Autour de Comblain-au-Pont - Promenade 13 : Neuve Cense - Chession - Saint-Martin - Grottes - Mont - Anthisnes - Sart

Au centre du pays carrier, Poulseur est le berceau de l'action syndicale. Hubert Lapaille est l'un des principaux représentants des ouvriers carriers de l'Ourthe-Amblève. Son activité syndicale se développa après la Première Guerre mondiale. A cette époque, les ouvriers eurent recours aux syndicats pour faire prévaloir leurs exigences sociales. Dans chaque village, les coopératives socialistes se développèrent considérablement. En 1894, la Coopérative de Sprimont installe ses magasins à Poulseur. En 1898, les « Ouvriers Carriers Sprimontois » achètent un grand immeuble sur la Place et y transfèrent leurs magasins. L’immeuble est détruit dans l’incendie de la Place par les Allemands en 1917. La Maison du Peuple est reconstruite en 1921, en moellons et pierres locales. L’ensemble des éléments décoratifs évoque le style « Art Déco ». La traditionnelle salle des fêtes, décorée de moulures en stuc, occupe le premier étage et s’ouvre sur l’extérieur par un grand balcon de ferronnerie qui servait notamment aux discours. La Maison du Peuple, rachetée par la commune fin des années 1990, a été classée au Patrimoine de Wallonie. Elle a été restaurée en 2008. Code iBeaken: MTOA0014

Siège de l'ancien fief de Many (cité au 13e siècle), cette ferme est liée à l'histoire de Poulseur. Celle-ci est complexe. A la fin de l'Ancien Régime, le village comptait 5 fiefs de destination et d'importance fort différentes. Deux fiefs relevaient du Duché de Limbourg, dont notamment une ferme, appelée Mainil ou Many. Le nom Many signifierait « maison de paysan avec portion de terre ». Elle couronne le plateau, non loin du château. Cette proximité implique une dépendance qui a existé jusqu’en 1365. Cet imposant quadrilatère est bâti de moellons en grès brun clair. Les trois ailes sont fermées par un mur percé d’un haut portail en arc de calcaire harpé. Cette ancienne exploitation est aménagée en logements avec un espace communautaire dans la cour.

Le site de Chession est merveilleusement protégé par la nature (falaises à pic, pentes abruptes, altitude élevée, rivière, bois). Il fut fortifié à l’âge du fer, peut-être déjà au robenhaussien (découverte de barbelures de harpons ou hameçons microlithiques) par des populations qui barrèrent l’éperon rocheux là où il était vulnérable. L’ouvrage défensif qu’elles élevèrent pour la sécurité de leur refuge consiste en une muraille longue de 250 mètres, haute parfois encore de plus de 2 mètres et large de 2 à 13m. Ce retranchement était précédé d’un fossé dont il reste des traces très nettes.

Le moulin a fonctionné jusqu'en 1947. Le site aurait déjà été occupé dès la préhistoire, comme en témoignent quelques silex taillés retrouvés au pied du plateau. Il fut jadis et pendant de nombreux siècles, avec la maison forte, l'église, la "brassine", la cour de justice et le pont de la Place Neuforge, une des institutions les plus traditionnelles du Moyen-Âge. Ce furent les moines de Malmedy qui endiguèrent le flot sortant du rocher afin de constituer un réservoir permettant à l'eau de monter à une hauteur suffisante pour mouvoir une roue du moulin. L'histoire du moulin de Comblain est intimement liée au passé de la localité, car chacun était obligé d'y avoir recours. Il a ainsi, pendant des siècles, assuré le pain quotidien à une impressionnante série de générations sur tout le territoire de la commune. Le moulin fonctionnait grâce à une résurgence, appelée "li ri dè molin". D'après des recherches, faites déjà fin du 19e siècle, l'eau qui resurgit au moulin de Comblain s'engouffre à Lizin, près d'Ouffet.

A la ferme du Raideux, on découvre un magnifique paysage. Ce site a été occupé dès la préhistoire pour sa fertilité. On y a découvert des vestiges d’une villa romaine. Ce bâtiment a été la propriété des princes-abbés de Stavelot-Malmedy au Moyen-Âge jusqu'à la Révolution française. Avec ses bâtiments en calcaire, disposés en carré autour d'une vaste cour à laquelle on accède par un monumental portail armorié, la ferme du Raideux est typiquement condruzienne. Le portail arbore les armes de Malmedy.

Autrefois, Mont possédait deux fontaines au même endroit, à l’entrée du village. La « grande » fontaine était située au milieu du carrefour et servait à la fois d’abreuvoir, de réserve d’eau pour les fermiers et de bac de rinçage pour le linge. Fermiers et ménagères s’y rencontraient et y taillaient fréquemment une bavette. La « petite » fontaine remontant à la fin du 19e siècle servait aux ménagères pour laver les légumes. C’était aussi la seule source d’eau potable pour les habitants jusqu’en 1937. En 1990, dans le cadre de l’année des fontaines, la « petite » fontaine fut restaurée, donnant à nouveau à cet endroit son charme et sa convivialité. Les croix jaunes vont vers le village. Monter à gauche et emprunter la rue du village.

Le CRPAL (Club Royal de Petite Aviation Liégeoise) est créé en 1935 à Liège. Les modèles employés à cette époque sont des planeurs et des avions avec moteur en caoutchouc. Durant la guerre, le club occupe la plaine de Bierset. Après quelques années à AMAY, il s’installe à ANTHISNES à la fin des années 80. L’implantation et les dimensions du terrain permettent d’accueillir tous les types de pratiques du modélisme aérien, pour toutes les tailles d'appareils. On y pratique le vol à voile, les avions à motorisations thermiques et électriques ainsi que le vol d'hélicoptères.

Sart (ex sartum-essart – terre défrichée) est un ancien fief relevant de la cour féodale de Stavelot-Malmedy. Au Moyen-Âge, Sart est plus important que Poulseur et a une cour de justice : la Vouerie de Sart (rue de la Malle-Poste, 5). Au Moyen-Âge, l’avouerie signifie défense et justice. On remarque la clef de voûte de la porte d’entrée de l’ancienne cour de justice, dans le linteau de la porte. Le bâtiment ancien ne comprenait que les 3 pièces centrales. Il date de 1699 et a abrité l’ancienne mairie de la commune de Hody, en même temps que le tribunal. Il y a également à Sart un bâtiment qui servait de relais de la diligence de la Malle Poste entre Huy et Liège, comme l’attestent les anneaux pour attacher les chevaux.