À voir autour
Voir plus
Ouvrir
Fermer
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter

Oups... Il semblerait que Cirkwi n'ait pas l'autorisation d'utiliser votre position.

Description
Carte
Points d'intérêt
Notes et avis
À voir autour

Promenade du Patrimoine

Promenade du Patrimoine
Promenade du Patrimoine
Promenade du Patrimoine
Promenade du Patrimoine
Promenade du Patrimoine
Promenade du Patrimoine
Promenade du Patrimoine
Promenade du Patrimoine
Promenade du Patrimoine
Promenade du Patrimoine
Crédit : olivier Delory

Description

Des origines jusqu'à nos jours, arpentez rues et ruelles pour apprendre ce qu'était la ville d'Armentières, ce qu'elle a subi comme traumatismes pendant la Première Guerre Mondiale, son passé industriel, son textile, la Cité de la Bière, ses géants, sa rivière la Lys, son patrimoine, son histoire à travers les siècles, son Beffroi, son blason ... Faites toute la promenade en 3h sinon suivez les circuits thématiques.

Informations techniques

Ce circuit a été mis à jour le : 01/07/2020
12 km
3 h
max. 19 m
min. 13 m
27 m

Accessibilité

Styles : BaladeDécouverteEn ville
Publics : FamilleRandonneurs occasionnelsAdolescentsScolaireAccessible avec landeau/poussette
Thématiques : Tourisme de mémoireBalade natureHistoriqueinterface.tag.thematique.50

Profil altimétrique

Point de départ

13 Rue de Lille , 59280 Armentières
Lat : 50.68501Lng : 2.88192

Points d'intérêt

image du object

1/ La Présence de l'eau : les traces de la ville médiévale

Avant l’ère chrétienne, la région était couverte de vastes forêts et d’immenses prairies entrecoupées de cours d’eau et de marécages. Des peuples, venus d’outre-Rhin, s’installent sur la rive droite de la Lys jusqu’à l’Escaut, avant l’arrivée des Romains, en 57 avant Jésus-Christ. Le long de grandes voies romaines rectilignes, reliant les villes importantes nouvellement fondées dans cette partie de la Gaule, des points de relais ou de défense s’implantent. Armentières, l’une de ces stations gallo-romaines, est un centre de relais de gros bétail d’élevage ; fait qui est à l’origine de son nom, «ARMENTARIUM», nom latin signifiant «étable de gros bétail». Les premiers habitants se sont installés, probablement pour des raisons de sécurité, sur la rive droite de la Lys, entre deux petits cours d’eau, la «rivière des Laies» et la «becque du Crachet». Non loin de la rivière se trouve une petite motte de terrain qui devient l’emplacement du château féodal. Soucieux de se mettre à l’abri des incursions éventuelles d’ennemis, Armentières, préservée au nord par la Lys, s’entoure de retranchements de terre, élevés le long d’un fossé creusé par les habitants. Ce fossé protecteur, rempli d’eau, en forme d’arc de cercle, avec ses deux extrémités rejoignant la rivière, forme ainsi la première enceinte de la ville. Bien modestement, il protége la halle échevinale et l’église paroissiale Saint-Vaast, construite au IXe siècle, ainsi qu’une douzaine de rues s’agglutinant autour de ces deux bâtiments. L’enceinte est reconstruite en 1509, en tenant compte de l’expansion de la ville vers le sud et au-delà de la rive nord de la Lys. En 1668, après un siècle et demi d’occupation espagnole, Armentières est définitivement rattachée à la France par le traité d’Aix-la-Chapelle. Louis XIV ordonne alors le démantèlement des remparts. Le tracé Le tracé de la première enceinte, complètement disparue, est encore aujourd’hui perceptible dans le réseau actuel de voiries. Le fossé partait de la Lys, traversant les rues actuelles La Fontaine, Michelet et Jean Jaurès, coupant la rue de Lille et, contournant les maisons de la place du Général de Gaulle, longeant la rue du Maréchal de Tassigny, pour finalement couper la rue de Dunkerque, avant de rejoindre la Lys. Les rues, déjà présentes à l’époque à l’intérieur de l’enceinte, sont celles que l’on connaît de nos jours sous les noms de rues de Dunkerque, de Lille, du docteur Choquet, du Président Kennedy, Jean Jaurès. La ville d’époque moderne est représentée sur deux plans : le premier est celui de Jacques de Deventer (vers 1563), suivi de celui de Vaast du Plouich, réalisé vers 1637. Le puits Au XVIIe siècle, le puits public, situé sur une vaste esplanade devant l’Hôtel de Ville, est une construction isolée de forme circulaire, avec une haute margelle et dominée par une toiture reposant sur des piliers. En 1819, le corps de garde qui existait à la Révolution et le puits ont disparu de la place du marché, qui prend alors le nom de «Grand Place».

1 Rue de Lille 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

5/ Richesses architecturales : la rue Kennedy, image de l'éclectisme

La rue Kennedy est une très vieille artère de la ville, connue depuis 1535. Elle a au cours de l’histoire porté plusieurs noms : autrefois rue des Glattignies (relatant sans doute la proximité de châtaigniers, les «Cattignies»), puis rue des Pourceaux, rue des Sans-Culottes pendant la Révolution, enfin rue des Rotours en 1895 (en hommage au baron Robert Eugène des Rotours, député du Nord et Conseiller Général du Canton d’Orchies), avant de prendre, en 1963, le nom du Président Kennedy, en hommage à l’homme politique américain. Avant 1792, la rue compte trois couvents : celui des Sœurs Grises Hospitalières, celui des Religieuses de Saint-François de Sales, dites «Visitandines» ou Filles de Saint-Vaast, et celui des religieuses de Saint-François d’Assise, dites «Bonnes-Filles». On trouve encore aujourd’hui dans cette rue le Centre Communal d’Action Sociale qui fut autrefois successivement la Table du Saint-Esprit fondée au XVIe siècle, puis la Table des Pauvres, l’Hospice Civil puis le Bureau de Bienfaisance. L’ancienne église provisoire, bâtie en 1920, dans l’attente de la reconstruction des églises de la ville, s’y trouve encore également. Cette rue présente un bel échantillonnage d’architectures domestiques variées, témoignant de la vitalité de l’éclectisme pendant l’entre-deux-guerres. L’inventivité des architectes use des références flamandes (pignon, travail de la brique), mais n’hésite pas à les marier avec des motifs Art Déco (encadrements de baies à pans coupés, bow-window aux colonnes de béton, ferronneries). Cette maison utilise le vocabulaire Art Déco stricte : jeux de briques qui soulignent les principales ouvertures, en contraste avec les parties enduites. Les influences de l’Art Nouveau se lisent sur la façade de cette maison, notamment dans l’étonnante fenêtre en forme de queue de paon ou le cadre de la porte d’entrée. Cette maison possède une très belle façade ornementée, aux caractéristiques proches de certaines maisons de la rue de Lille : les références aux styles classiques régionalisés épousent des compositions typiquement art déco. Les deux bow-window et la composition des baies cintrées au rez-de-chaussée sont habillés de motifs néo XVIIe siècle flamand. L’abondance des éléments décoratifs en pierre (colonnades, cornes d’abondance soulignant l’œil de bœuf, cartouches en culs de lampe) relègue un peu la brique en second plan. Cette maison, construite en 1921, évoque des répertoires architecturaux variés : Art Nouveau et motif gothique pour le rez-de-chaussée, décoration Louis XVI ou Second Empire aux étages, et balustrade italianisante en partie haute. Le décor est très chargé, avec ces impressionnantes colonnes renflées, supportant le bow-window. La brique vernissée, d’un jaune très pâle, est associée à la pierre et au ciment. La position de cette maison bourgeoise de style éclectique avec vue sur la Grand Place, explique sans doute le parti pris de la terrasse du dernier étage.

25 Place du Général de Gaulle 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

2/ Guerres et reconstrcutions : aménagement de la Grand Place

Entièrement dévastée pendant la Première Guerre mondiale, la Grand Place est réaménagée selon le plan de reconstruction de la ville, dessiné par l’architecte Louis-Marie Cordonnier. L’Hôtel de Ville, l’église Saint-Vaast, les halles sont à reconstruire, autour d’un Monument aux morts. Cordonnier propose plusieurs esquisses d’aménagement de la place : il s’agit d’organiser les liens entre ces différents bâtiments en créant des espaces publics interstitiels de qualité. Ces places, ainsi cernées par les constructions, sont ouvertes sur différents axes importants de la ville. Les halles et l’église conservent le même emplacement. L’Hôtel de Ville, quant à lui, fait un quart de tour et se libère de l’îlot de maisons le contenant, qui n’est pas reconstruit. Cordonnier dessine également les plans de ces quatre constructions. Construit entre 1925 et 1934, l’Hôtel de Ville d’Armentières est à replacer dans la lignée des autres œuvres monumentales de la même typologie, de cet architecte régionaliste, telles les mairies de Loos (1884), La Madeleine (1885), Dunkerque (1896), Comines (1922-1932), et Bailleul (1929-1931). Ses façades témoignent d’une grande homogénéité et symétrie dans la répartition des ouvertures mais également dans le vocabulaire architectural et ornemental employé. De deux niveaux de briques posés sur un soubassement de pierre, elles se terminent par une haute toiture d’ardoise. L’ensemble est de style qualifié «Renaissance flamande»: combles élevés percés de nombreuses lucarnes, tour lanterne pointue, créneaux à la base de la toiture appartenant au style gothique, sobriété de la décoration inspirée de la Renaissance, beffroi trapu et assez peu élevé. Les vitraux L’escalier d’honneur de l’Hôtel de Ville est illuminé par trois grandes fenêtres ornées de magnifiques verrières. Trois vitraux prestigieux représentent les trois fleurons de la ville à l’époque de leur conception : le tissage, la brasserie et la filature. Le beffroi Cette puissante tour crénelée quadrangulaire en brique, d’une hauteur de 67m, se termine par un campanile en ardoise abritant un carillon de onze cloches. De sa terrasse à 42m, la vue s’étend jusqu’à la chaîne des monts de Flandre, la vallée de la Lys, les terrils de l’ancien bassin minier, Lille et ses environs. Il est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques en 2002, et au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 2005.

1 Rue Sadi Carnot 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

4/ Richesses architecturales : l'église Saint Vaast, la reconstruction

La première église d’Armentières dédiée à Saint-Vaast remonte sans doute au IXe siècle. Elle appartient alors à la très riche Abbaye d’Arras. Elle est au cours du temps maintes fois détruite, saccagée et brûlée. Désaffectée sous la Révolution, elle devient hangar à foin, puis remise à voitures. Restaurée à partir de 1825, elle est complètement détruite lors de la Première Guerre mondiale. La nouvelle église, œuvre de l’architecte Louis-Marie Cordonnier, est inaugurée en 1929. D’inspiration gothique, comme la précédente, elle comprend une nef principale, imposante, délimitée par une double rangée de colonnes circulaires, aux chapiteaux ornés de feuilles, et flanquée à droite et à gauche de bas-côtés. Le transept, d’agréable proportion, donne la même impression d’ampleur. Le bâtiment, ainsi allongé de deux travées, a une longueur totale de 80 mètres et couvre 2000 mètres carrés. Son clocher, haut de 81 mètres, est le point culminant de la ville. La flèche en béton armé porte la croix où culmine le coq gaulois. Pour des raisons d’économie, l’église est construite essentiellement en briques d’Ostende, combinées à la pierre. La façade principale comporte trois portails, dont les tympans représentent, pour les latéraux, Saint-Vaast et la Vierge Marie, pour le central, la Trinité. Sur le fronton est sculpté un cœur symbolisant la Charité. L’église Saint-Vaast, aujourd’hui église communale, abrite de nombreux trésors : objets liturgiques et toiles, ainsi que des ruines d’anciens couvents de la ville, tous aujourd’hui disparus. Les vitraux La nouvelle église Saint-Vaast est dotée de nombreuses ouvertures, supports de magnifiques vitraux. Dans le chœur, trois grandes verrières représentent la triple offrande sacerdotale du Christ : la vierge offrant son fils (la Nativité), Jésus s’offrant sur la croix (la Crucifixion), Jésus s’offrant en sacrifice à la Cène (L’Eucharistie). Les églises provisoires Au lendemain de la guerre et dans l’attente de la reconstruction qui s’annonce longue et coûteuse, des lieux de la ville sont investis pour le culte. Des chapelles et des églises provisoires sont construites, dont celle de la rue des Rotours (rue Kennedy), bâtie en 1920 grâce à des souscriptions publiques.

22 Place Saint-Vaast 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

3/ La présence de l'eau : la Lys à l'origine du développement de la ville

Armentières est née de la Lys, sur la rive droite d’un de ses méandres à l’endroit qu’occupe actuellement le Vivat, pour se développer ensuite au cours des siècles de part et d’autre de la rivière. Rapidement, la Lys fait la prospérité de la cité, d’abord par la circulation des marchands, puis par l’installation des tisseurs, tanneurs et autres brasseurs, attirés par la qualité des eaux. A l’origine, la rivière dessine une première boucle entourant aujourd’hui les Près du Hem, puis une seconde boucle traversant la ville. Une bonne partie de ce tracé constitue une frontière, petite étendue d’eau frontière, longtemps propice à la contrebande. La Lys se faufilant entre les constructions qui bordent les deux rives de la ville, les inondations sont fréquentes. Un canal de dérivation entre l’Attargette et l’abattoir est alors construit en 1878, créant ainsi le quartier de l’Ile de Flandre et laissant l’ancienne Lys en bras mort. Après les nombreuses destructions et reconstructions des infrastructures de la rivière pendant les deux guerres, puis les graves problèmes de pollution des eaux dans les année 1960, la Lys est finalement assainie et l’ancien bras comblé définitivement en 1978. La rivière est alors totalement canalisée, excepté dans son ancien tracé qui entoure les Près du Hem. Les ponts La Lys, depuis son comblement, fait place à un sentier de promenade, une coulée verte traversant le centre-ville. De nombreux ponts, aujourd’hui disparus, enjambaient autrefois ce bras de la Lys : pont de l’Abattoir, pont de Beauvais, Pont de Flandre, Pont de Messines (ou national). La halle L’ancienne halle, métallique, de 1883, est détruite pendant la Grande Guerre et reconstruite en 1924 par l’architecte Louis-Marie Cordonnier pour devenir un marché couvert. Dans le style du nouveau beffroi, ce bâtiment de briques est transformé en salle des sports puis en salle des fêtes dans les années cinquante, et enfin en espace culturel «le Vivat» en 1990.

4 Place du Marché aux Toiles 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

19/ Lieux de passage : du chemin au quartier du Bizet

Dans la seconde partie du XIXe siècle, le territoire du Bizet français se développe dans trois directions : au nord-ouest, dans l’ancien Bizet proche de l’église Saint-Joseph, bâtie en 1884, au sud-ouest, autour du pont de l’Attargette, construit en 1873 avec le canal de dérivation, et enfin, à l’est, avec l’édification du cimetière en 1867. Ces trois parties du territoire sont séparées par des espaces ruraux jusqu’en 1911, quand Maurice Debosque ouvre une briqueterie dans ces prés. L’implantation du cimetière fait envisager, pour la commodité des enterrements, un projet de liaison du centre de la ville au Bizet par une large avenue. Très durement éprouvé pendant la première guerre, le Bizet se reconstruit rapidement : construction d’un stade municipal en 1921, d’un cinéma en 1924 et du groupe scolaire Renan en 1931. La seconde partie du XXe siècle au Bizet est elle aussi marquée par d’importants programmes de construction de logements, d’infrastructures et d’équipements, accompagnés d’un développement démographique conséquent : construction de la cité du stade, de lotissements, de l’école Léo Lagrange, d’habitats pour personnes âgées, des logements collectifs Léon Blum et Hémar. L’édification de cette voie, imaginée en 1908, l’avenue Aristide Briand, devient alors indispensable. En 1971, la construction du pont de l’Ile de Flandre renforce définitivement l’existence de cet axe France-Belgique. Ce dernier devient alors l’ossature, d’une part du quartier de l’Ile de Flandre, et d’autre part de la ZAC du Bizet, où les 128 premières maisons s’implantent en 1984. La construction reprend dans les années 2000 avec la réalisation des Jardins des Portes de France. Le chemin du Bizet Vers la fin du XIIIe siècle, un lieu nommé «la seigneurie de la Motte» préfigure le Bizet, dont le nom n’apparaît qu’au XVIe siècle. En 1779, le hameau devenu français s’organise le long du chemin, dit du Bizet. Pour passer la frontière, les armentiérois empruntent longtemps cette voie qui débute à l’ancien pont de Flandre et longe la rivière en contournant des prairies presque constamment inondées. C’est un gravier boueux impraticable l’hiver, jusqu’en 1824 où il est pavé. Développement d’un quartier résidentiel Aujourd’hui, depuis le pont de l’Ile de Flandre, on peut observer le caractère résidentiel de ce quartier, avec ses nombreux lotissements, aux maisons de typologies variées, s’installant au bord de l’eau. L’urbanisation de ce lieu se poursuit encore aujourd’hui par la construction de nombreux logements dans la zone centrale, investissant les anciens terrains marécageux.

1 Rue Mermoz 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

21/ Guerres et reconstructions : Mademoiselle from Armentières

En mars 1915 se déroule un simple événement de la vie quotidienne des soldats britanniques au contact avec la population : au "café de la Paix" situé rue de la Gare, une serveuse, Marie Lecocq, supporte mal les avances appuyées des soldats venus se distraire. Un anglais, Edward Rowland, trouve dans cette scène l'inspiration de quatre vers repris en entame de la célèbre chanson "Mademoiselle from Armentières, parley-voo ?" Celle-ci est mise en musique sur l'air d'une vieille chanson française par Gitz Ingraham Rice, lieutenant canadien affecté à la Comedy Company chargée d'entretenir le moral des soldats du régiment Princess Patricia's Canadian Light Infantry. Si "mademoiselle from" est encore aujourd'hui l'hymne de ce régiment, elel est devenue une des chansons britanniques les plus célèbres de la Première Guerre Mondiale et un véritable hymne pour Armentières. Dans le cimetière communal où Marie Lecocq repose, se drese près du carré militaire une statue représentant une demoiselle d'Armentières portée par quatre soldats de l'armée impériale britannique.

270 Avenue Léo Lagrange 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

Les étangs du complexe sportif Léo Lagrange

Cet écrin de verdure de 21ha constitue un lieu de promenades et de pratiques sportives agréables. La Lys, rivière millénaire, lente et sinueuse, offre aux amateurs de nature, du côté d'Armentières, des berges récemment réaménagées où promeneurs, joggeurs et cyclistes savourent ce petit paradis. Les pêcheurs ne sont pas oubliés puisqu'ils disposent d'un étang fédéral au sein du complexe sportif.

Quai de la Dérivation 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

Jardin de la Paix

CENT ANS APRÈS LA GRANDE GUERRE, LA VILLE INAUGURE LE JARDIN DE LA PAIX ET CONSACRE UN PROGRAMME EXCEPTIONNEL AUX COMMÉMORATIONS DU 11 NOVEMBRE. Idéalement situé dans le prolongement de la coulée verte, au croisement de multiples parcours pédestres ou circuits touristiques de mémoire et de nature, le Jardin de la Paix est un nouveau lieu de recueillement original dédié à la Grande Guerre. Ce jardin propose une table d'orientation renvoyant « du cantonnement d’Armentières vers les sites de bataille » et une frise chronologique historique mettant en perspective les événements internationaux et locaux entre 1914 et 1918. Il présente également aux visiteurs des installations plastiques évoquant les Poilus à travers des silhouettes métalliques inspirées d'un dessin de l'illustrateur Adrien Barrère et une fresque en graf réalisée par l’artiste armentiérois Steeve Heugebaert, aidé par des jeunes du Collège Desrousseaux et de l’Espace Ressource Jeunesse. Cette oeuvre réalisée sur la palissade frappe d'emblée par son ampleur : elle est en effet déployée sur près de 30 m de long ! Une création partagée Ce jardin imaginé par Bernard Haesebroeck voit le jour grâce à la mobilisation de nombreuses équipes municipales (Services Techniques, Espaces verts, Communication, Archives, Jeunesse, Ecole d’art, Culture & tourisme), ainsi que plusieurs partenaires (Office de Tourisme, associations les Amis de la Cité de la Toile, Mademoiselle from Armentières).

262 Quai de la Dérivation 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

6/ Les actions sociales : les établissements

L’Asile d’aliénés est fondé en 1615 par un Armentiérois, Henri Pringuel et quelques compagnons, les «Bons fils». Installée d’abord à l’angle de la rue des Capucins et de la rue d’Arras (rue de Lille), cette structure enseigne aux enfants avant de recevoir des prisonniers et des pensionnaires ayant perdu l’esprit. En 1875, l’Asile devenu propriété des hospices d’Armentières est transféré sur les terrains actuels, où est construit un magnifique établissement composé de 14 pavillons et de nombreuses annexes (habitations, infirmerie, cuisine, bains généraux, boulangerie, château d’eau), entourés de vastes espaces végétalisés : une ville dans la ville. L’asile, devenu hôpital psychiatrique depuis 1937, est entièrement détruit pendant la Première guerre mondiale, puis reconstruit de 1921 à 1938. En 1940, une population de 2480 malades vit dans cette enceinte, soignée par 535 personnes. En 1993, le centre hospitalier spécialisé prend le nom d’Etablissement Public de Santé Mentale Lille-Métropole. Pour répondre notamment à la nouvelle politique en matière de santé mentale, certains travaux de rénovation du site sont alors nécessaires, menés dans le respect de la qualité architecturale des lieux. Depuis plusieurs années, de nombreuses démarches ont été initiées pour l’ouverture du site sur la ville, un certain nombre de patients étant par ailleurs pris en charge grâce à diverses structures de soins et d’accueil, réparties sur toute la métropole. Une vocation hospitalière Le grand nombre d’établissements de soins témoigne d’une longue vocation hospitalière de la ville. Avant les hôpitaux, il y eut sans doute les maladreries, situées hors de remparts pour éviter les contagions. L’hôpital des Pèlerins (1482), l’hôpital des Sœurs Grises (1504), l’hôpital Sainte Catherine (1565), l’hôpital Sainte Marie (1632), l’hôpital des Dames de la Charité (1682) et l’hôpital des Jésuites (1782) sont détruits tour à tour par les sièges et les incendies dont la ville eut maintes fois à souffrir. De l’hospice Humanité au centre hospitalier Tout au long du XVIe siècle et grâce à la protection des seigneurs d’Armentières, plusieurs communautés religieuses ouvrent de petits hôpitaux. Les Sœurs Grises hospitalières prennent en 1504 la direction d’un établissement donnant sur la place Saint-Vaast. L’hôpital devient, en 1796, la maison communale des malades de la ville. Pour pallier le manque de place, un nouvel hôpital est créé en 1882 dans la rue des Ecoles (rue Sadi Carnot), tandis que l’hospice reste provisoirement place Saint-Vaast. Il est touché lors des deux guerres. En 1984, le nouveau centre hospitalier est construit en lieu et place de l’ancien Hôpital civil.

106 Rue du Général Leclerc 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

7/ Guerres et reconstructions : les enfants de la patrie

La ville d’Armentières, distinguée par deux Croix de guerre, et sa population ont payé un lourd tribut lors des deux guerres mondiales et notamment la première : cité détruite, fils morts au champ d’honneur, civils abattus. De nombreuses plaques commémoratives ont été apposées, en divers lieux de la ville, dans des bâtiments publics ou privés, pour rappeler au souvenir les victimes de la guerre : liste des paroissiens morts exposée dans chaque église, plaque souvenir dans les établissements scolaires (Lycée Gustave Eiffel, Institution Saint-Jude, école Gambetta et Paul Bert) comme dans les bâtiments publics (mairie, complexe sportif, gare). Outre le cimetière militaire, des monuments aux morts et des plaques ponctuant certains espaces de la ville, ainsi que le nom de nombreuses rues rebaptisées après guerres, évoquent la mémoire de ces enfants de la patrie. Vingt quatre rues d’Armentières portent des noms évocateurs des deux guerres mondiales : noms de glorieux militaires (Mangin, Lyautey, Foch, Joffre), noms d’aviateurs (Garros, Guynemer, Védrines, Nungesser), noms de faits de guerre (Clémenceau, de la Marne, de Verdun, du Kemmel, du 11 novembre, de la Victoire, de l’Harmonie),ou des noms d’Armentiérois célèbres (Raymond Lis, Auguste et Michel Mahieu, Ernest Deceuninck). Les frères Mahieu et la Goutte de lait La riche famille industrielle Mahieu installe dès 1839 des filatures à Armentières. Dans la cour de l’ancien hôtel de Mme Mahieu, situé rue Jean Jaurès, se dressent les statues des frères Mahieu. Inauguré en 1924, le monument de bronze, oeuvre du sculpteur lillois Hippolyte Lefebvre, rappelle la mémoire d’Auguste, le chasseur, mort à Verdun en 1916 et de Michel, l’aviateur, tué lors d’une mission de bombardement en 1918. Mme Mahieu, fait don de la maison reconstruite après la guerre aux œuvres de la protection de l’enfance. Ce lieu est encore surnommé aujourd’hui par les armentiérois la Goutte de lait. Le monument aux morts Construit en 1925 par l’architecte Cordonnier et le sculpteur Boutry sur l’actuelle place du Général de Gaulle, ce monument aux morts est érigé à la mémoire des 1085 armentiérois tombés sur les champs de bataille. Un poilu se dresse vainqueur, l’arme au pied, maintenant au sol l’aigle vaincu, symbole du militarisme allemand. Une femme, représentant la ville d’Armentières, lui tend une couronne de laurier. A la base, des bas-reliefs évoquent la mobilisation, la bataille et le retour des soldats. Les autorités allemandes font effacer l’aigle en 1940, le considérant comme une insulte au troisième Reich. Les cimetières A l’est de la cité s’étend le cimetière militaire britannique près de la cité Bonjean. Dans cet immense alignement de stèles toutes semblables, reposent 2658 combattants, de nationalités diverses. Ernest Deceuninck Né à Saint-André le 26 mars 1877, Ernest Deceuninck, représentant de commerce, installe sa famille à Armentières en 1904. Résistant de la première heure, il est fusillé par les allemands le 22 septembre 1915 dans les fossés de la citadelle de Lille. Son corps repose sous le monument aux morts du cimetière de la ville depuis le 22 mars 1930.

11 Place Jules Guesde 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

8/ Richesses architecturales : école de natation, bains et lavoirs publics

L’école de natation, bains et lavoirs publics est l’expression d’une ambition hygiéniste et sociale forte. En 1890, la municipalité décide la construction d’une école permanente de natation à eau chaude avec cabinets de bains en baignoires, salle de vapeur et de sudation, douches et lavoir public, piscine et salle d’hydrothérapie. Le bâtiment est conçu par l’ingénieur hygiéniste Edmond Philippe. Il associe différents bains dans une construction en longueur qui traverse l’îlot. L’entrée principale prend place à l’angle de deux rues, jouxtant le square Victor Hugo. En juillet 1891, l’établissement des bains ouvre ses portes. Armentières est alors une des premières villes de France à offrir, dans un souci d’hygiène, un établissement de ce type à sa population, et notamment aux enfants des écoles qui en sont les premiers bénéficiaires. En 1906, la piscine est transformée en salle des fêtes, pouvant accueillir 800 personnes, grâce à la réalisation d’un plancher amovible recouvrant le bassin. Le bâtiment est reconstruit à l’identique en 1923 après sa destruction pendant la Première Guerre mondiale, mais n’offre plus que les possibilités de bains publics et de natation. Le décor de rochers, le plancher amovible, les salles de massage et de coiffure, le gymnase non couvert et les installations des laveries n’existent plus. Le bâtiment est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques en 2003. Un projet hygiéniste La fin du XIXe siècle voit apparaître le mouvement hygiéniste en architecture, qui prône l’application des théories du même nom. On désenclave et aère les villes, on lutte contre l’insalubrité des logements, on laisse entrer la lumière naturelle. Ce mouvement suscite aussi la construction de nouveaux bâtiments à vocation sociale et hygiéniste, souvent d’une grande qualité architecturale.

10 Square Victor Hugo 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

9/ L'époque industrielle : l'arrivée du train

Après la liaison ferroviaire Paris-Lille débute, en 1845, la construction de la ligne Lille-Dunkerque et Lille-Calais, inaugurée en 1848. La municipalité, comprenant l’intérêt économique du chemin de fer, avait multiplié les démarches pour obtenir le passage du train dans la cité. Ce nouveau moyen de transport donne alors un nouvel essor à l’industrie locale et suscite une progression considérable de la démographie (de 7959 habitants en 1846, à 15759 en 1868, et près de 30000 en 1896). La gare, provisoire en place de 1848 à 1858, est construite un peu en dehors de la cité face à la rue des Nieulles, puis déplacée rue de la station ouverte en 1860, renommée rue de la gare en 1872. Son arrivée est à l’origine du développement du quartier, attirant, comme lieu d’échange, les activités commerciales liées aux établissements textiles d’Armentières (tissages, filatures et maisons de commerce), comme lieu de passage, de nombreux hôtels, cafés-concerts, estaminets et restaurants, et comme lieu de desserte, le passage des tramways à vapeur puis électriques. Durement éprouvé par les deux guerres mondiales puis victime de la concurrence des transports routiers, le quartier de la gare voit cependant petit à petit son animation ralentir, et il renaît dans les années 2000.

1 Place de la Gare 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

la médiathèque l'Albatros

Bâtiment contemporain situé dans les anciennes entreprises Pouchain La famille Pouchain est originaire d’Armentières. Au XIXe siècle, Paul-François Pouchain (1789-1857) exerçait le métier de facteur de grains, c’est-à-dire négociant en grains. Il était installé rue de Dunkerque, sous la raison sociale Pouchain et Fauquemberghe. Mais il décida très vite de se consacrer à l’industrie linière et, en 1847, il eut l’idée d’acheter directement le fil de lin et de faire battre des métiers à la main, placés chez les ouvriers. En 1855, il faisait battre cinq cents métiers à la main pour la fabrication des toiles unies et du linge de table. Son fils aîné, Victor-Alphonse (1825-1892), qui l’avait rejoint pour le seconder, voulut passer du stade de négociant à celui d’industriel. Il décida alors de s’installer non loin de la gare dont la voie ferrée Lille-Dunkerque venait d’être ouverte en 1848. Peu à peu, pour s’agrandir, il se rendit acquéreur de dix-huit maisons, en 1854, qu’il acheta une par une, et des terres diverses, pâtures et jardins, contigus à sa petite entreprise, pour y construire un tissage et une filature. De même, il fit établir un embranchement particulier reliant son usine au réseau ferré, en achetant un terrain appartenant aux Chemins de Fer du Nord. Et en 1856, il fut l’un des premiers à introduire le métier mécanique dans la fabrication de la toile, faisant travailler plus de sept cents ouvriers. En 1865, il aborda la filature de lin. Maison de commerce Ainsi, en 1865, il réussit à réaliser le projet qu’il avait de bâtir un empire, obtenant la totalité du quadrilatère intégré entre les rues du Faubourg de Lille (aujourd’hui rue Jules-Ferry) et la rue de Comines, et deux autres chemins qui deviendront plus tard les rues Hurtrel et Pouchain. À la place des maisons qui s’y trouvaient, s’élevait maintenant un bâtiment à deux niveaux qui constituait la maison de commerce encadrée par la maison de maître, du côté du centre-ville, et la maison du directeur au coin de la rue Hurtrel. Cette superbe maison était surmontée d’un dôme majestueux, derrière laquelle s’étendaient le tissage et la filature de lin. Après la défaite de Sedan, lors de la guerre de 1870-1871 qui opposa la France à la totalité des États allemands, la IIIe République fut proclamée le 4 septembre 1870. Et le gouvernement de la défense nationale décida la dissolution de toutes les municipalités afin de les remplacer par des commissions. Le 24 septembre 1870, une commission municipale de quinze membres fut instituée, avec Victor Pouchain remplissant les fonctions de maire. Il avait été adjoint municipal de 1865 à 1870, et plus tard, il fut également élu conseiller général. Sous son mandat fut commencée l’édification de l’asile d’aliénés, bâti de 1875 à 1884 à l’endroit que nous connaissons aujourd’hui, ainsi que l’ouverture de nombreuses autres rues dans les quartiers naissants. La voie ferrée de la ligne Armentières-Houplines-Comines Belgique fut ouverte en 1870, et celle de la ligne Armentières – Berguette en 1874. Et le 29 mars 1875, la municipalité fit installer un monument commémoratif à l’hôtel de ville, où furent inscrits en lettres d’or les cinquante soldats victimes de la guerre. En 1878, Victor Pouchain acheta une propriété à Nieppe, près de la Lys, pour y installer une blanchisserie, afin d’aborder le stade en aval de la fabrication de la toile. Ce fut cette année-là qu’il fut battu aux élections municipales par la liste d’Auguste Mahieu, élu sous l’étiquette opportuniste, lui-même battu aux élections de 1881 par la liste de Mathias Tahon-Fauvel. Mais Victor Pouchain revint aux commandes de la cité de 1885 à 1888. Au cours de ce second mandat, il créa l’académie de musique en 1887, une structure qui existe toujours. À sa mort, qui survint le 21 février 1892, ses trois fils lui succédèrent pour la gestion de l’ensemble industriel : Victor-Maurice (1863-1916) ; Paul-Léon (1868-1925) ; et Charles (1872-1898). Paul Pouchain, passionné de mécanique Seulement, si Victor-Maurice s’occupait très bien de ses usines, Paul n’était pas très enthousiaste pour se consacrer au textile. Par contre, il était passionné par la mécanique et l’électricité. Tous les jours, il faisait le trajet en voiture à cheval pour se rendre de sa propriété de La Chapelle-d’Armentières jusqu’à l’usine de Nieppe. Et il trouvait cela très ennuyeux, de sorte qu’il imagina un autre moyen de transport. C’est ainsi qu’il inventa la première voiture électrique. La voiture était un phaéton à six places pesant 1 800 kg. Elle fonctionnait au moyen d’une batterie de vingt et un accumulateurs et pouvait rouler à 20 km/h. La carrosserie avait été réalisée par Isidore Vrancken, carrossier de la rue Sadi-Carnot. Paul Pouchain déposa son brevet d’invention qui fut accordé le 21 août 1893 par le Ministère des commerces, de l’industrie et des colonies pour une durée de quinze ans, sous le numéro 233 435. Et le dimanche17 décembre 1893, le véhicule fit sa première sortie, sous les yeux ébahis des habitants et des promeneurs, stupéfaits de voir ce bolide rouler sans attelage de chevaux. Trois hommes avaient pris place sur le curieux engin : Paul Pouchain, le pilote ; Victor Pouchain, son frère ; et Louis Descamps, un fidèle collaborateur. Exploit commenté dans le monde entier La presse du monde entier annonça l’étonnant exploit. Des revues scientifiques traitèrent l’aspect technique de l’invention. Et Paul Pouchain reçut un abondant courrier de France et de l’étranger. Il fut sollicité par des constructeurs et même par des particuliers intéressés par sa machine. Mais l’inventeur ne répondit à aucune lettre, ne souhaitant aucunement s’engager dans la commercialisation. Cependant, Paul se montrait de plus en plus rarement à la manufacture de toiles. Ce fut la raison pour laquelle les deux frères, d’un commun accord, décidèrent de se séparer en 1900. Aussi, en 1901, Victor-Maurice, sans descendance, décida de s’associer avec les frères Daniel Decroix-Wattine et Georges Decroix-Piérard. Et Paul put ainsi se consacrer uniquement à sa passion : l’électricité. Il acheta un terrain de 5 000 m² route Nationale à La Chapelle-d’Armentières, près de la voie ferrée, sur lequel il créa une usine électrique qui produisit du courant pour les usines de la région. Cette unité alimentait également la ligne de tramway électrique édifiée en 1900, reliant le passage à niveau de la rue du Faubourg-de-Lille (Jules-Ferry) d’Armentières à la ville de Nieppe. Elle réparait aussi les moteurs et les dynamos et réalisait des installations de réseaux électriques. La raison sociale de cette usine était Paul Pouchain – Applications générales de l’électricité. Le sigle AF La manufacture de Victor Pouchain fut détruite lors de la Première Guerre mondiale, et l’emplacement fut repris par le pérenchinois Donat Agache (1882-1929) qui y reconstruisit une usine textile en 1922. En 1949, la société de confection d’Édouard Beaudeux-Lebbe s’installa dans une partie des locaux ; en 1959, ce fut le Syndicat patronal textile de la région d’Armentières ; et en 1966, le Comité interprofessionnel pour le développement de la médecine du travail vint les rejoindre dans cette rue. Aujourd’hui encore, on peut voir, à l’angle des rues Jules-Ferry et Paul-Pouchain, la grille protégeant la fenêtre de cette maison qui porte le sigle AF entrelacé, rappelant que l’endroit fut occupé par Agache Fils. Quant à l’entreprise fondée par Paul Pouchain, elle existe toujours. Mais la voiture électrique, d’abord remisée dans un garage de La Chapelle-d’Armentières, puis exposée, paraît-il, au musée des Arts et Métiers à Paris, il semble bien qu’elle ait disparu. Paul Pouchain, toujours célibataire, décéda en 1925, et la rue qui fut ouverte en 1888 et qui, à l’origine, ne portait que le nom de Pouchain, se vit ajouter le prénom de Paul, pour rendre hommage au merveilleux inventeur qu’il était.

7 Rue Paul Pouchain 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

10/ Les actions sociales : les établissements scolaires

Le groupe scolaire Léon Gambetta est inauguré le 14 juillet 1928 et on l’évoque déjà comme un «palais pour les enfants», où les principes d’hygiène et de confort sont appliqués. Reconstruit par les architectes Caro, Dutartre et Ramonatxo, sa typologie reflète les principes de l’architecture scolaire de l’époque avec un accueil séparé des filles et des garçons : deux bâtiments, situés de part et d’autre de la séquence d’entrées, elles-mêmes dissociées, contiennent, sur deux niveaux, les salles de classes, orientées côté rue. A l’intérieur de la parcelle, les deux bâtiments se retournent, pour encadrer deux cours de récréation. Cette école est d’une richesse décorative assez rare dans ce genre de programme pour l’époque. Les exemples parisiens ou lillois sont généralement plus sobres ou radicalement plus modernes. Ici, c’est un bel exercice de composition qui reprend les principes d’articulation des volumes et des fonctions chers aux hygiénistes du début du siècle : porche d’entrée flanqué de petits édicules de transition avant les masses des cages d’escaliers, symétriquement disposées, grandes ouvertures qui permettent aux classes d’être inondées de lumière naturelle. Les matériaux choisis, la brique de parement et le ciment armé, ainsi que le toit-terrasse sont caractéristiques de cette architecture. Toutefois, la frise haute en bas-relief sur enduit frais, les terre-cuite qui l’accompagnent, le dessin des grilles, ainsi que la présence des vitraux en font un témoignage particulier de cette période, cherchant à se hisser au niveau de l’école professionnelle. Les masques sculptés de «Jean qui rit» et «Jean qui pleure», répétés sur la longueur de la façade, sont un clin d’œil à la fonction du bâtiment. Ecole des Pauvres Armentières est dotée depuis longtemps de nombreux établissements d’enseignement. L’ Ecole des Pauvres, pour filles et garçons, est créée en 1598, par une Armentièroise, Jacquemine Desruelles. L’école, qui a rapidement beaucoup de succès, est agrandie en 1657, puis désaffectée pendant la Révolution pour devenir un estaminet. Les temps de la Révolution et de l’Empire s’intéressent peu à l’école primaire et les candidats aux postes d’instituteurs se font rares. Une restructuration nationale de l’enseignement à la fin du XVIIIe siècle inaugure une ère nouvelle pour les écoles primaires d’Armentières. Groupe scolaire Renan Buisson L’école Renan a été dessinée par l’architecte DELPLACE en 1929 et ouverte en 1931.

16 Rue Gambetta 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

11/ Guerres et reconstructions : rue de Lille

La rue de Lille, prolongée par la rue de Dunkerque, est une des principales artères d’Armentières. Celle-ci, alors nommée rue d’Arras, ville à laquelle elle mène, est citée pour la première fois en 1579. A son extrémité, la porte d’Arras protégeait le passage du pont qui enjambait le fossé entourant la ville. Avec la construction en 1750 de la route menant à Lille, la rue d’Arras devient rue de Lille en 1819, après avoir été un temps rue de la Révolution. Cette rue porte les signes de la Reconstruction nécessaire après la Première Guerre mondiale. Véritable mosaïque de façades variées, elle démontre la liberté d’inventer dans le respect imposé d’alignement des constructions et du parcellaire ancien, étroit et long. L’architecture régionaliste, à travers le style flamand, est la tendance stylistique de l’architecture de la Reconstruction des villes du Nord de la France. On y reconnaît des formes empruntées au gothique et à la renaissance, l’emploi principal de la brique et plus parcimonieux de la pierre, les pignons (rectilignes, à galbe, à gradins), un mode de construction en travées qui accusent les lignes verticales des façades. Cependant, les architectes de la Reconstruction interprètent le style flamand à travers des variations parfois fantaisistes, inventant ainsi une nouvelle architecture originale et expressive. C’est l’architecte Louis-Marie Cordonnier, personnalité incontournable de l’architecture dans le Nord de la France, qui est chargé, dès la fin de la Première Guerre mondiale, de superviser la reconstruction dans la vallée de la Lys. Il dessine le plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension d’Armentières, et y construit de nombreux bâtiments, notamment l’Hôtel de Ville. La Reconstruction Après la Première Guerre mondiale, la nécessaire réédification des villes se fait entre deux principes d’urbanisation différents : retrouver intacte l’image d’avant-guerre, en reconstruisant à l’identique, ou s’engager dans la modernité avec le souci de contrôler enfin la croissance urbaine. La loi Cornudet, votée en 1919, demande à toutes les villes françaises de plus de 10000 habitants de mettre au point un plan de reconstruction, d’aménagement, d’embellissement et d’extension, qui précise les orientations d’un plan d’ensemble favorisant les circulations, l’hygiène et l’esthétique. La reconstruction et la mise en scène des ensembles monumentaux hérités de l’histoire s’accompagnent d’une rationalisation de l’organisation globale du tissu urbain, autour de préoccupations modernes de santé et de confort. L’assainissement des voies et des immeubles est assuré par les services publics alors que des règlements imposent des rapports de dimensions entre parties construites et non construites : largeur des rues, hauteur des façades en bordure de voies, gabarit de toutes les saillies, dimensions des cours.

15 Rue de Lille 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

12/ Richesses architecturales : création d'un quartier bourgeois

Armentières voit sa configuration profondément bouleversée par la Révolution Industrielle. La brusque ascension démographique que connaît alors la ville entraîne la création de nouveaux quartiers qui portent le nom des églises paroissiales immédiatement établies : quartier Notre-Dame (1897), du Sacré-Cœur (1883), Saint-Joseph ou du Bizet (1884), Saint-Roch (1884), puis Saint-Louis (1913) et Sainte-Thérèse (1931). Cette nouvelle floraison de sanctuaires venait, remplacer les établissements religieux qu’avait renversés la Révolution, et rendre à Armentières, son aspect de «ville à clochers». Tout à l’ouest de la ville se crée un quartier neuf sur de verdoyantes prairies traversées par la Becque du Crachet. La rue Sadi Carnot qui s’est amorcée au-delà de la rue Nationale est prolongée, longue et droite, coupée par la place de la République ; elle se garnit rapidement de beaux immeubles bourgeois, signe de la prospérité de l’époque. Le tapis de verdure des pâtures du Crachet disparaît progressivement : de ce décor bucolique surgit alors un quartier tout neuf, moderne, élégant, spacieux et bien aéré. L’église de ce quartier, Notre-Dame du Sacré-Cœur, est sans aucun doute une des plus belles églises d’Armentières. Elles est édifiée de 1874 à 1879, selon les plans de l’architecte Louis Dutouquet. De style renaissance de transition, l’église présente trois nefs dont le chœur se termine en hémicycle à pans coupés. En 1898, un clocher, s’élevant à 72 mètres, termine enfin l’édifice. La tour supporte quatre cloches. Détruite pendant la Première Guerre mondiale, l’église est reconstruite d’après les plans de l’architecte Trannoy, et inaugurée en 1928. Le sanctuaire, en pierre rose d’Alsace, est flanqué de deux tours hautes de 52 mètres, entre lesquelles s’étale une superbe rosace ornée d’une verrière aux tons chatoyants, elle-même surmontée d’une frise qui relie les deux tours et aligne cinq blasons sculptés. Tout comme l’église Saint-Vaast, l’église Notre-Dame est une église communale.

22 Place de la République 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

13/ Richesses architecturales : boulevard Faidherbe une rue végétalisée

L’ouverture du boulevard Faidherbe en 1870 est induite par la construction de la gare. Il se nomme alors boulevard Dumez, du nom de ce négociant armentiérois, François Dumez-Duren, qui avait lui-même ouvert de nombreuses rues à Armentières (rue Colbert, rue Nicolas Leblanc). Il est rebaptisé boulevard Faidherbe en 1878, du nom de ce vaillant Général Louis Faidherbe, né à Lille en 1819. Ce boulevard présente des qualités remarquables, architecturales, par la diversité des styles des maisons le bordant, urbaines, par la variété des rencontres entre espaces publics et espaces privés. Le végétal, fortement présent par des alignements de platanes sur de larges trottoirs et des jardinets privatifs, rend la rue agréable, à l’image d’autres rues de la ville, rue Jules Lebleu, boulevard du Général Leclercq… D’un côté du boulevard, un alignement de villas mitoyennes, de styles variés, est situé en retrait, proposant à la rue de petits jardinets privés, protégés par des ferronneries de qualité. De l’autre, des maisons mitoyennes en front à rue, dont certaines maisons de maître, forment des sous-ensembles identifiables par leur style particulier. L’homogénéité du boulevard est obtenue par une échelle toutefois proche des différentes maisons situées de part et d’autre de la voirie (nombre de niveaux, hauteur des faîtages, largeur des parcelles). La diversité architecturale est marquée par le mélange de formes et d’échelles des ouvertures, de formes de toitures, d’utilisation de matériaux différents et de décors soignés et souvent colorés. Le Parc des Familles Situé à proximité de l’intersection du boulevard Faidherbe et de la rue Jules Lebleu, il est un agréable lieu de promenades pour les armentiérois au début du XXe siècle. Villas Suzanne et Solange Ces maisons «jumelles», construites en 1909, sont accolées de façon symétrique dans la rue et forment un ensemble homogène. Le décor est marqué à l’étage par les deux grands balcons en fer forgé et les bandeaux décoratifs en stuc. Des colonnes corinthiennes supportent les linteaux des fenêtres principales.

163 Boulevard Faidherbe 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

14/ Epoque industrielle : la Cité Bonjean

Cette cité porte le nom de celui qui a permis sa construction. Monsieur Bonjean, Juge du Tribunal de la Seine, fait en effet en 1909 une généreuse donation à la ville d’Armentières, 100000 francs (soit près de 260000 euros actuels), pour la construction d’un groupe d’une cinquantaine de maisons ouvrières salubres et bon marché. Le terrain de 26000 mètres carrés est acheté en novembre 1909 et les constructions achevées en 1911. Le style de ces habitations, rappelant certains quartiers de Casablanca, donne très vite à ce qui s’appelle déjà la cité Bonjean, le surnom de Maroc. Cette cité est constituée d’un ensemble de petits pavillons, répartis de part et d’autre d’une rue formant une boucle. Ceux-ci, associant deux ou trois habitations, sont donc tous différents, aux profils de toitures variés, aux entrées mises en scène. L’utilisation de deux couleurs de briques crée le décor. A l’arrière des maisons périphériques et au cœur de la boucle, on aperçoit les jardins privatifs. L’association d’une typologie pavillonnaire et du végétal évoque davantage les cités jardins anglaises qu’une cité ouvrière. La grande grève de 1903 A l’aube du XXe siècle, les conditions de vie des ouvriers du textile étaient très difficiles (salaires faibles, conditions de travail pénibles). Aussi la pression revendicative s’intensifie et des grèves fréquentes s’ensuivent. La grande grève de 1903 fut un des conflits les plus durs et les plus longs du début de siècle. Le mouvement de grève générale, entamé le 3 octobre dans une usine située à Houplines, s’étend rapidement à l’ensemble des usines d’Armentières. Des troupes de soldats sont envoyées par le Préfet du Nord pour mettre fin aux émeutes, à l’origine de nombreux saccages d’usines et de maisons des industriels par les ouvriers. La ville se trouve alors en état de siège. Les arrestations sont nombreuses. Jean Jaurès, lui-même, vient soutenir les ouvriers le 22 octobre. Peu à peu, les négociations avancent et la grève prend fin le 15 novembre après six semaines de luttes acharnées, aboutissant à une victoire relative des ouvriers.

1 Cité Bonjean 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

15/ Epoque industrielle : les brasseries armentiéroises

La brasserie Motte-Cordonnier, datant de 1650, est la plus ancienne d’Armentières. L’ancien bâtiment, construit en 1891 était situé entre la Lys, aujourd’hui recouverte, et la rue de Dunkerque. Après sa destruction lors de la Première Guerre mondiale, les établissements Motte-Cordonnier, reconstruisent en 1922, sur les plans de l’architecte Georges Forest, spécialisé dans la construction d’édifices industriels, une brasserie et une malterie sur un terrain plus excentré, desservi par une route, une voie ferrée et la Lys. Diverses constructions sont progressivement bâties autour des deux édifices principaux. Le bâtiment de fabrication et la malterie sont inscrits en 1999 à l’inventaire des Monuments Historiques. Le bâtiment de fabrication est un corps massif constitué de deux ailes de travées régulières, marquées par des pilastres saillants, organisées autour d’une tour centrale d’escaliers, sorte de beffroi engagé dans la masse de briques. La salle de brassage abrite encore aujourd’hui trois cuves en cuivre, datant de 1920. Derrière, la malterie est construite sur le même modèle. L’ensemble respecte la disposition dite en cascade, qui utilise la gravitation dans le processus de fabrication de la bière, grâce à de nombreuses trémies permettant les liaisons nécessaires entre les différents niveaux du bâtiment. Jusqu’en 1965, la brasserie réalise l’opération de maltage sur place. Elle cesse de brasser en 1993. La bière d’Armentières Si dès le XVIIe siècle, Armentières accueille sur son territoire plusieurs brasseries, dont de nombreuses artisanales, quatre d’entre elles sont toutefois d’échelle industrielle (Motte-Cordonnier, Breuvart, Lescornez et Droulers). Ces dernières sont installées en bordure de la Lys, jusqu’au centre ville. Au début du XXe siècle, la bière est livrée en fûts de bois très épais qu’on appelle rondelles. De beaux attelages de chevaux, orgueil des brasseurs, transportent alors les fûts vers les estaminets de toute la région lilloise. Cependant, la population ouvrière armentiéroise travaillant en brasserie ne représente que 5% des actifs en 1913, dont l’essentiel est évidemment constitué par les ouvriers des filatures et de tissages. Les enseignes des brasseurs Les brasseries étaient propriétaires de nombreux cafés et estaminets, repérables par les enseignes logées au-dessus de la porte d’entrée, et encore visibles aujourd’hui. Souvent situées sur un pignon d’angle, ces enseignes jouent de l’assemblage de briques naturelles et de briques émaillées. Celles des établissements Motte-Cordonnier prennent la forme d’une étoile, symbole de la brasserie.

64 Avenue Roger Salengro 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

16/ Les actions sociales : les établissements secondaires

Les enfants d’Armentières disposent de longue date de structures d’enseignement de qualité. D’abord à l’initiative des institutions religieuses, nombreuses dans la ville depuis ses origines, les lieux d’enseignement se multiplient à l’époque industrielle, pour répondre aux besoins des savoirs de la population armentiéroise croissante, des ouvriers aux patrons. En 1882, la construction de l’Ecole Nationale Professionnelle d’Armentières est confiée à l’architecte du gouvernement Charles Chipez (1835-1901), avec un programme précis (lieux d’enseignement, internats, ateliers, gymnase, infirmerie, habitations). Le portail d’honneur de ce site enclos s’ouvre sur une large avenue menant au bâtiment principal. Les nombreuses constructions sont disposées symétriquement de part et d’autre de l’axe central accueillant à l’arrière, la cheminée et le château d’eau. Les briques vernissées mettent en valeur le décor de cet ensemble de bâtiments, au dessin particulièrement soigné. L’établissement est inauguré en 1887. Sa notoriété grandissant rapidement au delà de la région du Nord, il devient en 1907, la première Ecole Nationale Professionnelle de France. En 1914, l’école est mise au service de la Nation : hôpital, usine de guerre où l’on re-produit les cartes d’état-major. Gravement endommagée, elle est reconstruite en 1920 dans le respect de l’architecture d’origine et sera heureusement épargnée par les bombes durant la Seconde Guerre mondiale. Ce site accueille aujourd’hui le Lycée Gustave Eiffel, restauré er rénové dans les années 2000, à l’initiative du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais. Le lycée Paul Hazard, ancien collège communal de garçons L’architecte Charles Marteau, auteur de la Préfecture de Lille, est choisi par les républicains pour construire un collège de garçons à la mesure de leur victoire aux élections. Le collège est inauguré en 1883. En 1963, le nom de Paul Hazard (1878-1944), professeur au Collège de France et membre de l’Académie française, qui y fut élève de 1890 à 1895, est donné à l’ancien collège devenu lycée d’Etat. Le collège Saint-Jude En 1882, le collège Saint-Jude ouvre ses portes, dans un bâtiment construit en 1869, alors demi-pensionnat d’enseignement primaire tenu par les Frères des écoles chrétiennes. Agrandi en 1883 de deux ailes supplémentaires, le collège présente en 1890 l’entrée monumentale de son nouveau bâtiment le long de la rue Lamartine. Infirmerie pendant la Première Guerre mondiale, réquisitionné par les allemands pendant la Seconde, il reste aujourd’hui un établissement catholique.

96 Rue Jules Lebleu 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

17/ Epoque industrielle : Armentières cité de la toile

Dès la fin du XIVe siècle, Armentières est un centre important de draperie, dont les Estamettes, draps de quatre couleurs, en sont les spécialités. Au milieu du XIXe siècle, le métier Jacquart et l’utilisation de la vapeur comme force motrice révolutionnent l’industrie textile française et particulièrement la filature armentiéroise. Aidées par l’installation du chemin de fer en 1848, les usines s’établissent au sein de la ville et le long de la Lys. Jusqu’à 36 tissages mécaniques et 13 filatures vont contribuer au renom de la toile d’Armentières dans le monde entier : la cité de la toile est née. L’affluence des ouvriers, venus des campagnes environnantes et de Belgique, accroît rapidement le développement et la population de la ville qui atteint près de 30000 habitants en 1896. Très vite, l’industrie textile du lin, du coton et du jute, appelle d’autres industries, d’autres commerces. La ville se modernise. De nouvelles rues sont percées, de nouveaux quartiers, comme celui de Saint-Louis, sont créés et prennent le nom des églises bâties aussitôt en leur coeur. Les institutions sociales se développent, des écoles sont construites, les banques s’établissent. Après les destructions des guerres, les usines reconstruites se relèvent, amorçant une difficile reprise, avant de connaître la croissance. Le déclin de l’industrie textile à partir des années 1960, conduit à une cessation d’activité de bon nombre d’établissements, et progressivement à la destruction de ces bâtiments. Les cheminées La présence de nombreuses cheminées, se dressant dans le ciel d’Armentières, témoigne d’une intense activité industrielle. Habitat ouvrier L’habitat ouvrier d’Armentières est typique des logements construits autour des usines dans les cités industrielles. Les maisons de briques, étroites et associées en bande, forment de très longues rues homogènes. Regroupés en cité ouvrière, ces habitats joignent souvent à l’arrière leurs jardins dos à dos, dans lesquels se construisent rapidement autres extensions et appentis. Armentières regroupait également de nombreuses courées qui furent pour la plupart détruites pendant les deux conflits mondiaux du XXe siècle.

56 Rue du Kemmel 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

18/ La présence de l'eau : les paysages de la Lys

En 1873 est ordonnée la réalisation d’un canal de dérivation, depuis l’ Attargette jusqu’à l’abattoir (Place du 19 mars 1962), afin de réduire les inondations et les encombrements de la Lys en centre ville. Les travaux terminés en 1878 sont à l’origine de la création du quartier de l’Ile de Flandre. De 1952 à 1958, un nouveau canal de dérivation est creusé depuis la ferme Lamérant (foyer Brossolette) jusqu’à l’Attargette. Les travaux de comblement de l’ancienne Lys dans le centre ville s’achèvent en 1978. Le pont de l’Attargette, conduisant au Bizet, à l’extrémité de la rue des Fusillés, est construit en même temps que le canal de dérivation en 1873. Détruit plusieurs fois pendant les deux conflits mondiaux, il est reconstruit en 1956 avec le nouveau canal de dérivation. La rivière, le long des Près, étant frontière depuis 1820, ce pont, la franchissant, devient le lieu de nombreux accrochages entre les fraudeurs et les douaniers dont l’aubette se trouve à l’extrémité nord de l’ouvrage. A l’autre extrémité, un bureau de l’octroi perçoit un droit sur certaines marchandises entrant en ville. Le quartier de l’Attargette commence alors à se développer de chaque côté du pont. Différentes industries et quartiers d’habitats s’y implantent. Le pont, quant à lui, reste longtemps le seul franchissement possible pour les véhicules se rendant de l’autre côté de la rivière, jusqu’à la construction, en 1971, du pont de l’Ile de Flandre, entre les avenues Aristide Briand et Léon Blum. Les berges Si l’on peut regretter la disparition de la Lys en centre ville, l’entretien et la modernisation des canaux de dérivation offre aux habitants et aux visiteurs d’Armentières une qualité remarquable de paysages champêtres et bucoliques, ainsi qu’une variété de loisirs autour de l’eau. D’importants travaux d’aménagement du chemin de halage ont développé d’agréables circuits de promenades, pour piétons, cyclistes ou cavaliers. Avec ses 180 km navigables de bout en bout, la Lys est assurément une des plus belles rivières du Nord. La base de loisirs Vaste zone humide de prairies et d’étangs enserrée dans une boucle de la Lys, les Près du Hem forment un large espace naturel de 120 hectares. La base de loisirs, à l’origine également réserve d’eau pour la métropole lilloise, ouvre ses portes en 1981. Elle propose de multiples activités de loisirs autour de l’eau, port de plaisance, école de voile, plage de sable fin accessible à la baignade, maison de l’Eau, sans oublier le chemin bordant le lac, propice à l’observation des oiseaux de cette réserve ornithologique.

114 Rue des Fusillés 59280 Armentières
- Armentierois & Weppes -
Consulter
image du object

20/Lieux de passage : ville frontalière

Armentières devient française en 1668, après avoir été espagnole pendant près d’un siècle et demi. Le conflit espagnol, commencé en 1635, ne s’achève qu’avec le traité d’Utrecht en 1713, au terme d’un affrontement de 78 ans. Armentières devient alors ville frontalière avec la Flandre occidentale, ce qui la mettra aussi gravement en péril durant la Première Guerre mondiale, de par la proximité de la ligne de front. Elle possède alors plusieurs postes de douane placés sur un périmètre restreint, afin de décourager des fraudeurs de plus en plus nombreux : le pont de l’Attargette, la frontière du cimetière, la passerelle de la Dérivation, le canal de la Lys frontalière, le poste principal à la limite du Bizet belge. Les frontières sont très bien gardées. Les patrouilles de douane, composées de trois douaniers dont un gradé, sont toutes équipées d’un chien dressé, d’un lit de camp, d’un pistolet et parfois d’un fusil. Les douaniers surveillent un périmètre de frontière et dressent des embuscades de jour comme de nuit pour arrêter les contrebandiers et les fraudeurs. Outre la frontière belge au nord-est, Armentières est cernée par la Lys à l’ouest et la voie ferrée au sud, vivant ainsi au cœur d’un véritable écrin, qui limite fatalement son urbanisation nécessairement dense. Aussi de multiples lieux de passages, inférieurs ou ponts, offrent des points de vue toujours particuliers sur la ville. Une ville frontalière La frontière entre la France et la Belgique, qu’elle soit terrestre ou rivière, reste un lieu particulier d’Armentières, un lieu de rencontre entre deux territoires différents, un lieu de passage aussi. Cette ligne frontalière est perceptible à travers l’arrêt marqué de l’urbanisation française par les champs belges, offrant alors aux citadins armentiérois la proximité de la campagne. La sensation de passage entre deux pays, entre deux cultures, se vit exactement au bout de l’avenue Léon Blum lorsque le Bizet français devient Bizet belge, de par la nature des commerces, des enseignes, du rapport des constructions à la rue, du traitement de l’espace public. Lieu de couture de territoires différents, cette frontière, bien plus facilement praticable aujourd’hui qu’autrefois, invite à la promenade, ne serait-ce que pour ressentir cette impression de passage.

41 Rue du Cimetière 7783 Comines-Warneton
- Armentierois & Weppes -
Consulter

Auteur de la donnée

4 rue Robert Schuman, Office de Tourisme de l’Armentierois et des Weppes 59280 ARMENTIERES France

Notes et avis

À voir autour
Voir plus
Ouvrir
Fermer
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter
Consulter