Le quartier des Écores était celui des marins, même si les explications divergent pour définir ce terme : vient-il de l’anglais to score, qui signifie tenir les comptes d’un bateau, ou du mot accore qui désigne les étais utilisés dans les chantiers navals pour maintenir à la verticale les bateaux en construction ?
Avant l’arrivée en 1842 de la route départementale n°16 de Saint-Pierre-sur-Dives à Trouville via Pont- l’Évêque, la rive droite de la Touques dans la partie sud du village ne présentait aucun quai et seul un sentier de douaniers, également chemin de halage, longeait le pied des Écores pour rejoindre vers l’aval le lieu d’accostage rudimentaire. Le chemin des Écores qui courait à la crête de l’escarpement avait une importance essentielle : c’était le principal moyen d’accéder de l’ancien village, groupé autour de son église Saint-Jean-Baptiste, au quai du hameau des pêcheurs et ensuite à la mer.
Des « maisons de pêcheurs » jalonnent ici et là cette rue : à l’origine, chaque maison se compose en bas d’une pièce à vivre (cuisine) peu profonde, surmontée d’une chambre au premier, et d’un étage comble qui servait de chambre mansardée mais également de grenier à son propriétaire. Elle arbore sur sa toiture une petite lucarne en avancée munie d’un crochet permettant l’accrochage d’une poulie pour hisser les charges volumineuses, les escaliers intérieurs étant très étroits.