Circuit Patrimoine de Pavilly

C’est au 3 rue Delalandre à Pavilly, au-dessus de la pâtisserie de son père, Léon Lecourt, qu’est né Robert, Sénateur Lecourt, le 20 septembre 1908.Il étudie le droit à l’Université de Rouen et devient avocat en 1928 à Rouen puis à la Cour d’appel de Paris en 1932.Durant la Seconde Guerre mondiale il participe activement à la Résistance et devient membre du comité directeur du mouvement « Résistance » en 1942. Membre des deux Assemblées nationales constituantes après la Libération, il est ensuite élu député MRP de la Seine, mandat qu’il conserve pendant trois législatures. Le 26 Juillet 1947, il devient même ministre de la justice. À partir de Mars 1959 sous la présidence du Général de Gaulle, il deviendra Ministre d’État chargé des Territoires d’Outre-Mer. En 1962, il est nommé juge à la Cour de justice des Communautés européennes à Luxembourg, juridiction qu’il préside de 1967 à 1976. Le 4 septembre 1979, il devient Membre du Conseil Constitutionnel, nommé par le président du Sénat Alain Poher.

Poule aux origines vikings, cette dernière est reconnaissable par son plumage noir aux reflets verts et ses oreillons blancs. Jusqu'au XIXe siècle, cette dernière est très répandue en Normandie grâce aux différents marchés de volailles. Dans les années 1880, avec l'arrivée de nouvelles races venus d'Extrême-Orient, elle disparaît progressivement. En 1982, la poule de Pavilly finit par être reconnue en tant que race, grâce aux travails de passionnés. Grâce à cela, elle réapparaît dans les conservatoires avicoles normands, et reste à ce jour toujours en voie de disparition.

C'est le 5 octobre 1930, que M. Paul Painlevé, ancien président du conseil et ancien ministre de guerre, inaugure cette école. Cette dernière tire son nom de Jean Maillard, maire de Pavilly de 1911 à 1927. Il a lancé le projet de construire une nouvelle école, afin de répondre à la demande croissante. Dès 1881-82, deux premières écoles de filles et de garçons voient le jour sur l'actuelle place du Général de Gaulle. Suivent en 1908, la création de deux classes à Pavilly-Vallée, ainsi qu'une école privée rue Aigrefoin. Malgré ces constructions, le nombre d'enfants scolarisés augmentant, il était nécessaire d'ouvrir de nouvelles classes. Jean Maillard proposa deux projets, respectivement en 1913 et 1921, qui ont tous deux été refusés par le Conseil municipal. Jean Maillard, un an avant sa mort, lança l'organisation d'un concours d'architectes, repris par son successeur, Léopold Airault. Ce dernier et le Conseil municipal, s'accordèrent sur le projet de M. Peulevay, architecte en chef du département. Ce projet était notamment constitué de 9 classes, une cuisine avec une cantine, un bureau de direction, des logements pour les 9 instituteurs, ainsi que 2 dortoirs composés de 25 lits chacun, comportant le nécessaire en termes de douches, lavabos, vestiaires, chambres pour les surveillants. Cette école ouvrit finalement ses portes le 10 octobre 1931.

Auparavant utilisé pour accueillir les commerçants ambulants et le marché, la salle des halles voit son utilisation changée au milieu du XXe siècle. Dès 1946, un projet novateur est proposé par l'architecte Peulevey : convertir la salle des halles en salle de théâtre pouvant accueillir 400 personnes. À cette date, le projet étant couteux est abandonné. Puis, 10 ans plus tard, le maire Roger Manteau lance des travaux pour faire de cet espace une salle des fêtes, accueillant dès lors de nombreux spectacles et manifestations. C'est en 2008 que le projet de salle des fêtes finit par voir le jour. Cela est dû à Claude Lemesle, le maire de l'époque, qui a permis de faire de ce lieu un espace culturel et festif, pouvant accueillir jusqu'à 327 personnes en places assises.

L'actuelle mairie de Pavilly fut inaugurée le 26 avril 1882, sur demande de M. Noël Fauvel, maire de l'époque. Cette dernière a été construite afin d'accueillir : une école de filles, une école de garçons, des salles pour la justice de paix et une mairie. Chaque école devait disposer notamment de trois classes, de deux réfectoires (un pour les pensionnaires, et l'autre pour les demi-pensionnaires), d'une cour avec les commodités et d'une cuisine, ainsi que de logements et d'un jardin pour les instituteurs et les sœurs. Depuis 1979, 100 ans après sa construction, les locaux sont entièrement occupés par les bureaux de la mairie.

À l'origine du lieu-dit Esneval, avant même l'édification du château primitif, se trouvait la rivière de l'Austreberthe sur laquelle était édifié un moulin. Au XVe siècle, suite à al guerre de Cent Ans, le château est ruiné. Afin de le remplacer, Robert de Dreux, chef de la famille d'Esneval en fit construire un nouveau entre 1469 et 1478. Au cours du XVIIIe siècle, afin de répondre à des besoins de réparations et d'agrandissements, deux ailes sont ajoutés aux tourelles, avant qu'une chapelle consacrée à Thomas Becket ne voir le jour. Le parc du château est réaménagé au XIXe siècle, afin d'en faire un parc à l'anglaise. La famille d'Esneval, famille seigneurial influente sur le territoire, disposait de nombreux domaines, places et immeubles sur la commune de Pavilly. Le domaine du château d'Esneval est une propriété privée et ne peut donc pas être visité.

Le Colombier de Pavilly, situé à proximité du château d'Esneval et de la chapelle Saint-Thomas-de-Cantorbéry date du XVe siècle. Il était à l'origine situé sur la commune de Mesnil-Panneville, avant qu'il ne soit acheté en 1985 par la commune de Pavilly, afin d'être démonté et assemblé dans le périmètre du château. Les colombiers étaient auparavant situés au centre des cours des domaines seigneuriaux. Avec la Révolution française, et l'abandon du droit de colombier, la plupart finissent par être détruits. Le Colombier, accueille aujourd'hui de nombreux artistes lors d'expositions en tous genres.

Au cours du VIIe siècle, à la demande de Philibert, premier Abbé de Jumièges, une abbaye de femmes s'implante dans la vallée de l'Austreberthe. Cette chapelle, dédiée à Sainte-Austreberthe, est une ancienne dépendance de cette abbaye. Au cours de la Révolution française, la chapelle perd son usage premier et n'est plus utilisée par le prieuré. Elle devient ainsi une réserve de colza, puis elle est transformée en écurie et en forge, avant de devenir à partir de 1830 l'école communale des garçons. En 1860, l'abbé Baudet y rétablit le culte ce qui amène une congrégation de sœurs franciscaines a occuper les lieux de 1881 à 1905. Depuis 1934, la chapelle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques. Devant la chapelle, se trouve une statue de Sainte-Austreberthe avec le loup à ses pieds.

L'église Notre-Dame de Pavilly est érigée au XIe siècle, sur les vestiges d'une église du VIIe siècle. Cette église, remaniée à de nombreuses reprises, dispose notamment : - de la nef originelle datant du XIIe siècle, - de transept et d'un chœur du XIIIe siècle, - de 2 piliers de la nef ayant été refaits au XVe siècle. À la fin du XIXe siècle, de nombreux travaux de restaurations ont notamment lieu. Suite à cela, la sacristie et les bas-côtés sont repris en 1889 par l'architecte D. Marical, le beffroi et la flèche par René Martin en 1895 et les sculptures par Félix Bonet. L'église, en plan en croix latine, est majoritairement constituée de pierre et de calcaire, et d'un toit en ardoise. Les vitraux, situés dans le chœur datent de la fin du XIXème siècle. Sur l’un d’eux, sont représentées les armoiries des familles seigneuriales de Pavilly : les Esneval, les Bézuel et les d’Auray. Dans les bas-côtés, deux autres montrent les deux célèbres Saintes de Pavilly : Sainte Austreberthe et Sainte Julienne. En faisant le tour de l'édifice, vous remarquerez de nombreux détails, tant architecturaux qu'historiques.

Initialement dénommée la Cotonnière Française, cette ancienne filature a été construite au début du XXe siècle par les associés Jean Maillard et Jules Lacascade. Cette usine intègre peu après son édification, la filature la "Dame Blanche" devenant alors un atelier, puis en 1910, la Société Normande de Fonderie est créée à proximité. En 1918, l'ensemble de ces activités textiles s'unissent et deviennent alors le Cogétéma : Comptoir Général des Textiles Manufacturés. Pendant l'entre-deux-guerres, l'industrie textile fait face à une grande crise, Pavilly n'y échappant pas et faisant face à de grandes grèves en 1932. En 1945, après la Seconde Guerre mondiale, l'activité textile est relancée pour un temps seulement. Avec l'ouverture des frontières en 1955, la concurrence étrangère et la surproduction amènent à une grande crise. Malgré de nombreux investissements dans l'objectif de relancer l'industrie sur le territoire, André Lesouëf finit en 1969, par vendre ses actions. Les frères Willot les récupèrent, le Cogétéma et l'usine Gaillard se regroupe en "Consortium Général Textile". Grâce à cela, l'établissement connaît un nouveau rebond, jusqu'à ce que 10 ans plus tard, une nouvelle grève débute, annonçant la fermeture définitive de l'établissement. Au cours des dernières années, le bâtiment de l'ancienne usine du « Cogétéma » est utilisé pour différentes activités sportives et solidaires, la Croix-Rouge occupant le sous-sol. Suite à un projet lancé en 2020, des travaux ont été réalisés afin d'y accueillir le nouveau pôle médical, nommé Agora (ce qui signifie "Espace public de rassemblement social").