




Pour soutenir l’effort de guerre du Reich, les autorités allemandes eurent recours à de nombreuses réquisitions : chevaux, bois, laine, métaux, etc. Pour s’assurer que les produits étaient bien livrés, l’occupant organisa même des inspections chez l’habitant. Élément révélateur de l’ampleur de ces réquisitions, la toiture en cuivre du Trink-hall, café situé dans le parc d’Avroy, fut arrachée. Le personnel du Musée archéologique, qui occupait le palais Curtius, dut se plier à ses exigences. Le caractère artistique des certaines œuvres dut être prouvé pour éviter qu’elles ne soient fondues. L’occupant réclama également des contributions financières aux autorités locales. À titre d’exemple, l’ensemble des provinces devait verser par mois à l’occupant 40 000 000 Fr en 1914. Cette somme passa à 50 000 000 Fr en 1916, puis à 60 000 000 Fr en 1917. Le département des armes du Grand Curtius, appelé aussi musée d’armes, possède de riches collections d’armes civiles et militaires. Mises en valeur grâce à une nouvelle scénographie, ces collections retracent l’évolution des armes depuis le XIIe siècle avant J.-C. jusqu’à nos jours. Un espace permet de comprendre l’évolution de l’armement tout au long du XIXe siècle. Une véritable révolution industrielle qui permit de produire massivement des armes de plus en plus performantes et conduisit à la grande boucherie que fut la guerre de 1914-1918. Véritable traumatisme, ce conflit, avec ses millions de morts, changea à jamais la perception de la guerre en Europe. Si le musée est fermé, il est possible de rejoindre la place Saint-Barthélemy en le contournant par la rue Hongrée.