Le sentier du Pas de Leille

Fondée au XIIe siècle, l’abbaye de Belleperche (Bella Pertica) fut l’un des plus riches monastères cisterciens du Midi. À son apogée, elle comptera jusqu’à 80 moines, et de nombreuses granges et fermes assurant sa prospérité. Elle est gravement endommagée pendant les guerres de Religion mais elle se redresse dès la fin du XVIe siècle. Devenue propriété privée à partir de la Révolution puis partiellement démolie, l’abbaye appartient au Département de Tarn-et-Garonne depuis 1983. Aujourd’hui, les belles façades restaurées qui dominent la Garonne abritent les collections du Musée des Arts de la Table et de nombreux événements. À visiter impérativement !

Cet aménagement réalisé peu après 1614 l’a été avec des matériaux prélevés sur l’église abbatiale au moment de sa restauration après les guerres de Religion. Il ne s’agit pas d’un lavoir, ni d’un lieu d’approvisionnement en eau potable. La source était utilisée dès l’Antiquité par la villa romaine qui se trouvait plus haut. Elle a pu faire l’objet d’un culte domestique, christianisé sous la forme d’une croyance populaire en des vertus guérisseuses. Les moines, au début du XVIIe siècle, auraient alors aménagé les lieux pour recevoir fidèles et pèlerinages. Aucun document ne précise toutefois l’usage de cette construction soignée, qui garde une part de mystère. À chacun de se forger une opinion au terme de cette promenade.

La terrasse sur laquelle est construite le village offre une position dominante privilégiée qui a attiré les convoitises depuis les temps les plus anciens. D’abord propriété de l’abbaye de Moissac au IXe siècle, la seigneurie est donnée à l’abbaye de Belleperche en 1182. Au XIIIe siècle, les intérêts des moines s’opposent peu à peu à ceux du village qui obtient le statut de bastide vers 1265, avec une communauté d’habitants, des consuls et l’autonomie de gestion. Mais les désaccords avec le seigneur-abbé continuent et aboutissent en 1270 à l’octroi d’une charte de coutumes par le comte de Toulouse, qui devient alors seigneur de Cordes, l’abbaye conservant la propriété des terres. Cordes-Tolosannes est aujourd’hui une commune rurale de 15,7 km² et compte 380 habitants.