La route des moulins

L’église Saint-Vigor de Tanis est d’origine romane, comme en témoignent ses fonts baptismaux, mais son agencement actuel porte l’empreinte des restaurations du XIXe s. On peut y admirer une vierge à l’enfant datant du XVe s. ainsi qu’un groupe sculpté représentant Sainte-Marguerite et une statue de Saint-Jean du XVIe s.

Dès 1150 fut établi à Servon un prieuré dépendant du Mont St-Michel. La localité abrite l’église Saint-Martin ainsi qu’une croix érigée dans le cimetière, toutes deux inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Le bourg de Servon s’est constitué progressivement autour de son église, vers les XVIe et XVIIIe siècles, et comprend de nombreuses maisons en pierre de schiste qui donnent à la localité un caractère tout particulier.

Deux reliefs principaux caractérisent ce village en formant de petits promontoires naturels. Sur le premier se tient l’église et sur le second l’ossuaire Allemand : inauguré en 1963, cet ossuaire Allemand abrite les sépultures de 11 956 soldats morts pendant la seconde guerre mondiale. Des hauteurs de Huisnes défilent des panoramas grandioses sur le Mont Saint-Michel et sa baie. Dans les herbus, paissent les célèbres agneaux de prés-salés de la baie.

Le nom de la commune vient du mot celte « Arden », qui veut dire « forêt », et évoque les bois littoraux qui bordaient autrefois la localité. Ardevon offre sur son territoire les traces d’une ancienne église, d’une bastille, d’une léproserie et d’une chapelle portant partout l’empreinte et le souvenir du Mont Saint-Michel dont la commune était autrefois une baronnie. Le prieuré : Chaque année les religieux du Mont y venaient en procession, Ardevon étant situé à seulement 5km au sud-est de l’Abbaye. Au coeur d’un vaste centre agricole, le prieuré conventuel accueillait une petite communauté de moines vivant sous l’autorité d’un prieur et soumis à la règle de Saint-Benoît. Au sud-ouest de la cour se trouve un grand pigeonnier circulaire en pierre qui fut reconstruit au XVIIe s. sur des fondations antérieures. Depuis 1937, le prieuré est inscrit au titre des Monuments historiques.

Beauvoir était autrefois un ancien village gallo-romain prénommé Astériac. L’origine du nom de Beauvoir viendrait d’une légende qui raconte la venue au Mont d’une femme aveugle ayant recouvré la vue et qui se serait exclamée « Ah ! Qu’il fait beau voir ! ». Dans l’église, datant du XVIIIe s., un vitrail renvoie à la légende et porte cette fameuse expression « QU’IL FAIT BEAU VOIR ». En roulant de Beauvoir à Moidrey, vous pourrez apercevoir au loin sur votre droite un paysage typique de la Baie : les Polders. Zone remarquable et unique, les polders (nom flamand) sont l’oeuvre de l’ingénieur Belge Flamand Mosselmann. Ce sont des terres endiguées gagnées sur la mer où chaque ferme est un nom de lieu, et chaque enclos possède sa propre culture maraîchère.

Du haut de sa colline à 44 m. d’altitude, le moulin de Moidrey offre un panorama exceptionnel sur la Baie du Mont Saint-Michel. Construit en 1806, le Moulin a été exploité jusqu’au début du XXe s., puis a servi de fenil jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, avant d’être abandonné. Restauré en 2003, il produit à nouveau sa farine, grâce à son mécanisme de bois et ses meules de pierre. Parmi les 5 moulins à vent datant de la même époque et encore visibles sur le canton, c’est le seul remis en fonctionnement. Dans le bourg de Moidrey, près de l’église, vous pourrez admirer un superbe château aux allures de malouinière, bâti vers 1704.