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L’Histoire maritime de Trouville-sur-Mer

L’Histoire maritime de Trouville-sur-Mer
Crédit : OT Trouville

Description

Avant d’être connue comme l’une des stations balnéaires les plus en vues, Trouville-sur-Mer est un port de pêche situé à l’embouchure de la Touques. Celui-ci prend son essor au tournant des XVIIIème et XIXème siècles avec la désaffection du port de Touques alors jugé trop en amont sur le fleuve. C’est encore un simple port d’échouage sans quais ni infrastructures dédiées.

Le véritable développement du port se fait concomitamment à la transformation de la petite ville en station balnéaire et bénéficie, notamment, des moyens de transport construits pour y faire venir les villégiateurs. La route départementale de Saint-Pierre-sur-Dives à la mer arrive en 1842. Un quai rectiligne est alors tracé, les bateaux peuvent désormais s’y amarrer.

Preuve de l’expansion de la flotte de pêche à Trouville, un quartier maritime y créé en 1882. Il perdure jusqu’à la Première Guerre Mondiale. C’est la période la plus active, lors de laquelle le port compte le plus de bateaux. C’est également l’âge d’or de la station balnéaire.

Si l’activité maritime se réduit à partir de l’entre deux guerres, c’est pourtant là que le port prend une importance toute nouvelle. Dans la deuxième moitié des années 1930, le maire d’alors – Fernand MOUREAUX – décide de donner une nouvelle image à sa ville. Alors que la concurrence est rude entre les deux stations balnéaires de part et d’autre de la Touques, Trouville-sur-Mer modèle sa réputation de port de pêche traditionnel normand. La transformation de façades sur le quai dans le style régionaliste, la construction d’une nouvelle poissonnerie et de petits édifices néo-normands sur le quai renforcent ce caractère traditionnel. L’idée est audacieuse et originale : le port de pêche devient l’image de marque de la station balnéaire !

À partir d’une dizaine de points de vue dans la ville, partez à la découverte de l’histoire maritime de Trouville.

Informations techniques

Ce circuit a été mis à jour le : 04/05/2021
2.8 km
1 h 30 mn
max. 16 m
min. 1 m
52 m
Styles : BaladeDécouverteEn villeMer
Publics : FamillePersonnes âgéesAdolescents
Thématiques : CulturelAu bord de l'eau

Profil altimétrique

Point de départ

9 Place Fernand Moureaux , 14360 Trouville-sur-Mer
Lat : 49.36118Lng : 0.08613

Points d'intérêt

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Le Quernet et le parc aux huitres

Si le site a été occupé dès la fin du Néolithique puis par un peuplement de Mérovingiens, l’histoire de Trouville a véritablement commencé, il y a plus de mille ans, le jour où le viking Thorulf a décidé de s’installer dans ce lieu, nommé en conséquence Thorulfvilla, vocable dans lequel il faut trouver l’étymologie de Trouville. Le coeur de l’antique village bat au pied du vallon abrité de Callenville, au creux duquel serpente le ruisseau qui, depuis les hauteurs, rejoint la Touques. Il ne reste plus rien des masures au toit de chaume qui s’étaient groupées dans ce quartier du Quernet, autour de la première église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, érigée probablement aux XIème-XIIème siècles et réduite de nos jours à l’état de chapelle. Aujourd’hui l’appellation d’une rue conserve la mémoire d’un Parc aux huîtres, établi en mars 1840 par un nommé Estienne, « ancien notaire et riche capitaliste de Paris ». Par la suite, ce parc fut exploité par une société qui l’approvisionnait avec des huîtres provenant de Cancale. En 1847, Trouville recevait chaque mois deux chargements de 4 à 500 000 huîtres de toutes espèces, et la Cancalaise expédiait chaque jour sur Paris, de 20 à 30 000 huîtres. Repris vers 1890 par un nommé Quetin, hôtelier deauvillais, l’exploitation de ce parc cessa définitivement à sa mort en 1915.

9 Place Fernand Moureaux 14360 Trouville-sur-Mer
- Office de Tourisme de Trouville-sur-Mer -
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Le quai et le pont

À l’origine, les navires s’échouaient dans le lit de la rivière, au pied des murs de quais rudimentaires construits sans aucune régularité. C’est l’arrivée de la route départementale n°16 reliant Saint-Pierre-sur-Dives à la mer via Pont-l’Évêque qui a nécessité l’édification, côté rivière, d’un mur de soutènement en maçonnerie de 450 m, achevé en 1842 et d’une largeur suffisante pour qu’une première poissonnerie y soit édifiée un an plus tard. Le quai de Trouville ne cessera d’être élargi par la suite, en gagnant sur la Touques. D’abord en 1880-81, puis à partir de 1936, date à laquelle un appontement en béton permettra de tracer une grande avenue à quatre voies, nécessaire à l’écoulement de la circulation automobile, enfin en 1999-2000. La création de Deauville nécessita la construction d’un premier pont, dit « pont de l’Union », mis en service en octobre 1861, mais seulement terminé en avril de l’année suivante, par la pose d’une arche tournante côté Trouville, qui permettait aux bateaux de remonter la rivière notamment jusqu’à Touques, port séculaire du Pays d’auge. Ce premier pont sera détruit par l’occupant pour couvrir sa retraite le 22 août 1944. Reconstruit dès 1952, l’actuel « Pont des Belges », nommé en hommage à la brigade belge Piron qui libéra la Côte fleurie, dispose actuellement de quatre voies de circulation depuis son élargissement de l’an 2000.

16 Boulevard Fernand Moureaux 14360 Trouville-sur-Mer
- Office de Tourisme de Trouville-sur-Mer -
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Les Écores

Le quartier des Écores était celui des marins, même si les explications divergent pour définir ce terme : vient-il de l’anglais to score, qui signifie tenir les comptes d’un bateau, ou du mot accore qui désigne les étais utilisés dans les chantiers navals pour maintenir à la verticale les bateaux en construction ? Avant l’arrivée en 1842 de la route départementale n°16 de Saint-Pierre-sur-Dives à Trouville via Pont- l’Évêque, la rive droite de la Touques dans la partie sud du village ne présentait aucun quai et seul un sentier de douaniers, également chemin de halage, longeait le pied des Écores pour rejoindre vers l’aval le lieu d’accostage rudimentaire. Le chemin des Écores qui courait à la crête de l’escarpement avait une importance essentielle : c’était le principal moyen d’accéder de l’ancien village, groupé autour de son église Saint-Jean-Baptiste, au quai du hameau des pêcheurs et ensuite à la mer. Des « maisons de pêcheurs » jalonnent ici et là cette rue : à l’origine, chaque maison se compose en bas d’une pièce à vivre (cuisine) peu profonde, surmontée d’une chambre au premier, et d’un étage comble qui servait de chambre mansardée mais également de grenier à son propriétaire. Elle arbore sur sa toiture une petite lucarne en avancée munie d’un crochet permettant l’accrochage d’une poulie pour hisser les charges volumineuses, les escaliers intérieurs étant très étroits.

83 Rue Durand Couyère 14360 Trouville-sur-Mer
- Office de Tourisme de Trouville-sur-Mer -
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L’ancien chantier naval

À marée basse, les rails d’un ancien slip découvrent dans le lit de la Touques : ce sont les seules traces d’une “industrie” de construction navale jadis florissante à Trouville et qui se caractérisait par la production d’un type de chalutier en bois et à voiles, la célèbre grande barque trouvillaise, longue de seize à dix-huit mètres et gréée en sloop (cotre aurique). Ce dernier chantier fut créé par Bernard Macario en octobre 1921 pour y construire non seulement des bateaux de pêche, mais aussi de yachts de plaisance, ainsi que de petits voiliers de régate, Dragons ou Requins, qui lui valurent une belle réputation. L’entreprise a perduré après son décès en 1961, sous plusieurs intitulés successifs. À partir de 1986, le chantier naval deauvillais s’était spécialisé dans la réparation et la maintenance navale d’une quarantaine de chalutiers basés à Trouville, Honfleur, Dives ou Le Havre. Fin juin 2008, déjà en difficultés financières depuis plusieurs années, le chantier se voit retirer l’autorisation d’occupation du terrain sur la presqu’île ; le dernier bateau venu s’y faire réparer, le François Monique, vieux gréement appartenant à l’association Petit Foc, a glissé sur ce slip à la fin de sa rénovation, le 14 juillet 2008.

108 Boulevard Fernand Moureaux 14360 Trouville-sur-Mer
- Office de Tourisme de Trouville-sur-Mer -
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Le marché aux poissons

Intégrée dans un vaste chantier d’élargissement du quai ayant pour objectif de créer une large avenue à quatre voies longeant la Touques, la construction de l’actuel marché aux poissons fit l’objet d’un concours lancé en 1935, dont le cahier des charges exigeait une référence au style régional, pans de bois et couverture en tuiles. Lauréat du concours, l’architecte trouvillais Maurice Vincent a conçu un vaste bâtiment à large toiture à deux pans, s’inspirant de la Lieutenance à Honfleur, comme le montre l’échauguette qui orne sa façade sud. Construite en un temps record, à peine six mois à partir d’avril 1936, cette nouvelle poissonnerie normandisée a fait d’emblée l’unanimité ; elle est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1992. Ravagée par un incendie en septembre 2006, ses poutres et ses fermes porteuses, faites en ciment armé et non en bois, ont résisté aux flammes, lui évitant d’être totalement détruite. Reconstruite à l’identique, elle constitue assurément, en dépit de sa jeunesse, un élément majeur du patrimoine architectural néo-normand du quai. Antérieurement deux autres poissonneries l’avaient précédée : une petite halle en bois édifiée dès 1843, remplacée en 1881 par une halle en fer.

- Office de Tourisme de Trouville-sur-Mer -
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Le Bac, la passerelle et l’ancienne gare maritime

Jadis un passeur proposait son office à la hauteur de l’actuelle impasse du Bac. Un canot n’était d’ailleurs pas toujours indispensable car la rivière pouvait être traversée à gué à marée basse. Après la construction du pont en 1862, la guérite du bac fut déplacée de 300 m vers l’aval, là où elle se trouve encore aujourd’hui. De là on embarque dans le petit canot qui fait la navette, grâce à un escalier édifié en 1875 dans le quai de briques qui le soutient. Au jusant, quand le lit de la Touques s’est vidé, les deux rives sont reliées par une passerelle métallique. Aujourd’hui transformée en magasin de vêtements, la dernière gare maritime construite en 1921 témoigne de l’important trafic de bateaux à vapeur, les « bateaux du Havre » qui ont relié quotidiennement Trouville à la Porte Océane à partir de 1850 et jusqu’au début de la dernière guerre.

1 Quai Albert 1er 14360 Trouville-sur-Mer
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La Jetée

Jadis la Touques allait se jeter quelque trois kilomètres plus à l’ouest, juste sous le Mont Canisy. Cette orientation face aux vents dominants de l’hiver empêchait la sortie des barques trouvillaises, obligeant les pêcheurs à s’expatrier à Dieppe, au Tréport ou au Havre pour vendre leurs poissons pendant la mauvaise saison. Pour pallier cette situation, le détournement du cours originel de la Touques vers le Nord fut entrepris entre 1846 et 1849 par le creusement d’un chenal quasi perpendiculaire à la direction initiale. Ce nouveau chenal fut fixé par la construction de deux estacades de bois, qui permettaient aussi de haler les voiliers vers le large par vent défavorable ; l’accès au port devenait possible quelle que soit l’orientation des vents. Allongées à plusieurs reprises par la suite, ces premières jetées furent détruites à la fin de la seconde guerre mondiale. Celle de Deauville fut reconstruite dès 1952 ; la nouvelle jetée de Trouville fut inaugurée au cours de l’été 1964. Depuis 2012, elle perpétue la mémoire de Jean-Claude Brize, maire-adjoint, marin-pêcheur, président du syndicat des marins, président de la station de sauvetage, etc.

5 Quai Albert 1er 14360 Trouville-sur-Mer
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La Chapelle Notre Dame de Pitié

Une première chapelle votive privée, dédiée à Notre-Dame de Pitié, fut construite un peu avant 1600, dans le petit hameau de « Hennequeville d’en bas », alors isolé dans les dunes. Elle témoigne d’une mésalliance : c’est pour rendre grâce à la Vierge de lui avoir permis d’épouser Marie de Surtainville, issue de la haute noblesse honfleuraise, que le modeste pêcheur Guillaume Croix décida de l’élever. Signe divin, une statue de chêne représentant Sainte Anne fut déposée par le flot juste devant, et trouva donc naturellement sa place dans le petit édifice… Il n’en fallait pas plus pour que le lieu devienne l’objet de la dévotion des marins, entretenue par leur perpétuelle appréhension des dangers de la mer. Victime d’une tempête, elle a dû être reconstruite en 1902 aux frais de la famille Croix, aidée par une souscription des pêcheurs, lesquels ont tapissé ses murs d’ex-voto pour exprimer leur reconnaissance d’avoir échappé à quelque sinistre maritime. Cernée par les immeubles, la « petite Chapelle » se distingue à peine dans la rue qui porte son nom depuis toujours. Ses propriétaires en ont fait don à la Ville en 2018.

34 Rue de la Chapelle 14360 Trouville-sur-Mer
- Office de Tourisme de Trouville-sur-Mer -
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La digue, les restes de la jetée-promenade et les Roches noires

Pour construire de ce côté de la plage, il a fallu stabiliser le pied de la falaise et le soustraire à l’action dévastatrice de la mer par une digue de briques. Envisagée dès 1869, sa réalisation a posé bien des difficultés à la société immobilière qui avait obtenu le droit d’endiguement en 1874, et c’est seulement en 1888 qu’elle fut enfin achevée. Aux grandes marées, période où la mer se retire le plus loin, des piliers métalliques découvrent sur l’estran : ce sont les restes d’une jetée-promenade (sorte de pier à l’anglaise) longue de 350 m, qui s’enracinait perpendiculairement à la digue et dont la fonction première était de permettre l’accostage des bateaux à vapeur qui ont relié quotidiennement Trouville au Havre, de 1850 à 1940. En 1943 cette grande jetée a été démontée par l’occupant, qui craignait qu’elle soit utilisée pour un éventuel débarquement des Alliés. Au-delà de la digue, affleurent les couches géologiques datées de l’ère secondaire qui constituent le sous-sol des lieux. Rendus particulièrement instables par la présence des « argiles de Villerville », ces terrains s’éboulent, rendant impossible toute construction et donnant naissance aux « Roches noires », blocs calcaires couverts d’algues accumulés sur l’estran et colonisés par les invertébrés marins, bigorneaux, vigneaux et autres patelles. À marée basse, c’est le domaine de la pêche à pied.

27 Boulevard Louis Breguet 14360 Trouville-sur-Mer
- Office de Tourisme de Trouville-sur-Mer -
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