
Liège étant la capitale d’une principauté épiscopale entre la fin du 10e siècle et la fin du 18e siècle, l’Eglise a joué un rôle particulièrement important dans l’organisation de l’espace urbain jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Aux congrégations installées depuis le Moyen Âge se sont ainsi ajoutées de nouvelles communautés pendant la période de la contre-réforme, principalement au 17e siècle. Plus ou moins importantes et plus ou moins riches, ces dizaines d’institutions religieuses possédaient autant de complexes conventuels. Les bâtiments ont été agrandis et reconstruits au cours des siècles, au gré des destructions, de l’évolution des besoins et de de la disponibilité des ressources financières. Les révolutions politiques de la décennie 1790 ont également entraîné une véritable révolution foncière avec la nationalisation des propriétés conventuelles. La mise aux enchères des anciennes propriétés du clergé a profondément modifié le paysage de la ville. Si certains complexes ont été reconvertis à des fins publiques (école, hôpital, théâtre), la majorité d’entre eux s’est retrouvée dans les mains d’investisseurs privés. Au cours des deux siècles suivants, ces anciens ensembles claustraux ont ainsi été progressivement transformés pour de nouveaux usages, voire remplacés par de nouvelles constructions. Les jardins conventuels de grande dimension ont quant à eux été convoités pour le développement d’opérations de lotissements à visée spéculative. Malgré ces bouleversements, le circuit dans les rues de Liège va nous révéler qu’il existe encore de nombreuses traces visibles d’une vingtaine de ces anciens couvents.
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