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Visite du bourg d'Artonne version déficience sensorielle

Visite du bourg d'Artonne version déficience sensorielle
Crédit : Office de Tourisme Riom-Limagne

Description

A travers cette visite audio-guidée et multimédia découvrez le village d'Artonne, originellement vigneron, où règne une atmosphère méridionale et est un véritable belvédère de la Limagne.
Découvrez des vestiges de remparts, la collégiale Saint-Martin, des maisons vigneronnes...

Pour vous accompagner tout au long de votre visite, vous aurez sur chaque point d'intérêt un texte descriptif, une piste de la visite audio-guidée, des vidéos traduites de l'audioguide et/ou des photos.

Informations techniques

Ce circuit a été mis à jour le : 30/09/2015
1.3 km
2 h
max. 421 m
min. 386 m
56 m
Styles : BaladeDécouverteEn ville
Publics : Personnes à mobilité réduiteNon voyantsMalentendants
Thématiques : CulturelPatrimoine

Profil altimétrique

Point de départ

15 Rue du Cours , 63460 Artonne
Lat : 46.00251Lng : 3.1437

Points d'intérêt

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Présentation du village d'Artonne

Retranscription de l'audioguide : Bonjour, et bienvenue dans ce charmant petit village d’Artonne ! Cette visite audio-guidée vous est proposée par l’Office de Tourisme Riom-Limagne et va vous emmener, piste après piste, vers un lieu, un vestige, ou une histoire à découvrir à travers le village. Pour cela, veillez à bien suivre les indications qui vous seront données à la fin de chaque piste pour vous rendre jusqu’au lieu suivant. La visite débute sur le parking de la place de la grande fontaine, au centre du village d’Artonne, devant le panneau retraçant le circuit. Vous êtes au point de départ ? Alors vous pouvez commencer… Bonne visite ! Les historiens pensent que la ville serait née autour d’un sanctuaire dédié à l’ours, Artio en Celte, qui aurait donc donné son nom à la cité. Depuis, plus de trace d’ours, mais du sanctuaire s’est développé une ville, qui, dès l’époque Gallo-Romaine, est devenue un important vicus, terme qui qualifierait aujourd’hui une petite agglomération. Positionnée sur le tracé de la voie romaine reliant Gergovie, capitale des Arvernes, à Avaricum, actuelle ville de Bourges, Artonne a profité d’une situation privilégiée de « halte-relais » sur cette voie pour se développer. On sait par exemple que le vicus comptait un tribunal, un marché, et même un atelier monétaire, autant de signes de sa prospérité d’alors. Prospérité qui s’est affirmée jusqu’au Moyen-Age. Au XVe siècle, la ville compte 3 foires et 1 marché, témoins d’une riche activité commerçante. En 1588, Artonne est même agrégée aux 13 bonnes villes d’auvergne, assemblée regroupant les plus importantes villes de la région, en compagnie notamment de Riom et Aigueperse. Puis au XIXe siècle, elle perd son titre de chef-lieu de canton, les foires et les marchés disparaissent progressivement, un déclin démographique s’amorce, Artonne devint un village. Un village resté traditionnellement vigneron, à l’atmosphère méridionale, qui a cependant gardé un titre, celui de belvédère de la Limagne. Dos au panneau de départ, traversez le parking en obliquant sur la droite pour rejoindre un muret surplombant la plaine de la Limagne.

15 Rue du Cours 63460 Artonne
- Office de Tourisme Terra Volcana -
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Lecture de paysage

Retranscription de l'audioguide : Comme vous pouvez le sentir, vous vous trouvez en position de surplomb. L’espace est dégagé devant vous. Une lecture de paysage s’impose. Au premier plan, une cascade de toitures et de jardins dévale la pente. Puis, au deuxième plan, c’est au tour de la riche plaine de la Limagne de s’étendre, avec ses cultures céréalières au printemps et à l’été (blé, maïs, plants de tabac et betteraves à sucre) et ses vastes étendues de terres noires en hiver. Enfin, au dernier plan, différents massifs dévoilent leur relief: - à droite, prennent place les volcans de la Chaîne des puys (ou Monts Dômes) avec leurs formes douces et l’emblématique puy de Dôme, reconnaissable à son antenne blanche érigée à son sommet, à quelques 1 465m d’altitude - à l’arrière, les montagnes du Sancy laissent entrevoir leur profil anguleux et le puy de Sancy, toit du massif central avec ses 1 886m. - au centre, des masses homogènes correspondant à des inversions de reliefs coiffées de coulée de lave avancent dans la plaine, à l’image du plateau de Châteaugay qui domine la ville de Riom que l’on devine, ou bien du plateau de Gergovie aux abords de l’agglomération clermontoise clairsemée de bâtiments. - enfin à gauche, apparaissent les contreforts de la région de Vic-le-Comte (puy Romain, puy de Mur) et les montagnes granitiques du Livradois et du Forez. Maintenant que l’histoire et la situation géographique du village ne vous est plus tout à fait inconnue, nous allons pouvoir partir à sa découverte ! Commençons par la grande fontaine qui s’impose sur la place à la sortie du parking. Pour la rejoindre, revenez sur vos pas. Au niveau du panneau de départ, bifurquez à droite pour sortir du parking. La fontaine se dresse à quelques mètres de vous. Laissez-vous guider par la douce mélodie du filet d’eau qui s’en échappe.

9 Rue de l'Avenue 63460 Artonne
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Grande Fontaine

Retranscription de l'audioguide : Avec ses 12 200 litres de contenance, cette fontaine est la plus grande du bourg. Réalisée en pierre de Volvic, elle est constituée d’un bassin circulaire et d’un pilier central carré de 2.50m environ. Au sommet du pilier trône une sculpture de vase antique décoré de guirlandes. Deux masques représentant des têtes assez effrayantes crachent de l’eau sur deux faces opposées du pilier. Une anomalie se cache dans cette fontaine : une inscription a été gravée à l’envers. Pourquoi ? Tout simplement parce que la pierre a été scellée par un maçon qui ne savait pas lire. Cette erreur a ensuite été corrigée par une seconde inscription gravée à l’endroit, sur une autre face de la même pierre... Vous allez maintenant rejoindre l’église Saint-Martin. Pour cela, placez-vous dos à l’entrée du parking. Contournez la fontaine par la droite et engagez vous dans la rue qui monte sur votre droite : la rue Mercière. Son nom vient du fait qu’au Moyen-Age, elle comptait nombre de marchands. Pour preuve, la trace laissée dans le mur de façade de la maison Rigodon situé sur votre gauche, à une vingtaine de mètres de l’entrée de la rue. Approchez-vous et faites face au mur. Deux encadrements moulurés sont encore bien visibles sur l’actuelle façade revêtue de crépi: - à gauche, la moulure soulignait une ouverture dite en anse de panier en rapport à sa forme arquée surbaissé - à droite, la moulure encadrait une baie rectangulaire. Laissez courir vos mains sur ces boudins de pierre au fort relief. Continuer de monter la rue. Vous atteignez un carrefour. La collégiale Saint-Martin se dresse juste après l’intersection. Sa nef se déploie le long de la rue venant de la droite. Passez le carrefour et rejoignez le parvis de l’église. Postez-vous devant la façade principale.

15 Rue du Cours 63460 Artonne
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Eglise Saint-Martin

Retranscription de l'audioguide : Artonne est très probablement l’un des plus anciens groupes paroissiaux de la région. On sait par exemple qu’une église, disparue aujourd’hui, avait été bâtie ici dès les premiers temps du christianisme en Auvergne, vers le IVe siècle. À cette époque, le village a été fortement marqué par le passage de Saint Martin. Venu prier sur le tombeau de Vitaline, une sainte locale, il avait pris l’habitude, selon l’historien Grégoire de Tours, de recevoir les Artonnois sous une arche, conservée précieusement par les habitants. Ses vestiges ont été intégrés dans la partie sud de l’église où l’on peut encore les voir aujourd’hui ! Plus tard, au XIe siècle, un chapitre de 12 chanoines est fondé en l’honneur de St Martin et l’église doit par la suite être agrandie pour faire place à cette communauté. Au XIIe siècle, lui sont ajoutés un déambulatoire et des chapelles rayonnantes sur le modèle des églises majeures d’Auvergne. Le tout conférant à l’église Saint-Martin une longueur de plus de 47m, plus importante par exemple que les églises de pèlerinage d’Orcival ou de Notre-Dame du Port, à Clermont Ferrand. L’actuelle église Saint-Martin est bâtie en pierre blonde d’arkose. Sa façade occidentale est asymétrique. Elle prend la forme d’un mur pignon central encadré, à gauche, d’une haute tour-clocher dressée au-dessus du bas-côté nord, et, à droite, d’une simple toiture à un pan couvrant le bas-côté sud. L’accès à l’intérieur de l’église se fait par une unique porte centrale ouvrant sur la nef. Inscrite sous un arc en demi-cercle (arc en plein cintre), cette porte est encadrée de deux chapiteaux dont l’un est roman (il représente une tête de personnage au milieu de feuillages). De part et d’autre de la porte, un vitrail éclaire les bas-côtés. Plus haut, entre le portail et le faîte du mur-pignon, deux fines et hautes baies en plein cintre entourent une baie circulaire (oculus). A gauche du mur-pignon, la tour-clocher s’élève sur deux niveaux et domine l’ensemble. De plan rectangulaire, elle est percée d’une première baie en plein cintre, puis, au-dessus, de deux baies accolées (baies géminées). Une toiture en lauze couvre tout l’édifice. Contournez maintenant l’église par la droite pour rejoindre un petit monument en pierre gris-sombre de Volvic. Placez-vous de façon à ce que la façade sud de l’église soit sur votre gauche. L’ensemble sculpté qui vous fait face est un empilage de trois éléments : une base cubique datant du XIXe siècle, une élévation du XVIIe siècle, cubique elle aussi, mais beaucoup plus petite, et enfin, une croix de taille modeste. Les faces lisses de la base sont sculptées aux angles de petites fleurs. L’élévation est plus intéressante. Chacune de ses faces est sculptée d’un personnage au visage bûché. Face à vous, apparaît Saint-Martin. Puis, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre : Saint-Paterne, Saint-Joseph et Sainte Vitaline. La statue de Saint-Martin est la mieux conservée. Fidèle à la tradition, le saint est ici représenté coupant son manteau pour le partager avec un pauvre, agenouillé à sa gauche. Montez deux marches, tendez les bras et découvrez la scène sous vos doigts. Pour rejoindre l’arche sous laquelle avait pris l’habitude de s’assoir le bon Saint-Martin, face à la sculpture de Saint-Martin, contournez le socle de la croix par la gauche et longez l’église en avançant vers l’est. Le sol d’abord pavé laisse place à de l’herbe. Lorsque le mur sud forme une légère saillie, faites un quart de tour à gauche. Vous êtes devant l’arche. Deux colonnes gallo-romaines surmontées de chapiteaux la soutiennent. Touchez leurs cannelures bien marquées. Ensuite, si l’église est ouverte, revenez sur vos pas, et quand l’herbe fait place aux pavés, engagez-vous dans l’entrée qui s’ouvre sur votre droite. Sinon, regagnez le parvis de l’église. La façade occidentale sur votre droite, engagez-vous sur la placette qui s’ouvre sur votre droite. Elle est revêtue d’un sol sableux. Avancez de quelques mètres et faites un quart de tour à gauche. Devant vous se dresse un bel exemple de maison vigneronne. Là, passez à l'étape correspondante. Bienvenue dans ce vaste édifice. Avancez de quelques pas pour rejoindre la nef et imprégnez-vous de l’ambiance du lieu : l’acoustique donnée par ses volumes, l’humidité qui émane du sol …. Restez dans la nef en vous plaçant face au chœur. Sur la gauche, adossé à un pilier, une statue en bronze gris-sombre de Saint-Pierre vous accueille. Installé sur un socle, le saint est représenté nimbé, assis sur un trône aux montants sculptés de feuillages enroulés. De sa main droite, il fait le signe de la bénédiction. Dans sa main gauche, il tient contre son cœur d’énormes clés. Les pieds de Saint-Pierre sortent de sa longue tunique plissée. Dorés comme le nimbe, ils contrastent avec le gris-sombre du reste de la statue. Approchez-vous pour toucher les plis de la toge et les orteils bien dessinés. Ensuite, avancez dans la nef voûtée en berceau brisé pour rejoindre le bras nord du transept. Arrêtez-vous devant la lourde porte en fer forgé qui protège une petite salle : la salle capitulaire. Carrée, la salle capitulaire est couverte de multiples petites voûtes d’arêtes reposant sur 12 colonnettes coiffées de chapiteaux. Son architecture rappelle celle des cryptes. C’est dans cette salle que se réunissaient les chanoines. Enfin pas exactement car elle fut totalement rénovée au XIXe siècle et seul l’emplacement serait d’origine. Les chapiteaux sculptés lors de cette rénovation portent chacun une représentation du bien et du mal. Surprenant ! Regagnez maintenant la nef et dirigez-vous vers le maître-autel. Mais attention ! Restez en-dessous de la marche qui annonce le chœur, au risque de déclencher l’alarme. Le chœur de l’église Saint-Martin est entouré d’un déambulatoire ouvrant sur trois chapelles rayonnantes. Une splendide grille en fer forgé du XIIe siècle, réalisée tout en dentelle, marque la séparation entre le chœur et le déambulatoire. Fidèle au concept des églises romanes, le chœur de l’église d’Artonne est le point le plus lumineux de l’édifice. Le soleil entre pleinement par les vitraux des chapelles rayonnantes, ainsi que par les baies de la voûte qui couvre le chœur. Cette voûte en forme de quart de sphère est dite « voûte en cul de four ». Concernant le mobilier, outre un imposant maître-autel en marbre rose et blanc, le chœur compte un précieux reliquaire : une châsse abritant les reliques de Sainte-Vitaline. La châsse ressemble à un petit coffret en verre couvert d’une toiture dorée à quatre pans. Elle est décorée de dais sur chacun de ses côtés et coiffée d’une croix. Ses quatre faces transparentes laissent entrevoir des ossements. Un sceau épiscopal de 1702 apposé sur un crâne atteste qu’il s’agit bien des reliques authentiques de la sainte !... Vitaline naquit et vécut à Artonne au IVe siècle. On sait bien peu de choses sur sa vie, mais l’on sait qu’elle était recluse en contrebas du bourg, près de la rivière Morge… Et aussi que Saint-Martin est allé prier sur sa tombe lorsqu’il fit halte à Artonne, comme le montre le vitrail qui éclaire la chapelle située dans le transept sud. Quittons maintenant l’église, et avec elle St Martin, Vitaline et les chanoines pour partir à la découverte du village. Mais avant, laissez nous vous guider dans les lieux cachés du quartier… Sortez de l’église. Passez devant la façade occidentale et prenez la première à droite. Les pavés laissent place à un sol sableux. Avancez de quelques mètres et faites un quart de tour à gauche. Devant vous se dresse un bel exemple de maison vigneronne.

1 Place de l'Église 63460 Artonne
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Maison vigneronne

Retranscription de l'audioguide : À Artonne, il y a de l’eau, mais pas seulement ! Cette maison de vigneron témoigne d’une activité prospère à Artonne et sur tous les coteaux de Limagne du Moyen-Age au XIXe siècle : la culture de la vigne. Les maisons vigneronnes respectent souvent le même modèle : tout d’abord une cave enterrée, pour la conservation du précieux breuvage. La cave était surmontée du cuvage au rez-de-chaussée. Celui-ci devait être facile d’accès car on y faisait le foulage et le pressage du raisin. C’est aussi dans cette pièce qu’on laissait fermenter le vin rouge en cuve de bois. Un escalier extérieur en façade mène à l’étage, où se trouve l’habitation du vigneron et de sa famille. Autrefois, elle était formée d’une pièce unique, la salle commune, avec cuisine et lits clos plus une petite pièce au nord, la souillarde ou cellier. Chaque petite parcelle de l’habitation était utilisée ! Jusqu’au réduit sous l’escalier qui servait de fagotier et assez souvent à loger le monsieur… surnom que l’on donnait au cochon ! L’escalier extérieur, orienté plein sud, était traditionnellement couvert. Il servait à faire sécher les noix, les oignons ou les aulx. La maison vigneronne sur votre gauche, avancez jusqu’au bout de la placette pour gagner un espace ressemblant à une plateforme. Attention ! Il n’y a pas de main courante. Devant vous, à environ 1m en contrebas, se trouve la salle capitulaire. Elle déploie ici son aile occidentale agrémentée d’arcs et de baies en plein cintre. Le premier niveau est percé de 3 grands arcs. L’arc central abrite une large baie ; les arcs latéraux, des baies géminées. A l’étage, le mur est percé d’une unique baie géminée centrale au décor particulièrement soigné. Composés de pierres tantôt sombres, tantôt claires, les arcs offrent une belle mosaïque de couleurs. Un fin bandeau de pierre souligne joliment la composition. Sur votre gauche, un petit cheminement contourne le chevet de l’église. Mais pour des raisons de sécurité, nous vous invitons à retourner sur vos pas pour sortir de la placette. Une fois sur les pavés, obliquez à droite et empruntez les escaliers métalliques qui montent face à vous. Vous atteignez un agréable belvédère qui prend place dans une brèche du vieux rempart. En haut de l’escalier, touchez le mur à gauche. Il s’agit de l’ancien mur de fortification. Vous apprécierez l’agencement de pierres hétéroclites qui le compose ainsi que son épaisseur. Le mur se poursuit en une grosse tour circulaire connue sous le nom de « l’Antique Tour ».

9 Rue Mercière 63460 Artonne
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Tour et fortifications

Cette fameuse tour ne date bien sûr pas de l’époque antique, mais les Artonnois l’ont nommée ainsi, sans doute pour insister sur son ancienneté ! Et pour cause, elle appartenait à un rempart médiéval qui protégeait le secteur de l’église bien avant la construction de la deuxième ceinture de fortifications probablement vers le XIVe et XVe siècle. Celle-ci protégeait toute la vieille ville et certaines tours sont encore visibles aujourd’hui sur ce qu’à Artonne on appelle les « boulevards ». Au fait, savez-vous ce qui déterminait la distance nécessaire entre deux tours de guet sur un rempart ? Et bien tout simplement la portée de tir des archers, de manière à ce qu’aucune zone ne reste sans couverture… Mais rassurez-vous, aujourd’hui, plus d’archers, nous pouvons reprendre tranquillement notre périple ! Dos à l’escalier, remonter la rue de l’Antique Tour qui s’ouvre devant vous à droite, puis empruntez sur votre droite pour quelques mètres la rue Sainte-Vitaline. Arrêtez-vous au carrefour. Un élément insolite agrémente une imposante porte de grange située sur votre droite. Le sommet de l’arc est ponctué d’un Christ en croix sculpté. Il daterait du IXe siècle et serait un ré-emploi de l’ancienne église. A l’intersection, prenez la rue Montjoly qui monte sur votre gauche. En cheminant, vous allez trouver une petite porte incluse dans le mur à droite. Elle abrite l’ancien répartiteur qui alimentait en eau les fontaines de la rue Saint-Jean située en contrebas. Ensuite, reprenez votre marche et rejoignez la place Montjoly qui reçoit la fontaine du même nom et dont le filet d’eau résonne.

8 Rue de l'Antique Tour 63460 Artonne
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Fontaine Montjoly

Retranscription de l'audioguide : L'eau est l'une des plus grandes richesses d'Artonne. Elle est présente un peu partout dans le village et les Artonnois ont su dès le début du XIXe siècle utiliser la pente naturelle du coteau pour alimenter le bourg en eau. Différents captages regroupent les eaux de sources en haut de la colline, et ces eaux sont amenées par canalisation dans différents points du village dont cette fameuse fontaine Montjoly qui est un important répartiteur, en plus d’être une fontaine et un château d’eau. Ainsi les eaux sont envoyées, toujours grâce à la pente naturelle, vers différents points d’eau en contrebas, fontaines et puits. La fontaine se présente ainsi : - au premier plan, un simple bassin rectangulaire - à l’arrière-plan, une construction basse en appareillage régulier de pierre où se trouvent les installations de répartition des eaux Sur le mur du cabanon attenant au bassin, un masque de pierre crache de l’eau. Il représente un visage aux yeux bien dessinés. Les pommettes sont saillantes et les joues légèrement creusées. Le personnage donne ainsi vraiment l’impression de cracher de l’eau. Il est évident que les pierres utilisées ici sont anciennes… Ce masque d’arrivée d’eau semble être de style roman. Il en va de même pour les gros blocs de taille situés tout autour. Leurs marques en forme de chevrons sont typiquement d’époque médiévale. Ces éléments sont probablement des remplois de l’ancienne église romane St-Jean qui était en cours de démolition au moment de la construction du réseau d’eau. Et oui, en Auvergne, rien ne se perd ! Avant de poursuivre, tendez le bras et touchez les pierres sculptées. Face à la fontaine, faites un quart de tour à droite et avancez sur le boulevard des Ussels qui descend légèrement. La déambulation se fait entre deux jolis murets de pierres calcaires. Celui de droite est en partie le reste des fortifications, avec parfois une forme arrondie qui trahie la présence d’une ancienne tour, aujourd’hui arasée. Faites halte au premier croisement qui marque la jonction entre le boulevard des Ussels, et la rue Saint Roch à droite. Nous sommes vraisemblablement à l’emplacement d’une ancienne porte de ville, l’entrée de la rue saint-Roch qui en marque l’emplacement, est étroite. Une croix placée en hauteur sur la maison de gauche et la présence d’une statue de la Vierge dans une niche, confirment la classique sanctuarisation d’une porte de ville. Descendez la rue Saint-Roch sur votre droite, jusqu’au carrefour marqué par une fontaine

2-3 Place Montjoly 63460 Artonne
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Chevet de l'église Saint-Martin

Retranscription de l'audioguide : Devant vous s’ouvre la rue Traversière. Laissez-vous guider par le son du fin filet d’eau qui s’échappe de la fontaine. Bâtie en pierre de Volvic, elle est assez sommaire : un bassin semi-circulaire flanquée dans la partie arrière d’un pilier carré. De ce pilier sort une tête de lion en cuivre crachant de l’eau. Comme souvent, deux barres de fer ont été installées sous le jet d’eau ; elle servait à poser les seaux à remplir. Devant vous, au-delà de la fontaine, s’élève le chevet de l’église. Il offre une particularité : ses trois chapelles rayonnantes ne sont pas semi-circulaires mais carrées. Par contre, le chevet est fidèle au modèle roman auvergnat, avec un étagement pyramidale et la présence de modillons à copeaux sous la toiture. Un modillon est un élément d’architecture servant à soutenir une corniche. En permettant le débordement du toit, il a pour rôle très concret de rejeter l’eau de pluie loin des murs et de limiter les infiltrations. Un modillon est dit « à copeaux » lorsqu’il est sculpté en forme de copeaux de bois enroulés. La différence de hauteur entre les chapelles et la toiture du chœur laisse deviner la présence du déambulatoire, ce couloir qui contourne le chœur et permet l’accès aux chapelles. La fontaine face à vous, descendez sur votre gauche la rue Saint Jean. Après quelques mètres, empruntez la rue Saint Martin sur votre gauche. Avancez et faites une halte sur la place Saint-Esprit.

2 Rue Saint-Roch 63460 Artonne
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Maisons bourgeoises

Retranscription de l'audioguide : Sur votre gauche, au nord de la place, s’élève une très belle maison bourgeoise du XVIIIe siècle. Si les vignerons, petits propriétaires terriens vivaient souvent dans la promiscuité, les familles bourgeoises possédaient de belles demeures, dont certaines, comme ici, avec un petit parc. Sur le côté opposé, un magnifique corps de ferme également du XVIIIe. L’ensemble forme un espace fermé autour d’une cour rectangulaire, ouvert sur la place par un grand portail. Au fond, s’élève la façade d’une grande habitation sur trois niveaux. A gauche, des dépendances, étables et écuries. A droite, une vaste grange avec un pigeonnier carré en maçonnerie qui rappelle l’importance de la colombine, engrais naturel pour la culture de la vigne et du chanvre. Empruntez la rue du Saint-Esprit au fond à droite de la placette. Faites quelques mètres et arrêtez-vous quelques instants devant la tour qui sera sur votre gauche. Vous êtes devant l’une des anciennes tours de la deuxième ceinture de remparts. La pente où elle est située rappelle la présence d’anciens fossés à ses pieds. Continuez de descendre la rue Saint-Esprit et vous remarquerez que vous êtes dans un ancien quartier vigneron. Vous retrouvez sur ces habitations les caractéristiques des maisons vigneronnes que l’on vous a détaillé piste 8. Au bout de la rue du Saint-Esprit, l’espace s’ouvre sur un nouveau carrefour. Empruntez la rue du pont marché qui descend à droite. Au bout de la rue prenez à droite, faubourg Saint-Jean et remarquez l’ouverture ménagée dans le mur. Il s’agit des vestiges de la porte orientale du village.

3 Place du Saint-Esprit 63460 Artonne
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Vestiges de la porte orientale

Retranscription de l'audioguide : Ces vestiges encastrés dans le mur appartenaient à l’ancienne porte orientale des fortifications médiévales du village. Cette partie a été démontée pour les besoins de la circulation et replacée dans ce mur. Les éléments remployés, une bouche à feu et des rainures marquant le passage d’une herse, soulignent l’importance des défenses attachées à cette porte. En effet, cette dernière protégeait la porte dite du Pont-marché, a proximité de laquelle se tenait le marché. Ici deux options s’offrent à vous : - Soit vous pouvez prolonger votre découverte d’Artonne, en vous rendant au coteau du puy Saint-Jean, pour cela allez directement à l'étape correspondante. - Soit vous pouvez découvrir la fontaine de la grande rue en terminant votre visite. Pour cela, à la patte d’oie située devant vous prenez la Grande Rue qui monte légèrement sur la gauche. Avancez sur plusieurs mètres, passez un carrefour et rejoignez la fontaine qui se trouvera sur votre droite, au pied d’un escalier. Passez à l'étape correspondante pour accéder aux commentaires sur cette fontaine.

2 Rue du Faubourg Saint-Jean 63460 Artonne
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Coteau du puy Saint-Jean

Retranscription de l'audioguide : Le coteau du puy Saint-Jean est un site naturel aménagé par le conservatoire des espaces naturels, pour y découvrir la flore locale et profiter du paysage ! Pour y accéder, comptez dix minutes de marche. Descendez le faubourg Saint-Jean sur plusieurs mètres. Montez la première rue qui s’ouvre à gauche, puis bifurquez à droite, rue du Four. A la prochaine patte d’oie, montez le chemin des Côtes en suivant les petits panneaux marqués d’une grappe de raisin. L’entrée du site se trouve environ 300m plus loin, sur votre gauche. Elle est marquée par une barrière en bois aménagée entre deux haies. Témoignage de Romain Legrand : « Les conservatoires d’espaces naturels qui interviennent, notamment sur ce site, sont l’un des acteurs de la protection de la nature en France, au même titre que d’autres structures comme les réserves naturelles, les parcs naturels régionaux… En Auvergne, on a la particularité d’avoir un conservatoire, le CEN-Auvergne, qui protège pas mal de sites, plus de 200 parmi les plus rares ou les plus caractéristiques de la région, donc les tourbières, les sources salées, les rivières, les marées et les coteaux secs comme le puy Saint-Jean. Ce coteau, comme vous pouvez le voir, est pas forcément un grand et un haut lieu de la biodiversité de notre région mais c’est surtout sa position géographique et puis sa réhabilitation qui était nécessaire qui ont motivé la commune, propriétaire des lieux et le conservatoire qui était déjà plus ou moins intervenant sur le secteur. Cette intervention a eu lieu au début des années 2000 pour préserver à la fois la biodiversité mais déjà, aussi, le paysage. Tout ça sur un espace qui fait à peu près 3 hectares. Le site était surtout, donc au début des années 2000, assez dégradé car il y avait un surpâturage de chevaux. C’est à partir d’une étude que nous avait demandé la commune qu’on a recensé le patrimoine naturel et on a ciblé ce qu’il fallait faire pour le réhabiliter. Les travaux se sont lancés de 2000 à 2002. On a créé une mare, on a restauré un puits, on a installé des nichoirs, replanté des haies, planté des arbres fruitiers, souhaité remettre du pâturage donc il y a des clôtures et des aménagements qui ont été faits. C’est surtout autour des grands éléments, enfin des éléments les plus forts sur le site. Alors, l’élément le plus fort vous le verrez sur la partie haute, enfin vous l’avez tous vu certainement, c’est le panorama sur la Chaîne des Puys, sur le village médiéval et puis des petits éléments moins évident, ces 4 saules têtards, une vigne et on a essayé de constituer un circuit à l’intérieur de tout ça qui relie chaque point et baliser depuis le village et intégrer aussi un sentier plus large, le sentier de petites randonnées qui parcours la commune d’Artonne. Autour de ce sentier, on a créé une table d’orientation, des panneaux d’accueil, une plaquette était élaborée à l’époque, et puis progressivement ce lieu qui était fermé est devenu un lieu de promenade pour les habitants mais aussi pour les touristes notamment, et bien sûr les écoles les plus proches comme celle d’Artonne. Et puis on organise de temps en temps des animations thématiques. Il y en aura comme chaque année une sur la botanique, une autre sur la taille qui sont organisées régulièrement par le conservatoire. Alors, l’entretien est un peu exemplaire sur ce site, étudié, puisque à l’époque on avait décidé, en lien avec la commune, de réaliser une fauche tardive. Ça permet aux fleurs de s’épanouir et donc de favoriser les insectes notamment. Ça fait comme un labyrinthe, une mosaïque un peu particulière quand on regarde ça vu du ciel. Donc sur le site au niveau du patrimoine naturel, il y a quelques petits éléments assez caractéristiques comme le lucane cerf-volant, qui est un gros scarabée qu’on voit à la fin du printemps et au début de l’été, et puis différents oiseaux comme la caille des blés, qui est un oiseau qui vit dans les hautes herbes, qu’on peut entendre facilement en fin de journée aussi, et puis le rouge queue à front blanc qui est un autre petit oiseau, un passereau qui vit aux abords des villages dans les bocages ou dans les vergers, et puis d’autres animaux, le triton palmé qui vit dans la mare. Pas mal de plantes, bien sûr, puisqu’on a un une centaine de plantes recensées. Et les plantes caractéristiques des coteaux secs, des vignes, des abords de haies comme l’orchis pourpre, l’arum d’Italie, le saule blanc et puis le balmeudier qu’on voit très facilement et que les enfants adorent puisqu’ils récoltent les coussins péteurs avec lesquels ils s’amusent assez facilement. Le conservatoire a intégré ce site au sein d’un réseau de sites protégés au niveau européen qui s’appelle Natura 2000." Pour continuer la visite d’Artonne, faites demi-tour et revenez aux vestiges de la porte orientale, faubourg Saint-Jean. A la patte d’oie prenez la Grande Rue qui monte légèrement sur la gauche. Avancez sur plusieurs mètres, passez un carrefour et rejoignez la fontaine qui se trouvera sur votre droite, au pied d’un escalier. Passez à la piste 16 pour accéder aux commentaires sur cette fontaine.

1 Rue du Four 63460 Artonne
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Fontaine Grande rue

Retranscription de l'audioguide : A l’avant, la fontaine est constituée d’un bac ceinturé rectangulaire, en pierre gris-sombre de Volvic. A l’arrière, le bac est dominé par un pan de mur en arkose claire, bâti sous une arche de pierres de Volvic. L’arrivée d’eau est installée dans la partie basse du mur, au centre. Elle prend la forme d’une tête de monstre sculptée. Tendez la main pour la toucher : sentez les cheveux hérissés formant comme deux cornes. Puis, les deux gros yeux dessinés en creux, et les oreilles écartées. Enfin, les joues, dont les stries semblent indiquer une barbe fournie… Comme pour la fontaine Montjoly, le bâtiment est composé de plusieurs éléments remployés. Le bac ceinturé de fer servant d’abreuvoir était à l’origine un sarcophage. Quant au masque en forme de tête de monstre, il provient certainement de l’ancienne église romane St Jean. Concernant l’alimentation de la fontaine : toujours dans une même logique d’utilisation de la pente, l’eau provient du trop-plein de la fontaine de la place située au-dessus. Pour retourner au point de départ de la visite, vous pouvez désormais emprunter les escaliers qui se dressent à droite de la fontaine. Attention ! Les marches sont hautes et irrégulières. Lorsque vous aurez atteint le palier, vous pourrez vous attarder un moment devant les meurtrières incluses dans le mur de l’ancien rempart. Montez la dernière volée d’escaliers, vous rejoindrez le point de départ du circuit. Ce circuit audio-guidé, proposé par la communauté de communes Nord-Limagne, a été conçu et réalisé par l’Office de Tourisme Riom Limagne, en collaboration avec l’association Braille & culture, et l’URAPEDA. Nous remercions Romain Legrand du Conservatoire d’Espace Naturel d’Auvergne ainsi qu’Olivier Paradis, président de l’association Braille et Culture pour leur participation et collaboration à la visite audio-guidée. La bande musicale est extraite de l’album Les Jardins de Theix, musique des territoires d’Auvergne, interprétée par le groupe Bardane Trio, et de l’album Bardane, par le groupe du même nom. Ce projet est cofinancé par le Conseil général du Puy-de-Dôme et la communauté de communes Nord-Limagne.

21 Gr Grande Rue 63460 Artonne
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