Parcours central du Jardin sans fin

Ce parc est une ancienne propriété bourgeoise ayant appartenu aux familles Peroussel et Loire au XVIIIe siècle. Au siècle suivant, François-Barthélémy Arlès-Dufour en fait l’acquisition. Humaniste et Saint-Simonien, cet homme d'affaires est à l'initiative du Canal de Suez avec son ami Barthélémy Prosper Enfantin dont vous trouvez la statue dans le parc (face à la salle des fêtes). À Oullins, il réalise de nombreux travaux de terrassement, installe la première passerelle sur l’Yzeron et fait construire la maison principale ainsi que les chalets, destinés à ses enfants. L’ensemble comprend également à l’époque une ferme, la Recouvrance, avec des terres agricoles. Le domaine de 12 hectares est vendu par la famille à la commune d’Oullins en 1929, qui le transforma pour moitié en parc public et cède le reste à la SNCF. Ecole primaire du Parc Chabrières Le 3 mars 1935, le conseil municipal décide la création de deux écoles de six classes dans le parc dont la commune a récemment fait l’acquisition. Ces cours ne sont pas des créations nouvelles : ils déménagent de l'école du Centre où ils étaient trop à l'étroit. Aujourd’hui le parc a une vocation culturelle affirmée et, dans ses différents bâtiments, il abrite des écoles de musique, une entreprise dédiée à l’art mural, une association de peintres en de même que la salle des fêtes. La Fête de l’iris et la Fête de la musique s’y déroulent chaque année. 3 entrées : par le 44 Grande rue, par la passerelle du boulevard Emile Zola et par la rue Lionel Terray

La cité Yzeronne a été construite dans les années 1920. Elle apparaît pour la première fois dans le recensement de la population de 1926 : sur les 13 familles installées, 10 ont pour chef de famille un ouvrier ou employé du PLM (Paris-Lyon-Marseille, ancien SNCF). C’est une des premières cités cheminotes de la commune.

Au sein de la Cité Yzeronne (quartier situé de l’autre côté de l’Yzeron), se trouve une maison du même nom datant de 1830. Si le visiteur ne peut la voir en raison des espaces verts présents sur la propriété (notamment un cèdre du Liban datant de plus de 150 ans), on aperçoit toutefois sa « gloriette » à l’angle du jardin. Une gloriette est un petit pavillon dans un parc servant de belvédère. Elle sera bientôt classée Elément de bâti à préserver.

Avec ses 6 hectares, il est le plus grand espace vert de la commune et abrite un patrimoine végétal et et animal d’une grande richesse. Aménagé en 2006 par la Ville avec la volonté de préserver son aspect naturel, il comporte deux grandes prairies et un bois parcouru de plusieurs chemins. Bordé par l'Yzeron, ce parc attire des amphibiens et de nombreuses espèces d'oiseaux dont certaines sont protégées : aigrette garzette, bergeronnette des ruisseaux, buse variable, canard colvert, martin pêcheur, milan noir... Le parc héberge aussi une grande variété d'essences d'arbres parfois centenaires : acacia, charme châtaignier, chêne, érable, frêne, hêtre, if, merisier, orme, pin, thuya, tilleul.

Tout en haut de la rue du Merlus, vous vous trouvez entre le quartier de Montlouis et le quartier du Golf. De ce point de vue plongeant, vous pourrez, par temps clair, apercevoir la chaîne des Alpes. Le quartier du golf et l'ensemble immobilier qui s'y trouvent, doivent leur nom à la présence d’un golf qui fonctionna de 1920 à 1964. Réalisé à l’initiative de Mme Edmond Gillet (famille fondatrice de Rhône-Poulenc), le parcours s’étendait sur les terrains de la Vigneraie (Saint-Genis-Laval) et de Montlouis (Oullins), où se trouvait le club house. Pendant 40 ans, ce fut le seul golf dans tout le Rhône. Les jeunes Oullinois se faisaient de l’argent de poche en tirant les caddies. Certains joueurs célèbres ont été formés dans ce club : Alibaux, Anselin, les frères Gontard, Brossette… Le golf déménagea à Villette-d’Anthon (Isère) en 1964. Durant la Seconde Guerre mondiale, une congrégation religieuse logea des enfants dans le club house. Les terrains du golf servirent de pâture aux moutons et on y cultiva des champs de rutabagas. À la Libération, Louis Ghintran (gérant du club), plusieurs membres de sa famille, un couple d’amis et un commerçant hissèrent le drapeau français sur le club house. En réaction, la batterie allemande placée à Sainte-Foy-lès-Lyon fit feu et les tua. (Oullins de A à Z)

Avant 2014, le bois de Sanzy, propriété de la Ville, était un espace confidentiel de 40 000 m². Lors de son aménagement, la rivière a été replacée dans son lit d’origine et a été renaturée à l’aide de plantes herbacées, d’arbustes et d’arbres divers. Approchez-vous avec prudence, vous observerez, peut-être, le timide triton alpestre (sorte de salamandre). Afin de permettre la colonisation par des amphibiens ou des reptiles, des mares ont été créées, ainsi qu’un hibernaculum en bordure du bois. Empruntez les chemins qui parcourent ce parc. Vous pourrez peut-être croiser l'écureuil roux ! Parmi les curiosités de Sanzy, on trouve les vestiges d'une glacière, c'est à dire une grotte dans laquelle on conservait les morceaux de glace. Celle-ci appartenait au domaine Bois Préau, dont la maison est encore visible rue Jomard. La glacière a été créée par Simon Petitot, propriétaire des lieux au 18e siècle. Bourgeois de Lyon, conseiller à la Cour des Monnaies du Roi, il était aussi architecte et hydraulicien et réalisateur des bassins d’eau de la place Bellecour.

En 1959, la Société coopérative musulmane algérienne d’habitation (SCMAH) acquiert la propriété Perrin rue Francisque-Jomard dans le but de construire un ensemble immobilier de 220 logements. Son président et fondateur, le colonel Boumedine Sebbane propose de faire don à la commune de la maison principale d’habitation pour y installer une école maternelle. Le colonel Sebbane participe à la libération d’Oullins avec le 1er régiment des tirailleurs algériens. Dès 1961, les travaux d’aménagement sont réalisés et l’école ouvre à la rentrée 1962. En 2001, l’école est fermée en raison d'un trop faible effectif d'enfants. La Mission locale du sud-ouest lyonnais s’installe dans le bâtiment en 2004.

Construite avant la Révolution, située sur un domaine ayant appartenu à l'ordre des Célestins, la maison faisait partie d’une exploitation agricole. Elle a aussi été utilisée comme couvent. D’ailleurs une chapelle demeure, témoin de cette époque. Louis-Aimé-Léopold Isaac (ministre du Commerce et de l'Industrie dans les années 1920) acquiert cette propriété de 12 hectares en 1887 et transforme la bâtisse en maison bourgeoise selon les standards de l’époque : fausses pierres d’angle, toit surélevé, construction d’un pavillon et d’une orangerie.

Cette fontaine est l'œuvre de Jean-Pierre Raynaud, artiste né à Courbevoie en 1939 et dont plusieurs créations sont exposées au Centre Georges Pompidou. Elle a été conçue dans le cadre de l'opération "Sept fontaines, sept villes", lancée en 1984 et soutenue par le ministère de la Culture. D'une hauteur de 20 mètres, son concept artistique consiste à faire ruisseler une lame d'eau sur les quatre faces d'une colonne de section carrée. En 1989, une enquête sur l'art public à Oullins indique qu'elle est "l'œuvre la moins appréciée des Oullinois".

Il est le seul élément architectural témoignant d’une propriété située à l’angle des rues de la Camille et Francisque-Jomard. Cette propriété appartenait à la famille Grillet-Oms et a été démolie au début des années 1980. Sur ce square, regardez l’arbre aux mouchoirs, dénommé ainsi en raison de la couleur et de la forme de ses fleurs. C'est au mois de mai que sa floraison est spectaculaire. Un beau spécimen d’eucalyptus (35 ans) est également remarquable.

La rue Tupin apparaît dès 1663 dans le registre paroissial d’Oullins. Malgré l’urbanisation récente et la construction d’un parc immobilier moderne, elle est encore bordée de petites maisons basses dites "maisons de vignerons" datées de 1750. Cet habitat particulier remplit traditionnellement une double fonction : fournir un logement pour la famille et servir à la production du vin. La maison possède donc deux types d’espaces spécialisés : la pièce où sont entreposés les cuves et les pressoirs et où l’on fabrique le vin, et celle où il est conservé, le cellier situé au rez-de-chaussée. L’origine du nom de cette rue reste équivoque. Était-elle habitée par des potiers fabriquant des tupins (pots en terre) ou bien y jouait-on le jeu de la tupinerie consistant à suspendre dans la rue, à un large anneau, une gamelle remplie d’eau. Les joueurs montés sur une mule ou sur un cheval introduisaient ensuite une perche dans l’anneau et seule la croupe de l’animal pouvait recevoir l’eau.

La rue Victor-Hugo est une des plus anciennes rues d’Oullins. Au niveau du n°5 de cette rue, se trouve un panneau de signalisation original représentant un chat dessiné par l'humoriste Dubouillon. Il s'agit en fait d'un canular réalisé par l'Ordre du Clou, une association lyonnaise fondée en 1950 prônant la pataphysique, c'est à dire l'art de ne rien prendre au sérieux. L'installation de ce passage clouté à usage des chats domestiques a cependant été officiellement inaugurée le 1er avril 1999 par les élus locaux, en présence de Dubouillon, et avec le soutien du Préfet, de la Prévention Routière, des Pompiers du Rhône...

Le « nouveau » presbytère a été construit en 1870, l’ancien devant être démoli car situé sur l’emplacement de l’église à construire. Il est cédé à la commune en 1874 pour être affecté au logement et à l’usage du clergé paroissial. À partir de la loi du 9 décembre 1905, instaurant la séparation des Églises et de l’Etat, il est décidé d’adopter le principe de la location du presbytère au curé desservant la paroisse. Avancez-vous sur le parking et contournez le bâtiment pour découvrir la tour octogonale.

A l’origine, l’église de la paroisse était située rue Voltaire sur l’emplacement de l’actuel parking des Tourelles. Elle a été démolie en 1960 après avoir été utilisée comme garage municipal. La construction de l’église Saint-Martin débute en 1875 sous la direction des architectes Bossan (architecte de la basilique Fourvière) et Bourbon et s’achève en partie en 1878. L’édification du clocher date de 1894 et l’installation des cloches de 1937. Dès 1938, l’église Saint-Martin est mise en service dans la configuration que nous connaissons aujourd’hui. Des travaux importants de rénovation ont été entrepris entre 2006 et 2011, selon un projet conçu par Olivier Naviglio, architecte en chef des Monuments historiques : restauration des façades, du clocher, de la couverture de la nef et du chevet et des bras du transept. À l’occasion de ces transformations, une nouvelle verrière a été réalisée par l’Atelier Thomas vitraux, à partir des études de l’artiste Nicola Ragno, évoquant l’enterrement de Saint-Martin.

Construite à la fin du XVe et au début du XVIe siècle, cette maison est appelée « La Frérie », nom de la confrérie qui en fut un temps propriétaire au XVIIe siècle. Les façades et toitures sur rue et sur cour (y compris la galerie à arcades sur cour) sont classées monument historique en 1983 sous le nom de "Castel". La guette (tour où se tenait la sentinelle chargée de surveiller les alentours) et la bretèche qui défend l’entrée constituent un exemple rare du système de surveillance et de défense d’une demeure Renaissance. Par la suite, la défense rapprochée au moyen de la bretèche étant devenue inutile, mais la guette restant nécessaire pour voir d’où pouvait provenir un éventuel danger (l’incendie étant le plus courant), le haut de la tour est profondément remanié pour installer l’escalier extérieur que l’on peut encore utiliser. Les premiers propriétaires ne sont pas connus. Cependant, la maison qu’ils ont construite ressemble fort par ses dispositifs et par sa sobre élégance aux nombreux hôtels Renaissance du Vieux Lyon.

La Ville fait l’acquisition de cet espace en 1981 en l’achetant à la Fondation du Prado qui, de 1948 à 1975, a tenu un établissement pour jeunes filles atteintes de troubles du comportement ou du caractère, nuisant à leur intégration scolaire, professionnelle et sociale. Le domaine est transformé en parc public en 1982. Véritable îlot de verdure en centre-ville, il a bénéficié en 2012 d'une rénovation de ses aires de jeux et de l'allée paysagère. Aujourd’hui, ce parc dispose d'un terrain multisports pour les plus grands, d'un labyrinthe en charmille et d'une aire de jeux pour les plus jeunes. Sur ses 18 826 m², il dispose de 300 arbres de 25 espèces différentes.

Du haut de la rue Raspail, vous bénéficiez d’un point de vue plongeant sur Lyon.

En descendant la rue Raspail, vous longez l’arrière de l’Hôtel de Ville. Si le « vrai » bâtiment a été conçu par l’architecte Jean Clapot en 1903 (et visible depuis la place Roger Salengro), vous vous trouvez ici face à une ancienne école maternelle dans laquelle les services municipaux ont finalement pris place. La décoration à l’intérieur de l’Hôtel de Ville bénéficie d’œuvres confiées par l’État, notamment une peinture de Cyprien-Eugène Boulet, et de grands vases de la Manufacture nationale de Sèvres. La rue Raspail ressemble à une rue de faubourg de ville. Les maisons sont en alignement strict sur la voie, et présentent le long de la rue une jolie perspective. Les anciennes maisons de ville font apparaître de nombreux décors architecturaux de qualité : observez les encadrements de fenêtre et les angles de maison appelés « chaînes d’angle ».

À l'occasion de son réaménagement en 2012, ce square a été arboré avec notamment des magnolias. Une stèle à la mémoire de Claude-Jordery, maire d’Oullins de 1919 à 1941, mort en déportation, a été érigée sur ce square, avec un buste le représentant (œuvre de Francisque Lapandery, professeur à l’école des Beaux-Arts de Lyon).

En 1982, un espace public, comprenant une rue piétonne et un square, est aménagé entre la Grande rue et la rue Charton. Il est destiné à mettre en valeur l’équipement culturel La Renaissance composé d’un théâtre et d’un centre culturel. L’ensemble est inauguré en mai 1982. Le pan du mur pignon de 100 m2 qui surplombe la rue Orsel est retenu par la municipalité pour servir de support à une création artistique. L’association Populart (devenue depuis CitéCréation) est choisie pour réaliser une peinture murale. Un millier d’Oullinois est associé au projet dans la phase de conception-maquette pour aboutir à une œuvre dont le thème est la "renaissance". En 2013, un réaménagement du square est effectué afin qu'il redevienne un véritable jardin de ville (avec de nouvelles plantations, des bancs, des luminaires). Conjointement, CitéCréation décide de rénover la fresque, en partant du même visuel, mais en le faisant évoluer (plus de couleurs et de personnages, un enfant plus souriant, un clin d'œil au Cirque du soleil...). Cette nouvelle version symbolise le renouveau de la commune.

En 1920, différents syndicats (métallurgie, cuirs et peaux, chemin de fer…) construisent ici une "Maison du Peuple" afin d’abriter des cours, conférences, fêtes, des réunions syndicales, etc. Les associations les utilisaient souvent pour des bals, des banquets… Elle servit quelques années de Bourse du travail, puis, en 1943, elle devint salle des fêtes municipale. En 1982 la Ville transforme le bâtiment en théâtre. Dès les années 1990, le théâtre de la Renaissance défend un projet artistique qui se fonde sur la rencontre du théâtre et de la musique, ce qui lui vaut un conventionnement avec la Région Rhône-Alpes et avec l’Etat. Une rénovation est entreprise en 1998 en raison de son développement : sont construits une galerie et un hall d’accueil s’ouvrant sur la rue. Un agrandissement est à nouveau effectué en 2016 améliorant ainsi la convivialité du hall d’accueil.

La lecture publique à Oullins est une histoire ancienne. La première bibliothèque populaire est créée par Arlès-Dufour en 1868 ! Son ouverture le dimanche et la présence d'ouvrages "immoraux" comme les romans de Geroge Sand et d'Eugène Sue provoquent l'opposition du curé de la ville. Elle s’installe dès 1871 à l’école Moreaud, rue de la République (actuel Espace Moreaud). Un siècle plus tard, la bibliothèque située rue Orsel dispose d'un fonds de 5 000 livres et 250 familles sont inscrites. Un changement majeur s'opère en 2010 avec la construction et l'ouverture de la Mémo. Ce bâtiment de 2 000 m2 a été conçu pour incarner l'ouverture sur le monde. Outre ses parois en verre qui permettent un dialogue visuel continu entre l'extérieur et l'intérieur de la médiathèque, les espaces intérieurs ont été conçus comme des lieux communicants et chaleureux. Aujourd'hui, le public a accès à près de 110 000 ressources (livres, revues, DVD...) mais aussi à des postes informatiques, des lecteurs MP3, des liseuses numériques. La Mémo est fortement ouverte sur la ville par l'organisation de nombreux événements et animations.

Après être passé sous la ligne de chemin de fer, vous découvrez le pôle multimodal de transports (métro, train, bus…) construit en 2013. La « roue de coupe » ayant servi à creuser le tunnel du métro est visible sur votre droite derrière la gare. C’est l’Atelier Arche qui a conçu l’architecture de ce lieu composé d’édicules en acier pré-patiné donnant une couleur terre de Sienne, associé à des Albizia au feuillage rouge. Devant vous, s’étend un vaste terrain sur lequel étaient implantés les Ateliers d’Oullins SNCF pendant plus d’un siècle. L’ensemble des bâtiments a été démoli sauf un, mémoire du passé près du square Dubois-Crancé. Ces anciennes friches verront émerger un nouveau quartier à partir de 2020. Après avoir emprunté le chemin piétonnier, vous vous approchez de la Saulaie. Ce quartier situé en bordure du Rhône constituait, avant le 18e siècle, des « brotteaux », c’est-à-dire des terres souvent inondables. En 1800, ces terres sont transformées en pâturages arborés, les « Saulées », qui donneront leur nom au quartier. Dès le 18e siècle, le quartier de la Saulaie devint le grand site industriel d’Oullins et abrite, outre les ateliers SNCF, les Tanneries lyonnaises, des verreries…. Encore aujourd’hui, ce quartier est à la fois résidentiel (côté nord) et économique (côté sud).

Construite en 1907 et baptisée Saint-Jean-Marie-Vianney, cette église a réuni dans ses murs pendant plus de 50 ans les habitants du quartier de la Saulaie. La paroisse a connu ses heures de gloire avec la représentation annuelle des « Mystères de la Passion de Jésus-Christ » à laquelle participaient les Sauléens, tant en qualité de comédiens que de spectateurs. La dernière représentation est donnée en 1958 et progressivement les messes, baptêmes et mariages se réduisent jusqu’au départ du dernier prêtre en 1981. Le diocèse vend le bâtiment désacralisé à la commune en 2001 pour la création d’un espace culturel. D’abord mis à disposition de la Compagnie de danse Zanka en 2002, il est ensuite confié à la gestion du théâtre de la Renaissance. Il prend alors le nom de « Bac à traille », lors de son inauguration officielle le 16 juin 2006.

Ce bâtiment est l'ancienne école Jean Jaurès, qui a été construite en 1926. A l'origine, il comprend 2 étages avec 8 classes et des logements de fonction des enseignants. En 1958, l'aménagement de logements dans les locaux des anciennes Tanneries Lyonnaises entraîne la construction de 2 classes supplémentaires, du fait de l'arrivée des familles. La disparition de plusieurs activités industrielles dont la fermeture des ateliers SNCF entrainent un déclin démographique dans ce quartier et donc du nombre d'enfants en âge d'être scolarisés. Le bâtiment est vendu en 2009. Depuis 2014, il accueille une résidence étudiante (13 colocations, dans des logements de type T4 à T7). En plus des travaux d'aménagement, l'école d'art mural EcohlCité, installée dans le parc Chabrières, réalise les fresques sur les façades de la résidence et également dans la cour intérieure.

Quand on parle des débuts des ateliers d’Oullins, il s’agit en fait des ateliers machines de La Mulatière, de l’autre côté de l’Yzeron. Une première partie est créée en 1844 par Alphonse Clément-Désormes, ingénieur au service de la Compagnie de Saint-Etienne à Lyon, avec pour mission la reconstruction de machines et le service de la traction. Ce n’est qu’en 1889 que les ateliers d’Oullins sont érigés. Ils ont en charge la construction et la réparation des voitures (travail réalisé auparavant à Arles). Un pont (appelé le pont SNCF) est alors installé sur l’Yzeron pour relier l’atelier des voitures d’Oullins à l’atelier des locomotives de La Mulatière. Parmi les nombreuses constructions, la rame TGV n°58 a été baptisée avec les couleurs d’Oullins le 7 mai 1983. 100 ans après leur mise en service, les ateliers d’Oullins ferment définitivement, au début des années 1990.

Des fouilles effectuées lors du terrassement à la construction de la piscine laissent penser que le pont d’Oullins remonte aux Romains et était dans l’axe de la rue Narcisse-Bertholey. Depuis des siècles, il constitue le passage obligé pour franchir l’Yzeron et relier le nord au sud. Le pont s’écroule en 1459 et 1492, où il est rebâti en pierre. En 1525, une reconstruction est nécessaire. Elle est financée par les chanoines de la Cathédrale Saint-Jean. Les habitants de Saint-Genis-Laval, conscients de l’importance de cet ouvrage qui leur permet de livrer leur vin et leur grain à Lyon, participent à son entretien. Vers 1827, le pont est déplacé jusqu’à sa position actuelle dans le prolongement de la Grande rue. Entre ce pont et le Rhône, l’Yzeron a été fortement « canalisée » dans un lit en béton en 1905 dans le but de limiter ses crues. De l'autre côté du pont en revanche, des travaux récents importants lui ont redonné tout son côté naturel.