Circuit des Templiers, Limerzel

L’église s’aperçoit de loin grâce à son clocher lanterne réplique de celui de St Thégonnec dans le Finistère. De taille imposante, elle a été entièrement reconstruite en style néo-gothique à la fin du XIXème siècle. Elle est dédiée à St Sixte, pape martyr des premiers siècles.

Isolée dans la campagne, la chapelle est associée à une fontaine et à un calvaire. Construite au XVème siècle, elle a été restaurée à la fin du XIXème siècle. C’était un lieu de pèlerinage important. Chaque année en septembre, une fête champêtre est organisée dans la prairie voisine. La légende rapporte que Saint-Clair fut envoyé de Rome comme missionnaire en Armorique. Il s’établit d’abord à Nantes, dont il devient le premier évêque. Bien vite il parvient à Limerzel. Il s’arrête près du village de Kervilliers et fait jaillir une source. Il commence à prêcher l’évangile, et accompagne sa prédication de nombreux miracles dont celui de rendre la vue aux aveugles qui vont se mouiller les yeux à l’eau de sa fontaine. Après Limerzel, c’est Vannes et sa région qui bénéficient de sa visite. Son renom va grandissant… Dès le XIVe siècle, la paroisse de Limerzel reconnaissante lui construit une chapelle à deux cent mètres de la fontaine, sur la voie romaine qui l’avait amené jusque-là. Au XVIIIe siècle, cette chapelle est le sanctuaire de la frairie de Crévéac où la famille Grignon de La Garenne tient une place très importante. Jeanne Goupil, dite La Grignonne, est une sainte femme qui soigne les pauvres avec talent. Au XVIIIème siècle, la fontaine est coiffée d’un petit temple. Entre la chapelle et la fontaine, tout près du ruisseau, se dresse une croix de granit fort ancienne qui repose sur un socle plus récent puisque la date indiquée est 1818. La fontaine et la croix sont inscrites comme Monuments Historiques.

La chapelle primitive aurait été construite au XIIIème siècle par l’ordre des Templiers. Elle est rebâtie à la fin du XIVème ou début du XVème siècle par les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem. La dénomination jadis de «Temple Neuf » la distinguait du Temple de bas appelé le «Vieil Temple ». Sous le règne de Philippe Le Bel et la chute des templiers, la chapelle devient paroissiale. L’édifice actuel, en appareil irrégulier, de forme rectangulaire, avec dans le pignon Est, une fenêtre ogivale à deux meneaux trilobés et quatre feuilles, parait être de la fin du XIV siècle. Au-dessus du portail se dresse un clocheton du XVIe siècle orné de boules dont la cloche date de 1670. La porte en arc brisé est surmontée d’un larmier orné de petites croix et de culots sculptés. La particularité à l’intérieur est un exemple rare de retable du XVème siècle, en granite, et décoré de bas-reliefs polychromes. La croix de Saint Julien A quelques pas de la chapelle se trouve une croix de granit bien conservée de la fin du XVème siècle

Sur les Grées de Kerficat, la vue s’étend de part et d’autre de la vallée de Pinieux. Le clocher à la forme en dôme domine le bourg de Limerzel. Une table d’orientation en schiste ardoisier indique le nom des localités.

Au Moyen Age, la seigneurie de Pinieux avait droit de haute et basse justice, qui était rendue dans le bourg de Limerzel, sur la place de l’église. A cet endroit existe toujours une plaque sculptée en pierre calcaire, sur la façade de l’une des plus anciennes demeures du bourg appelée maison de Justice. Mesurant près d’1m 60 de haut sur 1m 20 de large, elle représente les armoiries des familles de la seigneurie de Pinieux. Le domaine de Pinieux comprend le manoir, une chapelle, un moulin à eau, un moulin à vent, et de nombreuses fermes dans les villages alentour. Construit au XV et XVIème siècle, le château a été restauré au XXème siècle.

Cette chapelle était celle de la frairie du village de Bodéria-Bé mais on ne connait pas son origine. Les vitraux illustrent la sagesse du Roi Louis IX, Saint Louis. Posé sur l’autel, un panneau de chêne semi-circulaire est sculpté sur ses deux faces : côté exposition, il représente la Cène du Jeudi Saint et de l’autre, trois personnages habillés à la manière du XVIIe siècle. Sur le mur opposé à la porte d’entrée, figure une curieuse inscription : “BELANCHIE P : JO : PONDAR LAN : 1784.”

Les Templiers avaient fait construire ici une chapelle aujourd’hui disparue. Jadis non loin de ce village, sur le ruisseau du Trévelo existait un petit port commercial, le port de Letier. Jusqu’à la construction du barrage d’Arzal dans les années 1960, les effets de la marée se faisaient nettement sentir permettant aux bateaux de remonter la Vilaine. L’activité du port était essentiellement le traffic du sel et surtout du fer. Voici la légende de l’Homme Rouge : Il y a fort longtemps, lors du battage aux fléaux de blé noir, au temple de Bas, un gros orage accompagné d’une pluie torrentielle s’abattit sur le village. On chercha à se mettre à l’abri sous une grange et là, comme tombé du ciel, en même temps que les éclairs, se dressa un homme tout rouge, muet et totalement immobile. L’inconnu refusa toute nourriture et mourût trois jours plus tard, sans avoir dit un mot. Personne ne sut jamais qui il était ni d’où il venait. Il fut enterré près de la chapelle. Hypothèse ou légende ? L’année 1312 fut marquée par le massacre de beaucoup de templiers. La tradition rapporte qu’’ils furent massacrés au pied d’un gros chêne à Carentoir. Il semble probable que l’un d’eux, couvert de sang, et revêtu de son grand manteau rouge, connaissant le Temple de Bas, tenta d’y trouver refuge. Mais ses graves blessures et le manque de soins ne lui permirent pas de survivre. Quant au recteur de Limerzel, ayant reconnu, à son manteau rouge, un Templier, appelé aussi moine rouge, il le fit enterrer, selon la coutume, dans le terrain dépendant de cette chapelle dite Temple de Bas.

Cette chapelle édifiée sur des fondations romaines a été fortement restaurée à la fin du XVème siècle. Elle est utilisée comme médiathèque.