Le patrimoine de Plancoët

Ce fleuve côtier, dont le nom proviendrait du breton « ar gwenn avon » (la rivière blanche), s’écoule depuis le centre Bretagne sur 64 kilomètres vers son embouchure au Guildo (Saint-Cast-Le Guildo). Il comporte trois retenues d’eau dans sa partie aval, et avant l’aménagement du barrage anti-marées, il était navigable jusqu’à Plancoët, son port principal, qui connut une activité commerciale intense jusqu'au 19e siècle.

Dans un méandre de l’Arguenon, le parc invite à la détente avec son sentier, ses jeux, son petit plan d’eau aménagé en parcours pêche... On profite aussi d’une belle perspective vers les anciennes fortifications de Plancoët... Avant le barrage anti-marée, cette prairie était recouverte quasiment à chaque marée ; le site fourmillait toutefois d'activités avec les lavoirs et les tanneries, dont les cabanes en bois sont encore visibles.

Port de fond de ria situé à 6 km de l’embouchure, Plancoët accueillit jusqu’au 19e siècle un trafic maritime intense : les gabares (bateaux de charge) effectuaient des liaisons commerciales avec Saint-Malo pour le bois et les denrées agricoles, et importaient de la tangue pour amender les sols. Le développement du fret ferroviaire va progressivement sonner le glas du port. Aujourd'hui, le barrage anti-marée régule le flux de l'Arguenon et empêche toute navigation sur le fleuve, hormis les kayaks...

Dès la fin du 19e siècle, la construction d'un barrage dans le lit de l'Arguenon maritime entre Plancoët et Saint-Cast-le-Guildo est envisagée, pour se protéger des marées. Cet ouvrage verra le jour entre 1951 et 1954. Il permet d'empêcher l'eau de mer de remonter jusqu'au centre-ville de Plancoët et d’inonder les quais. En créeant une retenue d'eau, le barrage procède à des lâchers d’eau afin d'évacuer le plus d'eau possible à marée basse. A marée haute, le barrage reste fermé pour bloquer l’eau. Il est également doté d'une passe à poissons qui permet aux anguilles de remonter la rivière sans être bloquées par le barrage quand il est fermé.

Un enclos paroissial remarquablement conservé. Ce site religieux, assez typique du Moyen Age, est composé d'une église, d’un enclos paroissial et de deux ifs millénaires. Cette église a traversé les siècles ! Construite dans un style roman sur les vestiges d’un bâtiment gallo-romain, elle date des 9-11ème siècles. Elle est dédiée à saint Lunaire, un moine gallois et ensuite évêque, qui n’est autre que saint Lormel ou saint Léonor ! Ses portails sculptés sont très originaux, tout comme la croix calvaire (17ème s).

L'église Saint Sauveur fut construite sur le « champ des fougères » entre 1885 et 1892. De style néo-roman, elle a beaucoup du gothique, par un subtil assemblage de pierres diverses et rares. A voir à l'intérieur : les piliers monolithiques en granit de Chausey, la cuve baptisL'église Saint Sauveur fut construite sur le « champ des fougères » entre 1885 et 1892. De style néo-roman, elle a beaucoup du gothique, par un subtil assemblage de pierres diverses et rares. A voir à l'intérieur : les piliers monolithiques en granit de Chausey, la cuve baptismale, les différentes « essences » de pierres, la chaire.male, les différentes « essences » de pierres, la chaire.