Le Grand Site Cirque de Navacelles est au coeur des Causses et Cévennes, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Aux pieds du Larzac et des Cévennes, les gorges de la Vis et les Causses méridionaux livrent des paysages exceptionnels, témoignages rares de l’histoire de la terre et de ses hommes : biodiversité exceptionnelle, mégalithes, agropastoralisme.
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62 km
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max. 785 m
min. 223 m
1521 m
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Après un voyage en car depuis Nîmes, je suis arrivé au Vigan. Il est 14h15, je récupère le vélo électrique que j’ai réservé dans un magasin de location. Mais au moment de partir, le tonnerre éclate ! Le loueur me propose alors gentiment de me conduire en camion jusqu’à mon gîte à 20km de là. Nous arrivons en fin de journée au Mas de l’Elze où je profite d’un arc-en-ciel sur le bord des gorges de la Vis qui marque la fin du déluge.
Ce matin, je profite de la lumière transparente du matin dans les gorges avant de partir en vélo en direction de Blandas. Le paysage est merveilleux, la lande sèche avec ses amoncellements de pierre appelés « clapas », les chênes verts, les montagnes dans le lointain.
Je retourne ensuite à la Maison de Site et parcours la petite exposition sur l’agropastoralisme. Un petit film me raconte comment les premiers hommes ont réussi à trouver de l’eau sur le causse.
Du haut des quatre belvédères, on voit le méandre de verdure, le hameau, le curieux petit mont au milieu, mais aussi les causses et les gorges profondes creusées par la Vis.
Il est midi, je récupère mon vélo et plonge vers le hameau de Navacelles. Je m’arrête au gîte que j’ai réservé pour le soir et m’engage à pied dans le chemin qui parcourt le fond des gorges, direction les Moulins de la Foux. La marche est agréable, les peupliers, les aulnes et les saules forment une voûte au dessus de la rivière. Par moment, les arbres laissent voir les reliefs calcaires des falaises.
Il est 13h30, je tombe sur une grotte un peu mystérieuse, peut-être parmi celles-ci utilisées autrefois pour stocker les fromages. Puis j’arrive devant les Moulins, dont l’un est aménagé en salle « hors sac » avec une cheminée. C’est émouvant de penser à tous les paysans qui ont marché pendant des siècles sur ces chemins qui convergent vers les moulins, avec leurs ânes chargés de grain à l’aller et de farine au retour.
Je repars en traversant une forêt de cèdres, puis en passant par un chemin bordé par de cabanes en pierres avec un dispositif de récupération d’eau de pluie utilisé autrefois par les vignerons.
Il est 15h, je ne résiste pas à un bain à l’entrée du hameau de Navacelles.
Ce matin, en route pour la Baume Auriol. Je me félicite d’avoir un vélo électrique ! La montée est un vrai bonheur, je peux regarder le paysage tout à loisir et il est magnifique.
Une fois arrivé à la Baume Auriol, je vois le paysage depuis le belvédère en attendant l’ouverture de la Maison du Site.
Je fais route vers Saint-Maurice-Navacelles en m’arrêtant au Dolmen de la Prunarède, témoin de la vie de l’homme au Néolithique, implanté dans cette zone riche en mégalithes où il flotte un parfum de mystère...
Je m’arrête ensuite devant les bâtiments imposants de la ferme fortifiée de la Prunarède.
Je prends une petite route bordée de buis et de murets en pierre, ancien chemin pour les transhumance des brebis. Je gagne ensuite Saint-Michel d’Alajou dominé par les ruines d’un château. Avant de monter jusqu’au château, je regarde le puit fortifié au centre du village, toujours plein d'eau précieuse grâce à un complexe système de récupération des eaux de pluie mis en place par d’ingénieux caussenards.
Vue sur le château de Saint-Michel d'Alajou
Du haut de la colline, je peux voir Le Caylar tout proche. Un dernier tour d'horizon sur les causses et au loin les Cévennes et voilà mon escapade bientôt terminée. Arrivé au Caylar, un bus m'amène à Montpellier où je prends mon train de retour sur Paris.