Circuit auto : "La route du Dauphiné d'Auvergne"

On dénombre plus de 1000 ans d’histoire pour ce village perché sur son mont, qui brille de sa pierre d’arkose blonde, noble matériau qui fit sa richesse. Le nom de Montpeyroux (Mont Pierreux) remonte à la fin du 11ème siècle. A l’entrée de l’ancien village médiéval fortifié, vous pouvez découvrir un magnifique porche du 14ème siècle. Plus ancien, un donjon du 13ème siècle domine de 30 mètres les maisons et offre depuis sa plateforme crénelée un panorama d’exception sur la chaîne des Puys, le massif du Sancy et les monts du Cantal. Laissez-vous séduire par le labyrinthe des ruelles et des passages voûtés dont les plus anciennes constructions datent de 1122. Laissez-vous charmer par les habitats vignerons et les anciennes maisons bourgeoises, témoignages de la prospérité viticole du 19ème siècle.

A la confluence de la couze Chambon et de la rivière Allier, le bourg est tourné vers cette dernière et s'est développé le long des anciennes rampes d'embarquement. Coudes est un des rares lieux d'Auvergne où l'on a découvert des vestiges importants de l'époque mérovingienne (ancienne nécropole des 5ème et 7ème siècles qui entourait la chapelle Saint-Genès, aujourd'hui propriété privée). L'église paroissiale, de fondation romane, abrite une statue du saint le plus populaire du val d'Allier, Saint-Verny, protecteur des vignerons. Vous pourrez découvrir les rives des deux cours d'eau, avec notamment le pont médiéval (14ème siècle, classé monument historique) et un des rares ponts suspendus enjambant encore le cours de l'Allier. Il date de 1846 mais fût en partie reconstruit en 1944 après sa destruction par les Allemands. Cette commune compte 2 sources d'eau minérales, l'une est située à la confluence entre la Couze Chambon et l'Allier, elle possède un débit faible et variable. L'autre est plus importante. Elle est connue sous les noms de "source la Saulée", "source de Saur" ou encore "source de Champ-Robert". Son débit est plus faible qu'au début du 20ème siècle, son eau est très minéralisée et très gazeuse. Elle était réputée pour ses vertus, soignant l'arthritisme, le diabète, l'obésité, les troubles nerveux, les maladies de la peau et de l'estomac. La société des eaux minérales de Coudes souhaita même aménager une station thermale mais le projet fut refusé. L'exploitation de la source cessa officiellement en 1940 à cause de la guerre et de la désaffection du grand public.

Lorsque l'itinéraire de découverte quitte la basse vallée de la couze Chambon, il atteint après une courte montée le village blond de Chadeleuf. Profitant de ce site dominant, la vue balaye les monts d'Auvergne environnants. Chadeleuf fût au Moyen-Age une petite seigneurie appartenant à l'abbaye d'Issoire. Autour de l'église a pris forme vers le 4ème siècle un fort villageois, ceint d'un rempart défendu de tours. La situation du village sur une voie de communication du Moyen-Age explique l'origine du domaine de la Ronzière, ancienne commanderie de l'ordre des Templiers. L’homogénéité architecturale du village repose sur la polychromie des murs où se mêlent le sombre basalte et l'arkose, matériau local appartenant à la famille des grès, aux teintes variant ici du beige à l'ocre. Découvrez et baladez-vous dans le fort villageois. Ne pas manquer au creux du vallon situé à l'entrée nord du village les terrasses ou pailhats et jardins, parsemés de pigeonniers et de petites remises à outils ou tonnes à l'architecture traditionnelle. La végétation luxuriante du vallon et les tonalités des arbres fruitiers en fleur confèrent au site un charme indéniable, à découvrir à l'occasion d'une petite randonnée.

Le village s'est développé à distance respectueuse de la couze Pavin et semble avoir constitué avant l'an 1000 le point d'ancrage de la population, avant de se « dédoubler » en Saint-Vincent et Saint-Cirgues, situés à quelques centaines de mètres. Dans le centre bourg se confrontent un ancien quartier médiéval dit des forts, d'origine médiévale, et des alignements de façades présentant des modénatures très citadines. Parachevant la diversité architecturale locale, est présente toute la gamme de l'habitat traditionnel allant de la petite maison vigneronne jusqu'à la grande demeure bourgeoise des 19ème et 20ème siècles. À découvrir aussi : L'église romane saint Martin : petit édifice roman remanié présentant à l’intérieur plusieurs éléments soigneusement sculptés (vestiges d'une arcature romane avec colonnettes et chapiteaux décorés d'entrelacs, de palmettes et de rosaces). L'architecture traditionnelle vigneronne. Le puy Marquoi.

Construit au début du 16ème siècle pour une famille de fonctionnaires royaux en pleine ascension sociale, le château de Saint-Cirgues constitue, malgré ses différents remaniements, un rare et précieux témoignage de l'architecture du début de la Renaissance en Auvergne. Comme le laisse supposer le site - l'agréable basse vallée de la Couze Pavin - la fonction résidentielle fut sans doute prépondérante dès l'origine, et les éléments défensifs (douves, tours d'angles, créneaux) purement symboliques. Une campagne de restauration menée au 19ème siècle dans le style néo-gothique transforma quelque peu le château dans un esprit « romantique ». Le château a été victime en 1990 d'un incendie qui a détruit une grande partie des corps de logis, épargnant néanmoins les quatre tours ainsi que la chapelle. Il est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, dans l'attente de travaux de sauvegarde. À découvrir aussi : La place arborée du village, le parc, le château (extérieurs) La croix sculptée en andésite du 15ème siècle, sur une placette en direction de Tourzel Le béal (bief) et l'ancien moulin

Au bord de la couze Pavin mais toujours à distance respectueuse, le bourg conserve une densité toute médiévale de bâtisses enchevêtrées les unes dans les autres. Meilhaud constituait au Moyen-Age une seigneurie indépendante au cœur des terres des Dauphins d'Auvergne. Les vestiges du château ainsi que les murs d'enceinte successifs des forts se découvrent dans le quartier de l'église saint Rémy, reconstruite au 15ème siècle. Le quartier des forts : vestiges d'enceinte, échauguettes, meurtrières. A l'instar des autres châteaux du Dauphiné d'Auvergne, le château de Meilhaud a été représenté au milieu du 15ème siècle dans l'armorial dit de Revel. Le patrimoine lié à l'eau : Le vieux pont sur la couze est aujourd'hui réservé aux promeneurs Un bief ou béal dérivant l'eau de la couze dessert le lavoir couvert et le secteur des jardins privatifs ; il servit aussi autrefois à alimenter les fossés de l'enceinte.

Sans doute un premier sanctuaire chrétien précéda-t-il l'actuel église Saint Beaudime ou Notre Dame, car Ronzières fût le siège d'une très ancienne paroisse du diocèse. A proximité de l'église subsistent d'ailleurs des vestiges archéologiques témoignant d'une occupation humaine du site au haut Moyen-Age. Perché sur un promontoire volcanique, l'édifice actuel date pour une grande part des 11ème, 12ème et 13ème siècles. Il abrite une vierge en majesté romane. Bâti au flanc d'une chaux ou ancienne coulée volcanique, Tourzel est un village à l'architecture traditionnelle préservée et au riche petit patrimoine : croix, lavoirs, fontaines. La visite du site de Ronzières : église romane, vierge en majesté, site archéologique, panorama Tourzel : Plusieurs légendes (panneau explicatif sur site) sont à mettre en relation avec l'ancienneté du site de Ronzières. L'une d'elle raconte la découverte légendaire de la vierge ou encore comment Saint Beaudime, à l'issue d'un vaillant combat, terrassa un dragon qui en s'écroulant, entraîna dans ses griffes une partie du promontoire, mettant à jour des orgues volcaniques.

Le village de Vodable s'est enroulé autour du piton volcanique qui portait autrefois le château des Dauphins d'Auvergne, branche des comtes d'Auvergne qui s'individualise au 12ème siècle. Au cœur d'une époque agitée par de fréquents affrontements entre le comte et l'évêque, le Dauphin Robert dit le Magnifique s'est plût à entretenir ici une cour animée et brillante de troubadours et de musiciens. On doit sans doute à cette page de l'histoire la fugace sensation « d'un parfum encore tout chargé de faste » lorsque l'on visite le village. Ne pas oublier : La place médiévale du Marchidial et le patrimoine rural du quartier du Bourg La croix de Nazareth (17ème siècle) au bas du village. Tout proche : La balade au puy d'Ysson (856 mètres) en vous dirigeant sur Solignat Le tour de la butte (1/2 h) par le chemin de Panassat L'église de Colamine s/s Vodable Construite à partir du 11ème siècle à la suite de défrichements initiés par les moines de Sauxillanges, cette église présente une architecture romane sobre et pure. Elle abrite un remarquable ensemble de statues, dominée par la présence d'une Vierge en Majesté polychrome du 12ème siècle.

Antoingt est l'une des plus anciennes paroisses de la région. L'église Saint Gal, d'origine romane, était autrefois fortifiée. Son portail en arc brisé est entouré de profondes voussures. Sa particularité extérieure est certainement son clocher octogonal coiffé d'une flèche ajourée de tuiles polychromes. A l'intérieur, on peut voir une cuve baptismale utilisée en bénitier et le chapiteau des sirènes. Le Château du Pantier ou Montpentier (propriété privée). Cette maison-forte de la fin du Moyen-Age (14-15èmes siècles) occupe le sommet d'une excroissance volcanique. Elle fut construite par une famille chevaleresque vassale des Dauphins d'Auvergne, seigneurs de Vodable. A gauche de l'église se trouvent les bancs de la « loue », lieu où les ouvriers venaient se placer pour les travaux des champs. Bovins et chevaux étaient réunis autour de la fontaine pour recevoir la bénédiction du prêtre. Le pain et le sel étaient bénis pour les animaux restés à la ferme.

Au sud de la fertile plaine du Lembron, protégée des vents par le relief, Mareugheol bénéficie d'un micro climat avantageux à deux pas de la montagne. Le village possède un fort, construit autour de l'église à l'époque de la guerre de Cent Ans. L'enceinte du village, très imposante, est un vaste quadrilatère de 65 mètres de long, flanqué aux angles de tours circulaires et présentant des murs d'enceinte d'une dizaine de mètres de hauteur. A l'intérieur de cette fortification de basalte très homogène, sans doute édifiée en peu de temps, les ruelles du quartier médiéval s'organisent à l'image d'un labyrinthe autour d'un bâti très dense. À découvrir : Le fort villageois (14ème 15ème siècles) L'église romane Saint Victor et Sainte Couronne et son mobilier (monument historique) Les croix du 17ème siècle : croix écotée, croix de Saint-Roch La balade du bois de Jaby Le groupe lavoir-fontaine-abreuvoir-buanderie : Mareugheol a la chance d'avoir conservé intact son ensemble de petit patrimoine dédié aux usages de l'eau. Ce groupe s'articule autour de la buanderie qui abritait les cuviers et la cheminée où s'effectuait la bujade ou grande lessive.

Le château de Villeneuve-Lembron fut édifié à la fin du 15ème siècle pour Rigaud d'Aureille, bailli des montagnes d'Auvergne, maître d'hôtel des rois Louis 11, Charles 7, Louis 12 et François Ier. Ce château offre le témoignage relativement rare d'un château seigneurial du début de la Renaissance, avec un système défensif à valeur purement symbolique. Érigée en baronnie, la terre de Villeneuve échut à la famille des Montmorin au début du 16ème siècle. Gaspard de Montmorin embellit le château d'un grand décor peint de grotesques, dont il reste quelques remarquables témoignages dans la salle d'apparat (embrasures des fenêtres) et dans les grandes écuries. En 1643, Villeneuve-Lembron fut acquis par Isaac Dufour, trésorier de France, qui aménagea l'ancienne forteresse. Ce château est propriété du Centre National des Monuments Historiques. Le château a été décoré d'un ensemble de peintures murales dont il subsiste des vestiges dans les deux galeries du corps de logis, sur les murs extérieurs et dans la chapelle. L'illustration de maximes familières, comme celles de " la Chiche-face" ou de " l'Astrologue ", côtoie un décor inspiré de savantes références littéraires. Vous découvrirez aussi l’église Saint Claude, 15ème siècle, au riche mobilier religieux et l'ancien hôtel de la famille d'Aureille et sa tour romane (Monument Historique, propriété privée).

Le village de Chalus, perché sur un éperon basaltique, offre un superbe panorama sur la plaine qu'il surplombe. Il s'est développé sous la protection du château médiéval qui le domine (propriété privée classée Monument Historique). Le corps de bâtiment actuel regroupe un ensemble fortifié comprenant deux châteaux. Le château méridional était composé d’un donjon circulaire d’époque romane et d’un corps de logis, dont on peut encore voir les fenêtres à meneaux et deux échauguettes. Ancien village vigneron, Chalus est un bourg pittoresque qui conserve plusieurs maisons à l'architecture traditionnelle : petites maisons de journaliers au sommet de la butte accolées à un pigeonnier. Au fil des ruelles, découverte de maisons dont les façades sont surmontées de génoises dites en « bicorne » ou en « chapeau de gendarme ». À découvrir aussi : la Chapelle Sainte Madeleine Cette chapelle des 13ème et 15ème siècles est située sur un chemin au nord de la butte, (AR à partir du bourg à pied 45 minutes). L’attachante église Sainte Madeleine, première église paroissiale de Chalus est aujourd’hui isolée au milieu des champs. Construite en arkose et basalte, cette église romane comporte une nef à deux travées en berceau brisé et un chevet plat décoré d’arcatures à l’intérieur. Deux chapelles voûtées d’ogives ont été ajoutées postérieurement sur le côté sud. Elle est aujourd’hui dépourvue de clocher, ses pierres ayant servi à reconstruire l’actuel clocher de l’église de Chalus.

Petite capitale de la région du Lembron, le bourg de Saint-Germain a pris son essor dès l'époque gallo-romaine à une intersection de routes anciennes, au bord de la Couze d'Ardes et au cœur de la plaine agricole. Au 5ème siècle, Saint-Germain, alors appelé Liziniat, devient le siège d'une des plus anciennes paroisses du secteur. A partir du 10ème siècle, les chanoines du puissant chapitre de Brioude sont seigneurs des lieux et font construire un château-fort aujourd'hui disparu. Le bourg lui-même était protégé par une enceinte fortifiée ovoïde, dont la rue principale perpétue le tracé. Signe de puissance et de prospérité, Saint-Germain est au Moyen-Age une des « Treize Bonnes Villes d'Auvergne ». À découvrir : Au fil des rues lever la tête et découvrez les maisons à « chapeau de gendarme », ou à « bicorne ». On appelle ainsi les maisons dont la façade est surmontée d'une génoise à plusieurs rangs de tuiles formant une courbe. Autant décoratif que fonctionnel, ce dispositif permettait un débord de toiture qui protégeait la façade des intempéries. L'église Saint-Germain : on peut encore discerner des vestiges d'une construction romane à 3 nefs. Les éléments gothiques, classiques et néo-romans sont étroitement imbriqués. On note une vaste nef unique de 5 travées d'ogives d'un style très simple, un chevet à 3 pans plus bas que la nef. Le porche sud, réalisé au 19ème siècle, abrite un portail de la fin du 16ème siècle. A l'extrémité nord-est de la nef, on peut voir un clocher carré dont la base semble antérieure à la partie supérieure percée de deux baies en plein cintre sur chaque face et couverte d'ardoises. Le sommet porte un lanternon.