12 km
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max. 1124 m
min. 445 m
974 m
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Le Hibou Grand-Duc est le géant de la famille des nocturnes (1,80 m d'envergure!). Aussi grand qu'un aigle, il est encore bien représenté sur le territoire du Parc du Luberon (une soixantaine de couples). Il construit son aire dans des falaises escarpées, similaires à celles qui surplombent le sentier, où il se reproduit et élève ses jeunes de janvier à juin. Pour faire face à la disparition du lapin, il a adapté son alimentation pour se régaler de rongeurs, oiseaux, hérissons, reptiles, poissons...
Auribeau est un petit village authentiquement rural, dont les habitants sont pour la plupart agriculteurs. Niché dans la verdure sur les contreforts du Grand Luberon, Auribeau est à l’extrémité est du plateau des Claparèdes. L'Aiguebrun, affluent rive droite de la Durance prend sa source sur la commune. Ce site fut de tout temps occupé puisqu’on ne compte plus les restes d’anciennes bories, ni les chemins creusés à flanc de rochers menant à des villages refuges au temps des grandes invasions.
Perché sur sa colline et surplombé par les ruines de l'ancien Castel (château en provençal), Castellet est bordé par le Calavon d'un côté et le Grand Luberon de l'autre. On y trouve des cultures de céréales et d'arbres fruitiers (cerises de table), une production de raisin de table et de vins d’Appellation d’Origine Contrôlée Luberon. La production de plantes à parfum (lavandin et sauge) fait également fonctionner la distillerie artisanale de Castellet !
Historiquement, les charbonniers transforment le bois en charbon directement en forêt, au sol. Au cours du XIXe s. des enceintes métalliques de diverses formes apparaissent et remplacent les charbonnières traditionnelles qui demandent un savoir-faire particulier. En plus d’être amovibles, ces fours permettent une carbonisation plus rapide augmentant le rendement. En Luberon, il reste par endroit des cercles de terre noircie ainsi que des plaques de tôle rouillée, vestiges de cette activité.
Le chamois, Rupicabra rupicabra, a refait son apparition depuis les années 70 dans de rares zones rocheuses du Grand Luberon. La population est estimée à près d’une centaine sur le territoire du Parc naturel régional du Luberon ! Contrairement aux idées reçues, il n’a pas été introduit mais il reconquit un espace redevenu favorable qui était autrefois le sien, il y a quelques siècles voire millénaires. Il n’est pas rare de voir, en hiver, des mâles en rut se poursuivre sur les falaises escarpées !
Les coteaux voisins abritent une belle forêt ancienne, véritable réservoir de biodiversité. Les vieux arbres servant de support ou de garde-manger à tout un cortège d'espèces de la faune et de la flore (lichens, insectes...). La conservation de cette forêt au sein d’un massif concerné par des programmes de coupes participe à la gestion forestière durable et à une continuité de forêts matures à l’échelle du territoire du Parc naturel régional du Luberon.
La Bondrée apivore est un rapace migrateur présent en été pour sa reproduction sur notre territoire. Elle se nourrit principalement d’hyménoptères (guêpes, bourdons, abeilles sauvages…) qu’elle chasse sur les terrains découverts à proximité de son lieu de nidification forestier. Elle peut creuser jusqu’à 40 cm pour déterrer ses mets favoris : les larves ! Gare aux piqûres, pour cela la peau entourant son bec et ses yeux est protégée par de courtes plumes raides ressemblant à des écailles.
La naissance du Grand Luberon est liée à celle des Pyrénées il y a environ 40 millions d'années. Tout comme celles des massifs orientés est-ouest (Alpilles, Ste-Baume, Ste-Victoire…). Par la suite, la formation des Alpes va rehausser ce relief puis c’est l’érosion qui va le modeler. Tout cela conduit à sa structure actuelle : un flanc nord abrupt et un flanc sud bordé de petites collines. Il est dominé par le Mourre Nègre, facilement reconnaissable à l’antenne de télécommunication qui le surmonte.
Vous verrez ici en mai et juin, des moutons en pâture. Grâce à eux, la biodiversité exceptionnelle des crêtes se maintient. Sans pâturage, vous ne pourriez pas observer autant d’insectes, d’oiseaux et de fleurs de printemps. Les moutons favorisent par leur sélection des plantes rares et limitent la fermeture des pelouses par la forêt. Les éleveurs sont soutenus dans leur travail par le Parc, l’ONF et les pastoralistes.
La ligne de crêtes du Grand Luberon est massive et arrondie, elle fait 200 à 300 m de large. Recouverte par une association végétale basse très particulière et rarissime, elle offre de nombreux intérêts écologique mais aussi paysager et esthétique : multiples couleurs propres à chaque saison et panorama grandiose. Ce véritable « petit alpage » à vocation pastorale joue également un rôle de pare-feu naturel majeur pour la protection des versants boisés du massif du Luberon !
Le Mourre Nègre, museau noir en provençal, culmine à 1 125 m et domine les massifs du Grand et du Petit Luberon. Au sommet se dévoile un splendide panorama à 360°. Côté nord, derrière le bassin d’Apt et les plateaux des monts de Vaucluse, le Mont Ventoux, la montagne de Lure et en arrière-plan les sommets enneigés du massif des Ecrins se distinguent. Côté sud, au-delà de la plaine de la Durance on peut observer la Ste-Baume, la Ste-Victoire, l’étang de Berre, la Camargue, les Alpilles…
Les lignes à haute et moyenne tension créent un réel danger pour les oiseaux en raison des collisions et électrocutions. Pour les grands oiseaux planeurs (aigles, vautours, cigognes), ces infrastructures représentent l’une des principales causes de mortalité d’origine humaine. Des solutions existent : l’enfouissement des lignes, la pose de balises améliorant la visibilité des câbles, le renouvellement des pylônes les plus dangereux, la création de perchoirs sur ceux-ci ou leur meilleure isolation.
La chenille processionnaire du pin est la larve d'un papillon de nuit (le Thaumetopoea pityocampa) ne vivant que le temps de la reproduction ! Dangereuse pour l'Homme et certains animaux, elle l'est aussi pour la nature puisqu'elle peut provoquer des dégâts forestiers conséquent. Avec leurs poils à l'allure "piquant", ces chenilles sont facilement reconnaissables car elles se déplacent toujours les unes à la suite des autres, en ligne.
En provençal le jas désigne les grandes bergeries en pierres sèches (ou non) qui abritent bêtes et gens. Le mot provient du latin "jacium" : gîte, lieu où l'on se couche. En ancien occitan il a très vite désigné le « parc où l’on faisait coucher les troupeaux de chèvres et de moutons dans les pâturages de montagne ». Actuellement, le cabanon abrite les bergers lors de leur présence estivale sur les crêtes du Luberon en « alpage » de juin à juillet.
Cet adage mérite d’être souligné : la fonction d’un sentier est bien de relier un lieu à un autre. Pour autant, ils font également partie de notre patrimoine… et du patrimoine vivant ! La section de sentier que vous foulez témoigne des pluies torrentielles qui aggravent l'érosion de l’assiette du cheminement. Au fil du temps, le passage défendu de quelques motos et l’absence d’entretien régulier, ont favorisé la création d'ornières et une trace parallèle s’est créée par le simple usage des promeneurs.
Le Fort d'Auribeau, une lourde tour carrée, date du début du XIe s. et la chapelle St-Pierre de la fin du XIIe s. Cette chapelle romane fut rénovée pendant plusieurs années par des bénévoles, avec l’aide des collectivités. A l’époque de sa construction, une petite communauté, Auribel, était groupée autour de ce point fortifié et l’actuel lieu-dit St-Pierre a constitué un important village refuge. Outre son passé médiéval, des céramiques gallo-romaines et wisigothes témoignent du passé antique de la petite cité.
Les calades sont ces chemins empierrés ou ces rues en pente pavées que l’on retrouve en Provence. La racine « cal » réfère à la pierre et « cala » signifie « descendre » en provençal. Par extension, calader signifie paver. Ce revêtement de sol est constitué de pierres posées de chant (sur la partie la plus étroite), principalement des galets du Rhône ou de la Durance. Certains chemins et rues étaient pavés pour faciliter la marche des hommes et des animaux mais également pour limiter l’érosion.
Graviers
Terre
Herbe
Rochers