AURIOL - Le tour de la Lare

Construite en 1698 par la commune d’Auriol, cette glacière se distingue par sa forme particulière, plus étroite à la base, typique des glacières anciennes ou artisanales. Mise en bail en 1703, son exploitation fut rapidement abandonnée, une dizaine d’années plus tard, bien avant la disparition généralisée des glacières au début du XXe s. Elle a été restaurée en 2013 par la Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile.

De la taille d’un merle, ce magnifique oiseau d’Afrique tropicale est un visiteur d’été en France. Le plumage jaune vif du mâle, bien que difficile à confondre avec une autre espèce, est très difficile à observer. En effet, son caractère farouche fait de ses observations une rareté. Son chant flûté distinctif révèle plus facilement sa présence. Cependant, méfiez-vous si des étourneaux demeurent dans les parages, car ils imitent avec virtuosité son chant. Le loriot est le blason d’Auriol depuis le Moyen Âge.

De la famille des orchidées, l’Ophrys de Provence (Ophrys provincialis) est une plante endémique que l’on ne retrouve qu’entre le Gard et les Alpes-Maritimes. Il reste abondant dans les départements du Var et des Bouches-du-Rhône et est strictement protégé sur tout le territoire national. Entre 20 et 40 cm de haut, ce petit Ophrys est très discret, et il passe  même souvent inaperçu. Comme la plupart des Ophrys, il se plaît sur les pelouses calcaires ensoleillées.

Sur le retour, avant de commencer à vous approcher des habitations, vous longerez les quartiers agricoles de la commune. Ces terres accueillent des cultures traditionnelles provençales comme l’olivier, la vigne et les arbres fruitiers. On y retrouve également, et dans une moindre mesure, la câpre ou le safran. Ces cultures ont contribué à façonner ces paysages caractéristiques des restanques, murs en pierre sèche, utilisés pour créer les terrasses cultivables en milieu escarpé.

Sa floraison marque la fin de l’hiver. Comme son nom l’indique, cette plante évoque le foie, tant par la forme de ses feuilles que par ses propriétés médicinales. Membre de la famille des renonculacées, elle est fréquente dans les sous-bois des montagnes calcaires. Ses feuilles, persistantes, restent vertes même en hiver. Sa fleur, délicate, peut être bleue, blanche ou violette. L’anémone hépatique est disséminée par les fourmis : attirées par ses petites graines, elles les transportent pour s’en nourrir, contribuant ainsi à leur dispersion.

Plusieurs griffons offrent une eau fraîche et limpide dont le débit reste soutenu, même pendant les périodes de sécheresse prononcée. Aujourd’hui, la couronne de verdure qui enserre les sources accueille, chaque dimanche, de nombreux visiteurs. Il s’y trouvait d’ailleurs un kiosque à musique, dont la forme était quelque peu curieuse, ainsi qu’une "buvette". Non loin des sources se trouvent les traces d’une villa romaine.

Ces endroits étaient utilisés pour la production de charbon, obtenue par la combustion lente du bois réalisée par les "dei carbounié" (les charbonniers), souvent originaires d’Italie. La meule était une technique consistant à empiler un tas de bois de trois mètres de haut en forme d’igloo, recouvert de végétation et de terre, pour produire le charbon. Cette méthode resta la référence jusqu’à l’arrivée des fours métalliques. La fabrication du charbon a perduré jusqu’au milieu du XXe s.

Vous profiterez d’un panorama exceptionnel, qui s’étend de la Sainte-Baume à l’ouest à la Sainte-Victoire à l’est, en passant par les massifs provençaux du Garlaban, du Regagnas, la chaîne de l’Étoile et le Mont Aurélien. Par beau temps, si la visibilité est bonne, vous pourrez même apercevoir au loin les sommets enneigés des Préalpes.

Le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) est le plus grand rapace nocturne d’Europe, avec une envergure de près d’1,80 m. À titre de comparaison, il est deux fois plus gros qu’une Chouette hulotte ! Ce hibou se nourrit à la fois de rongeurs et d’oiseaux. Il est reconnaissable à ses yeux rouges-orangés et ses aigrettes de plumes, souvent confondues, à tort, avec des oreilles. Protégé à l’échelle de la France, il est assez fréquent en Basse Provence et sur le territoire du Parc, où il niche notamment dans des parois rocheuses.