La Truyère et le Viaduc de Garabit

Avant, il y avait les gorges de la Truyère, infranchissables : la voie de chemin de fer s'arrêtait au nord de Saint-Flour et au sud à Marvejols. Puis vinrent Léon Boyer, l'ingénieur, et Gustave Eiffel, le "magicien du fer". Un visionnaire et un entrepreneur passionné, deux hommes d'exception pour donner corps à ce géant d'acier. Le défi était de construire un pont franchissant la vallée de la Truyère, large de 550 m, à une grande hauteur au-dessus de la rivière, capable de résister au poids des trains de marchandises, à la vitesse des trains de voyageurs, et surtout aux efforts des vents les plus violents. Un chantier titanesque : quatre années pendant lesquelles travaillèrent 400 ouvriers, français et italiens. Le 27 avril 1884, les deux parties se rejoignent là-haut, 120 m au-dessus de la Truyère.

Permettant de franchir la Truyère, les premières passerelles de Valadour étaient en bois et de ce fait, souvent emportées par les crues de la rivière. Vers 1930, la commune de Chaliers décida de construire une nouvelle passerelle plus solide, sollicitant l’association « les Auvergnats de Paris » afin d’obtenir une aide financière. On construisit une nouvelle passerelle dont on devine encore les piliers de part et d’autre de la rivière, qui fut emportée en 1932 par une crue, puis reconstruite. A la construction du barrage de Granval, vers 1960, cette nouvelle passerelle de Valadour fut démolie et remplacée par la passerelle suspendue actuelle.

Le bourg a fait l'objet d’aménagements remarquables qui lui ont valu d'être sélectionné pour représenter la France à la biennale de Venise, de mai à novembre 2016. A voir : l'église Saint-Martin (ouverte uniquement en juillet et août) et l'ancien presbytère, visible seulement de l’extérieur, et un petit patrimoine intéressant (croix, four à pain).

Cette ligne de chemin de fer, appelée ligne des Causses, est une ligne de chemin de fer qui relie Béziers près de la côte languedocienne à Neussargues dans le département du Cantal, via Millau et les étendues caussenardes. Elle est célèbre pour ses caractéristiques qui sortent de l’ordinaire : les rampes maximales atteignent 35 %, ce qui n’a pas manqué de lui valoir une réputation de ligne difficile chez les cheminots.

C'est une petite école de la fin du siècle dernier, constituant l'un des trois sites de l'écomusée de la Margeride. L’Écomusée de Margeride est un musée « vivant » évoluant avec son époque, son territoire et sa population. Véritable témoignage des modes de vie et de travail d’une population, il se compose de trois sites à découvrir en pays de Saint-Flour-Margeride. Trois sites pour s’imprégner de l’histoire de ce pays de montagne, en connaître les richesses patrimoniales, découvrir les savoir-faire et devenir acteur de ses découvertes.