Autour de Comblain-au-Pont - Promenade 3 : Four à chaux - Mont - Poulseur - Canal de l'Ourthe - Rivage

La chaux servait à fabriquer du mortier de construction, jusqu’à l’arrivée du ciment. Les fours étaient situés au pied des carrières de calcaire. Les morceaux de rochers concassés étaient enfournés par le haut en alternance avec du charbon de bois. Le travail était pénible et dangereux à cause de la chaleur et des poussières irritantes qui se dégageaient des fours.

La chapelle Sainte-Thérèse. Cet ancien bâtiment rural a été réaffecté en chapelle en 1922 avec la collaboration des habitants. Il a été agrandi par l’annexion d’une seconde grange. C’est en 1934 qu’a eu lieu le dernier agrandissement par l’ajout du clocher. La chapelle abrite un remarquable ensemble de vitraux datant des années 1950, réalisés par les ateliers bruxellois J. Van Averbeke Cortenberg et représentant les symboles de la résistance dans la région.

Vous passez derrière le Home, bâtiment du premier quart du siècle, sans valeur architecturale. A l'origine habitation du garde forestier, il a été exploité à partir de 1932 par l'ASBL «Vacances Enfantines et Protection aux Petits», dont le siège social était établi à Liège. Il hébergeait chaque année en moyenne 350 enfants qui jouissaient de 15 jours de vacances à Mont. Il a ensuite hébergé tout au long de l'année des enfants ayant des problèmes familiaux. Dans les années 1980, le Home a été loué à la Province pour des «classes vertes». Il a été acquis, en 1996, par un privé qui l’a aménagé en appartements.

La Tour de Poulseur (appelée château « alle cruppe », Tour Reinarstein ou Reinardstein). Situé sur un éperon rocheux, ce donjon domine fièrement Poulseur depuis la fin du 13e siècle. C’est Eustache II de Many, propriétaire de la Neuve Cense, qui a construit, en grès local, cette tour de vingt mètres de haut et de neuf mètres de côté avec l’aide financière du Comte de Luxembourg. Celui-ci voulait une forteresse à proximité de Liège et de son puissant évêque. Il voulait également contrecarrer l’influence du Duc de Brabant/Limbourg. En 1388, la tour n’a plus aucune valeur stratégique pour le Comte de Luxembourg qui la revend à la famille Weimes-Renardstein. Entourée d’une enceinte au tracé polygonal, elle vient d’être restaurée en 2010-2011 à des fins d’habitation et appartient à une famille de la commune.

Le canal entre Chanxhe et Poulseur est l'un des derniers vestiges du canal de l'Ourthe au 19e siècle. Les écluses ont été remises en état dans les années 1990. La maison éclusière est construite selon le modèle traditionnel : maison de trois travées sur deux niveaux, trois fenêtres à l’étage, deux fenêtres encadrant une porte au rez-de-chaussée. Seule la maison de Poulseur, ébauchée sous le régime hollandais (en 1828) sera utilisée par la « Grande Compagnie du Luxembourg» qui réalisera le canal à partir de 1848, après l’indépendance de la Belgique.

A Chanxhe, admirer le château. Le château des maîtres de Forges ou Maison du Fourneau (classé en 1981) date de 1756. Il s’agit d’une gentilhommière d’un étage aux larges fenêtres sous une toiture à la Mansart, construit par la veuve de Joseph de Hauzeur. La fonderie s’élevait au milieu du parc et les ailes servaient à emmagasiner les réserves de charbon de bois et de minerais alimentant la forge. En 1864, la propriété fut vendue à F.Dehan, maître de carrières et bourgmestre de Comblain-au-Pont. Le bâtiment renfermant la fonderie fut démoli et une aile du château abrita une scierie pour l’exploitation des carrières. Le domaine fut ensuite vendu aux aciéries d’Angleur (1927), puis occupé par l’école libre (1929), racheté par M. le Curé Poitoux (1969) puis revendu à des particuliers (1987).

Le hameau de Douxflamme (Duo flumina – deux fleuves) Après leur défaite de Fleurus en 1794, les Autrichiens se retirèrent constamment vers l’Est. Ils se cramponnèrent toutefois sur la rive droite de l’Amblève et de l’Ourthe. Le front s’étendait de Sougné à Douxflamme et, de là, jusqu’à Esneux. Les Français vinrent camper en face de l’ennemi sur la rive gauche des deux rivières et parvinrent, en très peu de temps, à se porter sur la rive droite et à refouler les Impériaux. Au cours de ces combats de septembre 1794, le petit hameau de Douxflamme fut cruellement canonné et incendié. A l’opposé, Petit-Mont fut rasé par les boulets autrichiens et jamais reconstruit.