MAUBEC-COUSTELLET - Les villages perchés à vélo

Le miel de lavande a sa renommée et fait partie des miels les plus appréciés. En région PACA, il représente 50% de la production de miel. Mais ce miel si prisé se raréfie. Faute aux maladies de la lavande pendant les sécheresses par exemple, ou à une fatigue des colonies d’abeilles ; on ne sait pas expliquer aujourd’hui les variations de production que subit ce délicieux plaisir sucré.

Le petit épeautre, le blé Meunier d’Apt ou encore le Florence Aurore étaient cultivés par nos ancêtres pour leur résistance aux conditions climatiques. Ils avaient peu à peu été remplacés par de nouvelles variétés, au meilleur rendement mais très gourmandes en produits phytosanitaires. Suite aux sécheresses sur le territoire et à la demande des consommateurs pour des pains moins riches en gluten, des agriculteurs remettent au goût du jour ces variétés oubliées.

Juste au-dessus du village, le site troglodyte des Beaumettes fait partie des plus célèbres sites du Vaucluse. Ces constructions sous abri représentent un véritable petit hameau s’alignant sur près de 130 m. Maisons, dépendances agricoles dont un pigeonnier, bassins et citernes sont construits autour d’un château et de la chapelle romane de Sainte-Foy. Il existe 3 types de troglodyte : la fermeture d’un orifice naturel, la construction sous abri (cas des Beaumettes) et l’adossement d’un volume construit à l’abri.

Jusqu’en 1992, le Calavon était présenté comme l'une des rivières les plus polluées de France, du fait principalement des rejets des industries agroalimentaires d'Apt. Depuis, grâce aux efforts conjoints de tous les usagers de l'eau qui se sont mobilisés pour une gestion cohérente et globale de la rivière, cette rivière "assassinée" est aujourd'hui ressuscitée. Son inscription en 2005 au réseau européen Natura 2000, identifiant des sites naturels importants pour la biodiversité, va dans ce sens.

Les espèces exotiques introduites dans un écosystème, parfois involontairement, représentent la 3ème cause de perte de la biodiversité. Le Calavon est ici concerné par la Jussie, plante aquatique d’Amérique du sud. Elle s’est répandue en Europe au XIXe s. via les bassins d’agrément où elle était utilisée comme espèce ornementale pour sa floraison jaune. Très envahissante, elle entrave la circulation de la faune aquatique, élimine les herbiers, et peut provoquer une asphyxie du milieu.

Le pays du Calavon est structuré par le Calavon-Coulon qui coule entre les massifs des Monts-de-Vaucluse au nord et le Luberon au sud. Cette vallée bordée côté sud par le piémont du Luberon est exploitée par une activité agricole (cerisiers, vignes et verger). On y retrouve un ancien patrimoine en pierre sèche de grande richesse (terrasses de culture, bories, puits...). Profitez des placettes et terrasses des nombreux villages perchés qui ponctuent cette balade.

La truffe, « rabasso » en provençal, est un champignon qui vit sur les racines des chênes verts ou blancs mais aussi des pins d’Alep... En hiver, truffier et chien truffier partent à la recherche du fameux « diamant noir ». Le Vaucluse est le premier département producteur français et la Provence produit plus des trois quarts de la production nationale. Pour en savoir plus, à Ménerbes, vous pouvez vous rendre à la Maison de la Truffe et du Vin du Luberon.

Importé en Provence par les Phocéens, qui fondèrent Marseille 600 ans avant J.-C., l’olivier s’est répandu pendant l’ère romaine dans le sud de la France. La cueillette des olives a lieu d’octobre à février. Selon la variété, on compte 5 à 7 kg d’olives pour un litre d’huile. L’huile d’olive est emblématique du régime méditerranéen et se retrouve dans de nombreux plats typiques comme la tapenade. En Luberon, plusieurs moulins vous proposeront leurs huiles d’olive, chacune avec sa personnalité.

Le vieux village médiéval d'Oppède a été édifié sur un éperon rocheux, au pied d’un château du Moyen-Âge aujourd’hui en ruine. Ses maisons de la Renaissance, certaines également ruinées et ses ruelles caladées lui confèrent une atmosphère bucolique, hors-du-temps. Au XIXe s., cherchant des terres plus propices à la culture, les habitants se sont peu à peu installés dans la plaine où s’est développé le quartier des Poulivets devenu aujourd’hui le nouveau centre villageois.

Prenez le temps d’aller voir, côté nord du village, le jardin paysager des terrasses de Sainte-Cécile ! Autrefois utilisées pour l’agriculture, les terrasses Sainte-Cécile sont aujourd’hui aménagées comme un jardin botanique et paysager. Ces quinze terrasses en pierre sèche rassemblent plus de quarante espèces d’arbres et d’arbustes typiques du pays. En forme d’amphithéâtre, c’est une véritable concentration des joyaux du Luberon sur 1,6 ha.

Entre versant nord du Petit Luberon et plaine agricole du Calavon, l'espace paysager autour d'Oppède est remarquable et fragile. Pour protéger les vues vers le vieux village, le Luberon et la plaine agricole, la commune d'Oppède a réfléchi au devenir des fermes remarquables en proposant des règles de construction et d'évolution respectueuses du patrimoine architectural et paysager. La commune souhaite éviter la banalisation pavillonnaire et préserver son patrimoine bâti.

Le Petit Luberon appartient au réseau européen Natura 2000 comme 8 autres sites du Parc du Luberon. Des efforts particuliers de protection et de gestion visent à y préserver la qualité des écosystèmes et leur remarquable biodiversité. Un arrêté de protection de biotope de 1990 préserve la tranquillité des rapaces par l'interdiction de la pratique de l’escalade et des sports aériens (ULM, parapente, deltaplanes) ainsi que la chasse photographique animalière et le survol en drone.

L'église paroissiale Saint-Maurice date de 1753. Il s’agit d’une construction de style baroque : avec des contreforts, un clocher latéral surmonté d’une cloche, une abside à trois pans, trois chapelles et une porte à archivolte surmontée d’un oculus et d’une croix de Mission sur l’esplanade. Toutes ces caractéristiques sont typiques de l'architecture gothique : riche en détails et grandiose.

Le Beffroi de l’Horloge date du XVIIIe s. après sa destruction il est surmonté d’une statue de la Vierge. Le village était un ancien relais de diligences. Son Église paroissiale Saint-Maurice date de 1753. Il s’agit d’une construction de style baroque : avec des contreforts, un clocher latéral surmonté d’une cloche, une abside à trois pans, trois chapelles et une porte à archivolte surmontée d’un oculus et d’une croix de Mission sur l’esplanade.

Le nom « Maubec » apparaît pour la première fois en 1251, dans un document relatif aux Hommages à Alphonse de Poitiers, Comte de Toulouse. Initialement écrit « Malbec » avec plusieurs variantes (Malbeco, Malabeco), il devient « Maubec » au XVIe s. Des interprétations anecdotiques suggèrent que le nom viendrait des ''mauvaises langues'' des habitants (''mauvais becs'') ou d’une localisation défavorable (''l’ubac'', versant ombragé). Cependant, les toponymistes préfèrent lier « bec » au celtique : rocher saillant, sommet ou fortification.

Au pied d'un cabanon situé 50 m plus loin sur le Chemin du Jardin, se cache une belle curiosité : une noria ! Rare dans notre région, celle-ci fut construite en pierre de molasse à la fin du XVIIIe et début du XIX s.. Elle permettait de puiser l’eau d'un puits au moyen de la force animale, en l’occurrence celle d’un âne, qui marchait en tournant sur les dalles autour d'un axe central. Cet axe entraînait une succession de roues à engrenage et des godets attachés sur une chaîne sans fin. Ce système permettait d'alimenter une réservoir d'eau puis des filioles (petits canaux) qui irriguaient les parcelles voisines. Aujourd’hui restaurée, la noria est remise en service aux beaux jours, à l’occasion des fêtes du village de Maubec.

Ici se dresse au pied du front de taille d'une ancienne carrière aujourd'hui théâtre de plein air, un grand four à chaux. Le calcaire blanc extrait de la carrière était cuit à des températures élevées de 800 à 1000°C et donnait alors de la chaux vive qui était ensuite immergée sous l’eau. Refroidie, la chaux vive prend la forme d’une pâte que l’on nomme chaux éteinte, utilisée dans la construction, mais aussi l’agriculture, les papeteries, les tanneries, les savonneries, la santé. Le four, construit en 1859 a été abandonné en 1914. La carrière a été exploitée jusqu'aux années 1935. Beaucoup de communes avaient un four à chaux mais très peu sont aussi beaux et bien conservés.

Frédéric Mistral disait que Robion était la clé du Luberon. Robion est né d’une harmonie entre le massif et la plaine, les falaises et les sources, la roche et l’eau. Trois cours d'eau arrosent naturellement Robion : le Coulon-Calavon, rivière qui prend sa source dans les Alpes de Haute Provence et se jette dans la Durance vers Cavaillon, puis le Boulon et l'Escanson qui sont deux sources jaillissant au pied du Petit Luberon. Sèches en été, elles peuvent être spectaculaires par temps de pluie. Le village fut construit au Moyen-Age à son emplacement actuel. Le château, dont il ne reste que quelques remparts et une porte d'accès (le Portalet), n'était pas une grande bâtisse mais plutôt un rempart protégeant les villageois.

Association de développement de la pratique du vélo en Luberon, Verdon et en Région Sud depuis 1996, Vélo Loisir Provence structure l'offre vélo sur ces territoires, à travers le déploiement d’itinéraires cyclables et en partenariat avec les collectivités et les acteurs locaux. Par la conception et l’édition de dépliants et de brochures, elle promeut la pratique du cyclotourisme auprès du grand public et anime un réseau de professionnels autour de la marque Accueil Vélo. Elle coordonne également de grands itinéraires cyclables européens, ainsi que la Petite Vitesse, une maison du vélo pour tous à Saignon (84), afin d’encourager les habitants du Luberon à utiliser le vélo au quotidien.

La Véloroute du Calavon commence à la sortie de Cavaillon (bientôt depuis son centre-ville !), suit la vallée du Calavon en utilisant au mieux le délaissé de l’ancienne voie ferrée, et s'achève au pied du Luberon, à la D 48 qui mène à Castellet à l’est de la ville d’Apt. Tout cet itinéraire de 45 km et de +190 m de dénivelé, chemine quasi exclusivement sur Voie verte, à l'exception de 2 km au lieu-dit "Le Chêne", puis 500 m aux villages des Beaumettes, de Coustellet et sur l'avenue des Genêts à Apt. La véloroute - voie verte du Calavon est également une étape de ''La Méditerranée à vélo'' ou L’EuroVelo8 (EV8), un itinéraire de 7500 km, d’ambition européenne qui proposera à terme de relier l’Espagne à Chypre, en passant par 11 pays, dont la France et le Luberon !

Le Canal de l'Union (initialement Canal mixte) prélève ses eaux de la Durance au niveau de la retenue de Mallemort construite en 1955. Il alimente successivement les canaux de Cabedan Neuf (1765 pour irriguer les plaines de Cheval Blanc, Cavaillon, Les Taillades), de Saint-Julien (le plus ancien canal dérivé de la Durance encore en activité, conçu en 1171 pour activer des moulins puis irriguer les terres cultivées de Cavaillon), de l’Isle (1852, pour desservir Lagnes, Robion, Isle-sur-La-Sorgue) et de Carpentras (1853, pour irriguer les terres du Comtat Venaissin). L’eau ainsi acheminée est distribuée aux collectivités, particuliers et agriculteurs irrigants. Ce sont ainsi au total près de 20 000 ha qui sont irrigués à partir du canal de l'Union répartis sur 56 communes du Vaucluse (ne pas s'approcher des rives du canal, ni tenter de s'y baigner, le courant est important !).

Avec son grand bassin hydrographique d’environ 1000 km², le Calavon-Coulon est une rivière méditerranéenne complexe : imprévisible par ses crues brutales, mais fragile par ses assecs qui la rendent vulnérable aux pollutions et limitent la disponibilité de ressource pour les usages. Afin de concilier au mieux préservation de la ressource, satisfaction des usages, limitation des risques et protection des milieux aquatiques, les acteurs de l’eau se sont mobilisés depuis 1993, sous l’impulsion du Parc du Luberon, et ont mis collectivement en place un schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) et un programme d’actions, le contrat de rivière porté par le Syndicat intercommunautaire de rivière du Calavon-Coulon (SIRCC).

Créé au moment de la conquête du Midi de la Gaule à partir de 120 av. J.C., par le consul Cneus Domitius Ahenobarbus, la Via Domitia du nom de son fondateur, est la plus ancienne route construite en France. Cette voie reliait l’Italie à l’Espagne et elle était très fréquentée par les armées, les fonctionnaires, les commerçants, les pèlerins et autres voyageurs pendant tout l’Empire et le demeurera encore au Moyen Âge. Ici, plus récemment voie ferrée et aujourd’hui Véloroute, la voie Domitienne présentait un tracé rectiligne sur 6 km. Etablie sur un remblai assez élevé, elle était coupée perpendiculairement par une série de chemins : il s’agissait là des traces de la centuriation antique, un quadrillage de mise en culture des terres qui s’étendait dans tout le Comtat Venessin et la vallée du Calavan jusqu’à Apt.