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1914 -1918 : évocation de Liège durant la Grande Guerre

GG_hori
Crédit : Couverture : Cérémonie militaire allemande sur la place Saint-Lambert vers 1916 © Province de Liège - Musée de la Vie wallonne.

Description

Cet itinéraire se veut une évocation de Liège durant la Grande Guerre. Liège fut profondément marquée par cette épreuve, mais elle sut la surmonter. La cité pansa ses plaies et les stigmates de la guerre disparurent peu à peu. Aujourd’hui seuls les monuments, les plaques commémoratives, ou les noms de rues et de places rappellent cette époque difficile.

Grâce aux nombreux documents conservés, il est possible d’évoquer la dure réalité de cette guerre. Cet itinéraire ne prétend pas être exhaustif : il tente, modestement, d’évoquer ce que fut cette guerre et comme elle fut vécue par la population.

Informations techniques

Marche
Difficulté
Non renseignée
Dist.
4.8 km
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Profil altimétrique

Point de départ

13 Place Saint-Lambert , 4000   Liège
Lat : 50.64534Lng : 5.57416

Points d'intérêt

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La Bataille de Liège (1914-1918)

Obligée de conserver sa neutralité depuis son indépendance, la Belgique était en 1914 un petit pays coincé entre deux états de premier plan : l’Allemagne et la France. Sa neutralité, garantie par les grandes puissances, l’avait sauvegardée de la guerre de 1870-1871. Ce conflit avait été marqué par la disparition du second empire français, la proclamation du deuxième Reich et, surtout, la perte de l’Alsace-Lorraine au profit du nouvel empire allemand. Véritable pomme de discorde, cette annexion contribua à nourrir l’hostilité franco-allemande qui poussa les deux grandes puissances à s’affronter en 1914. Depuis l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand le 28 juin 1914 à Sarajevo, les chancelleries européennes étaient en effervescence. En ce début d’été 1914, nombreux furent les Belges à se conforter dans l’idée que leur pays échapperait à une guerre européenne de plus en plus imminente. Le plan de l’état-major impérial était tout autre. Pour surprendre l’armée française, les stratèges allemands avaient imaginé traverser le territoire belge. Le 2 août un ultimatum fut envoyé au gouvernement belge le sommant de laisser passer l’armée allemande. Ce dernier le rejeta le 3 août. Le 4 août à 8 h, les premiers soldats allemands traversèrent la frontière belge, précipitant la Belgique dans la Grande Guerre. Pour défendre Liège, douze forts avaient été édifiés autour de la ville entre 1888 et 1892. Communément appelée ceinture de Liège, cette enceinte fortifiée avait été construite selon les plans du lieutenant-général Brialmont, surnommé le Vauban belge. Cependant, face aux évolutions techniques, cette ceinture de forts était déjà dépassée lorsque la guerre éclata. À côté des forts, Liège fut aussi défendue par des bataillons, dont la mission principale était de protéger les intervalles entre les forts. La bataille débuta véritablement la nuit du 5 au 6 août quand les troupes allemandes tentèrent de percer ces intervalles. Elles furent presque partout refoulées. Un contingent de soldats allemands arriva cependant à passer entre les forts de Liers et Pontisse et poussa jusqu’au quartier général du général Leman, le commandant de la défense de Liège. Après une intense fusillade, ils furent repoussés et legénéral Leman se replia dans le fort de Loncin. Le 6 août, il ordonna aux bataillons de se retirer et de rejoindre l’armée de campagne. Seuls restaient les forts pour défendre la cité mosane. Le 7 août, les Allemands pénétrèrent dans Liège. Les forts de Liège furent alors pilonnés un à un et les Allemands utilisèrent pour la première fois le canon de 42 cm, surnommé la Grosse Bertha, pour en venir à bout. Pontisse fut le premier fort à subir les assauts de ce monstre de métal de plus de 40 tonnes, capable de projeter des obus de près de 800 kg à 10 km. Dépassés par cette arme capable de pulvériser leurs défenses et complétement isolés, les 12 forts résistèrent cependant pendant plusieurs jours. Le fort de Hollogne fut le dernier à se rendre le 16 août 1914, mettant un terme à la bataille de Liège. Rien n’illustre mieux cette lutte inégale et cette résistance, tout aussi héroïque que tragique, que le fort de Loncin. Le 15 août, alors que ses défenseurs continuaient le combat malgré l’état préoccupant des fortifications, un obus de 42 cm tomba dans la poudrière et provoqua une puissante explosion qui éventra le fort en ensevelissant 350 de ses défenseurs. Cette résistance, comme celle d’autres forts belges au début de la guerre, ne fut pas veine puisqu’elle retarda l’avancée des troupes allemandes vers la France. Aujourd’hui le fort de Loncin est reconnu comme nécropole nationale et a été classé comme patrimoine mondial de l’Unesco en 2023.

Place Saint-Lambert 4000 Liège
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7. La faim (1914-1918)

Occupant les quais de la Meuse entre la Grand Poste et le pont Saint-Léonard, la Batte est le grand marché dominical liégeois. Vivant et haut en couleur, il n’avait plus fière allure durant l’occupation. Outre la privation de liberté, l’occupation fut surtout marquée par la faim. L’Allemagne, encerclée par les alliés, devait faire face au blocus de ces derniers. Entre 1914 et 1918, les prix de nombreux produits augmentèrent de façon considérable : le kilo de pommes de terre passa de 0,10 Fr à 2,50 Fr, celui de la viande de bœuf de 3 à 16 Fr, le litre de lait de 0,20 Fr à 1,50 Fr. De nombreuses initiatives, comme la distribution des soupes ou des repas virent le jour pour nourrir cette population drastiquement rationnée. Certains belges profitèrent de la situation pour spéculer et gagner de l’argent. Surnommés les accapareurs, leur aisance financière tranchait avec la misère et le désarroi dans lesquels étaient plongées de nombreuses familles. Un véritable marché noir se développa et l’occupant, bien qu‘il l’interdisait formellement, en profita pour écouler vers l’Allemagne certaines productions alimentaires. Heureusement, de la nourriture put être importée pour ravitailler la population belge. Alors que la Commission for Relief in Belgium (C.R.B.) envoyait des produits en Belgique, le Comité National de Secours et d’Alimentation (C.N.S.A.) les distribuaient sur le terrain. Les alliés acceptèrent ces importations pour autant qu’elles fussent destinées uniquement à la population belge. Grâce à cela, des centaines de milliers de tonnes de denrées, dont 163.593 t de riz, 276.264 t de farine ou encore 157.582 t de lard, furent envoyées vers la Belgique par la C.R.B. entre novembre 1914 et octobre 1918. Initiative américaine, la Commission for Relief in Belgium pouvait s’appuyer sur les consulats et les ambassades des États-Unis en Belgique. À Liège, c’est le consul américain Alexander Heingartner qui incarna cette aide inespérée. Décédé en 1917, Alexander Heingartner repose à Robermont. Un hommage lui est rendu chaque année.

19 Quai Sur Meuse 4000 Liège
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10. Pavillon de Flore et œuvres caritatives (1914-1918)

Passé les premiers temps de l’occupation, la vie reprit son cours et, peu à peu, certains lieux culturels réouvrirent. Ce fut le cas de certains cinémas et de théâtres privés, dont le pavillon de Flore. Ce dernier réouvrit ses portes en juillet 1916 en proposant des opérettes mais aussi des opéras adaptés. En revanche, la principale scène liégeoise, le théâtre royal de Liège, mieux connu aujourd’hui sous le nom d’Opéra, resta porte close durant toute la guerre. Face à ces ouvertures, l’attitude de la population fut partagée. Certains parlèrent de comportements inciviques ; d’autres se laissèrent tenter par l’alléchante perspective de quitter une réalité morose ; d’autres encore admettaient ces activités si elles pouvaient bénéficier à une œuvre caritative. Ce fut le cas de plusieurs œuvres dont le Sou du Passe-temps. Son principe était simple : demander un sou aux spectateurs ou, par exemple, aux joueurs de cartes. Les œuvres caritatives ne se limitaient pas au monde des loisirs. Ainsi, la population était invitée à acheter des jouets liégeois, fabriqués par des chômeurs et des invalides de guerre ; ou à remplacer ses semelles usées pas des semelles en bois, faute de matières premières. D’autres encore, comme le Secours Discret, réalisaient du porte-à-porte pour récolter des fonds. En réalité, tout un pan de la vie liégeoise était occupé par ses différentes œuvres caritatives durant l’occupation.

20 Rue Surlet 4020 Liège
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17. Pont de l’Atlas V (1914-1918)

Depuis le pont Saint-Léonard, le pont de l’Atlas V, situé en aval, est bien visible. Son nom rappelle l’exploit d’un remorqueur* qui força le blocus allemand. Liège est située à une vingtaine de kilomètres de la frontière des Pays-Bas, la Meuse fut de tout temps un moyen naturel pour s’y rendre. Ce pays étant resté neutre, l’occupant allemand tenait absolument à maîtriser cette frontière et la rendit de plus en plus hermétique. Il installa même une clôture électrique pour empêcher tout passage clandestin. Dans la nuit du 3 au 4 janvier 1917, le capitaine Jules Hentgens du remorqueur Atlas V embarqua une centaine de personnes à destination des Pays-Bas. Repéré, le bateau essuya de nombreux coups de feu. Pour forcer le blocus, le capitaine força la chaîne et tout ce qui obstruait le fleuve. Dans sa course folle, le remorqueur emporta tout sur son passage. Endommagé, son capitaine arriva cependant à le faire accoster à Eijsden, localité néerlandaise marquant la frontière avec la Belgique. À Liège, le pont situé non loin de l’endroit où les passagers embarquèrent pour cet épique voyage fut baptisé en l’honneur de l’Atlas V. Un mois auparavant, Zilliox, un réfractaire alsacien enrôlé dans l’armée allemande, réussit un exploit similaire. À l’aide du remorqueur Anna, il descendit la Meuse jusqu’au Pays-Bas avec une quarantaine de personnes à son bord. Après de multiples péripéties, Zilliox fut finalement arrêté. Il fut exécuté par l’occupant en juillet 1917 dans un des bastions de la Chartreuse.Un remorqueur est un petit bateau utilisé pour tirer des barges ou des bateaux. Il est aussi utilisé pour guider des bateaux plus importants.

4000 Liège
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19. Palais Curtius (1914-1918)

Pour soutenir l’effort de guerre du Reich, les autorités allemandes eurent recours à de nombreuses réquisitions : chevaux, bois, laine, métaux, etc. Pour s’assurer que les produits étaient bien livrés, l’occupant organisa même des inspections chez l’habitant. Élément révélateur de l’ampleur de ces réquisitions, la toiture en cuivre du Trink-hall, café situé dans le parc d’Avroy, fut arrachée. Le personnel du Musée archéologique, qui occupait le palais Curtius, dut se plier à ses exigences. Le caractère artistique des certaines œuvres dut être prouvé pour éviter qu’elles ne soient fondues. L’occupant réclama également des contributions financières aux autorités locales. À titre d’exemple, l’ensemble des provinces devait verser par mois à l’occupant 40 000 000 Fr en 1914. Cette somme passa à 50 000 000 Fr en 1916, puis à 60 000 000 Fr en 1917. Le département des armes du Grand Curtius, appelé aussi musée d’armes, possède de riches collections d’armes civiles et militaires. Mises en valeur grâce à une nouvelle scénographie, ces collections retracent l’évolution des armes depuis le XIIe siècle avant J.-C. jusqu’à nos jours. Un espace permet de comprendre l’évolution de l’armement tout au long du XIXe siècle. Une véritable révolution industrielle qui permit de produire massivement des armes de plus en plus performantes et conduisit à la grande boucherie que fut la guerre de 1914-1918. Véritable traumatisme, ce conflit, avec ses millions de morts, changea à jamais la perception de la guerre en Europe. Si le musée est fermé, il est possible de rejoindre la place Saint-Barthélemy en le contournant par la rue Hongrée.

13 Quai de Maestricht 4000 Liège
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Information complémentaire

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