Un peu de géologie : poudingue et arkoseLe Ravin des Ramons est une ancienne carrière creusée dans deux types de roches caractéristiques :Le Poudingue, un conglomérat formé il y a des millions d’années par le mélange de débris de l’érosion continentale avec des sédiments marins apportés lors des transgressions et régressions de la mer.Les Arkoses du Houiller, des roches sédimentaires composées de fragments détritiques issus de l’érosion des massifs anciens.Origine du nom : entre artisanat et mémoire localeIl y a plus d’un siècle, un artisan solitaire s’était installé sur ce site, dans une baraque rudimentaire, pour y fabriquer des balais (ou ramons) à partir de branches de bouleau. Chaque semaine, il descendait au village avec sa hotte remplie de balais prêts à être vendus.C’est en souvenir de cette activité artisanale que le site a été baptisé « Ravin des Ramons ».Une carrière utilisée pour la construction et les tests miniersPendant plusieurs années, les grès affleurants ont été exploités sur le site. Ce matériau de construction servait à ériger des habitations, des murs ou à empierrer des chemins dans la région.Par ailleurs, l’Institut des Mines y a creusé des galeries expérimentales dans la roche pour tester des explosifs en conditions réelles, notamment en présence de grisou – ce gaz méthane très inflammable présent dans les mines de charbon. Les redoutés "coups de grisou" ont longtemps été la hantise des mineurs borains, causant de nombreuses pertes humaines.Légendes locales : des souterrains secrets ?Selon la rumeur populaire, des galeries souterraines partiraient du Ravin des Ramons et rejoindraient les anciennes abbayes de la Cour à Colfontaine et de Saint-Ghislain. Si aucun élément historique ne permet de confirmer cette hypothèse, elle contribue au mystère et à l’attrait légendaire du lieu.