Si le site a été occupé dès la fin du Néolithique puis par un peuplement de Mérovingiens, l’histoire de Trouville a véritablement commencé, il y a plus de mille ans, le jour où le viking Thorulf a décidé de s’installer dans ce lieu, nommé en conséquence Thorulfvilla, vocable dans lequel il faut trouver l’étymologie de Trouville.
Le coeur de l’antique village bat au pied du vallon abrité de Callenville, au creux duquel serpente le ruisseau qui, depuis les hauteurs, rejoint la Touques. Il ne reste plus rien des masures au toit de chaume qui s’étaient groupées dans ce quartier du Quernet, autour de la première église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, érigée probablement aux XIème-XIIème siècles et réduite de nos jours à l’état de chapelle.
Aujourd’hui l’appellation d’une rue conserve la mémoire d’un Parc aux huîtres, établi en mars 1840 par un nommé Estienne, « ancien notaire et riche capitaliste de Paris ». Par la suite, ce parc fut exploité par une société qui l’approvisionnait avec des huîtres provenant de Cancale. En 1847, Trouville recevait chaque mois deux chargements de 4 à 500 000 huîtres de toutes espèces, et la Cancalaise expédiait chaque jour sur Paris, de 20 à 30 000 huîtres.
Repris vers 1890 par un nommé Quetin, hôtelier deauvillais, l’exploitation de ce parc cessa définitivement à sa mort en 1915.