En cheminant entre coteau et boire, à travers la "grande prée" et par le sentier de rive du fleuve, vous découvrirez les différents milieux et paysages de cette vallée typique de la Loire aval dite "armoricaine" : bocage, prairies ouvertes et cultures, boire, îles et bras, grèves et forêt alluviale, cales, maisons sur motte…
Cette randonnée s'inscrit dans les quatre circuits de découverte de la vallée de la Boire Torse, un ancien bras longeant la rive droite du fleuve entre les promontoires d'Ingrandes-Le Fresne et d'Anetz, via Montrelais et Varades, sur près de 17 km. Cette boire, la plus longue du cours de la Loire, a été endiguée dans sa section aval en 1850 par la levée de la voie ferrée, édifiée en pleine vallée, qui a coupé son cours par deux fois. Elle a cependant conservé une biodiversité remarquable dans une vallée reconnue Natura 2000 et Zone Naturelle d'Intérêt Environnemental pour la Flore et la Faune.
14 km
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max. 14 m
min. 7 m
117 m
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Styles : DécouverteÀ la campagne Public : Randonneurs occasionnels Thématiques : CulturelPatrimoine |
Cette cale pavée de granit rose a été construite en même temps que la voie ferrée en 1850 pour remplacer l'ancien port de la Cave s'étant retrouvé endigué. Avant cette levée, le village de la Basse Boire dominait la Loire de sa butte rocheuse, à demi entourée d'eau pendant les crues.
C'est au débouché de ce canal rectiligne creusé en bordure de la voie ferrée que la boire rejoint désormais le bras du Bernardeau, à l'emplacement-même de son ancienne confluence devant le promontoire du Rocher (la maison du même nom se trouve désormais juste de l'autre côté de la voie).
Le port de la Cave était situé devant la maison du même nom dans la courbe de la boire juste avant son débouché en Loire. Depuis plusieurs siècles, on y chargeait principalement des grains et des vins. La cave s'étendant sous toute la maison pouvait contenir 80 à 100 barriques.
Le pont enjambe le canal rectiligne creusé au milieu du lit naturel de la boire dont on peut repérer les berges opposées distantes d'une soixantaine de mètres. Au printemps et en été, le canal est bordé de grandes plantes aquatiques (iris, rubaniers, salicaires).
Le nom de Port Arthur n'est pas lié à un ancien port, mais à celui de la maison voisine construite en 1905, année de cette bataille russo-japonaise ! Le pont d'une arche fut construit en 1854 pour accéder à la gare. Une porte à clapet a été installée en 2009 pour favoriser la reproduction des brochets.
Le conservatoire a été créé pour préserver les différentes variétés d'osiers traditionnels cultivés dans la vallée de la Loire, une région privilégiée de production. Il comprend 25 variétés traditionnelles et une collection de diverses provenances pour comparaison.
Aménagé dans l'ancien atelier du charron, l'écomusée présente des clés qui permettront à chacun de mieux comprendre l'histoire, l'évolution du fleuve et la mosaïque rubanée des paysages de la Loire armoricaine…
La gare de voyageurs et de marchandises, obtenue difficilement en 1854 après pétition, fut supprimée en 1972 et ses bâtiments détruits en 1984 après l'électrification de la ligne et le renforcement de la levée.
De ce poste d'observation dominant un couloir aquatique de près d'un kilomètre, on peut observer au cours des saisons, avec des jumelles ou mieux une lunette, la plupart des espèces d'oiseaux fréquentant les eaux de la Boire Torse : canards, sarcelles, foulques, hérons, aigrettes, grèbes...
De ce poste d'observation dominant un couloir aquatique de près d'un kilomètre, on peut observer au cours des saisons, avec des jumelles ou mieux une lunette, la plupart des espèces d'oiseaux fréquentant les eaux de la Boire Torse : canards, sarcelles, foulques, hérons, aigrettes, grèves...
Malgré des transformations, l'ancienne ferme a gardé l'authenticité de son site sur une butte rocheuse surplombant la boire. Les pentes du coteau où affleurent des blocs de schiste constituent une relique du paysage riverain existant autrefois tout le long du coteau d'Anetz.
Vins issus de l'agriculture biologique. Vendanges manuelles. Nature et Progrès. Biodynamie Demeter. Vinification naturelle (A.V.N). Vente à la propriété.
La boire canalisée coule au milieu de son ancien lit désormais colonisé par une forêt alluviale à base de frênes et de saules. Auparavant, comme sur tout le cours de la boire, on traversait à gué ou en bateau pour rejoindre les Cosniers et plusieurs villages des bords de la Loire jusqu'à Breluce.
Du 12e siècle à la Révolution, la "grange" a été exploitée par des moines cisterciens de l'Abbaye de Pontron: la grande prairie inondable est toujours appelée "Prairie de la Grange". Remarquer la situation de la maison sur la butte, les tuffeaux, le toit pentu et les rondelis couvrant les pignons.
En patois ligérien, une boire est un " bras plus ou moins déconnecté" du fleuve. En période de crues, la Boire Torse déborde sur les berges et terrains environnants formant, sur ces prairies naturelles inondables, un milieu propice au développement de nombreuses espèces.
Du pont, par la fenêtre de verdure, se découvre un joli point de vue sur le large plan d'eau bordé dès le printemps de grandes plantes aquatiques. A la saison, on peut y observer les chatons des saules, les oiseaux nicheurs, les ébats des grenouilles vertes et rieuses… Soyez discrets et patients !
Le chemin de la Bourgeaudière traverse deux milieux floristiques remarquables : au nord, dans le passage entre les deux mares, poussent des étoiles d'eau, petites plantes rares et exigeantes ; au sud, le chemin offre une belle vue sur le fond du lit pâturé qui abrite une flore diversifiée.
Vous êtes ici à l'extrémité d'une section toujours en eau de près de 2 km appelée "Le Cody". Cette partie remarquablement conservée permet de se rendre compte de l'aspect de "l'ancien chenal du nord". En amont, la boire forme un coude prononcé cadrant bien avec son nom de Torse (tordu)...
Le pont franchit le ruisseau du Gué qui rejoint la boire en traversant "la petite vallée" se distinguant de "la grande vallée" s'étendant au sud de la boire jusqu'à la Loire. De coteau à coteau, la zone inondable de l'élargissement atteint ici la largeur maximale de 3700 mètres.
Le fossé d'écoulement a été creusé au milieu d'une dépression longitudinale encore bien visible, surtout en période de crue. Cette dépression appelée anciennement la "Boire aux Blin" marque l'empreinte d'un ancien bras qui longeait le coteau depuis Varades.
Le nom de charrière indique bien l'usage du chemin destiné au passage des charrettes qui traversaient alors la boire à gué pour aller exploiter les prairies réputées de la Grande Vallée, fertilisées par les limons déposés à chaque crue. La prairie d'Anetz-Varades avoisine les 600 hectares.
Ce canal a été creusé au point le plus bas de la vallée pour "égoutter" les eaux d'inondation, d'où le nom "d'égout" donné anciennement : l'eau de la douve s'évacue en Loire en passant par les " fouilles " de la voie ferrée avant de rejoindre la Boire Torse, puis la Loire.
Devant l'insistance des riverains, on installa des portes "étanches" dans les passages sous la levée contre l'avis des ingénieurs de l'époque. Leur fermeture avant la cote de débordement (+ 4 m à l'échelle de Montjean) limite l'inondation de la vallée malgré les eaux d'infiltration et de ruissellement.
Les maisons du village ont été construites sur des buttes pour se trouver hors d'eau lors des fortes crues. Mais depuis le Moyen Age, d'importants dépôts de sable ont rehaussé le fond du lit de 3 à 4 m, d'où de nécessaires réadaptations, des terrasses et des marches supplémentaires...
Devant la petite maison de Bel-Abord s'étendent les grèves immenses du Bois Vert bloquées par une digue de près d'un km de long fermant l'aval du bras de l'île Moquart (digue réalisée vers 1920 pour fixer le chenal de navigation). C'est un site de nidification de sternes et de petits gravelots.
Un large chemin passant au milieu du village conduit au port naturel de Breluce, une simple descente en pente douce dans une petite anse abritée du courant. Les bateaux de Loire, gabares, futreaux ou plates, pouvaient y aborder aisément par l'avant du fait de leur proue relevée.
Devant l'insistance des riverains, on installa des portes "étanches" dans les passages sous la levée contre l'avis des ingénieurs de l'époque. Leur fermeture à la cote de débordement (+ 4 m à l'échelle de Montjean) limite l'inondation de la vallée malgré les eaux d'infiltration et de ruissellement.
Ce chêne pédonculé est énorme pour son âge : il a été planté quand le jeune fils de la ferme, Joseph Sochas, avait 8 ans lors de sa "petite communion". Sachant que ce garçon est né en 1852, vous pouvez calculer l'âge actuel de notre centenaire qui a bien profité des limons du fleuve !
Un "bouge" est un terme de Loire qui désigne une avancée de la rive. Bien que fortement érodé par le courant, le petit cap formé après la courbure de la rive offre un beau point de vue sur l'amont du fleuve, avec en toile de fond la queue de l'île Moquart et le promontoire de St Florent.
Devant l'insistance des riverains, on installa des portes "étanches" dans les passages sous la levée contre l'avis des ingénieurs de l'époque. Leur fermeture à la cote de débordement (+ 4 m à l'échelle de Montjean) limite l'inondation de la vallée malgré les eaux d'infiltration et de ruissellement.
Avec deux tabliers et deux doubles rampes inversées, cette cale "aboutie" constitue une structure unique dans notre région : on n'en retrouve de ce type que dans le Saumurois, à Cunault et St Rémy-la-Varenne. L'écrivain Hervé Bazin a habité la maison de l'Emeronce en 1960-1961, il y écrivit le roman "Au nom du fils."
Au 19e siècle, ce port naturel de pleine eau approvisionnait l'arrière-pays en engrais et chaux agricole. En 1867, devant son état déplorable, il fut réclamé une cale " empierrée ". Un marinier domicilié dans le village possédait deux chalands, sa femme tenait une auberge dans leur maison.
Cette aire est située juste à l'amont d'une réunion de trois îles s'étirant sur une longueur de 3 km et formant le bras du Bernardeau qui reçoit les eaux de la Boire Torse et du marais de Méron. L'entrée du bras est sauvage avec de hautes grèves végétalisées parsemées de bosquets de peupliers noirs.
A l'aval du petit pont, avant de passer sous la voie ferrée, le canal de la boire traverse une zone de marais de grand intérêt pour la flore et le frai des poissons. Un passage à niveau existait au bout de ce chemin servant alors d'accès à la vallée.
Le "pont éclusé" est équipé d'une double porte actionnée par manivelles et engrenages. Le passage sous la levée permet à la fois d'évacuer les eaux de la boire et d'empêcher le refoulement des eaux du fleuve dans la vallée endiguée en période de crue.