La chapelle Lachamp

Le chemin serpente sur une terre chaude et sèche, entre les buissons de genévriers et de genêts scorpions. Souvent, l’ombre des chênes verts ou pubescents vient calmer l’ensoleillement intense. En été, les cigales adultes mâles vous accompagnent de leurs chants. Sur les seize espèces vivant en France, les trois plus communes ici sont : la cigale plébéienne sur le pin (plus de 3 cm de long), la cigale du frêne (2,5 cm) et la petite cigale pygmée qui, vivant dans les espaces herbeux, atteint rarement les 2 cm de long ! Toutes ont une vie larvaire souterraine durant plusieurs années.

Ce terroir haut perché fit couler beaucoup d’encre sur les parchemins… En 1428, le seigneur de Portes l’achète à celui de Montalet. Plus de cent ans plus tard, le nouveau seigneur de Montalet en revendique toujours la propriété et fait écrire au baron de Portes qu’il a tort d’en jouir et percevoir les droits ! Tout s’arrange le 12 novembre 1551, jour où Le Fal, site si convoité pour son plateau cultivable, revient finalement à Portes.

Cette bastide a une longue histoire ! Construite par les moines bénédictins en 1145, elle servit de refuge et de halte aux croisés dès la seconde croisade. Ces guerres terminées, les moines auraient eu pour mission de cultiver le buis indispensable à la religion catholique. Ce qui valut au monastère son nom : Les Buissières. Fermé après la Révolution, il sombra dans l’abandon. Racheté en 1930 et crépit en blanc, il devint pour la population locale le Mas Blanc.