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Visite du bourg de Randan - version déficience sensorielle

Description

Bienvenue à Randan pour cette visite qui vous est proposée par l'Office de Tourisme Terra Volcana. Chaque vidéo va vous donner les clés pour mieux découvrir l'architecture et les particularités du bourg. La visite de Randan est aussi une manière de revivre l’histoire de France. Sur le parking du Domaine Royal de Randan, vous trouverez un panneau montrant le parcours proposé et ses points d’intérêts.

Le point de départ se situe devant la grille d’entrée du Domaine Royal de Randan.
Passez à la vidéo suivant dès que vous êtes prêts.

Informations techniques

Ce circuit a été mis à jour le : 30/04/2019
2.5 km
1 h 30 mn
max. 403 m
min. 387 m
18 m
Styles : BaladeDécouverteÀ la campagneEn ville
Publics : FamilleMalentendantsAdolescents
Thématiques : CulturelPatrimoine

Profil altimétrique

Point de départ

63 Rue du Commerce , 63310 Randan
Lat : 46.01623Lng : 3.35512

Points d'intérêt

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Présentation historique et géographique de Randan

Randan se situe à 40 kilomètres au nord de Clermont-Ferrand et à 15 kilomètres au sud de Vichy. La ville s’est développée sur un petit plateau (400 m d’altitude) qui domine la plaine de la Limagne. Celle-ci s’étend sur 90 km de long entre la chaine des Puys à l’Ouest et les monts du Forez à l’Est s’ouvrant largement vers le Nord. C’est une plaine d’effondrement formée à la fin de l’ère tertiaire. Drainée par l’Allier et ses affluents, cette rivière a déposé, lors de la dernière période glaciaire de grandes étendues de sable et de graviers, formant le plateau où se trouve Randan et sa forêt. Dès l’époque gauloise, le peuplement s'étend un peu partout en plaine. En revanche, il est plus clairsemé sur le plateau jusqu’aux déchiffrements du Moyen-Âge. Grégoire de Tours évoque le monastère de Randanum au 6e siècle mais ce n’est qu’au 12e siècle qu’un château est attesté. Le village reste modeste, la seigneurie passant de main en main jusqu’à la famille de La Rochefoucauld qui voit cette terre érigée en duché. Propriété du duc de Pralin en 1789, la terre de Randan est racheté par Adélaïde, sœur du futur Roi Louis Philippe en 1821. La princesse Adélaïde était une femme intelligente et très moderne. L’exil de sa famille en Angleterre, à la suite de la Révolution lui avait permis de découvrir des techniques et des inventions qu’elle implanta à Randan et dans les environs. Ces aménagements fournissent du travail et améliorent la vie quotidienne, avec la construction d’un moulin, d’une tannerie qui emploiera jusqu'à 80 personnes, la création de routes, de ponts de fontaines, de lavoirs, d’écoles et d’une halle ... Dans votre visite, vous retrouverez la trace de ces réalisations. Maintenant que vous connaissez mieux l'histoire de Randan, nous vous proposons de mettre vos pas dans ceux de la Princesse Adélaïde dont la première œuvre fut de restaurer et d’agrandir le château de Randan aux portes duquel vous vous tenez.

61 Rue du Commerce 63310 Randan
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Le Domaine Royal

Dans les dix années suivant l'acquisition du château de Randan en 1821 par Adélaïde d'Orléans, la propriété est complètement transformée : le château passe d’une forme en L à un plan en U avec deux tourelles cylindriques à chaque angle. L’édifice est en briques polychromes. Les arêtes des murs et l’encadrement des fenêtres sont soulignés par des pierres blanches de la carrière de Chaptuzat (près d‘Aigueperse). Le toit est couvert d’ardoises. Le rez-de-chaussée accueille salons et salle à manger, le premier étage, les chambres de la famille et les trois niveaux sous pente, les appartements des valets. Adélaïde d’Orléans fait construit de nombreuses dépendances. À côté du château, un bâtiment tout en longueur accueille les cuisines. L’édifice se compose d’un large couloir desservant huit salles voûtées couvertes d’un toit terrasse. Il était aménagé tel un jardin avec 80 jardinières fleuries, une pergola de roses et des vases Médicis. Au bout du bâtiment des cuisines, une chapelle de style néo-classique est bâtie sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée était réservé aux domestiques et la tribune à la famille royale et aux invités. L’intérieur est décoré de stucs (mélange de plâtre et de poudre de marbre) travaillés pour imiter des plaques de marbres. À proximité du château se trouvent également des serres chaudes, une orangerie et un grand bâtiment en H, les grands communs qui comprenait vacherie, laiterie, écurie, sellerie et ateliers. L’ensemble est positionné dans un parc à l’influence à la fois anglaise et française. Le jardin à l’anglaise se caractérise par une alternance de zones boisées et de zones de prairies avec retenues d’eau et chemin en lacets. L’influence française se retrouve dans de grandes allées bordées d’arbres et contre-allées piétonnes dallées en pierre de Volvic. À l’origine la surface du parc s’élevait à 40 hectares mais à force d’acquisitions par Adélaïde d’Orléans, elle s’étendit à 100 hectares. En 1925, un incendie détruit le château laissant d'imposantes ruines. En 1999, l'État, la Région, le Département et la commune de Randan s'associent pour sauver du démantèlement ce site majeur, dernier domaine royal créé en France. Propriété du Conseil régional d’Auvergne à partir de 2003 (devenu conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes en 2016), le Domaine royal fait l'objet d'un programme de restauration et de mise en valeur. Les premiers travaux ont consisté à mettre hors d’eau et hors d’air les principaux bâtiments en commençant par l’orangerie, les grands communs, les cuisines et la chapelle. Concernant le château, il ne s’agit pas de le reconstruire mais de conserver la ruine dans son état actuel, silhouette romantique au milieu du parc. L’édifice étant en briques, matériau qui éclate avec le gel, il est impératif de prévenir toute infiltration d’eau. Pour cela, il est prévu de mettre en place une couverture légère, translucide. Il faut également s’occuper du parc dont 40 hectares sont ouverts au public ainsi que des décors et du mobilier subsistant ainsi qu’une collection d’animaux naturalisés. Le domaine royal de Randan est ouvert au public chaque année de mai à septembre. Nous vous invitons à le découvrir indépendamment de cette visite. Rejoignez à présent le parvis de l'église situé à l’opposé du parking.

52 Rue du Commerce 63310 Randan
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L'église Saint-Jean-Baptiste

L'église de Randan date des 15e et 16e siècles et a connu de profondes modifications au 19e siècle. En effet, en 1842, Adélaïde d'Orléans propose de financer sa restauration et son agrandissement. L'exécution des travaux est confiée à l'architecte clermontois Hugues Imbert qui restera fidèle au style gothique. En 1844, trois vitraux offerts par le roi Louis Philippe sont posés dans le chœur. Ils sont l'œuvre de la Manufacture de Sèvres et représentent la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Dans cet espace on voit également le banc clos où s'installait la famille d'Orléans lors des offices, plus particulièrement Isabelle d'Orléans, comtesse de Paris, dont il porte les armoiries. À l’extérieur, la façade de l’église est dominée par un clocher orné d’une rose et d’une balustrade à son sommet. Une flèche sera ajoutée ultérieurement mais, détruite par la foudre vers 1900, elle sera remplacée par la flèche actuelle. En 1921, l'église accueille le mariage de Ferdinand d'Orléans, dernier duc de Montpensier, propriétaire du château de Randan, avec une jeune noble espagnole. Ce mariage d'un prétendant au trône de France fut un événement mondain relayé par la presse et marque la fin des fastes du Domaine royal de Randan. Cette union fut de courte durée puisque le duc de Montpensier décéda en 1924. Laissez l’église sur votre gauche et descendez la rue du commerce sur le trottoir où vous êtes. Quelques dizaines de mètres plus loin, arrêtez-vous à hauteur du n°20 face aux façades en briques de l'autre côté de la rue. Admirez les n°41, 27, 25, 23 et 21.

48 Rue du Commerce 63310 Randan
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Les façades en brique à Randan

Observez, sur votre gauche et sur votre droite, la diversité des façades qui sont construites en brique. Au XIXe siècle, la fabrication de tuiles et de briques s’est intensifiée à Randan, particulièrement à proximité du hameau des Pioliers, où la terre est argileuse. À l’époque on comptait plus d’une vingtaine de briqueteries. La dernière usine de briques a fermé dans les années 1960. La variété des figures réalisées en briques polychromes rendent chaque façade différente. Sur un fond de briques rouges, les briques noires forment des décors variés : croix de Saint-André, chevrons, losanges… La population locale s'est certainement inspirée des façades du château en adoptant ce type de décor pour les façades des logis. Avant le XIXe siècle, les habitations étaient petites et en pisé. Au XIXe, la population de Randan a beaucoup augmenté, l’habitat s’est développé et les maisons sont devenues plus importantes, bâties sur deux niveaux comme nous les voyons actuellement. Reprenez la descente de la rue du Commerce jusqu’au 11 place de la Mairie, 200 m plus loin sur le même trottoir. Arrêtez-vous devant la mairie.

18 Rue du Commerce 63310 Randan
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Mairie de Randan et fontaine à balancier

En 1863, lors de l'agrandissement de la halle, la mairie qui lui était accolée est détruite. Il est alors décidé d'en édifier une nouvelle à l'emplacement actuel occupé auparavant par une ferme. L'architecte Paschal Lepage, attaché au Domaine royal de Randan, est en charge du projet. Il n'adopte alors pas l'un des plans types en vogue pour ce genre d'édifice. En effet, la mairie ressemble plus à une maison privée qu'à un édifice public. La seule distinction avec les demeures alentours est le cartouche sculpté au-dessus de sa porte d'entrée. La façade en briques polychromes est en harmonie avec les constructions privées du bourg et le Domaine royal, comme nous venons juste de l'évoquer. Face à la mairie rejoignez le côté droit de l’édifice. Une fontaine à balancier vous attend. Conçue en 1845 par le même architecte que la mairie, elle est en andésite, pierre issue d’une coulée de lave près de Volvic. Elle renfermait une pompe actionnée par un balancier en fonte, un mécanisme sûr pour faire venir l’eau. Interview de Madeleine Bouix, association Saint-Jean : « Depuis une quinzaine d’années, nous travaillons avec plusieurs autres personnes sur l’histoire de Randan. Autrefois, chaque maison avait son puit, surtout en campagne, mais à Randan ce n’était pas le cas. Ainsi, on a créé un puit fontaine en face du crédit agricole actuel. Il a été aménagé par un mécanicien de Randan dans une structure en forme de pile, bâtie en pierre de taille. S’inspirant de ce modèle, l’architecte d’Adélaïde d’Orléans, Pascal Lepage, a conçu à la demande de la municipalité, une série de cinq fontaines publiques aux dimensions plus importantes. C’était des fontaines à balancier, comme celle-ci. Il y avait une fontaine par quartier : le quartier du haut, du foirail, de la croix de Jussat, Saint-Jean et la place des sports actuellement. Ces fontaines ne sont plus à leurs emplacements d’origine à cause de la construction des nouvelles routes et de maisons. Elles ont été déplacées et ne peuvent plus fonctionner n’étant plus sur les points d’eaux initiaux. » Continuez de descendre la rue du Commerce. 60 mètres plus loin, au passage piéton, traversez la rue et continuez de descendre la rue. Passez entre une croix en pierre à gauche et un EPHAD à droite pour rejoindre en face la rue des Dômes. Au bout de 100 mètres vous rejoignez une ferme. Après le hangar agricole, prenez à droite, un chemin de terre qui descend. Arrêtez-vous en bas de la pente près d’un lavoir.

11 Place de la Mairie 63310 Randan
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Fontaine-lavoir Vermoussat et point de vue

Interview Mlle Martre, association Saint-Jean : « Les lavoirs, dans les villages, avaient une double fonction, c’était un lieu de nettoyage des vêtements et des draps longuement brossés et rincés et c’était aussi un lieu de rencontre pour les femmes du village, avec le linge elles apportaient les nouvelles qui, sitôt émises étaient rediffusées, c’était “radio lavoir” ! » Cette fontaine-lavoir fut aménagée à l'initiative d'Adélaïde d'Orléans comme en atteste l'inscription gravée dans la pierre « Ces constructions proviennent de la générosité de son altesse royale Mademoiselle d'Orléans ». Elle a remplacé une fontaine utilisée par les habitants de Randan située dans le parc du château. En vue de l'aménagement de ce dernier, Adélaïde dût la détruire et, en échange, fit construire celle-ci. Poursuivez sur le chemin et au sommet de la côte, admirez le paysage qui s'offre à vous. Une des richesses du territoire est la diversité de ses paysages. Nous nous trouvons au sommet d'une colline qui domine la plaine de la Limagne et sa mosaïque de champs cultivés. Cette plaine, l'une des plus riches de France, est consacrée essentiellement à la culture céréalière. Au-delà, en face, la chaîne des Puys se détache à l'horizon. Les premiers volcans de cette chaîne apparaissent il y a 95 000 ans environ, les derniers se sont éteints il y a 6 700 ans. Les volcans ont eu une activité épisodique qui se traduit par leur relief : des sommets peu élevés et arrondis. La chaîne est constituée de 80 volcans dont l'altitude moyenne est d’environ 1 100 m. Le point culminant, le Puy-de-Dôme, atteint 1 465 m. Quelle que soit la saison, de cet endroit, on peut admirer le soleil se coucher derrière la ligne des puys. Au bout du chemin, tournez à droite, rue du Champ Raynaud et continuez tout droit. A la patte d’oie, 200 mètres plus loin, la rue débouche sur l'ancien foirail. Tenez le chemin de droite pour atteindre un peu plus loin, au milieu de la place, un muret maçonné.

6 Rue des Dômes 63310 Randan
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Foirail et fontaine à balancier

À la fin du XIXème siècle, l'essor de l'élevage conduit Randan, le chef-lieu de canton, à aménager un foirail pour accueillir le marché aux bestiaux. Le muret devant vous jouait le rôle de quai de chargement pour les animaux. Derrière, 47 bornes en fonte reliées par 34 lisses en fer permettaient d’attacher les bêtes pour les proposer à la vente. Intervention de M. Mathillon, actuellement maire de Randan et agriculteur : « Je vais vous parler du marché sur notre foirail. Un nombre important de lices se justifie par la présence de nombreux animaux, notamment les veaux à la fin du XIXème siècle et jusqu’à la première Guerre Mondiale. C’est un marché de veaux très important pour la région. Entre les deux guerres, ce marché s’est un peu transformé en recevant des gros bovins, quelques chevaux de traie, quelques moutons ou porcs. Cette foire se déroulait tous les troisièmes vendredis de chaque mois. Elle permettait aux gens de la campagne environnante de se retrouver, de passer une journée vraiment festive, puisqu’une fois que les bêtes étaient attachés aux barres, les éleveurs se retrouvaient autour d’une tripe, autour d’un petit casse-croûte ! À cette foire était joint également un marché aux volailles qui se passait sous la halle. Après la deuxième guerre mondiale, ce marché a décliné petit à petit puisque la culture a remplacé l’élevage. On en arrive aujourd’hui à une foire annuelle le 1er samedi du mois de juin avec bovins, équins, moutons. Interview Mlle Martre, association Saint-Jean : « Vendre un veau prenait la journée : cela nécessitait de nombreux marchandages puis parfois un aller et retour en charrette jusqu’à la gare de Vichy pour l’expédition. Alors, on mangeait sur place dans les auberges nombreuses, avec chacune sa spécialité. L’une servait la daube, une autre la tripe, une auberge était réputée pour son salmis de mouton. Le salmis de mouton c’était du mouton en sauce, la sauce étant mijotée longuement avec du vin et avec les os à moelle de la bête ce qui faisait une sauce épaisse et savoureuse. » Allez au bout du foirail où se tient une autre des six fontaines à balancier. Traversez la rue de Riom et prenez l’artère en face. Arrêtez-vous à l’angle avec la rue du Puy de Dôme (le carrefour suivant) sur le trottoir de droite. De l’autre côté de la rue, se tiennent deux anciennes écoles.

24 Place des Charmes 63310 Randan
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Ecole Saint Louis et Ecole Mutuelle

L’ancienne école Saint-Louis est un bâtiment rectangulaire à 3 niveaux, chacun percé de 10 ouvertures. L’ensemble est couvert d’un toit à quatre pans. La façade est en briques rouge décorées de losanges noirs dans le même style que les maisons du bourg. Le pensionnat Saint-Louis est la première école fondée à Randan. En 1820, le Père Claude Giraud, curé de la paroisse, donne une partie de sa propriété pour construire une maison pour l’éducation des jeunes filles. Les sœurs de Saint-Joseph assurent l’enseignement. On compte jusqu’à 160 enfants dont une soixantaine de pensionnaires. De 1947 à 1951, des cours complémentaires amènent les jeunes filles jusqu’au Brevet. Pendant près de 200 ans, l’école reçoit de nombreux élèves, mais les nouvelles normes de sécurité, les suppressions de classes à petits effectifs entrainent la fermeture de l’établissement en juin 2010. La propriété est rachetée par la commune de Randan en 2011. Une réflexion est en cours pour la mise en valeur du bâtiment. À côté, une autre maison se situe à l’emplacement de l’ancienne école de dentelle établie par Benjamin Appert en 1826 à la demande d’Adélaïde d’Orléans. L’école est réservée aux jeunes filles les plus démunies et entièrement financée par la Princesse. Après le décès d’Adélaïde en 1847, l’école revient à son neveu, Antoine, duc de Montpensier. Il vend la bâtisse en 1853 à la commune de Randan qui en fera une école de garçons puis en 1888, un hospice. Aujourd’hui, elle est privée et accueille plusieurs appartements. À l’époque de l’école de dentelle, Adélaïde n’oublie pas l’instruction des garçons. Elle demande à Benjamin Appert de créer une école d’enseignement mutuel. Quatre-vingt garçons en hiver et une quarantaine en été fréquentent l’école. Une classe du soir est également établie pour les ouvriers et les gens de service travaillant au château. Ces écoles d’enseignement mutuel fonctionnaient sur le concept initié en Europe par l’écossais Andrew Bell en 1795, et mis en application en France en 1816. Les classes sont structurées en niveaux, qui ne correspondent pas à l’âge mais au degré de connaissances de l’élève. Un seul instituteur s’occupait de l’enseignement. Il était secondé par un élève apprenant à son niveau et enseignant au niveau inférieur. Les meilleurs élèves devenaient alors moniteur des autres. Restez sur le trottoir et remontez la rue du Puy de Dôme en direction du centre bourg. Prenez la première à droite, une artère large menant à un parking et une aire de service pour camping-car. Remontez le parking en restant sur la partie goudronnée. Au bout, le sol est pavé. Prenez alors à droite, une petite allée piétonnière bordée d’herbes des deux côtés. Un panneau « centre bourg » indique la direction à suivre. L’allée serpente entre les maisons et devient rue des Chars. Cette artère débouche sur la rue du Commerce. Prenez alors à gauche et remontez jusqu’à l’angle du n°51, bâtiment situé juste après la pharmacie.

2 Place des Charmes 63310 Randan
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Tournebride

En retrait de la route, un portail encadré par deux piles en pierre de lave ferme l’accès au tournebride du château. Il s’agit d’une maison de bourg achetée en 1831 par Adélaïde d’Orléans pour en faire un hôtel destiné à accueillir la famille royale. À l’arrière du bâtiment, dans le prolongement de l’hôtel en fond de cour, on devine encore les écuries et remises qui hébergeaient les attelages. À partir de 1846, la famille d’Orléans loue le tournebride qui est transformé en auberge. Napoléon III y déjeuna lors de sa visite au château de Randan. Au numéro 57, un peu plus haut, sur le même trottoir, la maison paroissiale. Ce bâtiment était aussi une maison de bourg qu'Adélaïde d'Orléans acheta en 1829 pour y installer le presbytère. À l’origine, il était situé derrière l’église mais fut détruit lors d’un agrandissement du domaine royal et de la construction d’une orangerie Devant la maison paroissiale se tient le monument aux morts dressé en hommage aux fils de Randan qui ont donné leur vie pendant la guerre de 1914-1918. Il représente le « Poilu victorieux » du sculpteur parisien Eugène-Paul BENET. L’homme, en tenue de soldat, tient une arme dans sa main gauche. De la droite, il tend vers le ciel, une couronne de laurier. C’est un des rares monuments aux morts polychrome. La plupart d’entre eux sont de couleur de pierre en signe de deuil. Ici il célèbre d’abord la victoire grâce à la couleur et à la couronne de laurier. Rejoignez, le point de départ du circuit devant le Domaine royal. Si vous désirez poursuivre votre visite, rendez-vous Allée du Mail. Pour cela, en sortant du parking, empruntez la rue du Commerce sur votre droite, sur 300m. Au carrefour, suivre la direction Saint-Sylvestre Pragoulin, à droite et de suite à gauche, empruntez l'allée face au château jusqu'au monument aux morts.

51 Rue du Commerce 63310 Randan
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Allée du Mail

De l'autre côté de la route, derrière les grilles qui marquent l'une des entrées du Domaine royal, s'ouvre une perspective qui permet d'apercevoir les vestiges du château. Autrefois, le parc était ouvert et les habitants avaient pour habitude d'y circuler librement. Le portail a été posé vers 1900, de même que la clôture de l'ensemble du Domaine. Dans le centre de la perspective on aperçoit un obélisque rappelant que celui de Louxor venait d’être installé place de la Concorde à Paris par Louis-Philippe en 1836. Devant vous, se dresse le monument aux morts en pierre calcaire qui fut édifié en 1901 sur commande de l'association du souvenir français. Il est l'œuvre du sculpteur clermontois Henri Gourgouillon. Il est dédié aux enfants du canton décédés lors des guerres et campagnes coloniales de la seconde moitié du 19e siècle, ainsi que lors de la guerre de 1870. Les monuments aux morts commémorant les pertes subies durant ces conflits sont plutôt rares, ce qui fait l'originalité de celui-ci. Il représente un soldat mourant brandissant le drapeau qui est adossé à un pylône sur lequel figure la liste des soldats morts. De nos jours, les Anciens gendarmes du Sahara et d'Algérie y effectuent leur cérémonie de commémoration nationale, une fois par an en octobre. L'allée du Mail, où nous nous situons, fut ouverte pour relier le château de Randan au massif forestier. Elle est délimitée par des alignements de chênes d'Espagne plantés à l'initiative de la comtesse de Paris vers 1900. Le terme de mail provient d'un ancien jeu pratiqué en France dès le Moyen Age : le jeu de mail. Il désigne à l'origine le maillet à manche flexible utilisé pour pousser une boule de buis. La pratique de ce jeu nécessitait une grande allée droite et dégagée. D'où l'implantation d'allées de ce type dans nombre de bourgs. Par extension le terme de mail se retrouve ainsi fréquemment dans la toponymie des villes pour désigner de grandes allées. Au bout de l'allée du mail, s'étend la forêt de Randan sur 3000 ha, magnifique forêt de chênes. Au XIXème siècle, Adélaïde d'Orléans l'aménage : réparation des voies existantes, percement de nouvelles routes et construction de maisons forestières. Ceci pour faciliter les déplacements et l'exploitation du bois. Certaines routes forestières ont reçu le nom de membres de la famille d'Orléans : route d’Aumale, route de Montpensier, route Amélie ... Ces noms étaient portés sur des poteaux indicateurs en bois, remplacés par la suite par des poteaux en métal placés au centre de carrefours appelés "ronds". Attention, le domaine forestier est privé et les accès sont interdits. Au N°15 de l'allée du Mail, remarquez la maison entièrement parée de briques rouge et noir. Il s'agissait de la maison du sous-inspecteur. La forêt de Randan était administrée par un inspecteur installé dans une maison du bourg. Il gérait à l'époque les 8 000 ha que possédait la famille d’Orléans en Auvergne et était secondé par un sous-inspecteur hébergé dans la demeure face à nous. Construite par Paschal LEPAGE, architecte parisien attaché au domaine, en 1845, cette maison est en pisé avec des encadrements en pierre de taille. Sa façade en parement de brique rouge et noire la distinguait des loges de gardes forestiers, plus modestes. La forêt comptait 21 maisons de gardes forestiers qui jalonnaient le domaine. Tout le personnel travaillant sur ces terres était sous les ordres de l'Inspecteur des forêts du Domaine de Randan qui lui-même était sous l'autorité de l'administration privée qui, depuis Paris, gérait l'immense patrimoine de la Maison d'Orléans. Interview Laurent Miallier : « On se retrouve devant la maison du sous-inspecteur du domaine royal de Randan construite en 1845 par Pascal Lepage. Cette maison est un peu particulière. Elle est sur 5 travées avec un décalage de toiture qui lui donne du caractère. C’est la première maison du canton, du moins la plus ancienne que l’on connaisse qui soit construite avec une façade en brique. On a une description de la maison assez précise puisque c’était des maisons qui étaient dans le domaine avec une administration très sérieuse. Ce qui a disparu malheureusement sur le toit, c’est les lucarnes. Il faut imaginer 3 lucarnes à la mansarde. La maison est rachetée au début du XXème siècle par un huissier de Riom, puis en 1924 par le juge de paie de Randan, le juge Busset qui va y habiter pendant une cinquantaine d’années. Il va faire des travaux « d’embourgeoisement ». Il a ajouté ce portail en fer forgé où l’on trouve les initiales B pour Busset et M de Mathieu pour son épouse. La visite se termine ici, mais pour compléter votre découverte, en période estivale, la visite du Domaine royal de Randan, s'impose.

11 Allée du Mail 63310 Randan
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