









ITINÉRANCE PAYSANNE « De paysans en paysages » : la campagne narbonnaise et les contreforts de la Clape
Itinéraire facile (45 km).
Accueil Paysan et VTT Évasion vous proposent un circuit vélo pour partir à la rencontre des paysans et découvrir leurs productions. Une journée en plein air, à votre rythme, à la découverte des paysages de l’Est audois et de l’agriculture locale.
Diversité, authenticité…Un autre regard sur le Narbonnais !
Tentez l’expérience du circuit vélo paysan !
Productions paysannes
Cosmétiques au lait d’ânesse, olives et dérivés, ferme diversifiée, château vigneron, maraîcher, pépinière, boutique du terroir.
Paysages
Campagne narbonnaise et contrefort du massif de la Clape.
Outils
11 fiches explicatives ponctueront votre parcours afin de vous permettre de mieux découvrir et comprendre les paysages traversés.
Quel choix de vélo ?
Venez avec votre vélo ou louez-en un !
Nous vous proposons de louer un vélo auprès de Languedoc VTT évasion.
Vous pouvez opter pour un vélo classique ou un vélo électrique.
Ainsi, que vous soyez un cycliste néophyte ou aguerri, vous trouverez le plaisir de pédaler et/ou de vous retrouver ensemble.
Peur de l’aventure vélo ? Soyez rassuré. Le vélo à assistance électrique vous permet de développer un effort en fonction de vos envies, en mode sport ou éco.
Toujours pas rassuré ? Le tracé en matinée est sans difficulté. Un parcours plus sauvage vous attend l’après-midi. Vous n’avez pas envie de repartir après la pause déjeuner ? Un itinéraire retour est possible sans rater aucune étape !
Vous pourrez alors prendre tout votre temps pour profiter du jardin de Langel.
Le circuit vélo
Programme :
Départ du centre de Narbonne.
Asinerie du Rivage (Coursan)
Domaine de l’Angel (Armissan)
Repas à l’Auberge paysanne de Langel (Armissan)
Maison de la Clape (Vinassan)
Les Jardins de garrigue (Vinassan)
Départ conseillé vers 10 h.
Possibilité d’un retour à Narbonne après le repas du midi à l’étape de Langel.
Repas à l’auberge paysanne de Langel
Sur réservation.
L’auberge paysanne vous propose un panier-repas gourmand, local et équilibré !
Un repas à déguster dans le jardin, en terrasse ou en intérieur, selon le temps et votre envie. Au menu, en fonction des saisons, des produits de la ferme, locaux ou paysans : salade composée, fromage de chèvre, fruits, etc.
Le début du vignoble audois et de la trilogie blé-vigne-olivier
La vigne est introduite dans la région par les Phocéens, depuis le comptoir d'Agde, dès le Ve siècle avant J.C. Les Romains, en fondant la ''Provincia Romana'' en 118 avant J.C., dont Narbonne est la capitale, favorisent l'extension du vignoble. Aux XIe et XIIe siècle, les vignobles des monastères perfectionnent la culture de la vigne. Aux XIIIe siècle, les coteaux sont plantés en vigne tandis que les plaines sont réservées aux céréales. La vigne fait alors partie de la trilogie ancestrale méditerranéenne blé-vigne-olivier. La construction du Canal du Midi et du port de Sète en 1670, qui permettent les exportations et favorisent le commerce, provoquent le développement du vignoble du Languedoc. Mais à la veille de la Révolution, la région ne produit encore que 10% des vins français et l'Aude reste un département céréalier, surtout réputé pour la qualité de son blé. En effet, par crainte d'un manque de céréales, un arrêté du 5 juin 1731 interdit la création de nouveau vignoble.
Le chemin de fer et la "mer de vigne''
C'est le chemin de fer qui va être à l'origine de l'expansion extraordinaire du vignoble audois au XIXe siècle. En créant un marché national, les régions agricoles se spécialisent. Les productions les moins rentables sont inaptes à la concurrence. Ainsi la crise du marché du blé dans le Narbonnais va entraîner son déclin et la montée de la vigne : la superficie en vignes devient supérieure à celle du blé dès 1815, affirmant la vocation désormais viticole du département. C'est à cette époque que les paysans audois, les premiers, abandonnent la polyculture pour se spécialiser dans le vin. Le chemin de fer permet d'exporter les vins audois. La crise causée par l'oïdium, qui ravage le vignoble français, mais du même coup fait augmenter le prix du vin, profite grandement à l'économie audoise. Après l'oïdium, c'est le phylloxéra, un petit puceron qui s'attaque aux racines du pied de vigne, qui, à partir de 1870, bouleverse les pratiques culturales. La submersion hivernale pendant une cinquantaine de jours constitue un remède efficace : c'est pourquoi les plaines du Narbonnais et tout le littoral sont plantés en vigne, où les parcelles peuvent être inondées à faibles coûts.
Puis vient la véritable solution avec le greffage sur les plants américains qui résistent au phylloxéra. L'Aude, touché plus tard que les départements voisins (1879) profite de la crise du phylloxéra : le vignoble se reconstitue en même temps qu'il est détruit. Au final, la hausse des prix suite à la baisse de production lui sera bénéfique et la plantation est massive : la superficie du vignoble passe de 110000 ha en 1874 à 164000 ha en 1885. En 1878, tout l'est du département est transformé en ''mer de vigne'', tandis que l'ouest maintient la culture du blé. Les paysages audois sont alors complètement bouleversés : la diversité des cultures qui maintenait jusqu'alors un paysage jardiné de petites parcelles mêlant oliviers, vignes et céréales, se transforme en une monoculture industrielle. C'est en particulier le Narbonnais, où la vigne occupe 90% de la surface cultivée, qui profite de cette ère de grande prospérité viticole. Les nombreuses constructions bourgeoises du XIXe siècle témoignent de cette époque florissante. À Narbonne, les immeubles cossus de cette époque ornent les boulevards et les quais de la Robine.
Le déclin de la vigne : du phylloxéra aux crises de surproduction
À la fin du XIXe siècle, un autre fléau va attaquer le vignoble : le mildiou. Pour le combattre, on va planter des cépages qui produisent des vins de qualité médiocre tel que l'aramon. La crise passée, la production s'élève mais entraîne des crises de surproductions chroniques qui vont particulièrement toucher le vignoble languedocien et audois. La révolte de 1907, tristement connue pour les troubles sanglant d'Argeliers et de Narbonne (7 morts), parvient à maintenir la viticulture sans lui redonner un réel élan. Pour faire face aux crises viticoles, les vignerons se regroupent en coopératives : à Lézignan en 1909, Tuchan et Durban en 1913, St-Jean-du-Barrou, Paziols, St-Laurent-de-la-Cabrerisse en 1914. C'est le début de ces caves coopératives qui marquent aujourd'hui de leur présence massive de nombreux villages audois.
La restructuration du vignoble
Depuis les années 1960, le vignoble poursuit sa restructuration et sa reconversion pour une amélioration de la qualité. La plantation en nouveaux cépages : syrah, merlot, mourvèdre, et l'amélioration de la vinification, ont considérablement fait monter la qualité des vins. Ces progrès se concrétisent entre 1985 et 1986 avec la reconnaissance des AOC (appellation d'origine contrôlée) : Corbières, Fitou, Minervois, Coteaux du Languedoc, ...
Mais si les terroirs sont aujourd'hui reconnus, leur renommée s'est accompagnée d'une nette diminution des surfaces plantées en vignes : 83 000 ha en 2003 contre 133 000 ha en 1901. Les vignes arrachées ne sont pas toujours replantées, les plus petites parcelles sont abandonnées, de même que les terres trop humides, notamment dans le Narbonnais.
AUJOURD’HUI
En sillonnant la plaine Narbonnaise et une partie du Massif de la Clape, vous allez découvrir la nouvelle identité agricole de ce territoire :
- Innovation agricole : création d’une gamme de cosmétique à partir de lait d’ânesses.
- Innovation de vente : valorisation de la production à travers la mise en place d’un atelier de restauration.
- Innovation sociale: des agriculteurs qui permettent à d’autres agriculteurs de s’installer.
- Solidarité entre producteurs : par un magasin de produits locaux.
- Identité forte de la Clape: par la découverte d’une production
traditionnelle de vin sur le domaine de la Clape.
Bon Voyage !