Circuit de découverte audioguidé "Eau et Patrimoine" en Val de Saône Chalaronne (Ain)

En 1700, Etienne pollo, riche marchand drapier de Thoissey, touché par la misère environnante, décida de participer à la fondation de l'hôpital. Pour mener à bien ce projet, une demoiselle, Claudine Billioud, lui fit don d'une maison qui servira de base au futur établissement. Le Duc du Maine accorda les lettres parentes nécessaires en 1701 et dès l'année suivante, l'hôpital put accueillir ses 8 premiers malades. La construction de l'hôpital en lui-même se fera de 1704 à 1712 et ne cessera d'évoluer jusqu'à nos jours.En 1710, la direction et les soins furent confiés aux sœurs hospitalières de Sainte Marthe, qui officièrent jusqu'en 1974. Elles eurent également la charge de l'apothicairerie qui fut créée au sein de l'hôpital entre 1731 et 1735. Cette apothicairerie est décorée de boiseries en noyer patinées par le temps, mettant parfaitement en lumière le bleu colbat des faïences nivernaises, qui ornent les buffets style Renaissance. Le plafond peint par Lugnot représente un magnifique trompe-l'oeil.Ce lieu,comme par magie, dégage une atmosphère quelque peu mystérieuse... - L'apothicairerie n'est pas librement accessible au public. Renseignez vous à l'office de Tourisme pour connaitre les horaires des visites guidées.

Ancien " pré du collège", ce terrain de plus de 2 Hhéctares portant le nom d'un célèbre Général natif de Thoissey, et planté d'arbres séculaires fut acheté par la municipalité en 1934 pour aménager une "place publique, un terrain de sport et un chemin joignant la rue l'Arquebuse à la rue de l'hôpital" (actuelle rue de la Grande Mademoiselle). Situé en bordure de Chalaronne, il est agrémenté d'un petit étang alimenté par les Echudes et traversé par une passerelle. Un terrain de tennis et un parc animalier (biches,oiseaux) participent à son embellissement. Un arboretum a été mis en place en 2010 afin de mettre en valeur les nombreuses essences d'arbres du parc.

Située rue de l'Hôtel de Ville, la première église Sainte Madeleine était l'ancienne chapelle du château fort, dédiée d'abord à Saint Sébastien, puis à Sainte Madeleine. On ne connait pas sa date de construction mais elle fut reconstruire en 1611 et 1699. Messire Girié, prêtre et principal du collège, obtint en 1691 que cette chapelle fût érigée en église paroissiale et il devint le 1er curé. Dès 1830 naquit le projet de construire une nouvelle église paroissiale et il devint le 1er curé. Le goût du 19ème siècle pour les vastes sanctuaires fut renforcé par les dégâts qu'avait infligés la désastreuse crue de 1840. L'emplacement fut trouvé rue du four (actuelle Rue de l'église) et on fit appel à l'architecte Berthier, déjà maître d’œuvre des églises de Saint-Pierre de Mâcon et de Mogneneins. Les plans furent établis dans le style roman, en accord avec le curé Pascal, qui en 1867, posa la 1ère pierre et en 1872 la construction de l'église était pratiquement achevée, seuls le clocher et la flèche n'était pas encore construits. L'église de Thoissey a été rénovée en 2007 et accueille maintenant, dans le déambulatoire, les œuvres de Daniel Sarrabat récemment restaurées: Daniel Sarrabat est né à Paris en 1666, dans une famille d'artistes et de savants qui l'encouragèrent à développer ses dons, il séjourna deux années à l'académie de France à Rome (actuellement Villa Médicis) et obtint le premier prix de Rome en 1688. A son retour en France, il s'installa définitivement à Lyon. Messire Girié, recteur du Collège Royal de Thoissey et prêtre de la paroisse, souhaita embellir l'église de Thoissey; il passa deux commandes au "fameux" peintre lyonnais Daniel Sarrabat. L'ensemble est composé de six tableaux dédiés à Marie-Madeleine, patronne de la Paroisse. Première commande en 1706: Marie-Madeleine chez le Pharisien, Marie-Madeleine aux pied à Jésus, sous la forme d'un jardinier. Deuxième commande en 1713: le repas chez Simon le lépreux, la résurrection de Lazare, les Saintes Femmes au Sépulcre et deux natures mortes : les encensoirs fumants.

Le canal long de 875 mètres qui récupère les eaux des Echudes et de la Chalaronne, fut construit en 1758 sur un projet datant de 1672, afin de faciliter le commerce; à son extrémité, à l'emplacement du square de la Galandière, se trouvait le débarcadère. Le levée du port fut construite en 1710 et rechaussée en 1845. Elle est bordée des deux côtés sur 900m par 179 platanes plantés en 1818. C'est la seconde allée de ce type en France.

Un pont suspendu fut d'abord construit de 1835 à 1837 sous Louis Philippe par l'entreprise Ducharme. Malheureusement il s'effondra lors de l'épreuve de charge en 1838. La reconstruction entreprise la même année fut menée à bien et en 1840, on pouvait traverser la Saône par le pont moyennant un péage. Après la 1ère guerre mondiale, on décida de remplacer le pont suspendu par un autre en ciment armé. L'architecte fut l'ingénieur allemand Hurlimann. Construit par les entrepreneurs Cochet et Blanzy de 1922 à 1925, il coûta 2 millions d'anciens francs, et son inauguration le 23 août 1925 donna lieu à une grande fête. Ses 3 grandes arches blanches dominent toujours la Saône.

La Chalaronne, qui prend naissance au sud de Villars-les-Dombes dans les étangs de Birieux, Saint-Marcel et Lapeyrouse, traverse trois communes du nord de notre canton: Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Saint-Didier-sur-Chalaronne et Thoissey. Au total, elle mesure 52 kilomètres. En temps normal son débit est modeste mais elle peut connaître des crues soudaines et destructrices qui ont longtemps défrayé la chronique. Les affluents de la Chalaronne sont le Reverdon et le Moignans et, dans notre canton, la Glanne, sans parler de biefs comme le Merdelon ou le Pontcharat, réduits la plupart du temps à un gros fossé mais pouvant monter brusquement à la suite de pluies abondantes. Depuis longtemps, elle a attiré les hommes et favorisé leurs activités: construction des villages, circulation le long de la vallée, installation de moulins, irrigation, pêche, camping...La rivière que nous connaissons a été profondément modifiée par les hommes: domptée, domestiquée, puis épurée. Pas moins de 13 moulins étaient autrefois alimentés par les eaux de la rivière, entre Saint-Etienne-sur-Chalaronne et Thoissey. Elle alimente également un canal dérivé de ses eaux, appelé "les Echudes". Long de plus de 5 kilomètres et vieux de 500 ans , il s'écoule sur la rive droite de la Chalaronne.

Le village de Mogneneins est composé de plusieurs hameaux, situés sur les coteaux, d’où l'on jouit de vues splendides sur la Saône et le Beaujolais. Flurieux fait partie de ces hameaux et est le plus éloigné du bourg. La chapelle Saint-Claude fut édifiée à une croisée de chemin vers 1629, par les frères Sandelion, à la suite d'une épidémie de peste. Elle fut restaurée en 1977 par une petite équipe de bénévoles. On y célèbre encore des baptêmes et des mariages. La Chapelle est également ouverte lors des journée du patrimoine. Le Pigeonnier est propriété de la commune depuis 2002. Il a été complètement restauré en conservant sa toiture à 4 pans de tuiles plates vernissées, et son épi de faîtage surmonté d'une girouette. Il sert aujourd'hui de lieu d'expositions ponctuelles. La chapelle et le pigeonnier forment un ensemble joliment éclairé dés la nuit tombée.

Bien que situé sur le territoire de Mogneneins, l'ancien barrage à aiguilles, construit en 1870 par le service de la navigation, était dit "de Thoissey". Il était constitué d'une écluse dont les portes étaient commandées manuellement par les éclusiers et parfois les mariniers. Le reste de la rivière était barré jusqu'à la rive de Dracé par une passerelle d'"aiguilles" en sapin de 8 cm de section et de 4 m de longueur, disposées verticalement côte à côte sur des armatures métalliques. Selon l'augmentation du débit, les aiguilles étaient enlevées manuellement depuis la passerelle pour laisser l'eau s'écouler. En 1975, ce barrage a été supprimé et remplacé par un nouveau, à 1 kilomètre au nord. Une micro-centrale électrique est installée à côté. Attention: la fin du chemin menant à ce commentaire est accidenté (sur 200m environ).

Après avoir longé la Bresse bourguignonne, "le Val de Saône" va marquer la limite historique et géologique du département de l'Ain avec la Saône et la Loire et le Rhône sur 82 km. La pente extrêmement faible de la Saône, ainsi que l'importance du bassin versant qu'elle draine, sont à l'origine de débordements très fréquents. Ainsi, le Val de Saône est un immense champ d'inondations, particulièrement large lors des grandes crues. Il constitue ainsi le zone humide la plus étendue du bassin Rhône-Méditerranée-Corse, et l'une des plaines alluviales les mieux conservées de France. Ce grand ensemble de prairies humides et de milieux associés, répartis tout au long de la vallée, en font un site remarquable par son étendue et sa biodiversité, au niveau national et même européen. Haut lieu de promenades, les bords de Saône sont considérés comme un des plus beaux sites touristiques fluviaux de France. En outre, la Saône est considérée comme l'une des rivières les plus poissonneuses de France. On y trouve de nombreux carnassiers et poissons blancs.

L'allure haute et élancée de l'église, située sur une butte de terrain attire le regard par sa présence majestueuse, visible depuis les rives de la Saône. Construite dans un style gothique primaire, comportant des fenêtres très simples, elle est en pierres de différentes provenances: pierre ocrée de Crêches-sur-Saône et de Tournus pour les murs; pierre blanche de Saint-Martin pour les contreforts. Les cinq fenêtres qui éclairent l'abside sont très hautes. La base du toit est soulignée par une corniche à modillons. Le clocher à flèche octogonale, au-dessus du portail, culmine à plus de 39m au-dessus du sol. Situé sur le terre-plein de l'église paroissiale, le calvaire est parmi les plus rares recensés dans le département. La finesse de son décor sculpté sur les quatre côtés, est d'une richesse exceptionnelle. Sur la face du Levant, un Christ en croix étend ses bras et, donnant de l'autre côté, dans son dos, une Vierge à l'enfant. Latéralement, des anges sont en prière et les symboles des quatre évangélistes ornent les extrémités de la croix. Couronnant l'édifice, un pélican gracieux est posé sur son nid, nourrissant ses deux petits. (Inscrit aux Monuments Historiques)

Situé à la limite des communes de Mogneneins et Peyzieux sur Saône, exercé sur la batellerie de la Saône par ses deux ports : port de mure et port des trois pigeons. Un bac effectuait la traversée présente en direction de l'autre rive et transportait des marchandises reliant la rive gauche du beaujolais. Son activité cessa à la fin du XIX° siècle. L'idée du bac a du être présente dès que l'Homme a osé s'aventurer sur l'eau, sur un radeau ou sur une pirogue. Et pour qui ne possédait pas d'embarcation, par exemple les voyageurs, la traversée a probablement été assez tôt un service payant. Le bac apparut très tôt comme la solution universelle, réponse si adaptée qu'elle sera encore mise en œuvre aprés la destruction des pont par les allemands en 1945. A la du XIX°s, 31 bacs étaient en service sur la Saône pour pallier à l'insuffisance du nombre de ponts. Les derniers bacs disparaitront dans les 1955/1960. Actuellement, l'endroit, surnommé "le barrage" par les habitants du village, séduit par la présence d'arbres, la Saône toujours reposante, les paysages changeants selon la lumière du jour.

Le parc municipal d'une superficie d'environ 6 hectares regroupe le salle des fêtes, l'espace de jeux enfants, le parcours de santé, le terrain de foot, le city parc et le terrain de boules. Pour rendre hommage à Marcel Rozier personnage exceptionnel natif de Saint-Etienne-sur-Chalaronne, la Municipalité lui a proposé de baptisé cet espace : "Espace Loisirs Marcel Rozier". Né le 22 Mars 1936 à Barbarel, Marcel Rozier fût champion de France de concours de saut d'obstacles (CSO) en 1970, 1971 et 1974, et international: en 1968 il revient médaillé d'argent par équipe en CSO des jeux de Montréal. Il a également été deux fois entraîneur national de l'équipe de France d'équitation.

Les poypes (terme local) ou mottes cadastrales sont des sortes de tertres disséminées à travers la campagne dans toute l'Europe occidentale. Elles étaient nombreuses dans la Dombes et la Bresse. Elles sont datées de l'an mil à 1200. Elles servaient de base à des constructions en bois, ancêtre des châteaux forts. La plus haute (ou "haute-cour") était surmontée d'une tour en bois (le donjon) et la "basse-cour", elle aussi entourée d'une palissade, accueillait les paysans et leurs animaux. Les constructions en bois ont disparu. Certaines poypes sont restées dans le paysage ou parfois seulement dans la toponymie (hameau de la Poype à Saint-Didier-sur-Chalaronne ou de Pontpopier à Saint-Etienne-sur-Chalaronne...) Les mottes ont pu être complètement bâties par les hommes en creusant les fossés et remontant la terre, mais elles utilisent parfois un site favorable plus ou moins aménagé dans des zones de collines.

Ce plan d'eau d'une surface de 8 000 m2 et d'une profondeur moyenne de 1,50 m a été crée en 2005 exclusivement pour la pêche de loisirs par la commune. C'est un plan d'eau privé, géré par une association locale. On y retrouve de la Tanche, de la Carpe, du Brochet et d'autre poissons blancs. Les aménagements apportées en 2010 par la communauté de communes Val de Saône Chalaronne en font un véritable lieu de détente avec aires de pique-nique, jeux pour enfants et ponton de pêche accessible aux personnes à mobilité réduite. N'hésitez pas à emprunter le sentier pédestre qui fait le tour de l'étang.

L'église Saint-Symphorien a été construite au XIIe siècle. En 8 siècles, les Illiatis modifieront plusieurs fois le bâtiment sans détruire l'abside et sa magnifique arcature à six colonnettes qui restent en témoignages de cet âge d'or éloigné que fut le XIIe siècle. Au XIXe siècle, on ajoute au bâtiment deux chapelles latérales (1836). Le clocher, roman, vraisemblablement détruit à la Révolution, est reconstruit au cours de l'allongement de la nef à l'ouest en 1870. La principale richesse de cette église est certainement l'arcature de son abside romane retombant sue 6 chapiteaux et colonnettes, formant 7 arcades dont 3 sont ajourées et sont 4 sont ornées de fresques murales datées du 12° siècle, représentant vraisemblablement deux des trois saintes femmes au tombeau, Saint-Marc et Saint-Pierre. Restaurées en 1996, elles sont parmi les plus anciennes du département. (Classées aux Monument Historiques)

L'église Saint-Symphorien a été construite au XIIe siècle. En 8 siècles, les Illiatis modifieront plusieurs fois le bâtiment sans détruire l'abside et sa magnifique arcature à six colonnettes qui restent en témoignages de cet âge d'or éloigné que fut le XIIe siècle. Au XIXe siècle, on ajoute au bâtiment deux chapelles latérales (1836). Le clocher, roman, vraisemblablement détruit à la Révolution, est reconstruit au cours de l'allongement de la nef à l'ouest en 1870. La principale richesse de cette église est certainement l'arcature de son abside romane retombant sue 6 chapiteaux et colonnettes, formant 7 arcades dont 3 sont ajourées et sont 4 sont ornées de fresques murales datées du 12° siècle, représentant vraisemblablement deux des trois saintes femmes au tombeau, Saint-Marc et Saint-Pierre. Restaurées en 1996, elles sont parmi les plus anciennes du département. (Classées aux Monument Historiques)

Jusqu'à la fin du XVIIème siècle, Garnerans n'avait pas d'église. Ce n'est qu'en 1690 que Claude Cachet de Montézan, seigneur de Garnerans, obtint la création d'une nouvelle paroisse en même temps qu'il faisait bâtir, à ses frais, un presbytère et une église. Cette église, consacrée en janvier 1691, possédait un chœur voûté et une nef à charpente apparente. Une sacristie venait compléter le bâtiment sur le côté nord. L'église actuelle est fort différente puisque le clocher a été reconstruit en 1821, avec une élégante couverture de tuiles écaille. Deux chapelles latérales, éclairées chacune par une baie, ont permis, sous le règne de Louis-Philippe, d'agrandir l'édifice selon le plan d'une croix grecque. La façade ouest, sous le clocher, est percée d'un portail de style classique, de chaque côté duquel deux anciennes ouvertures ont été murée. L'intérieur de cette église est peint; les enduits au lait de chaux, alliés à une palette de teintes harmonieuses, redonnent depuis peu à cet édifice une majesté et une beauté incomparables. La nef plafonnée est assortie d'une tribune à trois loges, restaurée en 2002, sous des arcs en plein cintre. Un arc cintré portant sur des pilastres décorés ouvre sur le chœur. Les deux travées de ce chœur, voûtées d'arêtes, abritaient le tombeau de la famille de Garnerans. Dans cette église paroissiale placée sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste, la lumière est dispensée par des vitraux losangés, légèrement teintés de vert, qui tamisent admirablement la lumière à la façon des chapelles monastiques médiévale, mais aussi par la récente installation électrique, travail de Monsieur Yves Picard. L'éclairage ainsi diffusé met en valeur l'architecture de l'église et son mobilier. Nous retiendrons la présence d'un chemin de croix dont les 14 stations en plâtre polychrome datent du XIXème siècle, mais aussi celle de deux tableaux: la vierge remettant le rosaire à Saint-Dominique, signé de Boucheville et les cinq plaies du christ, œuvre inscrite au titre des monuments historiques.

Érigée à l'emplacement de la première sépulture du saint patron vers le XIème siècle, une église de style roman remplaça l'église primitive de Prisciniacum dédiée à Saint-Pierre et Saint-Paul. Reconstruire au début du XVIIème siècle, elle vit ses piliers en briques remplacés en 1773 par des colonnes en pierre de Senozan. Le grand clocher actuel, coiffé d'un dôme et abritant deux cloches fut édifié en 1824, à la place d'un plus petit. Sa partie supérieure se caractérise par ses baies compartimentées pas des colonnettes et par un dôme assez lourd surmonté d'un clocheton. Ce clocher masque l'abside et les absidioles qui constituent la partie ancienne de l'édifice roman et qui s'ouvrent sur le transept par de magnifiques arcs plein cintre dont les pierres ont été rendues bien apparentes.De cette époque datent également un bloc sculpté de deux feuilles nervurées et un linteau sculpté replacé sur une porte latérale. La façade dominée par une statue de la vierge en pierre ouvre sur la grande nef voûtée de croisées d'ogives de sept travées alors que les collatéraux sont voûtés en berceau.Tranchant avec l'aspect sombre et minéral mais néanmoins majestueux de la nerf, trois chapelles aux mur peint bordent chacun des collatéraux.L'une d'entre elles est sous le vocable de Saint-Didier. L'église de Saint-Didier-sur-Chalaronne,superbe édifice roman du Val de Saône, a été bâtie à un carrefour de l'histoire : là se sont affrontés deux mondes, celui de la poussée barbare envahissante avec toute la violence de ses armes et de ses moeurs et celui de la Gaule romaine christianisée, symbolisée par Saint-Didier.

Très tôt, l'eau a été utilisée par les hommes pour alimenter les lavoirs et moulins" (les premiers moulins à farine" apparaissent à Thoissey dans un texte de 956). Leur nombre très élevé semble dû aux difficultés des transports sur des chemins souvent impraticables. Nos ancêtres ne pouvaient aller loin livrer leur grain. Dans le seul canton de Thoissey, ont été dénombré 13 moulins à farine et à l'huile. La plupart ont disparu ou ont été sauvés par des transformations en maisons bourgeoises. Des canaux furent creusés pour amener l'eau : le plus important, les Echudes est long de 5,5 kilomètres. Il fut creusé à main d'homme sur la rive droite de la Chalaronne probablement avant le XV°siècle depuis Tallard (à Saint-Etienne-sur-Chalaronne) jusqu'à Thoissey. Ce terme d'Echudes semble purement local. Au départ, il semble que ce canal ait servi à l'irrigation; l'installation des moulins et la vente des chutes aux meuniers seraient postérieures. On continuait cependant à fermer les vanne (ou pelles) et on laissait déborder les eaux afin de laisser boire les prés.