Le circuit des crêtes

Notre-Dame de Lorette : En 1651, le Duc Louis VI d'Arpajon, Seigneur du château de Sévérac (ministre d'Etat en 1653), aurait fait constuire cette chapelle en expiation de la mort de son épouse, Gloriande de Thémines, et pour racheter les crimes de Jacquette de Clermont, sa mère. Il accomplit auparavant un pélerinage à Rome et à la Santa Casa di Loreto en Italie. Il s'agit de la maison natale de Marie de Nazareth que l'on pense être le lieu de l'Annonciation de l'ange Gabriel. Cette bâtisse aurait été transportée par bâteau par plusieurs Croisés, de Palestine jusqu'à Loreto. La chapelle ND de Lorette de  Sévérac est la réplique exacte de la Santa Casa di Loreto. Devant l'afflux de pélerins, le Duc d'Arpajon fit bâtir, attenant à ND de Lorette, la chapelle St Joseph, puis la chapelle St Louis et celle du St Sépulcre. Les logements des 12 ecclésiastiques furent terminés 1666. La communauté vécut 130 ans et ne comptait que 6 prêtres en 1779. A la Révolution, les bâtiments furent pillés et profanés puis vendus comme biens nationaux. Le sanctuaire fut restauré à partir de  1854 et les pélerinages se développèrent. 

L'église de Saint-Chély est une des plus anciennes du Sévéragais. Elle a été pendant longtemps l’église principale de la paroisse. Les premières constructions de ce bâtiment datent du VIème siècle. Elle subit de nombreuses transformations. En 1788, l’église de Sévérac devient paroissiale et Saint-Chély passe de 1200 à 470 paroissiens. Elle est dédiée à Saint Eloi (588-660). Il fut d'abord orfèvre et réalisa le trône d'or incrusté de pierres précieuses de Clotaire II qui le nomma Maître de la monnaie. Touché par le sort des prisonniers de guerre, utilisés comme esclaves, il les rachetait pour les libérer. Entré dans le clergé à la mort de Dagobert, il devient évêque de Noyon (641). Sa bonté en fit un personnage légendaire, et il devint patron des forgerons et des orfèvres. Il est immortalisé dans la chanson du « Bon Roi Dagobert ».