



La communauté des Frères Cellites apparaît au 14e Siècle et se spécialise dans l’accueil des pestiférés, des indigents et des aliénés. Les frères se chargent également de l’ensevelissement des démunis. Leur nom provient d’ailleurs du latin cella qui signifie tombeau. Ils étaient aussi appelés Alexiens, par référence au patron des infirmiers et des mendiants saint Alexis, ou encore Lollards, en référence aux chants funéraires. Le couvent de Liège est construit En Volière au début du 16e siècle. Ils y accueillent les malades mentaux exclus de la société et fondent par conséquent les bases de l’institut psychiatrique qui existe toujours en contrehaut du site. La pierre armoirée visible sur l’aile du 17e siècle montre le blason de la famille de Jean Curtius, avec un cerf grimpant. Elle se trouvait probablement à l’origine sur le portail du couvent voisin des Capucins, dont cette famille avait financé la construction au tout début du 17e siècle. Considéré comme une institution hospitalière, le couvent est cédé à la Commission administrative des Hospices (ancêtre du CPAS) au moment de la révolution. Les frères souhaitant poursuivre leur mission sont alors contraints à quitter l’habit monastique. Devenus hôpital civil, les bâtiments conservent leur fonction d’asile puis d’annexe au nouvel hôpital psychiatrique jusqu’en 1980. Notons que si les frères Cellites ont quasiment disparus de nos régions, la communauté est encore très active aux Etats-Unis, où elle est toujours spécialisée dans l’accueil et les soins hospitaliers. Après des années d’abandon, l’ancien couvent est rénové en 2010 et transformé en logements du Fonds des familles nombreuses de Wallonie. Il possible d’accéder à la cour intérieur en empruntant le passage du voisinage des Cellites. L’aile la plus ancienne date de la fondation du couvent : sa façade en grès houiller est percée de fenêtres à croisées entourées d’encadrements en pierre calcaire. L’aile perpendiculaire, en brique et calcaire, date du 17e siècle. La dernière aile, entièrement en briques, a été reconstruite au 19e siècle. Construite milieu du 16e siècle, l’ancienne chapelle Saint-Roch est également conservée. Une association a pris en charge sa restauration et sa mise en valeur depuis quelques décennies. La façade s’ouvre vers la rue Volière au sommet d’un perron. Elle présente un décor original où alternent les bandeaux de briques et de pierre de tuffeau.