Mauléon : " une petite cité de caractère"

Cet ancien foirail regroupait dans les années 1930-1960, jusqu'à 400 têtes de bétail. L'animation des transactions était le signe d'un commerce florissant. La pompe en bas de la place, au milieu du massif de fleurs, est le vestige de l'ancienne citerne qui alimentait une grande partie de la ville en eau potable.

Le plus célèbre chef français sacré « Cuisinier du siècle » en 1990 découvre cette vocation à Mauléon, au Petit Séminaire (visible à quelques mètres au n°10 rue de la Trinité), où il entre à l’âge de12 ans pour devenir prêtre et découvre une passion pour la gastronomie en aidant en cuisine les religieuses.

Aménagé au XIXème siècle dans le style des parcs paysagers « à l’anglaise », ce parc s'étend le long de la rivière l'Ouin. Il garde un aspect naturel et une végétation exubérante de plus de 500 espèces. Un petit édifice peu courant appelé « fruitier » servait à conserver et à stocker les fruits du verger.

En 1793, au n°4 de la rue de la Rochellerie, l'Armée Catholique et Royale installa son imprimerie (petite porte en granit). Pendant plusieurs mois Chätillon Sur-Sèvre devint capitale de la Vendée Insurgée.

Ce coteau offre un panorama sur la cité fortifiée. Mauléon (Châtillon S/Sèvre à l'époque) fut une place importante des Guerres de Vendée. Longtemps disputée entre Blancs et Bleus, la ville est aujourd'hui dominée par deux monuments commémorant cette période dramatique. Mauléon, chef-lieu de District au début de la Révolution, était devenu pour quelques mois au cours de l'année 1793 la Capitale de la Vendée Militaire. Deux grandes batailles marquèrent sur plusieurs jours le destin de Châtillon-sur-Sèvre (ancien nom de Mauléon). La croix du Château-Gaillard fût inaugurée en 1961, la croix et les trois Vendéens représentant les familles décimées fut érigée en 1993.

Sa reconstruction avec ajout de style gothique tardif remonte à la fin XVème - début XVIème correspondant à une période faste de Mauléon. Partiellement détruite à la Révolution, elle fut agrandie au XIXème. Cette église présente un plan en croix latine hérissé de contreforts aux angles et sur la nef. On note une belle façade ordonnancée, composée d'une rosace et d'une porte surmontée d'un arc en accolade. Elle est classée aux Monuments Historiques.

Face à l’ancien presbytère se dresse un manoir, prieuré bâti au XVIème siècle par les moines bénédictins qui s’y sont retirés en 1772. Au cours des Guerres de Vendée, le bourg de Saint-Jouin est ravagé, mais le grand logis est préservé. Aujourd'hui propriété privée, il est également classé.

Perchée sur son éperon rocheux, la cité castrale de Mauléon doit son existence aux seigneurs de Mauléon. Fief des Mauléon, grands seigneurs poitevins du XIème au XIIIème siècles, la ville recèle une histoire ancienne. Elle se développa autour de son château et de son abbaye dès le XIème siècle. Au XVIème siècle, les guerres de religion ravagèrent la contrée. Le 23 mai 1587, Henri de Navarre s'empara du château et y causa de grandes destructions. À cinq reprises, il fut pris et repris ainsi que la ville par les deux camps. Par la suite, le château ne fut pas restauré et au milieu du XVIIème siècle, ce qui restait de ses murailles fut rasé par ordre de Richelieu. Le Duc de Châtillon fit construire vers 1740 le bâtiment central qui existe encore à la place de l'ancien donjon, appelé par la population « le Palais » en raison de sa fonction de Palais de Justice et de baillage attribuée par le Duc de Châtillon.

Rachetée comme bien national par la commune après la Révolution, celle-ci abrite àprésent l’Hôtel de Ville, la Médiathèque, le Musée et l’Office de tourisme. Bâtiment en « fer à cheval » construit entre le XVIIème et le XVIIIème siècle, elle devient le plus important centre religieux de ce territoire. Elle est pillée plusieurs fois durant les guerres de religion et restaurée, puis reconstruite au XVIIIème siècle. Elle possède de grands soussols qui s'étendaient sur toute la surface du bâtiment et étaient utilisés comme entrepôts pour les redevances. Lors des Guerres de Vendée, ceux-ci ont servi de prison. Après la Révolution, les caves ont été employées de différentes façons : ateliers pour artisans, fabrique d'eau gazeuse, prisons et écuries aux chevaux pour la gendarmerie, entrepôts pour le Petit Séminaire. Aujourd’hui, elles accueillent les rochers gravés des Vaulx.

Rappelant les passages vénitiens, celui-ci fut édifié entre deux propriétaires voisins pour symboliser leur rapprochement après le mariage de leurs enfants.

Ce bâtiment n°7 et 9 fut construit vers 1865 au moment de l’arrivée du chemin de fer. La prospère bourgeoisie d’affaire tient à exposer son ascension sociale. Trois hautes arcades abritent un double escalier surplombant la place dédiée au jumelage Mauléon-kirkel. Un balcon en saillie et sa rambarde de fer forgé occupent la quasi-totalité de la façade, rythmée par six pilastres coiffés de chapiteaux corinthiens stylisés. Derrière ces murs, se déroulait une vie de plaisir qui contribua à faire de ce « Grand café » un lieu d'attraction de la ville.

Une longue habitude de frictions 3Blancs-Bleus" joue toujours à la fin du XXème, notamment à Mauléon où une querelle naît dès mars 1993 à propos de l'érection d'une grande croix à la gloire des Vendéens morts pendant la guerre de Vendée. Un historien, Guy-Marie Lenne, met alors en balance le souvenir des soldats républicains et critique ce projet qui, à ses yeux, sert "un catholicisme qui n'est pas celui de Vatican II". Le colloque organisé sur les guerres de Vendée, les 22 et 23 mai 1993 (où intervient notamment l'historien François Lebrun), reconnaît le rôlr joué par la ville pensant la guerre provoquant une reprise des polémiques. L'ancien maire et Pt du Conseil Régional, Louis Fruchard, critique la teneur des interventions avant de publier un ouvrage historique "Les Quatre Guerres de Chätillon-sur-Sèvre", qui insiste surtout sur le nombre des victimes. A côté de ces discussions académiques, qui sont cependant longuement expliquées expliquées par la presse locale, la commémoration populaire s'étend sur plusieurs jours d'août", autour de l'inauguration de la croix, accompagnée de la projection d'un film, d'un spectacle équestre et d'un bal populaire.