Un site labellisé Pays d’Art et d’Histoire dans le Cantal, une reconnaissance qui atteste de la richesse de son patrimoine, veille à le mettre en lumière et l'animer.
La ville de Saint-Flour est perchée sur un éperon rocheux volcanique qui constitue un véritable rempart naturel et en fait une place forte de premier ordre. Saint-Flour doit son origine à Florus, venu au Ve siècle évangéliser la région. La bourgade ne s’est vraiment développée qu’aux environs de l’an mil avec la construction d’un prieuré et de remparts voulus par Odilon de Mercœur, abbé de Cluny et enfant du pays.
En 1317, la ville acquiert le statut de capitale religieuse.
4.4 km
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min. 99999 m
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Styles : DécouverteEn ville Thématiques : CulturelPatrimoine |
Appelée Grant Plassa au Moyen-Age puis place Gambetta de 1870 à 1921, la place d'Armes est la place majeure du centre historique vers laquelle toutes les rues convergent. Autour d'elle s'ordonnent les principaux monuments et édifices.
Cet immeuble, hôte de l'actuel Office de tourisme, a été édifié de 1892 à 1896 pour abriter à la fois la Caisse d'Epargne et l'Hôtel de ville. Lorsque la ville achète les bâtiments du palais épiscopal en 1910 pour y installer l’hôtel de ville; la caisse d’épargne occupe alors la totalité de l’immeuble.
Derrière sa façade renaissance, le bâtiment du XIVe siècle fut la demeure des trois consuls de la ville dès 1354. Jusqu'en 1760, ils représentent l'autorité civile à côté du pouvoir religieux avec le palais épiscopal. Actuellement, il abrite les collections réunies par Alfred Douët (1875-1952), Peintures, sculptures, mobilier, armes et arts décoratifs confèrent à ce musée le charme d'un cabinet de curiosités. Le lieu mérite une visite, tant pour la qualité de l’architecture que pour la richesse des collections.
Monument emblématique de la ville, consacrée en 1466, la cathédrale Saint-Pierre avec ses tours massives et son austère couleur basaltique évoque davantage une forteresse. A l’intérieur, l’esprit gothique est bien présent, caractérisé par le volume et la verticalité des piliers élancés qui soutiennent ses voûtes. Le Christ noir, immense crucifix roman aux lignes épurées et la châsse de Florus, reliquaire en bronze doré (XIXe) sont parmi les pièces maîtresses du mobilier. Dans le narthex, remarquez la peinture murale du XVe siècle représentant le Purgatoire et l’Enfer, et dans le chœur, le mobilier précieux conçu par le grand sculpteur et orfèvre géorgien Goudji.
En 1610, Charles de Noailles devient évêque de Saint-Flour. Quelques années plus tard, il décide la construction, à l’emplacement de l’ancien château de Brezons, d’un palais épiscopal attenant à la cathédrale. L’intérieur abrite aujourd’hui la mairie et le musée de la Haute-Auvergne. Ce dernier présente d’importantes collections d’art et traditions populaires locales, ainsi que les vestiges du prieuré clunisien. Le trésor de la cathédrale et les portraits des évêques sont présentés dans la salle capitulaire. Dans la chapelle privée sont exposées de précieuses pièces d’art religieux.
Venu de Lodève pour évangéliser la Haute-Auvergne, Florus gravit le mont Indiciac au Ve siècle. Arrêté dans son ascension par un bloc de basalte, il s’agenouille et prie, la main sur le rocher. Un miracle se produit, une brèche s’ouvre devant lui et lui permet de fonder un premier oratoire au sommet.
Par ce chemin, on accède à pied aux anciens faubourgs de la ville. De magnifiques points de vues sur les vestiges des remparts et le plateau de la Chaumette guideront vos pas jusqu’à l’église Sainte-Christine.
Cette église, dédiée à sainte Christine, patronne des « faux bourgs » fut édifiée de 1851 à 1854 dans un style néo-gothique sobre et moderne. Son clocher à flèche ne fut édifié qu’en 1890. A l’intérieur : autel en granit du Tarn et peinture du Christ en croix, œuvre d’Edouard Onslow. A proximité de l’église, se trouve le Pont Vieux.
Seul franchissement de la rivière l’Ander au Moyen Age, l’histoire du pont est liée à la Recluserie de Saint-Flour, attestée dès 1371. Sur la pile centrale était construit un édifice dans lequel une personne, « la recluse ou le reclus » consentait à se laisser enfermer pour protéger la ville par ses prières. Avant de reprendre le Chemin des chèvres, une balade sur les berges de l’Ander s’impose.
Réédifiée au XIVe siècle, cette porte fortifiée tire son nom de « teule » c’est-à-dire l’égout de la ville qui passait dessous. Elle était le principal accès commercial et honorifique de la cité. Sur la placette, un monument fait honneur au poète Camille Gandilhon Gens d’Armes qui immortalisa la ville dans son poème « La cité du vent ». A proximité, se trouve une fontaine de la fin du XVIIIe siècle
Fondé en 1651 par l’évêque Jacques de Montrouge, la construction (de 1752 à 1762) des bâtiments actuels du Grand Séminaire est voulue par Mgr Paul de Ribeyre. En 1840, Mgr de Marguerye fait bâtir une aile qui abrite la « Grande Bibliothèque ». Continuellement enrichi par des donations effectuées par les prêtres et les évêques, le fond recèle actuellement plus de 20 000 livres échelonnés de la fin du XVe jusqu’au XIXe siècle.
Edifiée au début du XIVe siècle dans un style gothique flamboyant, la collégiale Notre-Dame était, avant même la construction de la cathédrale, l’un des fleurons architecturaux de la ville. Elle était entourée, à l’origine, d’un ensemble de bâtiments monastiques (salle capitulaire, cloître…) rasés à la Révolution. Dès 1791, l’ancien lieu de culte est transformé en halle aux blés pour la vente des céréales cultivées sur la Planèze de Saint-Flour. Vendues comme bien national, les chapelles jouxtant la nef sont murées afin d’y installer des commerces et des habitations. Utilisée comme marché couvert jusque dans les années 1980, l’édifice connaît entre 2005 et 2008 une campagne de restauration complète : réhabilitation des voûtes et du pavement,dégagement des chapelles… Une série de verrières contemporaines, dues à l’artiste Marino di Teana, sont venues parachever cette restauration. Ornant la façade occidentale, la rose monumentale de plus de 5 mètres de diamètre, a été créée de toute pièce.
L’imposante façade classique de l’ancien palais de justice domine la place. Saint-Flour a durant plusieurs années porté le titre de préfecture du Cantal. Une niche abrite la statue de sainte Barbe qui protège la ville du feu et de la foudre.
C’est à Victor-Rouillon Spy, premier maire de Saint-Flour en 1704 et grand urbaniste, que l’on doit le bel agencement des « Promenades », aujourd’hui Allées Georges-Pompidou. Face à l’ancien octroi de la ville, un monument dédié au souvenir du docteur Mallet, de ses deux fils et des cent vingt-cinq autres fusillés de la seconde guerre mondiale. Vue sur la chapelle du Calvaire. Possibilité de s’y rendre à pied (30 mn aller-retour). Vue panoramique sur la ville.
Jusqu’à la fin du XVIe siècle, la chapelle du Calvaire, située hors des murs, servira «d’asile» aux contaminés en ces périodes d’épidémies. Leur retour, en 1629, redonna à cet édifice le rôle «d’enfermerie». La butte, sur laquelle cette chapelle avait été bâtie, prit peut-être le nom de « Mont Calvaire ». Grâce aux pénitents, elle retrouva son lustre d’antan et fut régulièrement entretenue jusqu’à la Révolution.
Ce monument en basalte fut sculpté par Hajdu en 1975. Georges Pompidou, né à Montboudif (Cantal) en 1911, était député de la circonscription de Saint-Flour avant d'accéder à la présidence de la République en 1969.
Consacrée en 1424, ce remarquable ouvrage gothique était l’élément majeur du couvent des Jacobins, et fut également après la Révolution un tribunal, un temple maçonnique, un monastère de la Visitation. Par la rue Sorel, on accède à nouveau à la place d’Armes.
La place du « milieu » accueillait au XVIIe siècle une confrérie de pénitents blancs qui honoraient la Passion du Christ. Dans l’angle (au n°3), on peut encore apercevoir les vestiges de la chapelle.