NÉOULES - À la découverte du village

Deux types de lavoirs font partie du patrimoine Néoulais. Le plus ancien, qui date de 1907, se trouve alors au niveau de l’eau. Les « bugadières » (lavandières en provençal) y lavaient le linge à genoux, équipées d’un battoir, d’une brosse, d’une planche et d’un pain de savon de Marseille. En 1936, un nouveau lavoir permet aux femmes de laver le linge en position debout. Le linge était tout d’abord blanchi à la cendre de bois dans des cuviers avant d’être lavé et rincé au lavoir.

D’une surface de 0,3 ha, cet espace naturel sensible géré par le département du Var est un refuge pour la biodiversité tout près de la ville. Sa mare pédagogique et son cours d’eau permettent le développement, le refuge ou le simple passage d’espèces typiques de zones humides comme la libellule déprimée, le blongios nain ou la truite fario… Un bon exemple de cohabitation entre le respect de la nature et l’accueil du public.

Vous avez très certainement déjà croisé ce grand papillon jaune pâle aux traits noirs en train de butiner des fleurs. Malgré sa large répartition, sa taille et son allure font de lui un papillon toujours spectaculaire à observer. La femelle pond ses œufs sur les feuilles d’arbres fruitiers du genre prunus (prunelier, amandier, cerisier) sur lesquelles la chenille, verte aux petites stries jaunes avec des points rouges, passe facilement inaperçue.

Adossé aux massifs de la Verrerie et du Saint Clément, le village de Néoules fait face à la montagne de la Loube située de l’autre côté de la plaine arrosée par l’Issole. Le nom du village vient probablement de « Neulles » signifiant terre nouvellement défrichée. Le village de Néoules se situe au cœur du Var, sur un coteau rocheux, à une altitude de 325 m. Il est alimenté par quatre sources : Font Vieille, Font Robert, Font Gayaou et Font Marcelin.

Ce cours d’eau qui traverse la commune de Néoules prend sa source dans la commune de Mazaugues et parcoure 46 km avant de se jeter dans le Caramy, au niveau de la commune de Cabasse. Avec ce dernier, ils forment une partie du bassin versant de l’Argens, le principale cours d’eau du département du Var dont ils sont deux des principaux contributeurs avec la Bresque, la Nartuby, l’Endre et l’Aille.

Comme son nom l’indique, c’est la plus vieille fontaine du village. Elle est en effet mentionnée au XIVe siècle dans une bulle papale de Clément VII qui l’attribue à l’Evêque de Marseille. Elle était alimentée par une canalisation souterraine venant de la source de Font Robert. Elle est ornée de deux têtes d’Anges « boufarèu », expression provençale qui désigne des anges qui s’apprêtent à souffler.

Au XVe siècle, une chapelle vouée à Saint Jean-Baptiste est construite en ce lieu dans le quartier Ribière. Un siècle plus tard, elle est agrandie pour devenir l’église paroissiale. Elle remplaçait l’église Saint-Thomé, située dans le village fortifié du même nom. L’année 1567 gravée sur le fronton de la porte renvoie probablement à la date de son achèvement ou de sa consécration. Cette église présente une architecture sobre avec un porche de style néo-roman, datant de 1657.