MOURIÈS - Du piémont à la Crau verte en gravel

Un ancien moulin à eau, aujourd'hui en ruine, fonctionnait grâce à la cascade qui permettait de faire tourner la roue et donc de moudre le grain. L'eau s'écoulait dans une "marmite de sorcière" et s'en suit une cascade de 5 m de haut. L'eau continue ensuite vers un autre moulin, proche des arcades de l'aqueduc du canal de la vallée des Baux.

Alors que le village était déjà doté d'une église, la construction de Notre-Dame-de-l'Assomption fut initiée par l'abbé Pauleau, arrivé à Aureille en 1867. La première pierre fut posée par l'archevêque d'Aix, Georges Chalandon, le 31 mars de cette même année. Ses plans et son style néo-roman sont l'œuvre de l'architecte arlésien Auguste Véran.

Construit au début du XIIe s., le château d'Aureille n'a pas résisté aux guerres derReligion : il est détruit en 1593 alors que les conflits entre catholiques et protestants ravagent la région. De son promontoire rocheux, le castrum offre une vue imprenable sur le village et sur la plaine de la Crau. Les ruines du castrum ont tout le potentiel pour attirer le Faucon crécerelette, petit rapace protégé qui a perdu 90% de sa population ces dernières décennies.

L’élevage ne concerne pas seulement les ovins : il est également possible de croiser un élevage de taureaux lors de cette balade. Les taureaux, race locale camarguaise, sont élevés dans l’optique de perpétuer la tradition locale à travers la course camarguaise. Ils sont sélectionnés selon certains critères : le comportement, la combativité ou encore l’allure. Ces courses, dont l’objectif est d’attraper la cocarde sur la tête du taureau, attirent les foules chaque année.

Les traces des plus anciennes bergeries des Alpilles remontent à l’Antiquité. Illustre témoin du patrimoine pastoral des Alpilles, la bergerie de la Romanière date du XVIIe s, et n’est plus utilisée depuis près d’une centaine d’années. Elle est formée par une longue voûte de pierres locales, liées par un mélange de terre et de chaux. Comme les quelques autres bergeries isolées des Alpilles, elle servait à protéger les troupeaux de prédateurs la nuit et du mauvais temps.

La plaine de la Crau forme un triangle d'une surface estimée à 550 km². Il s'agit d'une pelouse pastorale aride, formant une végétation spécifique, nommée "coussoul". Le sud est appelé "Crau sèche", habitat remarquable de type steppique. Il subsiste aujourd'hui 95 km² de steppe intacte. La partie nord de la Crau, irriguée à partir du XVIe s. par le canal de Craponne et mise en culture, forme la "Crau humide", où est produit le foin de Crau, premier fourrage à avoir obtenu une AOC.

Le domaine du vallon des Glauges compte une surface totale de 72 hectares, dont 45 sont dédiés à la production viticole et 4 à l’huile d’olive. Leur répartition, entre vallons, coteaux et plateaux, permet d’avoir des vins au caractère diversifié. Le domaine s’attache également à avoir une culture raisonnée, alliant besoins des vignes et protection de l’écosystème, comme en témoignent les 23 hectares de bois et de garrigues conservés.

Ce relief des Alpilles, se caractérise par un ensemble de crêtes où se trouve le point culminant du territoire : les Opies, à 498 m d'altitude. De la tour qui symbolise le sommet, il est possible de voir jusqu'aux massifs alpins. Cette tour était une vigie construite à l'aube du XXe s. afin de prévenir le risque incendie dans le massif. Elle sert désormais à abriter du Mistral les aventuriers qui ont atteint le sommet. La tour, comme tout le secteur des Opies, est en propriété privée.

Culture emblématique du territoire des Alpilles, l'olivier est le symbole du climat méditerranéen sec. Ses troncs multiples sont la conséquence d'un recépage au niveau de la souche suite à un gel important en 1956. Aujourd’hui, certaines des olives et les huiles produites dans les Alpilles sont reconnues à l’échelle nationale et internationale, bénéficiant de l'Appellation d'Origine Protégée (AOP).

Imaginé en 1792 par un citoyen de Fontvieille, le canal d’irrigation de 53 km n’est mis en eau qu’en 1914. Il est le fruit du travail acharné des élus et habitants de la vallée des Baux pour convaincre les autorités de l’utilité publique de l’ouvrage. Longeant le piémont sud du massif des Alpilles, il permet l’irrigation de 3000 hectares de terres agricoles entre Eyguières et Fontvieille, et offre dès lors une prospérité nouvelle aux villages jusqu’ici régulièrement touchés par la sécheresse.

Les arènes de Chabaud se trouvent à l'emplacement d'un ancien moulin construit en 1787. Le bâtiment principal de ce moulin existe encore à l'intérieur des arènes. L'aqueduc, que l'on distingue à l'extérieur des arènes, était destiné à alimenter le moulin en eau. Vers 1898, ne rapportant plus de revenus suffisants à la commune, le moulin est vendu à un particulier. Auguste Chabaud, dernier propriétaire du moulin, transforme les infrastructures en arènes, inaugurées le 8 août 1926.

Adam de Craponne, ingénieur du roi originaire de Salon-de-Provence, débute en 1557 la construction d’un canal captant l’eau de la Durance. Des ouvrages d’art maîtrisent les débits et dotations d’eau, permettant de faire tourner les moulins à huile et à farine tout en irriguant la Crau. En 1582 les frères Ravel y ajoutent la Branche d’Arles qui rejoint le Rhône. Le Canal de Craponne signe la mise en culture de la Crau. Les paysages de steppe cèdent alors la place aux pâtures et vergers.

Entre massif calcaire et plaine irriguée, les piémonts sont traditionnellement dévolus aux cultures sèches. Situés au-dessus des canaux, ils ne peuvent profiter de l’irrigation gravitaire et accueillent donc majoritairement des oliveraies, vignobles et vergers d’amandiers, peu gourmands en eau. Avec le réchauffement climatique et la récurrence des périodes de sécheresse qui y est associée, les plantations dans ces parties du massif sont désormais accompagnées de systèmes d’arrosage.

Surmonté d'un pilier central en pierre de taille, ce petit oratoire a été construit en 1822, contre le choléra qui sévissait dans la région. Une niche a été érigée, en forme d'ogive, couverte par un toit plat en pierre. Une plaque de marbre a été ajoutée sur l'édifice, où l'on peut lire "Saint-Roch, priez pour nous. 1822-1886".