La Roche-Jaudy est une commune nouvelle du Trégor située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne, créée le 1er janvier 2019. Elle résulte de la fusion des communes d'Hengoat, Pommerit-Jaudy, Pouldouran et La Roche-Derrien.
Le nom et la commune de "La Roche-Jaudy" n'ont pas été inventé. Historiquement, cette commune existait déjà en 1060, quand elle dépendait de la paroisse de Ploëzal.
Ce circuit, empruntant au maximum les sentiers, vous permet de découvrir les monuments et le patrimoine des quatre communes fondatrices de La Roche-Jaudy.
Le bourg est établi sur un tronçon de l'antique voie gallo-romaine allant de Guingamp à Plougrescant. Il se situe sur un des points culminants de la commune, au carrefour de voies (actuelles D6 et D8) menant à La Roche-Derrien, Runan, Ploëzal et Pont Rod où le gué établi sur l'estuaire du Jaudy permettait de rejoindre Tréguier. Le toponyme Pommerit dérive du latin Pommerat-um, le village entouré de vergers (de poma, fruit). Il témoigne d'une première agglomération gallo-romaine construite sur le site du bourg actuel, le long de la voie. Le nom de lieu Croaz Ru (Croix rouge, par extension croisement rouge) écrit sur le cadastre ancien, au sud de l'église paroissiale (actuelle jonction entre la rue des écoles et la rue de la gare et de l'Argoat), atteste également d'une occupation antique des lieux : un croisement (croaz) établi à l'emplacement d'un bâtiment gallo-romain en brique et tuile rouge (ru). Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/bourg-de-pommerit-jaudy/4566b5e0-bae5-48e8-ba7e-f625c6afd80c
L'église paroissiale de Pommerit-Jaudy est édifiée dans un style néo-classique très épuré, caractérisé par de grands volumes couverts de toits à croupe qu'éclairent une série de fenêtres en plein cintre. A la simplicité des volumes et du décor correspond l'abondance et la qualité du mobilier des 17e, 18e et 19e siècles. L'étonnante baie à colonnettes de l'ossuaire, intégrée dans la sacristie nord, ajoute à l'intérêt de l'édifice. De même, la conservation du clocher malgré la reconstruction du sanctuaire en 1842 est un geste identitaire fort pour l'époque. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-pierre-es-liens-pommerit-jaudy/3bae9bc6-f812-46ba-9d5f-89f2837d66a8
Le presbytère de Pommerit-jaudy se signale par sa haute toiture, ses dimensions imposantes et l'ordonnancement de sa façade. La qualité de cet édifice, véritable "manoir presbytéral", est liée aux fonctions de son occupant, à la fois recteur de paroisse et grand vicaire à l'évêché de Tréguier. Il n'est donc pas étonnant que le décor de bandeaux sur la façade soit inspiré de celui du palais épiscopal de Tréguier. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/ancien-presbytere-pommerit-jaudy/7ec84dbc-3c67-412c-b5dc-859896f22ac4
Faune et flore s’épanouissent en liberté. L’eau dans tous ses états pour découvrir ses différentes fonctions : talus, ruisseau et routoirs n’auront plus de secrets pour vous.
Qu'est-ce qu'un routoir? Les routoirs très présents au 17ème siècle sur le Trégor-Goëlo se situent près des cours d'eau. Un routoir comporte un ou plusieurs bassins maçonnés et pavés, alimentés en eau par un ruisseau. Une bonde verticale assure la retenue et l'évacuation des eaux. Pour quoi faire? Le rouissage permet de séparer les fibres textiles du lin, du bois et de l'écorce. Le lin pourrit dans ces retenues d'eau avant d'être séché puis acheminé vers les moulins à teiller. Ce site est isolé en raison de la pollution et des odeurs nauséabondes produites par le lin en putréfaction.
Un épisode de la chouannerie Le 25 juin 1791, le Garde Nationale de la Roche Derrien venue s'emparer des mortiers du château du Rumain (donnés par le roi) dut battre en retraite mais le Comte du Rumain fut tué. Le fils de ce Comte n'était autre que Charles Guillaume de Trolong, alias Pipi Gouez, né à Hengoat le 12 janvier 1770. Cet évènement le conduisit à devenir le chef des chouans de la région de Lannion.
Avez-vous remarqué ces poteaux fichés en terre avec une encoche? On appelle cela les "post-benerezh" (montant, poteau de pierre taillée): il s'agit de blocs de granit entaillés pour poser une barre en bois pour clore les champs. Dans ces champs on cultivait le lin...
A cheval sur les communes de Pouldouran et de Troguéry, cet ensemble de routoirs est un des témoins de l'importante activité linière du pays rochois. Ces bassins étaient destinés à rouir le lin, opération qui consiste à séparer l'écorce des tiges de lin pour en dégager les fibres. Utilisée pendant plusieurs siècles, cette méthode de rouissage est définitivement interdite à la fin du 19e siècle pour cause de pollution, remplacée par le rouissage à même le sol. L' association "L'école des talus" oeuvre depuis les années 1990 à la sauvegarde et à la valorisation de ce patrimoine par la restauration de routoirs et la mise en place de circuits établis autour de 19 routoirs, regroupés sur cinq sites, dont celui de l'anse de Gwuenored. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/ensemble-de-trois-routoirs-et-d-une-fontaine-anse-de-gwenored-pouldouran/71c62e7f-04c9-43f8-b67b-f86415b483e5
L'église Saint-Bergat forme une ensemble homogène et contemporain avec le cimetière environnant, la croix du cimetière, le décor intérieur peint, le mobilier (retables, maître-autel, chaire à prêcher...) conçus pour l'édifice, au moment de sa construction dans le 3e quart du 19e siècle. Il est représentatif du goût de l'époque pour le néo-gothique, en particulier pour le gothique rayonnant du 14e siècle que l'on trouve sur quelques édifices emblématiques du Haut Trégor. Comme beaucoup de clocher d'église néo-gothique, celui de Saint-Bergat est inspiré de Notre-Dame du Kreisker (Saint-Pol de Léon). Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-bergat-pouldouran/0df4193e-c5ed-4be9-8cf4-756475909368
Dans les temps anciens les routes n’étaient guère nombreuses et les chemins existants étaient souvent en mauvais état, le commerce se faisait donc en priorité par les voies d’eau. Pouldouran, situé au bout d’un bras du Jaudy, était un emplacement idéal pour devenir un petit port. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/port-de-pouldouran-pouldouran-fusionnee-en-la-roche-jaudy-en-2019/9573df24-b4a9-4ec8-96ae-6f865a75ee1e
Le bourg de Pouldouran est établi au fond de la ria du Jaudy, autour d'un noyau ancien formé par le manoir, le moulin et la chapelle tréviale des seigneurs de Pouldouran, aujourd'hui disparus. Dès le 16e siècle, des maisons sont construites à l'est de la chapelle et du manoir, le long de la rue principale (route de La Roche-Derrien à Paimpol) : fermes liées par un bail à domaine congéable aux seigneurs de Pouldouran (n°79, 71, 77) ou à d'autres nobles (n°25), maison de prêtre (n°78). Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/bourg-de-pouldouran/bc31d395-bb7d-42f5-8898-3cd42afb5c71
Datée et identifiée, cette maison occupe une position centrale dans le bourg, au carrefour des routes qui traversent l'agglomération. Le soin apporté à sa mise en oeuvre, la présence d'une cheminée monumentale à l'étage montrent le statut privilégié du charron dans la communauté villageoise. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/ancienne-maison-de-charron-bourg-pouldouran/93018262-3140-4628-989b-26894c2732e1
Croix érigée en limite de commune, en 1684 par F. Bodion et M.R. Le Coail dont la maison est construite en 1683, de l'autre côté de la route, à quelques mètres. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/croix-de-chemin-la-ville-neuve-pouldouran/813c1c6e-27a0-4834-b739-a27ea6fbff04
Cette croix de chemin était implantée au carrefour de trois routes, avant son déplacement. Sa typologie à cime fuselée permet de la dater de la fin du Moyen-Age. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/croix-de-chemin-kerlo-pouldouran/3bc2ef6c-3cda-423c-a7a0-85fb5d38479a
Ce site est dédié à l’eau domestiquée. Le lieu se nomme Traou Dour, (bas de l’eau, vallon, en breton). Dans ce petit enclos, les sources locales alimentent un lavoir, une fontaine et un routoir. Ceci nous renvoie aux divers usages de l’eau avant l’arrivée du confort moderne dans les maisons. L’eau n’était pas facilement accessible : il fallait aller la chercher à la source, au puits ou à la fontaine, aller au lavoir pour nettoyer son linge… Le site a évolué Un routoir, est devenu lavoir quand l’activité du rouissage s’est éteinte. Puis le site a été laissé à l’abandon. Mais il fut réhabilité en 2002 et 2006 comme élément du patrimoine. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/routoirs-quillien-bihan-hengoat/e84e525d-2e7b-4b79-80d8-a925c1bd7c59
« Au loin vous apercevez le manoir de Trolong Bras et son fidèle pigeonnier ». Le pigeonnier Les nobles ayant plus de 300 journaux de terre ont le droit de construire un pigeonnier. (1 journal = an devez arat, correspond à une journée de labour avec les chevaux, soit un demi hectare). L’édifice a la forme d’une tour avec un toit en coupole. Une échelle intérieure dessert les nombreux boulins, c'est-à-dire les alvéoles, pour les nettoyer et y ramasser les œufs et les pigeonneaux. Le colombier servait à approvisionner la table des nobles bien que les pigeons se soient nourris indifféremment sur toutes les terres !
La vallée du Bizien Cette vallée est parcourue par le ruisseau du Bizien. Long de 10 km, il prend sa source sur la commune de Pommerit-Jaudy et rejoint l'estuaire du Jaudy en Pouldouran.
La vie au fond de la vallée A l'inverse d'aujourd'hui, les fonds de vallée étaient autrefois des lieux d'activité intense. Ainsi du promontoire où nous sommes juchés, il est possible de deviner les traces d'un ancien moulin: devant nous, une cascade matérialise ce qui était un trop plein, le talus massif se dressant à sa gauche est la digue de l'ancien moulin de Kerdeozer implanté sur la commune voisine de Pleudaniel. L'eau captée dans l'étang était acheminée par un long bief jusqu'au moulin qui se situait en aval. On y broyait les céréales pour en faire de la farine jusqu'en 1945. Les pierres ont été vendues vers 1960.
Le talus-mur La construction des talus par les paysans débute au Moyen Age, et est à son apogée au milieu du 19ème siècle. La fonction à cette époque est d'assurer le partage entre les cultures et l'élevage. La plantation sur ces talus, de haies d’essences locales, fournit la matière première pour les outils et les bois de chauffage. Outre la fonction de clôture, ces talus sont un excellent abri contre le vent, un habitat pour la faune et la flore. A l'époque où les pays est à l'apogée de l'activité du lin (19ème et 20ème siècle) le talus est consolidé par un muret, signe extérieur de richesse.
Les chemins creux sont des voies de communication entre les parcelles, les hameaux et le bourg. Sillonnant le bocage, ces chemins ses ont creusés au fil du temps par le passage de l'homme, de ses attelages et de l'eau qui y fait son lit. Le chemin creux est au paysage ce que la ride est au visage: il se creuse avec l'âge. Hengoat, épargnée par les remembrements, dispose encore aujourd'hui de nombreux chemins creux toujours bordés d'arbres et souvent de murets. Ce réseau est l'une des richesses patrimoniales de la commune.
« Sur notre parcours de drôles noms de lieux sont fichés sur la signalétique : convenant Bourdelès, convenant… Pourquoi ? » Le convenant est un fermage particulier au Trégor. Il s’agit d’un faire valoir de la terre Il est « convenu » d'une double propriété pour une même terre : le foncier appartient au seigneur et les "édifices et superficies" appartiennent au paysan appelé convenancier.
Ce bourg dit bourg-rue a une histoire bien particulière! 1846 marqua un changement radical dans la physionomie du bourg. Le très mauvais état et les petites dimensions de l'église, imposent une décision cruciale prise par les conseils, municipal et de fabrique (paroisse), en janvier 1846: il faut détruire l'église...
L'église paroissiale Saint-Maudez est de style éclectique, caractéristique du 19e siècle. Elle porte la marque de différents éléments stylistiques empruntés aussi bien à l'Antiqué grecque (portail ouest, travées de la nef) qu'aux ateliers du Trégor, en vigueur entre le 15e siècle et le 17e siècle. Le maintien à une date tardive (milieu du 19e siècle) de la formule trégorroise - la tour porche à tourelles latérales et clocher ouvert - est peut-être un des ultimes exemples du genre. En outre, l'intérieur de l'édifice est à signaler, notamment pour sa fausse voûte au bleu céleste étoilé et la conservation de l'ensemble de son mobilier provenant pour partie de l'ancien sanctuaire. Il témoigne de la richesse de ses donateurs : les seigneurs sous l'Ancien Régime et les riches cultivateurs au 19e siècle. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-maudez-hengoat/207b5052-11be-4392-8c07-62d9c2580e0b
Que se cache-t-il derrière ces hauts murs? L'architecture locale: Derrière ces hauts murs se dévoilent d'anciennes fermes aux allures imposantes. Au logis sont accolées les dépendances à vocation agricole (étable, écurie, grange, cellier). L'enceinte abrite le jardin clos (potager et arbres fruitiers en espalier), la cour avec le puits et l'aire à battre.
« N’ayez pas peur de vous avancer, aucun reptile ne viendra vous chatouiller les pieds. Saint Maudez vous protège. » En cas de morsures de vipères, ou de bêtes venimeuses, on faisait appel à St Maudez. Ce moine se serait retiré sur une île infestée de vipères et les aurait fait disparaître. Depuis, la terre de cette île serait un remède miracle comme vermifuge ou contre le venin ou les enflures.
En 1709, un fait tragique se produisit dans cet étang. Un jeune seigneur part un matin d’hiver à la chasse aux cygnes. Celui qu’il tue tombe sur la glace de l’étang. Le chasseur tente d’aller le chercher et se noie. On raconte encore aujourd’hui que la thèse de l’accident est douteuse… Ce fait inspira une gwerz. Composée sur le vif, transmise par oral de génération en génération, la gwerz est une complainte basée sur des faits authentiques et le plus souvent sanglants. Les informations (les faits et la rumeur publique) étaient transmises principalement par l’oral dont les chansons, les contes, les légendes…ar gwerzioù. Il faut se rappeler que lire et écrire n’est théoriquement donné à tous qu’à partir de la fin du XIXe siècle.
Un fait divers dramatique : Le 3 septembre 1882 à une heure du matin, un meurtre non élucidé était perpétré à Hengoat au lieu dit Convenant Guyader, après le battage du blé. Cette nuit là, Philippe OMNES, cultivateur né le 1er juin 1857 était assassiné (étranglé) et retrouvé crucifié aux brancards d’une charrette dont on avait fait basculer l’arrière… Ce fait a défrayé la chronique de l’époque, les soupçons se sont vite portés sur la sœur et le beau-frère du supplicié mais aucune preuve n’ayant pu être relevée, ceux-ci ont été acquittés. Cependant, au cours du procès, l’on découvre les singuliers agissements des protagonistes autour de la sulfureuse statue de saint Yves-de-Vérité ! Dans ce pays du Trégor, l’on continue, en cette fin du XIXe siècle à « vouer » à saint Yves –de-Vérité ses ennemis intimes. Et si le saint en reconnaît le bon droit, les personnes « vouées » mourront dans un strict délai de neuf mois ! Ce fait divers a donné naissance à un roman « le crucifié de Keraliès » écrit par Charles Le Goffic en 1891. Deux saint-Yves… à quel saint se vouer ? Saint-Yves-de-Vérité, à Trédarzec, n’est que le double intransigeant du bon saint de la justice, patron des avocats du monde entier, saint Yves Hélouri, de l’autre côté du Jaudy, à Minihy-Tréguier. Pour « vouer » quelqu’un à saint-Yves-de-Vérité (c'est-à-dire pour le tuer) il fallait en appeler aux « pèlerines par procuration » qui seules connaissaient les rituels de la condamnation. Le « voué » mourrait, au terme prescrit, en « se desséchant sur pied ».
Le calvaire en granit datant de 1691 a été inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1970. Il représente les quatre personnages de la Crucifixion (Marie, Marie-Madeleine, Jean et Jésus) Ce calvaire privé avait été mis en vente le 13 décembre 1969. Heureusement, le 14 janvier 1970 il est acheté par la commune.
Essence forestière, le Hêtre a été domestiqué dans le paysage bocager de Basse Bretagne qui lui offrait les conditions d’humidité et de fraîcheur nécessaires à son développement. Lorsqu'il pousse isolément, exposé aux vents, juché sur un talus, le Hêtre est plus dur, plus résistant. Le bois de Hêtre était prisé des sabotiers qui taillaient dans le tronc une rondelle de 20 cm environ pour confectionner une paire de grands sabots.
La chapelle Notre-Dame du Folgoat (Folgoat-Dewet) est édifiée dans la première moitié du 17e siècle, probablement par les seigneurs de Rocumelin dont le manoir est situé à proximité. A la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle, la baie du choeur est bouchée pour mettre en place un retable-tabernacle surmonté d'un tableau de l'Annonciation. Pour éclairer ce nouveau décor, une fenêtre est alors percée dans le mur sud. La croix monumentale érigée sur la placître, au sud de la chapelle, date de la seconde moitié du 19e siècle. Plus : patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-notre-dame-du-folgoat-dewet-penn-ar-run-pommerit-jaudy/6b7e3b9b-fd8d-42b2-81ba-f64b12755e78
Cette petite chapelle seigneuriale est dédiée à Saint-Tugdual connu aussi sous le nom de Pabu. Ce saint évêque, fondateur de la cité épiscopale de Tréguier, est également un des sept fondateurs de la Bretagne. Patron de la confrérie des tisserands et des fileurs, sa présence n'est pas surprenante sur le territoire dont l'activité linière est attestée du 15e siècle au milieu du 20e siècle. Le modeste sanctuaire abrite une tribune et une haute clôture de choeur comparable à celle d'une autre petite chapelle seigneuriale, Notre de Pitié à La Roche-Derrien. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-pabu-pabu-pommerit-jaudy/d2466a87-a9fa-4292-8baa-cfb10d383100
La passerelle qui relie le parc du château de Kermezen au bois voisin utilise une technique représentative de la construction des ouvrages du Génie civil dans la seconde moitié du 19e siècle. Cette particularité lui vaut d'être connue localement sous le nom de Pont Eiffel. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/passerelle-dit-pont-eiffel-kermezen-pommerit-jaudy/3d84d5d9-7f55-4154-8f00-eeaac4ace21b
Routoir probablement établi entre le 17e siècle et le 18e siècle, sur les terres de Kermézen, au nord-est du château et du moulin. Le bassin est figuré sur le cadastre ancien de 1835 (parcelle 559). Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/routoir-de-kermezen-pommerit-jaudy/73b5f0f5-f819-454d-a1ed-ce74d3a60265
le site de Kermezen témoigne de la transformation progressive d'un manoir au cours des siècles : la vocation défensive du manoir originel laisse peu à peu la place à un château de plaisance au cours des 17e et 19e siècles. Tours de guet et tour d'escalier sont cependant conservées pour témoigner de l'ancienneté de la famille de Kermel qui habite les lieux depuis le 15e siècle. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chateau-kermezen-pommerit-jaudy/4b410ac7-ed81-4887-801a-440f1b5a17da
La chapelle Sainte-Anne de Kermezen (1638). Edifice datant de 1638 et édifié par Henri de Kermel. Le clocher mur a une chambre de cloche. Il s'agit d'une chapelle privée ayant appartenu à la famille Kermel dont on remarque les armoiries. La croix de Kermézen appartient aux croix de la fin du Moyen Age. Malgré l'érosion du granite, sa physionomie très caractéristique permet de la dater de la fin du 14e siècle ou du tout début du 15e siècle et de la rapprocher des Christ en bois polychrome contemporains situés à l'intérieur des églises et des chapelles. Les croix de Quillevez et de Chef du Bois ont été érigées à la même époque que la croix de Kermézen. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/croix-de-chemin-kermezen-pommerit-jaudy/4747465d-8c4c-4082-a426-3c7997c2cbb7
Moulin Coz, "ar Vilin Gozh" en breton, signifie littéralement le vieux moulin. Ce moulin à eau dépendait probablement de la seigneurie de Lézéven (Lezeven) ; il est attesté dès le 15e siècle à cet emplacement sur le Jaudy. Moulin à farine jusqu'en 1923 et teillage de lin de 1902 aux années 1950. On a compté jusqu'à une vingtaine d'ouvriers sur ce site. Il appartient à la famille Piriou-Henry : la roue a disparu. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/moulin-a-eau-puis-teillage-milin-coz/951cc618-3ddf-4e25-96e1-955954c0fd83
La place de Chef du Pont, de l'autre côté du Jaudy, est un ancien faubourg de La Roche-Derrien. Il se développe sur un lieu noble, le Chef du Pont, autour d'une petite place et de façon linéaire le long des voies qui y aboutissent. Dans les états de section de 1837, la parcelle bâtie n° 766 est dénommée "L'Auditoire", probablement l'ancien auditoire de la juridiction de Chef du Pont devenu magasin d'entrepôt au bord du Jaudy. En effet, la proximité du port favorise la construction d'entrepôts et de grandes maisons de négociants, sur un parcellaire un peu plus large que celui de la cité intra-muros. La population de Chef du Pont change probablement lorsque le trafic maritime périclite au début du 19e siècle et que les négociants quittent peu à peu le faubourg pour la ville haute. Des petites maisons sont construites en alignement le long de la côte Saint-Yves, de la route de Langoat à La Roche et de la rue de la rive pour abriter une population de couvreurs, charpentiers, menuisiers, lavandières et chiffonniers. Cet habitat modeste a presque entièrement disparu aujourd'hui. Jusqu'au début du 19e siècle, une partie de ce faubourg (section A n°1 à 23) appartient à la commune voisine de Langoat. Ses habitants jouissant des mêmes privilèges que ceux de la ville de La Roche-Derrien sans être sujets aux mêmes corvées, la municipalité demande son rattachement afin de faciliter le règlement de police et de l'octroi de la ville. Le 24 juillet 1839, ce polygone est rattaché à La Roche-Derrien. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/place-de-chef-du-pont-la-roche-derrien/eb501004-30be-491d-8610-fadfce9dd2ec
La place du martray (ou place du marché) est située au centre de l'espace urbain, accessible par toutes les grandes voies de pénétration de la ville. Destinée aux échanges et au commerce, la place est peut-être occupée par une halle rectangulaire disparue dès le 18e siècle, à moins qu'elle n'ait toujours été bordée par les halles figurées sur le cadastre ancien, à l'angle de la rue de l'église (parcelles n° 436 et 438). En 1790, la demande d'une halle par les marchands et les bouchers de la ville, à l'attention de l'assemblée du conseil général de la commune, laisse penser que les halles figurées sur le cadastre ancien datent de cette époque. La petite parcelle qui jouxte les halles (n°439) est dénommée "La Prison" dans les états de sections de 1837. Un puits monumental en pierre de taille est construit en 1823 sur la place, puis rasé dans la seconde moitié du 20e siècle. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/place-du-martray-la-roche-derrien/b7ae61b4-13e9-4946-aba2-200bc2543760
Partie constituante de l'hôpital Sainte-Anne à Lannion, la chapelle de style néo-gothique est vendue par les soeurs hospitalières en 1866, peu de temps après son édification. Elle est remontée à l'emplacement du donjon du château de La Roche-Derrien et prend le vocable de Notre-Dame du Calvaire en l'honneur de la Sainte-Vierge. Un oratoire figure à son emplacement sur le cadastre ancien de 1839. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-du-calvaire-rampe-du-calvaire-la-roche-derrien/999120d7-f586-4001-bb1d-478337e0dc4d
La construction de l'église actuelle commence à la fin du 13e siècle dont elle conserve plusieurs éléments (chapelle des fonts, première travée de la nef, traces du porche ouest...). Après la bataille de 1347, l'édifice est très endommagé et partiellement reconstruit, peut-être par le même maître d’œuvre que celui de la cathédrale de Tréguier, comme en témoignent des éléments communs tels que décor de chapiteaux, frise sous la corniche du clocher, voûtes très surbaissées et profils des arcs d'ogives. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-sainte-catherine-la-roche-derrien/e2b6364a-f916-4f4d-8568-82ec5bff6958
La maison du patron teilleur, les entrepôts à filasse, le teillage et le magasin à grains constituent un ensemble intéressant malgré la disparition des machines et de certains aménagements intérieurs d'origine. C'est un témoin matériel de l'intense activité de teillage qui existait sur les bords du Jaudy à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Par ailleurs, peu de magasin à grains sont conservés, à ce titre celui de la rue Saint-jean présente un intérêt architectural et historique sur les besoins de stockage des graines de lin en provenance des pays baltes puis sur la nécessité de stocker les abondantes récoltes de céréales locales. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/ancien-teillage-et-maison-de-patron-teilleur-rue-saint-jean-la-roche-derrien/662aca23-a544-426b-9cac-02358fceba9d
La chapelle Saint-Jean est une partie constituante du prieuré éponyme disparu, seul témoin de ce monastère de fondation seigneuriale implanté près du château, à 400 mètres environ au nord. La porte sud et la fenêtre du chevet, toutes deux du 14e siècle attestent l'ancienneté du lieu. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-jean-en-ville-la-roche-derrien/5b79ce9a-3086-4263-b38a-968cd0f0697e
Le pont sur le Jaudy a été construit en 1905 par Louis Auguste Harel de La Noë pour les Chemins de Fer des Côtes-du-Nord. Il permet à la ligne Plouëc-du-Trieux - Tréguier de franchir le Jaudy entre les communes de Minihy-Tréguier et de la Roche-Derrien. Il était composée de quatre arches en maçonnerie et de six travées en béton armé. Il mesurait 119 m de long. Le pont a été démoli en 1950.
La ligne de chemin de fer allant de Plouëc-du-Trieux à Tréguier en passant par Runan, Pommerit-Jaudy, La Roche-Derrien et Minihy-Tréguier est la première ligne ouverte dans les Côtes d'Armor, en 1905. Il s'agit d'une ligne à voie métrique qui franchit le Jaudy en passant sur un viaduc à six assises, long de 119 mètres, oeuvre de l'ingénieur Harel de la Noé. Une petite gare est construite à 500 mètres du centre ville, dans l'actuelle rue Ernest Le Barzic ainsi qu'un café-restaurant, toujours en place à l'angle de la rue Le Barzic et du Jouet. Le transport des produits agricoles (bétail, légumes, grain, graines) et autres (engrais, machines, grosse quincaillerie, charbon) constitue un important trafic qui promeut La Roche-Derrien au cinquième rang des gares du réseau départemental. En saison, le transport du lin et des pommes à cidre vient accroître le trafic ferroviaire. Georges Le Fell indique que les saumons pêchés la veille au Bas du Pont sont transportés par le train pour arriver au petit matin aux Halles de Paris. Les chiffonniers de Chef du Pont expédient également par cette voie chiffons, vieux métaux, peaux, os, soie de porcs et queues de cheval. En 1924, la mise en voie normale de la ligne Guingamp-Paimpol vient concurrencer la ligne à voie métrique Plouëc-Tréguier : le transport du lin se fait désormais par camion jusqu'à la gare de Plouëc. La ligne à voie métrique devient rapidement obsolète, sa fermeture est décidée dès 1939. Le viaduc est démoli en 1950, la gare est détruite en 1966 pour construire à la place une série de pavillons. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/ligne-de-chemin-de-fer-plouec-treguier-la-roche-derrien/78fa20cf-d8fa-40b1-8cd4-4062c2f62711
Haut lieu historique de La Roche-Derrien, la chapelle Notre-Dame de Pitié évoque la bataille de La Roche-Derrien, première bataille pour la Succession du duché de Bretagne. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-notre-dame-de-pitie-la-roche-derrien/e3948d35-0e98-444e-9390-14205d364736
La chapelle Saint-Antoine forme un ensemble complet et cohérent avec la croix et la fontaine de dévotion qui lui sont liées. Le mobilier intérieur créé pour la chapelle ajoutent à l'intérêt de l'édifice. Le tableau de retable, les statues en bois polychrome et les textes peints sur les murs évoquent la vie de saint Antoine et de saint Paul. Plus: patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-antoine-pommerit-jaudy/37f019b0-0a27-40a9-a86c-b3cf37a7e33c