Ce circuit piéton vous guidera à travers les petites rues mystérieuses et pleines de charme d'Availles Limouzine, une petite commune du Sud du Pays Montmorillonnais, bordée par la Vienne qui a donné son nom au département, et aux portes de la Charente.
Ce circuit vous est proposé par l'office de tourisme d'Availles Limouzine : www.office-de-tourisme-availles-limouzine.fr
Département de la Vienne -Poitou Charentes -centre ouest de la France
2.9 km
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max. 155 m
min. 123 m
52 m
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Styles : BaladeDécouverteÀ la campagne Thématiques : CulturelPatrimoine |
L'office de Tourisme est installé dans une très ancienne dépendance de la maison cossue située derrière. Il y subsiste une curieuse fontaine. N’hésitez pas à la visiter.
Vous commencez la visite en traversant le ruisseau « l’Arribat »sur le pont Saint-Sornin.A votre gauche, le Fief de la rivière : cette maison est mentionnée dans les archives départementales depuis 1606 ; sur cette petite place, jusque vers 1930, existaient les vieilles halles et une maison en bois du XVe s. Vous arrivez maintenant dans le quartier ancien qu’on appelle le « Fond de la Ville ». Avant 1924, l’actuelle mairie abritait l'École primaire de filles, bien séparée de celle des garçons. Il y avait trois classes : deux classes dans la grande salle et une dans les bureaux administratifs actuels. Les institutrices habitaient à l’étage. On était très à l’étroit dans la cour. En 1910, elle devait contenir 150 filles...
Cette porte est un des rares vestiges qui subsistent de l’époque moyenâgeuse. C’est que les assauts destructeurs de la guerre de Cent Ans, puis les guerres de Religion ont mis à feu et à sang le château d’Availles. Cette porte devant laquelle vous vous trouvez est encore aujourd’hui encadrée de ses deux tours. La tour de gauche servit de prison dans le passé. En passant sous la tour, ne manquez pas d’observer le pourtour de la porte. Vous y verrez des coulisses qui servaient à faire fonctionner la herse. Des douves ceinturaient les fortifications. Au-dessus, s’abattait le pont-levis.
Nom qui perpétue le souvenir des régiments de cavalerie qui venaient autrefois passer leurs quartiers d’hiver à Availles chez l’habitant.. Au passage, vous remarquez une vieille porte cloutée, une fenêtre à meneaux, les ruelles et les venelles coupe-feu moyenâgeuses. A gauche, au n°5, se tenait l’ancien bureau de poste. C’est dans ce bâtiment que fut télégraphié l’armistice de la Première Guerre mondiale.
Elle fut jadis flanquée de deux tours carrées. A droite, l’ancien pigeonnier. A gauche, en haut de la maison moyenâgeuse, une poulie qui servait à hisser un monte-charge jusqu’au grenier.
La vieille porte franchie, vous arrivez en bordure de la Vienne. Jadis, à cet endroit, un pont enjambait la rivière ; il en reste la culée que vous voyez sur l’autre rive, en face. Ce pont aurait été détruit par les Anglais durant la guerre de Cent Ans. Il y a à peine un siècle, le lieu était très animé. Il s’y mêlait tâches domestiques et loisirs. Jusque vers 1950, les tireurs de sable s’activaient autour de leur barque. Tout près, on y rencontrait les laveuses. Le labeur était rude. Enfin, à gauche, à l’endroit où l’Arribat se jette dans la Vienne, le poisson foisonnait, attiré par le sang qui s’écoulait de l’abattoir situé derrière la muraille du château.
Il y a à peine un demi-siècle, on y trouvait un menuisier-charpentier qui rafistolait les barques sur des tréteaux installés dans la rue. Ses initiales découpées dans le bois figurent encore sur la porte d’un de ses ateliers : « EF ».
Curieuse avec ses coudes à angle droit, elle conduit à la pompe dite du « puits Marlou ».
Au siècle dernier, les habitants du Fond de la Ville allaient chercher leur eau « quérir leur aigue »en patois à cette pompe. Très bonne au goût, toujours fraîche, et dit-on, elle soulageait les inflammations. En sortant, prenez à droite.
Sur votre gauche, vous remarquerez la ruelle puis l'étroite venelle qui rejoignent la Rue des Cavaliers.
Cette rue épouse, au moins en partie, le tracé des douves qui cernaient le château-fort.
On remarque la maison du XVIe s. qui a encore grand air avec ses trois étages.
La demeure que vous voyez près du pont est appelée « Le Château ». Elle est la mémoire du château féodal dont il reste peu d’éléments visibles de l’extérieur. Construit pour défendre le passage de la rivière, il fut détruit et reconstruit à plusieurs reprises. Après les guerres de Religion où tout fut brûlé, s’érigea à sa place une maison fortifiée à trois étages, elle-même réduite à l’état de masure à la Révolution.
Ce pont moderne remplaça dans les années 1950 le pont Eiffel, trop étroit pour le trafic sans cesse croissant.
Au 14, a été restaurée l’ancienne maison du passeur. Revenez sur vos pas pour emprunter le chemin du Port.
A gauche, sur un terrain en surplomb, vous verrez une pompe pittoresque dotée d’une grande roue. Elle date des années 1900 et a été restaurée en 2009.
Sortant du Chemin du Port, vous débouchez sur la rue Adrien Veillon. Juste en face, s’élève une maison du XVI e s. dite de « la Fosse » au lieu-dit Saint Nicolas. Vous apercevez d’ailleurs la statue du saint sur la façade. De 1709 à 1761, cette maison abrita le Collège d’Availles. En 1864, y naissait Adrien Veillon, futur collaborateur direct du grand Pasteur, auteur de remarquables travaux sur les microbes pathogènes anaérobies et la gangrène gazeuse, grave et fréquente complication des blessures de guerre, contre laquelle il créa un sérum efficace pendant la guerre de 14-18.
Souvenir du temps où, sur l’actuelle Place Veillon, se tenait la foire aux volailles.
S’étend face à vous l’ancien Champ-de-Foire aux bœufs et puis jusqu’à tout récemment aux béliers. Vous ne verrez pas la gare située beaucoup plus haut à gauche, mais la gendarmerie. Dans l’histoire locale, ces deux institutions sont liées. En 1897, lors de la construction du chemin de fer, un poste fut installé et il se transforma en caserne en 1901.
Petit ruisseau local serpentant entre jardins et prés avant de se jeter dans la Vienne.
Cette appellation locale renvoie aux années 1910-1920 quand Availles, décidant de s’éclairer à l’acétylène, se dota d’une usine de production de ce gaz, située probablement dans le bâtiment appelé « l’Acétylène » à droite de la rue en montant.
Levons la tête. Nous apercevons, au-dessus de la fenêtre du chœur,le blason représentant les armoiries des Archiac, seigneurs d’Availles, qui, au XV e s. firent reconstruire en style gothique la partie du chœur détruite. Au pied, à quelques mètres, remarquez les deux puits.
Vous montez à gauche de l’église, puis bifurquez dans une venelle étroite. Une très vieille maison borde cette ruelle. Elle est datée. Saurez-vous découvrir, gravée dans la pierre, la date de construction de cette humble demeure ? L’église Saint–Martin fut édifiée au XIe s. Son aspect lourd et trapu charme les amateurs de simplicité.
Cherchez le marquage symbolique gravé au-dessus de la porte d’une maison ancienne. Ce serait l’emblème des Compagnons, sans doute très présents au moment de la construction du chœur de l'Église.
On se trouve sur l’emplacement de l’ancien cimetière roman et même mérovingien. Pas étonnant donc d’y trouver un calvaire au socle probablement antérieur à la croix. Admirez sur cette croix, le serpent enroulé autour de l’amphore et regardez au bas de la croix le visage enfoui sous un voile de deuil : vierge en pleurs ou visage douloureux de pleureuse ?
Récemment rebaptisée, cette rue s’appelait autrefois « rue de la Cure ». A votre gauche, en effet, vous apercevez un manoir qui abrita le presbytère
Par ces sentiers peu fréquentés, vous descendez la colline. La vue sur la rive droite de la Vienne est panoramique : à votre gauche les Grands Moulins ; à votre droite Abzac ; en face le terrain de camping et au-dessus le gîte de la Bussière.
Traversée rue Baptiste Marcet Danger ! Attention à la circulation avant de traverser. Bonne promenade parmi les jardins quelque peu abandonnés aujourd’hui, mais au milieu desquels se respirent douceur et quiétude de vivre. Ils vous ramènent à votre point de départ.