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Metz au XVIIIe siècle: une vitrine de la monarchie

Description

Partie non encadrée suivant la visite au musée de La Cour d'Or intitulée: L'absolutisme au travers des portraits du Musée de la Cour d'Or. Visite du second degré.

Déambulation dans la ville à la découverte des monuments liés aux rois de France qui ont façonné le paysage urbain, profondément renouvelé l'urbanisme de Metz pour en faire la vitrine de la monarchie face à un duché lorrain encore trop ombrageux et indépendant.

Informations techniques

Ce circuit a été mis à jour le : 06/01/2021
3.5 km
2 h
max. 200 m
min. 162 m
99 m
Style : En ville
Public : Scolaire
Thématique : Culturel

Profil altimétrique

Point de départ

5001 Place d'Armes , 57000 Metz
Lat : 49.11983Lng : 6.17572

Points d'intérêt

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Place d'Armes

Notre visite débutera sur la place d’arme à quelques pas du musée, grand espace de parade entre le cœur spirituel de la ville, la cathédrale gothique Saint Etienne et le bâtiment qui abrite aujourd’hui la mairie. C’est sur cette place que le général Foch présida la cérémonie de retour de la ville à la France en 1918. Place de parade par excellence, elle est ordonnancée selon les critères de l’art classique, celui de Versailles, l’art considéré comme « français » par excellence dès le XVIIe siècle mais adapté ici à la fonction militaire de la cité ce qui vaut une certaine sobriété de la décoration. Ordre et symétrie s’y réponde. Au corps de garde (l’actuel office du tourisme) identifiable à son trophée au cœur du fronton devait répondre la façade du Parlement (le tribunal royal), des arcades adossées à la cathédrale faisant écho à l’hôtel de la cité. Le projet, initié par le gouverneur Louis Charles Auguste Fouquet, maréchal et duc de Belle Isle fut réalisé par son successeur le maréchal d’Estrée avec comme maître d’œuvre l’architecte Jacques François Blondel. La pierre employée fut celle de Jaumont qui avait aussi servi à la cathédrale. Des sculpteurs comme Cabossel et Janin s’illustrèrent dans les registres inférieurs quand Rollier réalisaient les étendards. Cette place, achevée en 1771, devait être un théâtre capable d’accueillir une grande foule assistant au déroulement de la pompe royale. Metz avait en effet vocation à accueillir le souverain représenté en permanence par un gouverneur, la ville constituant le second rideau de défense de la frontière, une ville de garnison, de fabrique d’armes, d’entrepôts pour le ravitaillement de tout le dispositif de couverture de la frontière de la Lorraine à l’Alsace. On comprend mieux la venue d’Henri IV en 1603. Louis XIV l’inspecte à plusieurs reprises et Louis XV y fait une visite (durant laquelle d’ailleurs, il manque trépasser et y gagne son surnom de bien aimé). D'autant qu'après la fin de la guerre de succession d'Espagne, les Habsbourg de Vienne qui ont reçu la Flandre (l'actuelle Belgique) et le Luxembourg s'emploient à fortifier Luxembourg qui peut devenir la base d'attaque vers la Lorraine que l'empereur revendique comme sienne jusqu'en 1737. Le chantier de cette place fut long et difficile. Car, si cette espace entrait dans un grand projet de désengorgement de la cité pour permettre la circulation des troupes et une volonté de paraître, elle entraînait la destruction du quartier canonial, celui qu’occupaient les chanoines depuis les premiers temps du Moyen-Age et dont ils n’entendaient pas se faire déposséder ! Il fallait abattre des chapelles, des cloîtres (parfois en fort piteux état) et surtout, séculariser un espace urbain jusque-là géré par l’Eglise et donc sous sa seule loi. D’où le retard considérable des travaux, les chanoines multipliant les procédures, les appels. De plus, la place ne se présente plus sous son aspect d’origine. En effet, en 1871, le second Reich Allemand prend possession de Metz. Pour Guillaume II, cette place rappelle bien trop la présence française dans une ville qui est désormais l’avant-poste de la défense allemande. Il va donc faire détruite toutes les arcades qui « étouffaient » la cathédrale, le portail classique que Blondel avait plaqué sur le massif de l’Eglise pour reconstruire un portail de style gothique jugé plus germanique, développé par l'architecte Tornow et sculpté par le français Auguste Dujardin… Le marché actuel occupe le bâtiment qui devait accueillir l’évêque de la ville, là aussi en style classique, des travaux que la Révolution Française interrompra. La place d’arme constitue en quelque sorte la troisième tranche de travaux qui avaient commencé sous le maréchal de Belle Isle. Sélection de questions à poser aux élèves : 1) Qu’est-ce qu’une place d’arme ? En théorie, dans quel genre de lieu la trouve-t-on ? 2) Quels sont les monuments qui la bordent ? 3) Quels détails nous rappellent la vocation militaire de la cité ? 4) Pouvez-vous citer un événement important de l’Histoire de Metz qui s’y est déroulé ? Comment est-il rappelé ? 5) Comment appelle-t-on le type d’architecture utilisé ici ? En quoi consiste-t-elle ? Vous rappelez-vous du principal architecte ? Et de son commanditaire ? 6) Quel est le message politique que veut faire passer cette architecture ? 7) Qui va en partie transformer cette place et pourquoi ? Qu’est-ce que cela montre sur l’architecture ?

Place d'Arme 57000 Metz
- Cour dOr -
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Place de la comédie

Cette place constitue la première tranche des travaux civils voulus par le maréchal de Belle Isle afin de faire de Metz la vitrine de la monarchie. Il faut dire qu'en Lorraine, la concurrence est rude puisqu'à la même époque (1737) le roi de Pologne devenu duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski, entreprend de rénover Nancy afin de préparer la Lorraine à son rattachement à la France. Le but des travaux est triple: ouvrir des voies d'accès larges aux bastions et demi-lunes qui défendent la ville de l'autre côté de la Moselle, assainir la zone marécageuse et mal drainée de l'île du Saulnoy qui servait de marché aux bestiaux, développer un ensemble monumental propre à manifester l'autorité du monarque sans avoir à exproprier qui que ce soit tout en augmentant la surface bâtie et logeable avec des habitations plus saines que celles héritées du Moyen-Age… La première étape consiste à assécher les marais, source de multiples infections pour une population nombreuse (26 000 habitants en 1717, 33 800 en 1774 sans compter les 11 000 militaires de la garnison). Puis les berges sont rehaussées, stabilisées par des tabliers de pierre grâce à l'architecte municipal Oger et l'intendant Bourdet. Enfin, on y construit d'abord le plus vieux théâtre de France encore en activité (1742). Il est conçu dans un style ternaire avec un avant corps central au fronton triangulaire sculpté. A l'étage noble, on trouve de grandes baies en plein cintre avec agrafes à la clef encadrées de pilastre alors qu'au second, les ouvertures sont plus petites à cintre surbaissé. Si la symétrie est parfaite, les groupes sculptés se répondant les uns aux autres comme le nombre des fenêtres, la concavité de l'édifice rompt un peu l'austérité, la froideur du classicisme. Un messin, le sculpteur Pierre Lamiral a réalisé la plupart des sculptures du fronton, Charles Pêtre ajoutant au XIXe siècle celles qui surmonte le balustre. L'amiral de Belle Isle décide d'y ajouter en 1754 un péristyle de 21 arcades d'ordre Toscan qui supporte une terrasse et unit le théâtre aux deux autres bâtiments. A droite se trouve le pavillon de la douane, rappelant que dans le royaume existent à l'époque de multiples péages et octrois à l'entrée des villes, aux frontières des provinces que seule la Révolution abolira. L'autre est celui de Saint Marcel. A partir de là, deux options sont possibles. La première est de continuer jusqu'à la place de France (option A). L'autre est de se détourner pour longer les remparts de la ville jusqu'au fort de Bellecroix afin d'y admirer les travaux de l'architecte Cormontaigne qui reprend et étend les plans de Vauban sous l'autorité du Maréchal de Belle Isle Sélection de questions à poser aux élèves : 8) Pourquoi cette place est-elle la première à être réalisée à Metz ? A quel siècle ? 9) Montrez que nous sommes là aussi devant une architecture classique… 10) A quoi servait le principal bâtiment de la place ? Montrez qu’il respecte les critères de l’architecture classique… 11) Culture générale : pourquoi ce bâtiment pouvait-il aider à la propagande royale ? Pouvez-vous citer deux grands auteurs du XVIIe siècle joués dans ce lieu ? 12) Pourquoi cette place et ses aménagements sont vus comme un grand progrès pour la ville ? 13) Quel monument bordant la place peut être considéré comme un « intru » et pourquoi ? Qui l’a construit et pourquoi ?

Place de la Comédie 57000 Metz
- Cour dOr -
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Place de France (option A)

Elle nous rappelle la vocation essentielle de Metz: sa vocation militaire, cette activité qui fait toute sa prospérité. En effet, si la gente militaire est remuante, violente, souvent ivrogne, elle est aussi une clientèle essentielle pour tous les artisans de la ville: cordonniers, passementiers, selliers, bourreliers, armuriers, logeurs, cabaretiers, filles de joie (assez nombreuses si l'on en croit les chroniques de la ville et le clergé qui se plaint du nombre de naissances illégitimes). Il faut donc concilier les impératifs militaires, les nécessités économiques (Metz consomme l'essentiel du vin produit sur son terroir) et celle d'ordre public. Louis XIV et son ministre de la guerre Louvois s'étaient les premiers penchés sur la question. Etendre le royaume, le doter de forteresses pour couvrir son territoire supposait une augmentation des effectifs sans commune mesure avec les siècles précédents. Or, en temps de paix, il faut loger ces troupes. L'habitude voulait qu'on le fasse chez l'habitant. Avec de multiples défauts : rupture de la disciple de soldats confondant parfois leurs logeurs avec l'ennemi rançonnable à merci, manque de respect à l'égard des femmes de la maison, rixes qui s'en suivaient immanquablement. Le logement des troupes était d'ailleurs vu comme le pire des impôts par les sujets du roi soleil et, inversement, comme la meilleure manière pour celui-ci de châtier une ville ou une contrée rebelle ! L'objectif de Louis XIV est cependant de rendre le métier de militaire attractif tout en assurant l'armée du soutien de la population. Particulièrement à Metz dont l'intégration au royaume est, somme toute, assez récente. D'où le développement de l'encasernement dont la place de France est la parfaite illustration. Belle Isle, reprenant la politique du roi soleil, fait construire des bâtiments pour loger les troupes. On y assure hygiène, ordre et discipline. C'est la municipalité qui finance les travaux, bien consciente de soulager ainsi ses administrés d'une obligation fastidieuse. Mais il n'y a pas que des casernes. On y installe un hôpital tant pour y soigner les éventuels blessés d'un siège que pour y accueillir les invalides, ces soldats démobilisés car impropres au combat qui glissent trop facilement dans la mendicité ou la délinquance ce qui n'est pas la meilleure publicité pour les armées du roi. Qu'on songe ici à l'hôtel des Invalides à Paris, vitrine de cette politique de valorisation des armées. S'y installent également des fabriques d'armes et des fonderies de canons dans une volonté de rationalisation de l'équipement. La place se présente avec des lignes sobres, symétriques, typique du classicisme, autour d'un espace vide, une vraie place d'arme propice aux revues, un peu sur le modèle des citadelles conçues par Vauban. Ce quartier baptisé justement Fort Moselle devait alimenter en hommes et en munitions le flanc nord-ouest de la ville. Même l'église Saint Simon (baptisé ainsi en l'honneur du cardinal de l'époque monseigneur de Saint Simon) se montre très sobre: deux niveaux, l'un aux pilastres d'ordre ionique, le second d'ordre corinthien surmonté d'une tour composite, carré puis octogonale afin de rehausser l'importance du bâtiment. Sélection de questions à poser aux élèves : 14) A quoi servait cette place ? A qui étaient destinés les logements qui l’encadrent ? Pourquoi est-ce une grande nouveauté à l’époque ? 15) Quel type d’architecture retrouve-t-on encore ici ?

7 Place de France 57000 Metz
- Cour dOr -
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Le fort de Bellecroix (Option B)

Il est la parfaite illustration des principes de la fortification bastionnée telle que la conçoit Vauban. Cette technique architecturale est née au XVIe siècle pour répondre au défi d'une arme de plus en plus efficace : l'artillerie. Le but est double : construire des retranchements qui offrent peu de cible à l'adversaire (ce qui suppose de les abaisser) et une épaisseur capable d'encaisser des coups au but en nombre important, mais aussi éloigner le plus possible l'ennemi du cœur de la ville pour mettre les habitations à distance des obusiers au tir parabolique. C'est donc une défense en profondeur qu'il faut concevoir. Un second principe guide la construction des fortifications bastionnées : toujours avoir l'ennemi en ligne de mire, ne jamais lui laisser un recoin dans lequel il pourrait s'abriter. Cela suppose l'élimination des angles morts (d'où la forme en étoile) et un étagement progressif des défenses qui oblige sans cesse l'ennemi à se tenir à découvert. Ainsi, le premier élément de défense est un glacis, grand espace vide où l'ennemi progressant sans aucun abri se fait mitrailler par les défenseurs du chemin couvert. Pour avancer, l'assiégeant doit entamer de longs travaux d'approche. Il creuse des tranchées appelées parallèles reliées entre elles par des rameaux de communication en zigzags pour éviter les tirs en enfilade afin de s'approcher au plus près des défenseurs. La troisième appelée cavalier de tranchée, située au plus près du chemin couvert, sert à donner l'assaut. Le tout se fait dans un combat d'artillerie intense souvent accompagné de sorties des assiégés et de raids des assiégeants, les premiers essayant de bloquer les travaux, les seconds de couvrir leurs sapeurs (Pensez au portrait de Louis XIV dont l’arrière-plan montre une de ces manœuvres). Les assiégés jouent en quelque sorte la montre. Ils attendent que la mauvaise saison interrompe le siège avant que les ouvrages d'approche ne soient achevés ou qu'une armée de secours prenne les ennemis à revers et les oblige à déguerpir. Pour les assiégeants, au contraire, tout est question de rapidité et d'efficacité. Car, le chemin couvert franchi, il faut prendre les demi-lunes en franchissant les contrescarpes (sorte de fossés intérieurs) toujours sous le feu des assiégés, demi-lunes qu'on ne peut occuper sans subir le tir des bastions au-dessus qui constituent le troisième niveau de défense. Enfin, il faut arriver à pratiquer une brèche par sape et mine ou par bombardement d'artillerie dans ces bastions. Alors peut se dérouler l'assaut final. Les assiégés évitent souvent d'en arriver à cette extrémité car, surtout au XVIIe siècle, la ville est alors livrée au pillage avec tout ce que cela suppose d'exactions sur les civils. Mieux vaut négocier une reddition honorable qui permet d'épargner la population. Le fort de Bellegarde fort de 4 bastions, 3 courtines (murs joignant les flancs de deux bastions voisins), 3 demi lunes et d'une lunette (ouvrage avancé) était protégé par 3 kilomètres de fossés secs et 4.6 kilomètres de galeries souterraines. Sélection de questions à poser aux élèves : 16) Qui est l’inventeur de ce type de fortification ? Sur quelles œuvres du musée avez-vous pu observer ce type d’ouvrage ? 17) En vous aidant du schéma, quels éléments de défense se présentent devant-vous ? En quoi forment-ils des éléments de défense redoutable ? Conclusion : En quelques mots, pourriez-vous expliquer pourquoi l’architecture et l’urbanisme sont pour le roi de France de bons moyens d’imposer sa vision du pouvoir et du monde à la ville de Metz ?

Fort de Bellecroix 57000 Metz
- Cour dOr -
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Auteur de la donnée

Image Cour dOr
proposé par Cour dOr
2 rue du Haut Poirier 57000 Metz France

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