De menhirs en chapelles, sur le chemin de la spiritualité en Méditerranée Porte des Maures

Unique calvaire sur la commune, il représente un Christ en métal peint en gris, crucifié sur une croix en granit décorée de lierres, dressée sur un socle quadrangulaire en béton.  A l’origine en bois et détruit par le feu, ce calvaire a été construit en 1958 pour témoigner de la vocation passée du domaine Château Pas du Cerf qui accueillait les chartreux de La Verne en retraite. D’après la tradition orale, les charretiers, qui s'embourbaient facilement dans ce secteur, le fouettaient en disant en provençal " noun de diéu ". Le christ actuel ramené de Bretagne par un ami de la famille Gualtieri, propriétaire du domaine, fut béni à l'occasion d'une cérémonie suivie d’un repas rassemblant les ouvriers agricoles et les voisins. C'est un des rares exemples de monument dédié au Christ, la vocation mariale primant dans notre région.

La carte de Cassini de 1788 mentionne une chapelle dans ce quartier. Elle n’apparaît déjà plus sur le cadastre de 1828. Pour pallier aux interrogations des visiteurs face à l’absence d’un édifice cultuel en un lieu si évocateur, le doyen du hameau fit construire cet oratoire en 1995. 6 oratoires sur 8 recensés à La Londe témoignent d’une dévotion mariale, forte en Provence. Le plus ancien, daté de 1869, honore aussi ND des Maures. Difficilement accessible aujourd’hui, jusque dans les années 1940, il était l’objet, le 15 août et à la Toussaint, d’une procession des Rogations vouée à la bénédiction divine des cultures. Partant de l’église de La Nativité, elle passait par deux oratoires disparus bordant la RD 88, avant d’atteindre celui de ND des Maures.

Ce dolmen est une tombe collective à chambre rectangulaire allongée précédée d'une antichambre et d'un couloir, le tout construit avec de minces dalles de phyllades. C'est le plus grand du Var en superficie et un des mieux conservés de la région. Il est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1988. Le mobilier retrouvé lors de fouilles archéologiques atteste d'un culte funéraire et de la construction de ce mégalithe vers 2800 av. J.C. Son entrée est orientée dans l'axe du soleil couchant au solstice d'hiver. Un panneau d'interprétation et des tables d'orientation permettent de découvrir le site et un panorama exceptionnel.

Eglise provençale de la fin du XIXème, atypique par son orientation du choeur à l'Ouest. Elle est construite suite au délabrement et du fait de la petitesse de la 1ère chapelle érigée en paroisse en 1788 (située en face l'église actuelle). Elle est bâtie à partir de 1844 par les paroissiens eux-mêmes avec des pierres extraites des cours d'eau du Pansard et du Maravenne. Fondée en 1847. La sacristie et les chapelles latérales datent de 1873 et les nefs latérales de 1922. Elle est composée d'un plan de type basilical avec une nef centrale à l'abside flanquée du clocher et de deux bas-côtés latéraux. On y retrouve un vitrail avec les initiales "SA" (St André), hommage à André Augustin Allègre donateur du terrain. Sa cloche de 1872 a été restaurée en 2018. On peut y admirer une crèche provençale permanente et animée.

Cette petite colline porte le nom d’un Hôpital disparu, possession de l'ordre religieux et hospitalier de Malte de 1698 à 1789. Sa construction remonte peut-être même à l'installation par les Templiers d'une importante exploitation agricole en ce lieu, permettant le ravitaillement des croisés. Elle échut à la Commanderie hospitalière de Beaulieu en 1338. De retour de croisade en 1254, trois chevaliers y auraient trouvé repos et guérison. Les trois croisettes des armoiries de la Ville symbolisent l’insigne des croisés que chacun aurait offert en remerciement aux hospitaliers. Une aquarelle réalisée en 1939, quand subsistaient encore des vestiges de cet hôpital, donne une idée de son architecture, si tant est qu'elle soit réaliste...

Dépendance de la Chartreuse de La Verne, il est édifié entre 1588 et 1642 sur le plus ancien domaine agricole du territoire que les moines vont développer. Couvrant plusieurs centaines d'hectares, c’est le plus grand jusqu'à la Révolution. Il englobe alors le Château Le Bastidon, autour duquel prédomine la culture des oliviers, celle de la vigne primant aux Bormettes comme aujourd'hui. Le clocher et le bas-relief d’un cœur immaculé du Christ ornent l’entrée principale et attestent encore de ce passé monastique. Suite à sa disparition pendant la seconde guerre mondiale, la cloche a été remplacée en 2012 redonnant à l'édifice son cachet d'origine. Le château abrite également un ancien moulin à huile voûté en pierres aménagé en 1704, réhabilité depuis 2015 en chai d’élevage des vins haut de gamme.

L'église Saint-Louis fut bâtie de 1855 à 1859 grâce à une souscription puis elle est agrandie après la Seconde Guerre mondiale par l’abbé HELIN, curé de choc du Lavandou et résistant. En 1930, deux cloches remplacent son clocheton. Un saint Louis sculpté dans la pierre accueille les paroissiens. Le vitrail principal en façade symbolise le Buisson ardent embrasé par le feu de l’Esprit Saint. Grâce à des travaux de réhabilitation en 2009, l’église se pare de jolies teintes chaudes de Provence, d’un vitrail restauré classé du XVIe siècle « La Vierge de pitié » et de vitraux modernes. Une fresque peinte dans la tradition des moines iconographes par Jean-Baptiste GARRIGOU, artiste de l’atelier de Saint-Jean DAMASCENE, orne également ses murs intérieurs d’un style byzantin. Ces peintures représentant le Christ et les pêcheurs, rappellent l’origine littorale de la commune, mais Saint Clair, la Vierge Marie, et bien d’autres figures chrétiennes sont également représentés.

Dans le quartier de Saint-Clair, les habitants du hameau du Lavandou érigèrent en 1668 une chapelle abritant un buste du saint patron des couturières dont la légende dit qu’il avait pouvoir de rendre la vue aux aveugles. Cet édifice fut nationalisé en 1789 et ensuite vendu à des particuliers qui le laissèrent à l’abandon. Ses ruines étaient encore visibles au début du XXe siècle puis furent démolies pour laisser place à une villa. En 1996, une nouvelle chapelle fut construite non loin de l’emplacement de la précédente (avec une réplique du buste du saint). Depuis cette date, tous les ans en septembre, se déroule une procession nommée “La Fête du Romérage” (en provençal, “lou roumerage” signifie “voyage à Rome”. Longtemps employé en ce sens, il a par extension été utilisé pour évoquer les pèlerinages et les processions).

Visible de la mer, elle est construite à Cavalière d’après les plans du peintre Jean-Charles Cazin.

Oratoire construit avec le lotissement du Super-Lavandou dans les années 1970.

Don d’une famille à la communauté religieuse de Bormes-Le Lavandou, une toute petite chapelle de 10 m x 6 m à l’écart des circuits touristiques est à découvrir sur la colline de la Vieille parmi les chênes et les pins. Elle fut construite en 1908 par Joseph CAUVET pour répondre à un pieu désir de sa femme, et ne peut accueillir qu’une vingtaine de fidèles sur ses six bancs. Cet édifice, célébré le 25 mars, est dédié à Notre Dame de l'Annonciation et placé sous le signe de la Vierge Marie. Des offices y étaient régulièrement célébrés puis la chapelle fut abandonnée. Mais dans les années 2000, à l’initiative du curé du Lavandou, un groupe de scouts et de paroissiens motivés, réhabilitèrent le lieu. Les travaux terminés, quelques fleurs et deux arbres plantés, la chapelle fut à nouveau prête à recevoir des fidèles.

Saint François de Paule, en route vers le château royal de Plessis, pour prier à la guérison du roi Louis XI mourant, se voit refuser l'accès aux ports de Marseille puis de Toulon. Débarqué au Lavandou, près du Cap Colombe (pointe de Gouron), il demande asile à Bormes. Mais le village, comme toute la Provence, se barricade par peur de la propagation de la peste. Impressionnés par le personnage, les borméens l'accueilleront tout de même et seront épargnés par l'épidémie, comme protégés… En son honneur, le village lui bâti une chapelle en 1560. Elle failli être vendue comme bien national et transformée en moulin à la Révolution. Dans son petit cimetière attenant, on y trouve une énorme pierre tombale gravée, sous laquelle reposent plusieurs membres de la confrérie des pénitents blancs.

Monument classé Monument Historique L’église bâtie dans l’enceinte du Château devenant trop petite et en état de quasi ruines en 1771, la commune décide la construction d'une nouvelle église au cœur du village. En 1783, les offices religieux reprennent, alors qu’ils avaient été transférés à la Chapelle Saint François, toute proche. En 1998, on redécouvre des fresques religieuses cachées sous un enduit durant la Révolution Française. Le Chemin de Croix présente une rare statue de la Vierge aux Sept Douleurs. Dédiée à Trophyme, 1er évêque d'Arles, évangélisateur de la Provence, l’Eglise accueille durant ses messes de nombreux présidents, en villégiature à Brégançon depuis 1968.

Chapelle datée du XIIe siècle, elle porte le nom de la comtesse d'Arles et aurait été bâtie sur les ruines d'un autel gaulois, puis d'un édicule romain, tous deux dédiés à la même divinité latine de la procréation, Diane. Son campanile et son architecture asymétrique dominent le village à 324 m d'altitude. Le maitre autel a été hérité de l'église tombée en ruines en 1775 qui était construite dans l'enceinte du Château des Seigneurs de Fos au sommet du village de Bormes. De ses hauteurs paisibles, son site naturel classé la vue embrasse un vaste panorama, de l'est, vers la Corse, à l’ouest, les pitons rocheux du Coudon, au sud, l'immensité de la Méditerranée. En s’y rendant depuis le village, on emprunte la calade d'un ancien chemin de croix et ses 6 oratoires.

Ces deux monolithes en gneiss micacé de provenance locale sont les plus hauts du Var. Un affleurement de cette roche, situé à une centaine de mètres plus au sud, présente plusieurs excavations de la taille des menhirs. On ignore encore qu’elle était la signification de ce type de monuments : borne, idole primitive… Difficilement datables car les fouilles n'ont pas livré d'objets ou d'ossements à leur pied, on les attribue à une période comprise entre la fin du néolithique (environ 5000 ans av.J-C) et la fin de l’âge de bronze (1200 ans av.J-C). Beaucoup de randonneurs s’y rendent pour admirer le site et profiter d’une nature préservée. Cscsfsfc

L'église ND de la Victoire est un édifice de style néogothique aux très belles proportions intérieures qui fut édifié en 1875. L'autel, oeuvre de Pierre Puget, appartenait à la Chartreuse de La Verne.

Inscrit au titre d'objet aux Monuments Historiques le 7 octobre 1981. Cette cloche de 72 cm de haut, fondue en 1645, provient de la Chartreuse de la Verne. Installée dans le clocher de l'ancienne église Saint-Pons de la Révolution à 1873, elle trône aujourd’hui dans la Mairie.

Perchées sur un promontoire rocheux dominant toute la vallée, les ruines de l'église Saint-Pons sont l’emblème de Collobrières. Elle fut édifiée à partir du XVIe siècle sur l’emplacement de l’ancienne chapelle castrale Santa Maria probablement construite au XIe siècle. Son architecture se situe entre le roman – gothique. Devenue trop petite suite à l'accroissement de la population engendrée par l'industrie du liège au XIXe siècle, elle fut délaissée lors de la construction de la nouvelle église, en 1875. Elle porte le nom du Saint patron du village et domine les ruines de son site historique d’implantation. Le bâtiment a été inscrit au titre des Monuments Historiques en 1975. Sa cloche est visible dans le hall de la mairie et l’édifice n’est plus affecté au culte.

Entièrement restauré et bénit le 11 novembre 2017, cet oratoire probablement édifié au XIXe siècle est dédié à Sainte Marguerite, à l'origine du culte du Sacré Cœur de Jésus. Il permettait aux villageois excentrés de se recueillir pieusement et de prier sans pour autant se rendre à l'église. C'est aussi un lieu de remerciement et d'offrande avec l'espoir en retour de la protection de Sainte Marguerite. Il a donné son nom au quartier, autrefois planté d’oliviers.

A quelques kilomètres de Collobrières au cœur du massif des Maures vous pourrez partir à la découverte du Monastère de la Verne. Au milieu de cet écrin de verdure vous repérerez facilement cet ancien prieuré qui a été classé monument historique en janvier 1921. Depuis 1983, le monastère abrite une communauté de moniales de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge et de St-Bruno qui vous ouvrent les portes de cette Chartreuse tout au long de l’année. N’oubliez pas de contempler avant de vous rendre dans ce bâtiment à l’impressionnante architecture l’ancienne porte d’entrée monumentale en serpentine.

Sous le vocable de Notre Dame, elle fut en partie démolie durant les guerres de religion, puis agrandie en 1623 sur le côté droit d’une chapelle destinée à être le tombeau de la famille Thomas, seigneurs de Pierrefeu. En 1719, avec l’augmentation de la population, on l’agrandit et reconstruit le clocher. Le clocher date de 1727 et fut surélevé en 1774, lors de la construction de l’horloge qui est classée aux Monuments Historiques. Elle ne prendra son aspect actuel qu’en 1784. Depuis 2018 la place de l’Église porte le nom de l’abbé Léon SPARIAT, majoral du Félibrige et membre de l’académie du Var qui a été curé de Pierrefeu de 1923 à 1934. Frédéric MISTRAL le comptait parmi les meilleurs orateurs de la Chaire en langue d’oc. Sa devise était « Quand as dre, resto dre » (Quand tu es dans ton droit, reste droit). Concert et récitald’orgue (renseignements auprès de l’Office de Tourisme Intercommunal).

La chapelle est située au Centre Hospitalier Henri Guérin, construit en 1885 sous le nom de « Hôpital départemental des maladies mentales ». En 1941, le Docteur et Directeur GERARDIN fit commencer l’édification d’une petite chapelle dans les locaux d’un laboratoire inutilisé, sous la direction de l’architecte BARLA. Celle-ci fut réédifiée dans le style provençal et décorée intérieurement d’un triptyque du grand peintre impressionniste liégeois Dieudonné JACOBS. Après avoir béni sur son passage les malades valides rangés sur deux haies d’honneur, son Excellence monseigneur CAUDEL, évêque de Fréjus-Toulon a consacré et béni le 26 septembre 1942 la chapelle placée sous le vocable de Saint François d’Assise.

L'Eglise Notre Dame de l'Assomption est le fruit de l'agrandissement au XVIème siècle d'une chapelle romane dédiée à Saint Pierre. Eglise paroissiale depuis 1524, elle fut collégiale de 1653 à 1790. Le beau campanile en fer forgé a été réalisé en 1626. La cloche des heures date de 1667 (M.H). Le choeur (XVème/XVIème) est de style gothique. La grande voûte a été rebâtie en 1756. Le maître autel (M.H) en marbre polychrome date de 1772. Les orgues (M.H) ont été construites en 1668 par Charles Royer; Le buffet est en noyer (1668/1669) et a été doré en 1756. Sept toiles sont présentes dont une datant du XVIIème et les six autres du XIXème siècle. Derrière une belle porte sculptée de la chapelle Saint Pierre, se trouve le bras-reliquaire de Saint Pierre en orfèvrerie de vermeil et cuivre doré (1526). Ce bras-reliquaire contient une relique du bras du Saint (M.H).

L’édifice est érigé par les habitants du hameau en l’honneur de Saint-Louis, Roi de France en 1723 et terminé en 1724, comme l’indique la date figurant au-dessus de la porte. Sa restauration en 2005, par une entreprise cuersoise, était souhaitée depuis longtemps et nécessitait de gros travaux. Cette opération a été favorable à la mise en valeur du patrimoine cuersois. À quelques mètres de la chapelle, se dresse l’imposant micocoulier « arbre de la Liberté » planté en 1848. Quant au hameau de Valcros, il était dès l’an 758, situé 2 km plus haut qu’aujourd’hui dans les bois, en direction de Belgentier. Véritable havre de paix, son emplacement actuel remonte au XIIIe siècle.

Elle est élevée à moins d’un mètre de la chapelle voisine portant le même patronyme, sur la commune de Solliès-Pont. Son portail monumental retient notre attention et son architecture semble dater du milieu du XVIe siècle. En 1792, il est question d’envoyer sa cloche à la fonte. Le Chanoine Rémy DESCOSSE, Curé-Doyen de Cuers, procèdera à la bénédiction d’une cloche en 1853. Une photo de 1902 montre une cloche qui sera volée vers 1925. Durant les années 1970, une quarantaine d’ex-votos tapissaient ses murs, mais on constate au début des années 1980 que plus de la moitié de ces peintures naïves, pour la plupart remontant au XIXe siècle, ont disparu. Son autel majeur, daté de 1817, a été restauré en 2012 ainsi que la toile représentant la Sainte.

On a longtemps cru que l’édifice avait été construit en l’honneur du chevalier cuersois Jean de GANTES (1328-1389). Son architecture, qui rappelle les édifices romans, suppose plutôt une construction du XIIe siècle. En 1268, elle passe sous l’épiscopat de l’Évêque de Toulon, ce qui confirme sa présence au XIIIe siècle. En pleine Révolution, sa cloche de 1661 est envoyée à la fonte, mais les habitants se mobilisent pour y maintenir les messes. Depuis le XVIIIe siècle, sa façade en accolade est restée la même. À la fin du XIXe siècle, le sculpteur cuersois Edouard APRILLE, réalise une statue de Saint-Jean-Baptiste qui domine l’autel. Alors que d’importants travaux de reconstruction de la voûte ont eu lieu en 1984, une nouvelle cloche vient remplacer en 1986 celle volée en 1979 qui datait du XIXe siècle.