Balade d'architecture moderne & contemporaine dans la Nièvre : Nevers

1966. Architecture Principe : C. Parent / P. Virilio www.caue-observatoire.fr/ouvrage/eglise-sainte-bernadette-3/ Bernadette Soubirous (1844-1879) En 1858, dans la Grotte de Massa- bielle, à Lourdes, la Vierge Marie lui serait apparue. Elle vécut pendant 13 ans à Nevers. L’architecture du bâtiment est en lien direct avec l’histoire de Bernadette Soubirous. Construite par Claude Parent et Paul Virilio, l’église témoigne de leurs travaux sur la fonction oblique. L’édifice est inspiré de l’architecture des bunkers. Deux coques de béton s’imbriquent l’une dans l’autre en se décalant par rapport à l’axe longitudinal. L’apparence générale est un édifice monolithique, qui évoque un rocher. Á l’intérieur, deux grands plans obliques paraissent exhumés pour constituer la nef et le chœur. En relation étroite avec la grotte des apparitions de Lourdes, l’église est construite comme une crypte suspendue dont la coupe adopte la forme d’un cœur. Par le choix de matériaux bruts et d’un éclairage zénithal, les architectes confèrent à l’ensemble une étonnante intimité. C’est par l’opposition entre le volume extérieur austère et fermé et l’espace intérieur accueillant et protecteur que les concepteurs expriment la nouvelle fonction d’une église conçue dans une période d’incertitude et de tensions. Aménagement des abords de l’église 2016 . SCP Beguin & Macchini architectes www.caue-observatoire.fr/ouvrage/renovation-abords-de-sainte-bernadette-banlay-a-nevers/ En 2016, pour son 50ème anniversaire, des travaux d’aménagement des abords et de mise en valeur du site sont réalisés. A proximité de l’entrée de l’église, un espace de détente et d’interpréta- tion permet d’en découvrir l’histoire et les principes architecturaux.

2012. P. Mauger architecte www.caue-observatoire.fr/ouvrage/centre-des-archives-historiques-de-la-nievre/ Projet mentionné catégorie Réhabilitation, dans le palmarès de l’Architecture Contemporaine en Bourgogne 2013. Deux nouveaux bâtiments prennent place de part et d’autre du bâtiment existant réhabilité. Le nouvel équipement joue sur la théâtralisation des deux grandes fonctions de l’institutiono: au premier plan, l’accueil, les bureaux et les services au public sont installés dans un bâtiment aux façades de verre transparentes, au second plan, la conservation du patrimoine prend la forme de bâtiments de stockage opaques, revêtus de plaques de béton abritant une double enveloppe isolante.

1999. M. Paillot / M.Verdier architectes et R. Bardon paysagiste www.caue-observatoire.fr/ouvrage/restructuration-du-marche-saint-arigle-magasins-et-etals/ Il s’agit ici d’une opération de restructuration d’un ancien marché couvert. Le projet complexe consistait à d’une part modifier et requalifier les façades de la halle de marché existante, reconvertie en plusieurs magasins, grâce à la mise en place d’un bardage en cuivre et la création d’ouvertures et de sorties, et d’autre part réaliser une extension du marché afin de construire, en rez-de-chaussée, sept étals, et aménager un plateau piétons.

2013. B. Crépet architecte www.caue-observatoire.fr/ouvrage/musee-de-faience La conception de cette réalisation s’est orientée autour des vestiges de l’abbaye et de l’hôtel du XIXe.
La force des formes anciennes se trouvait indiscutable à préserver, par conséquent la discrétion des formes nouvelles était indispensable. Il a fallu, malgré cela éviter toute concurrence entre l’ancien et le contemporain. L’important a été de penser à l’insertion et non pas seulement à l’intégration des nouveaux dispositifs architecturaux dans l’ancien. Les matériaux utilisés sont peu nombreux : bois, métal et pierre.
Le caractère cultuel des lieux portait à

2016. ARKEDIF www.caue-observatoire.fr/ouvrage/institut-de-formation-en-soins-infirmiers-ifsi/ L’importance de cette réalisation a été de préserver le caractère et l’image globale d’un bâtiment datant de 1870. Ainsi, la pierre et le bois originels viennent dialoguer avec les nouveaux cloisonnements en métal, verre et le béton ciré du rez-de-chaussé. Des balcons en porte-à-faux ont été ajoutés afin d’animer la façade. L'espace intérieur lumineux, dont les murs en pierre apparente ont été conservés, offre de vastes surfaces de travail revêtues de parquet. Sur plusieurs étages totalement rénovés, l’aménagement est à la fois moderne et fonctionnel.

2014. ACA architectes www.caue-observatoire.fr/ouvrage/institut-de-formation-en-soins-infirmiers-ifsi/ Le parti pris a été de préserver et de mettre en valeur l’identité patrimoniale d’un des édifices remarquables de Nevers, très ancré dans la mémoire collective tout en se devant d’y insérer un nouveau programme dans le respect des exigences de performance énergétique (niveau BBC rénovation, étanchéité à l’air, démarche HQE), de confort, d’accessibilité et de sécurité incendie, sans soumettre l’édifice au programme. Il s’agissait de projeter une programmation à adapter à un existant, soucieuse de révéler l’ancienne caserne dans sa nouvelle affectation.

2012. Atelier O-S architectes www.caue-observatoire.fr/ouvrage/equipement-culturel-polyvalent-quartier-grande-pature/ Le bâtiment apporte une nouvelle lisibilité au quartier et une valorisation de son identité. Il a été conçu et réalisé sur la base de deux principes : densité et générosité pour la ville et les usagers.
Un large parvis est créé au pied du bâtiment. Espace de convivialité et de rencontre, il s’étend sur le toit de l’équipement par de spacieux gradins, véritable agora dominant le quartier. Espace public accessible, sa présence est à la fois discrète et expressive. Au rez-de-chaussée se situent la salle polyvalente, le centre de loisirs et des espaces de travail, tous largement éclairés par de multiples percements parfois dissimulés derrière le bardage en bois. Des parcours fluides et circulaires sont organisés autour d’un patio central. Un escalier dessert le niveau supérieur qui accueille la salle de danse et des salles d’activités. Cet équipement à ossature béton se drape d’un bardage bois en mélèze traité autoclave destiné, au-delà de sa durabilité, à distiller une ambiance douce et chaleureuse dans un quartier réputé difficile.

2014. Mouraire & Ressouche architectes www.caue-observatoire.fr/ouvrage/les-residences-du-ruisseau/ “Les Résidences du Ruisseau” comprennent 26 maisons en location de type T2, T3 et T4, labellisées BBC (Bâtiment Basse Consommation). Elles s’organisent ainsi : - 8 maisons avec garages accolés situées en front de rue, en retrait de la rue Jean Georges. 
- 18 maisons en coeur d’îlot, groupées par deux, trois ou quatre. En effet, au sein de l’îlot, les circulations exclusivement piétonnes, sont douces et paysagées. Les garages ainsi que les aires de stationnement pour véhicules motorisés sont situés à l’ouest de l'ensemble d'habitations. Chaque logement bénéficie d’un jardin privatif sans vis-à-vis, d’un cellier, d’un box et/ou d’une place de stationnement.

2010. SEXTANT architecture www.caue-observatoire.fr/ouvrage/deux-unites-de-psychiatrie-56-lits-centre-hospitalier-pierre-loo/ Le choix programmatique d’implanter les 2 unités d’hospitalisation des secteurs Sud et Nevers en ville, en face de l’hôpital, marque la volonté forte d’ouvrir la psychiatrie sur le monde et de briser du même coup les tabous qui résistent encore à son sujet. Le cadre proposé incite à prendre en compte la nécessité de faire participer l’usager / habitant au projet thérapeutique avec, comme corollaire, le besoin de faire effectivement entrer la famille dans le service, de l’ouvrir sur la société, et de le différencier de l’hôpital sans pour autant l’isoler. Le projet s’inscrit dans une zone périurbaine en devenir. Premier bâtiment à s’implanter, sa façade sur rue va asseoir les bases de la structuration future. Le terrain présente une plate-forme horizontale assez peu profonde en limite de voie avant de descendre en pente régulière vers le Nord. La construction est ancrée dans cette plate-forme puis se prolonge au-dessus de la pente dans une formalisation linéaire.

2002. AART Farah Architectes www.caue-observatoire.fr/ouvrage/hopital-pierre-beregovoy/ L’hôpital est situé au sud-ouest de la ville, en bordure de campagne. Le parvis gère le principal accès public et en pénétrant le coeur de l’hôpital, s’ouvre sur un atrium plutôt audacieux : techniquement (mise en relation des 4 niveaux de l’hôpital, verrière de près de 1000 m2, ascenseurs panoramiques et escalier monumental, plancher dédié à l’espace cafétéria en porte-à-faux), et d’un point de vue fonctionnel (accueil des visiteurs avec un certain faste, espace lumineux, jeu de transparence, espace d’exposition, salle de conférence de 150 places). Comprenant 392 lits, l’hôpital Bérégovoy est le premier hôpital français conçu selon une organisation des services en pôle clinique. Chaque pôle comprend sur un seul niveau les services d’hospitalisation et les unités qui leur sont communes : accueil/secrétariat, consultation/explorations fonctionnelles, hôpital de jour. A Nevers, il existe 5 pôles d’activité. Cette organisation présente l’avantage d’optimiser la flexibilité des modes de prise en charge des malades. Les chambres des hospitalisés, au confort de type hôtelier, s’ouvrent pour la majorité d’entre elles sur le paysage de la vallée de la Loire.

2013. Atelier CALC www.caue-observatoire.fr/ouvrage/les-terrasses-des-loges-25-logements-individuels-et-intermediaires/ Une rue créée constitue l’épine dorsale du projet (cette opération de 25 logements mais aussi le projet d’urbanisation plus vaste) et joue un rôle principal dans la hiérarchisation de cet aménagement. L’adaptation du bâti à la déclivité naturelle marque le lieu et devient un trait de caractère du projet. La volonté de tisser des continuités de rues, d’espaces et de couleurs permet une insertion à la fois dans l’existant mais aussi dans l’avenir du site. Un partage des espaces pour créer un lien fort entre chaque logement et son espace privatif extérieur met en avant une conciliation entre une nécessité de densité et l’aspiration à l’intimité.

1999. M. Paillot / M. Verdier architectes www.caue-observatoire.fr/ouvrage/centre-commercial/ Dernier implanté dans le quartier des Loges, le centre commercial a pour ambition de recoudre les morceaux d’une urbanisation nouvelle. Il sert de point d’ancrage au quartier. L’opération est décomposée en deux bâtiments distincts pour cadrer la voiture et marquer l’alignement. Un front de boutiques amplifié d’un portique tient la rue en dépit de sa modestie. Le volume du supermarché occupe le fond de la parcelle. Peigné selon une trame paysagère, le parking est structuré d’axes piétons. Le grand volume du supermarché est construit en charpente métallique avec des fermes treillis de grande portée sans poteaux intérieurs. Le bardage composé de grands éléments en terre cuite est mis en oeuvre sur une ossature métallique secondaire. Un second bac acier laqué blanc procure le fini intérieur du volume. De moindre échelle, les boutiques en premier rang sont réalisées en maçonnerie avec parement brique collé, le portique métallique relevant le propos d’un cran, au diapason de son vis-à-vis.

1989. J.-L. Lotiron / D. Sloan architectes www.caue-observatoire.fr/ouvrage/lycee-alain-colas/ Le lycée structure un paysage neutre (à l'époque) par une architecture forte, repérable comme bâtiment public et comme point fort dans le tissu urbain du quartier. Les fonctions sont clairement exprimées par des bâtiments individualisés pour chaque type d’activité ou d’enseignement. Ils sont directement reliés entre eux par les galeries du volume d’entrée, qui est à la fois espace de détente et carrefour des circulations. Le bâtiment triangulaire réservé aux enseignements scientifiques est organisé sur deux niveaux partiels, selon la pente naturelle du terrain. La simplicité géométrique des volumes est la condition du dynamisme des formes et de la vigueur de l’architecture. Les plans obliques des toits ou au contraire leur courbure modulent ces formes simples.

1959. Otto et Gaston Müller architectes www.caue-observatoire.fr/ouvrage/maison-mauguiere La maison est ancrée à mi-pente face à la Loire ce qui lui permet de bénéficier d’un panorama unique à Nevers.
 De base parallélépipédique, la villa se développe sur 3 étages (7,8 m de haut). Les murs en soubassements et celui de l’escalier extérieur sont en moellons tandis que ceux des façades, les dalles et la toiture-terrasse sont en béton. Grâce à un jeu de plein et de vide, à celui des couleurs, et par de nombreuses astuces constructives, la façade principale relève un souci de recherche esthétique poussé. L’aménagement intérieur de la villa propose par ailleurs un certain confort : éclairages indirects, circulations fluides, mobilier intégré.