

Les horreurs commises durant la nuit du 20 août ne se limitèrent pas à la place située devant l’université. D’autres lieux, comme l’actuel quai Édouard-Van-Beneden ou la rue de Pitteurs, furent le théâtre d’exactions perpétrées par l’occupant. Comme le rappelle une plaque, cinq personnes périrent dans l’habitation qui marque le coin entre les rues Grande-Bêche et de Pitteurs. Les débuts de l’occupation furent marqués par d’autres épisodes tragiques. La nuit du 19 août, des soldats allemands incendièrent des habitations du quai des Ardennes sans faire, heureusement, de victime. La nuit du 21 août, ce fut le quartier Robermont qui subit les représailles de l’occupant. Au total, ce sont plusieurs dizaines de civils qui périrent durant ces nuits d’épouvante. Malheureusement, Liège ne fut pas la seule ville à connaître ce sort funeste. Plusieurs localités, dont 7 villes « martyres », furent dévastées par les troupes du Kaiser durant l’offensive allemande de l’été 1914. Trop souvent, le commandement allemand allégua la présence de partisans et autres francs-tireurs pour justifier ces exactions. Un prétexte bien maigre en comparaison du nombre de morts.