LA CADIÈRE-D'AZUR - Le bois du Défends

Dès la fin du XVe s., la communauté de la Cadière-d’Azur s’est préoccupée de réguler l’approvisionnement en eau, insuffisant pendant l’été. La construction de réservoirs s’est déroulée en 4 étapes successives sur 2 siècles. En 1852, de nouvelles citernes ont été ajoutées pour renforcer la capacité de stockage. Plus tard, des contreforts ont été construits sur la façade du réservoir pour le consolider : la pression exercée par l’eau devenait trop forte et risquait de provoquer des dommages.

Depuis le XVIIIe s., le vin constitue la principale production agricole de la commune. Les olives, les figues et les noisettes ont longtemps été des cultures complémentaires. Aujourd’hui, la vigne et l’olivier restent prédominants. Une cave coopérative vinicole a été fondée en 1929. Le territoire compte de nombreux domaines qui produisent des vins réputés en AOP Bandol, mais aussi en AOP Côtes de Provence, ainsi qu’en IGP Mont Caume, Var et Méditerranée.

On ne connaît pas précisément la date de sa construction, mais elle aurait été édifiée au cours du XVIIe s. Tombée en ruine, elle a été entièrement reconstruite en 2001. Aujourd’hui, il n’est pas possible d’y entrer, mais l’intérieur reste visible à travers la porte en fer forgé.

Cette montagne a captivé les géologues du monde entier. Dès le XIXe s., Marcel Bertrand y a mené des observations qui ont contribué à poser les bases de concepts encore utilisés aujourd’hui : charriage, chevauchement, tectonique des plaques… Avec sa structure géologique renversée, où les couches les plus anciennes se retrouvent au-dessus, la montagne semble avoir les pieds en l’air !

Avec ses feuilles en forme de cœur bordées d’épines et ses tiges grimpantes, la Salsepareille est une liane bien reconnaissable. C’est, dit-on, la plante préférée des Schtroumpfs ! Ses fruits rouges, semblables à des groseilles, ne sont pas comestibles, mais ses fleurs d’automne peuvent servir à fabriquer un alcool. Quant à sa racine, elle a longtemps été utilisée contre l’arthrite, les infections urinaires ou les problèmes de peau.

Le Liseron laineux (Convolvulus lanuginosus) est une petite plante d’une vingtaine de centimètres de haut qui apprécie les milieux ouverts ou semi-ouverts, notamment les coteaux pierreux et les rochers calcaires. Rare et protégé à l’échelle nationale, il est emblématique du sud de la Sainte-Baume, où se concentre la quasi-totalité de sa population régionale. Il doit son nom à ses tiges velues et laineuses, qui permettent de le reconnaître facilement. Il fleurit entre mai et juillet, se parant alors de petites fleurs blanches.

À l’ouest, le Bec de l’Aigle se détache à l’horizon, promontoire massif et point de repère pour les marins depuis l’Antiquité. Cette formation rocheuse spectaculaire, qui semble s’élancer vers le ciel, est composée de poudingue : une roche faite de galets compactés, vestige d’un ancien fleuve aujourd’hui disparu. Côté mer, ses falaises abruptes plongent à pic dans la Méditerranée, comme taillées à la serpe. Côté terre, une flore dense et verdoyante s’accroche aux pentes, où poussent notamment les plus beaux chênes verts du Parc national des Calanques, auquel le site appartient.

Malgré son nom, le Pin d’Alep ne vient pas de Syrie, mais bien du nord de la Méditerranée. Dans la région, il faut avoir l’œil pour le distinguer des autres pins, notamment du Pin parasol, auquel il ressemble par sa cime claire et aérée. Pour le reconnaître, observez son tronc souvent tordu et ses aiguilles fines, légèrement argentées, qui lui valent le surnom de "Pin blanc". Sculpté par le vent et les embruns, il adopte des silhouettes penchées et singulières.