BUOUX - Balcons de l'Aiguebrun à VTT

La chapelle Sainte-Marie, d’une sobre élégance construite au Moyen-Age, était autrefois l’église paroissiale. Drôle de localisation me direz-vous ! Mais avant la construction du village actuel, l’église répondait aux besoins des fidèles du château voisin et de la population rurale dispersée.

La vocation première du Centre de sauvegarde de la faune sauvage, situé dans la plus grande discrétion juste en amont du Château (on aperçoit d’ici le sommet des volières), est de recueillir les animaux sauvages en détresse, de les soigner et de les réinsérer, au terme de la convalescence, dans leur milieu naturel. Avec les menaces croissantes qui pèsent sur ces populations, chacun de nous peut jouer un rôle crucial pour protéger la faune sauvage. Ainsi, en balade, si vous trouvez un animal sauvage blessé, avant de contacter le Centre de sauvegarde (Tél. 04 90 74 52 44), il est important de suivre les procédures en suivant les fiches conseils de la LPO PACA, gestionnaire du site (pour des raisons sanitaires, le site est INTERDIT au public et ne se visite pas).

Au cœur du massif du Luberon, le Château de Buoux (XIIe s. et XIII s.), classé Monument historique et fort d’une histoire atypique, accueille les enfants pour une découverte active et intense du milieu naturel et du patrimoine local. Dans ce lieu idyllique et préservé, dédié à l’éducation à l’environnement, les enfants se reconnectent à la nature et à leur espace de proximité accompagnés par des intervenants qualifiés. Le Château de l’environnement, centre pédagoqique, est aussi un centre d’accueil lorsque les scolaires désertent les lieux (ne se visite pas en dehors des visites organisées).

L'Aiguebrun prend sa source face nord du Luberon pour se jeter coté sud dans la Durance ! Trois raisons expliquent ce tracé peu logique : 1) La zone de faiblesse, faillée et effondrée entre Grand et Petit Luberon va collecter les eaux de ruissellement, vers le sud. 2) La montagne du Luberon, en se soulevant, a provoqué l'enfoncement de la rivière qui était dejà là (phénomène d'antécédence). 3) L'assèchement de la mer Méditerranée, il y a 6 millions d'années, va encore accentuer cet enfoncement.

Avec leur bec droit, les pics décortiquent l’écorce des arbres pour s’y nicher ou débusquer des insectes mangeurs de bois (xylophages). Dans le Luberon, le Pic épeiche (noir, blanc et ponctué de rouge) côtoie le Pic épeichette (plus petit, moins de rouge), le Pic vert et le Pic noir (plus rare, comme une Corneille à calotte rouge). Véritables HLM à insectes et chauves-souris, ces arbres âgés accueillent une multitude d'habitants dans les trous de pics, les fentes des branches, sous le lierre...

En face sur son éperon rocheux, le fort de Buoux a très longtemps été la clef de voûte du système défensif de toute la communication à travers le Luberon. Occupé dès la Préhistoire, il fut fortifié au Moyen-Age. Jamais pris d’assaut, il abrita une garnison et des populations civiles jusqu’à son démantèlement sur ordre de Louis XIV vers 1660, afin d’éviter qu’il tombe définitivement aux mains des protestants pendant les guerres de religion.

La truffe, « rabasso » en provençal, est un champignon qui vit sur les racines des chênes verts, blancs mais aussi des pins d’Alep... C’est un paysan de Saint Saturnin-les-Apt, non loin de là, qui débuta la trufficulture en plantant des chênes truffiers. En hiver, truffier et chien truffier partent à la recherche du fameux « diamant noir ». Le Vaucluse est tout de même le premier département producteur français et la Provence produit plus des trois quarts de la production nationale.

La lavande aspic (Lavandula latifolia), à larges feuilles blanchâtres, est une plante des étages méditerranéens. La lavande fine (Lavandula angustifolia) à feuilles étroites, est quant à elle plus montagnarde (jusqu'à 1500 m d'altitude). Même si la Lavande fine est parfois cultivée en montagne, c'est ordinairement le Lavandin, hybride des deux et plus productif, qu'on observe dans les champs du plateau des Claparèdes. Attention, ces cultures sont le fruit d'un dur travail agricole, merci de ne pas cueillir !

Les petits cabanons de pierre ou bories que vous apercevez un peu partout dans le Luberon ont été construits avec les pierres extraites des champs par les paysans de l’époque. Aujourd’hui, c’est toujours le même problème pour les agriculteurs du Luberon qui doivent épierrer leurs champs plusieurs fois par an. Et même si la vente des pierres leur permet de gagner un peu d’argent, ces pierres sont un fléau pour le matériel agricole, casse et usure étant monnaie courante !

Le nom des Claparèdes vient de « clapas » qui signifie « tas de pierres » en provençal. De nombreux cabanons en pierre sèche sont présents sur ce plateau qui s’étend de Castellet à Lacoste sur une dizaine de kilomètres. Anciennes terres de céréales, la culture de la lavande et lavandins est aujourd'hui la plus répandue sur le plateau des Claparèdes.