Histoire au Fil des rues - Saint-Laurent-Nouan

C'est en 1876 que commencèrent les discussions pour la construction d'une "maison d'école", dans laquelle était prévue une salle pour les réunions du Conseil municipal. Les discussions étaient encore en cours lorsque fut choisi l'emplacement de la Mairie en 1880. La construction commença sous la pression de la préfecture, et la "maison d'école et Mairie" fut inaugurée le 21 septembre 1884.  Face à l'accroissement de la population, le groupe scolaire actuel fut construit en 1971, la Mairie occupant désormais tout le bâtiment originel. Ce dernier sera agrandi à partir de septembre 2000 pour une inauguration de la Mairie actuelle le 13 octobre 2001.

Ce nom fut donné à l'auberge (5, route de Blois) en l'honneur du fils de Louis XIV, né en 1661, qui passa par St Laurent des Eaux le 30 septembre 1682. Le 25 octobre 1789, Jean Proust, l'aubergiste du Dauphin, louera une salle à la municipalité pour la tenue de ses réunions : ce sera la première mairie.L'auberge possédait treize chambres portant chacune le nom d'une couleur. La cour intérieure conserve encore une grande galerie de bois qui distribue les chambres à l'étage.

C'est aussi l'ancien Relais de Poste, bâtiment remarquable par son importance, sa grande porte cochère (8, place de la mairie) donnant sur ce qui était alors la grande route, et sa grande porte charretière qui donne sur la rue des Vieux Fossés. A l'intérieur, on trouve une double cave située sept mètres sous terre. Sur le linteau de pierre de la porte des anciennes écuries, une sculpture représente un grêlier, ou trompe du postier, symbolisant la Poste.

Sa construction date du 19 ème  siècle. Ce type de moulin a été importé d’Afrique du Nord, d'abord en Italie par les Croisés, puis en Anjou. Un angevin, batelier ou navigateur de Loire, a sans doute eu l’idée de construire ce moulin dans notre région, où il y en a très peu dans la configuration de ceux existant en Anjou. Il est formé de trois parties : l’intérieur appelé "cavier" ; la construction de maçonnerie surmontée par un cône appelée  "le massereau" ; la cabine en bois portant les ailes appelées la "hucherolle". Il fonctionna jusqu’au début du 20 ème  siècle puis fut laissé à l’abandon. La commune l’a racheté en 1985 et a entrepris les travaux de restauration en 1994. L’inauguration officielle eut lieu en 1995.

L'église actuelle date des XIème et XIIème siècles, période qui a vu la fin des invasions normandes et le retour d'une certaine prospérité. Certains vestiges indiquent qu'elle fut bâtie sur une église plus ancienne. Au début du XIIème siècle, la nef est rehaussée, le chœur et le clocher sont construits. Au XVIème siècle, après la guerre de cent ans, la charpente est refaite et le collatéral sud construit. En 1603, la chapelle des Boisrenard est rajoutée. Pendant la révolution, l'église devient "temple de la Raison" et le culte est supprimé jusqu'en 1795. A partir de 1810, plusieurs travaux et restaurations sont entrepris, les derniers étant réalisés en 1979.

Elle était établie rue Nationale, côté Sologne, près de l'angle de la rue de Bourges. Ce fut aussi "la mairerie" de Nouan et la résidence des notables de la commune, entre autres du Lieutenant et du Sergent de justice.

Les formalités pour la construction du port du Cavereau commencent en 1820, le roi Louis XVIII donne son accord le 5 août 1824 et l'activité du port commence en 1835. De nombreuses embarcations naviguent sur la Loire, mais elle est aussi le siège d'activités variées : pêche, extraction de sable, de pierres, de Blanc du Cavereau (propriétés et utilisations identiques au Blanc d'Espagne), meunerie, etc. Vers 1850, l'activité du port diminue en même temps que la navigation ligérienne périclite en raison du développement du chemin de fer. Le dernier bateau à vapeur chargé de cacao, le Fram, passe en 1908.

Au fil des siècles, les habitants du Val de Loire, pour se protéger des crues, ont essayé d'élever et d'élargir les levées. Mais malgré leurs efforts, elles ont souvent démoli les maisons, emporté les ponts, détruit les cultures, tué les bêtes et les hommes. Depuis le XVIème siècle, en moyenne, une quinzaine de crues par siècle dévastait le val. Celles de 1846, 1856 et 1866 resteront des calamités dans les mémoires. 1856, le 3 juin, c'est le plus haut niveau jamais atteint par le fleuve. En quinze jours, la montée des eaux se fait en trois pics. Les habitants évacuent tout ce qu'ils peuvent, mais tout le long de la Loire, malgré les efforts des habitants et de l'Armée appelée en renfort, la crue balaye tout et sème la désolation.

La fontaine de St Laurent des Eaux, nichée à flanc de coteau, est un but de promenade pour tout visiteur. Située à proximité du vieux chemin romain (la rue au Lait) et de l'Ardoux, elle a aidé à l'installation du bourg primitif de St Laurent. Baptisée "fontaine de St Laurent" d'après le nom du patron du village, ses eaux auraient la vertu de guérir les maux de dents. Pour y accéder, le promeneur/pèlerin descendra des escaliers de pierre plusieurs fois rénovés pour se retrouver face à la porte grillagée protégeant la source. Été comme hiver, elle coule dans son bassin moussu et rejoint sous la verdure la rivière Ardoux.

Pour se protéger des crues, les habitants du Val-de-Loire ont au fil des siècles tenté de bâtir et d'élargir des levées. En dépit de leurs efforts, les crues ont souvent démoli les maisons, emporté les ponts, détruit les cultures, et tué les bêtes et les hommes. Une quinzaine de crues dévastaient le val chaque siècle depuis 1500. Celles de 1846, 1856 et 1866 resteront des calamités dans les mémoires, notamment celle du 21 octobre 1846 : son niveau était tel qu'on ne voyait plus que le haut des arbres dans la plaine de Briou (vaste plaine qui sépare le village de la Loire). Les flots boueux charriaient de tout : arbres, bêtes, planches, végétaux... A Grand Champ, seul le toit des fermes dépassait des eaux. Descendez quelques marches pour découvrir la fontaine.

Datant du XIe siècle, le clocher-porche est la plus ancienne partie de l'église. Le chœur, les chapelles et les sacristies, qui attestent de la fin de la période gothique et du début de la renaissance, furent construits d’un seul tenant au début du XVIe siècle. Les collatéraux sud et nord datent de 1838, les voûtes de la nef et des bas-côtés de 1930.La dernière restauration importante a été effectuée en 1973. A l’intérieur, des statues en bois du XVIIIe siècle : St Laurent et St Germain, patrons de la paroisse, et un tableau en bois du XVIe siècle représentant les scènes de la Passion. Le cimetière s’étendait sur la place actuelle jusqu’en 1808. On enterrait souvent dans l’église les curés de la paroisse et les seigneurs.

C'est sur la place du Soleil d'Or que se situait l'auberge du même nom, appelée avant 1800 l'Auberge des Trois Maures. Les bâtiments qui gênaient la circulation de la route d'Orléans furent démolis en 1980 pour aménager le parking. L'ancienne grange, aujourd'hui aménagée en habitations, existe encore, de même que le Clos des Trois Maures, propriété de l'Auberge, situé derrière la rue des Vieux Fossés.

Située 26, place de la mairie, l'auberge des Trois Rois était la plus renommée du village en raison des personnages illustres qui y séjournèrent : Philippe le Bel, Louis XI, Charles VIII, Louis XIV, Alfred de Musset, Jean de La Fontaine, d'Artagnan, et peut-être même Jeanne d'Arc... Le bâtiment comportait onze chambres dont la chambre du roi, la chambre St Louis et la chambre St Laurent. De grandes écuries donnaient directement sur la cour intérieure. En 1780-1781, l'auberge fut démantelée et ses parties vendues séparément. Les deux fenêtres à meneaux du premier étage du bâtiment actuel ont été reconstituées sur le modèle de celles d'origine (XVe siècle).