TOURVES - À la découverte du village

Au XVIIIe siècle, sur le parc d'Auguste du château de Valbelle, se trouvait une grande urne de pierre avec une frise grecque et une décoration de guirlandes de style néo-classique. En 1799 l'autorité locale décida de transformer cette urne en fontaine. Initialement installée à l’angle de la rue Victor Hugo et de la rue Ambroise Croizat, elle devint une gêne avec l’arrivée des véhicules motorisés. Dès 1933 on envisagea son déplacement, mais ce ne fut qu’après la Libération, en 1949, que cela fut réalisé.

L’église de l’Annonciade était connue sous le nom de Notre-Dame des Prés quand les travaux débutèrent en 1470. À la première église, dont l’entrée existe encore dans la rue Pasteur avec un millésime gravé sur son linteau (1507), succéda celle que l’on connaît actuellement et dont la construction se déroula au XVIIe siècle. Le retable en bois doré réalisé en 1692, les fonts baptismaux (lavabo du château de Valbelle) et la cloche de bronze de 1644 sont classés aux Monuments historiques.

Le réseau des fontaines de Tourves date du début du XVIe siècle. La fontaine à l’angle de l’église est une réinstallation, en 1792 en cet endroit, de la fontaine du marché qui « gênait » la circulation des charrettes et faisait trop souvent l’objet de réparations importantes. À la fin du XVIIIe siècle, la commune dispose de cinq fontaines. Le nombre de fontaines ira grandissant pour atteindre le chiffre de 17 dans la première moitié du XXe siècle.

La première mention du château date de 1082. Une coseigneurie à Tourves s’établira dans les siècles suivants, se traduisant par la construction de trois castra. En 1650 elle entre dans les possessions des seigneurs de Valbelle. C’est à l’un d’entre eux, Omer de Valbelle, que l’on doit les vestiges présents sur l’esplanade. Une grande terrasse ou agora est édifiée sur les ruines du vieux bourg. Le comte Omer de Valbelle n’hésita pas à faire raser le vieux village médiéval et l’église Saint-Sauveur.

Ce mausolée dynastique des Valbelle, édifice colossal à l’égyptienne, se fait pendant à la pyramide à l’extrémité ouest de la colline du château. Ces éléments architecturaux s’intègrent dans l’aménagement de l’ensemble de la colline du château et des terrains voisins en un immense parc à fabriques ou jardin anglais, très en vogue dans cette Europe de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Modifié des nombreuses fois depuis sa création, c’est au XVIIIe siècle que l’ensemble castral connut les plus importantes modifications. En 1713, l’architecte Vallon propose un projet aux seigneurs de Valbelle mais il semble que l’ensemble de ces aménagements sont réalisés en 1730. Ils auraient été de l’initiative parents et grands-parents d’Omer de Valbelle. L’œuvre de ce dernier, va culminer avec l'aménagement des parcs et la création de nombreuses fabriques.

Seule la façade nord des écuries ou « étableries » subsiste, alors que le reste du bâtiment en ruines est constitué de murs sans appareillage imposant. Cette construction « néoclassique » est un ensemble monumental à trois nefs dont la façade est en grand appareil. Révélant d’une extraordinaire maîtrise architecturale, ces écuries « égyptiennes » traduisent un goût décidé pour l’Orient grec. À l’est des écuries, se trouvait l’entrée du parc d’Auguste.

Cette chapelle a été construite en 1867 sur les ruines de la chapelle Sainte-Marie de Seissons, dont le cartulaire de Saint-Victor la nomme pour la première fois en 1082. Elle recueilli les Observantins de 1629 à 1775. Bâtie sur une petite colline isolée, elle est située au centre d’un castrum dont il reste encore une partie des remparts. Aujourd’hui elle est en cours de restauration.