Tour des deux Quévy

Entourée d’un cimetière, l’église porte essentiellement l’empreinte du XVIème et du XVIIIème siècles. Les trois nefs de style gothique hennuyer, ainsi que la partie inférieure de la tour et du transept, furent construits en moellons de grès au XVIème siècle, de même que la voûte en bardeaux avec entraits engoulés. La partie supérieure du transept, le chœur et la partie supérieure de la tour furent respectivement modifiés en 1706, 1714 et 1721. Leur construction, de style classique, est en briques. Quévy-le-Grand fut érigé en commune en 1720 et devint paroisse autonome en 1803. Le collateur était l’abbé de Liessies. Source : frameries-quevy.doyenne-paturages.be

Quévy-le-Grand présente un paysage vallonné ponctué de bosquets et traversé de chemins creux. Bouquets d'arbres et prairies forment l'accompagnement proche du bâti tandis que les champs occupent le plateau à perte de vue. On y rencontre nombre de fermes (encore en activité ou non). À votre droite, la Ferme de la Ferrière, isolée au nord-ouest du village, particulièrement bien installée à l'écart et en contre-haut de la voirie. Elle est composée d'un ensemble clôturé dont se démarque l'imposant volume de grange. Elle fut construite au tournant des 18ème et 19ème siècles par le chapitre des Dames de Ste-Waudru, dont les armoiries surmontent la porte charretière du haut porche-colombier de l'entrée. Longé d'un long trottoir surélevé, ample logis de tradition classique, autrefois blanchi, comportant un corps principal surhaussé au 19ème siècle et deux ailes basses, d'habitation à droite et de dépendance à gauche. Ailes de dépendances de tradition classique du tournant des 18ème et 19ème siècles, surbâties dans la 2ème moitié du 19ème siècle et côtoyant un intéressant chartil néoclassique ouvert d'une triple arcade. Source : Cécile Lambert (www.wallonie.be)

Comme de nombreuses églises de la région, celle de Quévy-le-petit est dédicacée à Saint-Martin. L’édifice actuel date de 1727 pour la tour et 1735 pour le chœur. Cette construction de style ogival mérite la visite. À l’intérieur, on peut découvrir un bénitier octogonal en pierres sculptées de 1524, une chaire de vérité Louis XIV, une statue de la Charité de Saint-Martin du XVIIIème siècle, un Christ de Pitié du XVIème siècle en bois polychrome et des fonts baptismaux en pierre moulurée du XVIème siècle. Les vitraux méritent également un regard attentif. À côté de l'église se trouve un presbytère de style tournaisien datant du 2ème tiers du XVIIIème siècle. Il fut un peu modifié au cours du XIXème siècle.

Les archives de l’ancien comté de Hainaut font mention, à de nombreuses reprises, du nom du village dont l’orthographe a varié au fil des siècles (Kuévi, Chevi, Kivi,Kevy,Kevi, Quievy) pour prendre sa forme définitive,Quévy, dans le courant du XIIIème siècle. Le village est traversé par deux vallées profondes, celle du By et celle du ruisseau d’Andoy. Des vestiges de l’âge de pierre trouvés dans le sous-sol témoignent d’une occupation très ancienne qui s’est poursuivie ensuite à la période gallo-romaine car des monnaies de Gordien et de Posthumus (IIIème siècle) y furent également découvertes. La première mention du village apparaît en 1071 dans une charte du Chapitre de Sainte Waudru. Quelques années plus tard, en 1180, le pape Alexandre III confirme à l’abbaye de Liessies la possession de l’autel du petit Quévy (parvo Chevi) et de son appendice, grand Quévy (magno Chevi). Auparavant, du premier siècle jusqu’à cette date, l’autel appartenait aux chanoines d’Aix-la-Chapelle. Les deux Quévy étaient déjà distincts au XIIème siècle, mais il faut attendre 1720 pour que Quévy-le-Grand soit érigé en commune. Une des douze prairies du Hainaut : À l’époque féodale, le village était composé de plusieurs seigneuries dont la principale était un fief de prairie relevant du Comte de Hainaut. Du XIVème siècle jusqu’à la fin du XVème siècle, elle appartenait à la famille de Ville. Ensuite et jusqu’en 1586, elle a appartenu aux comtes de Lalaing dont certains furent nommé grand Bailli de Hainaut. Les armoiries de la famille de Lalaing sont des gueules à dix losanges le premier sceau échevinal connu datant de 1534 reprend ce blason de la famille Lalaing et en 1977, suite à la fusion de communes, l’entité de Quévy choisit également celui-ci pour blason (voir image). En 1670, le titre de prairie du Hainaut, attaché à la terre de Quévy, fut, de par le consentement des états de la province, transporté sur la terre et seigneurie d’Enghien, en faveur de la maison d’Arenberg. Ensuite , le Duc D’Arenberg fit exposer en vente publique et au plus offrant la terre et seigneurie du Petit Quévy, village à clocher, ci-devant prairie situés en pays d’Hainaut, à deux lieues de la ville de Mons, du côté de Maubeuge. La seigneurie ne sera vendue qu’en 1750 à Lamoral François de Lattre du Bosqueau, qui la revendit le 9 octobre 1770 à Zacharie Vincent Joseph Obert . La vue des albums de Croÿ, représentant le village de Petit Kévy réalisée à l'aube du XVIIIème siècle par Adrien de Montigny, un peintre Valenciennois, est sans doute la vue la plus ancienne du village (voir image) Sources : www.quevy-le-petit.be/histoire.php

Cette petite chapelle située en face du numéro 34 date de la première moitié du XXème siècle. Elle fut récemment rénovée.

Vous traversez à présent le champ de la Ferrière. Dans des temps plus anciens, il y eut probablement une activité très primitive d’extraction et de travail de minerai de fer sur le plateau entre le Petit et le Grand Quévy. Cela explique les appellations de champs comme « Les Forges » ou encore « Les Ferrières » et leur ferme du même nom. C'est à cet endroit que le ruisseau du Lombray traverse le champ. Il s'agit d'un affluent du By, lui-même affluent de la Trouille, lui-même affluent de l'Escaut par la Haine.

Les champs sur votre gauche (dans le sens de la marche) portent le nom de "La Sablonnière". Ceci n'est pas étonnant sachant qu'il existait jusqu'à la moitié du XXème siècle une carrière d'extraction de sable à Quévy-le-Grand.

Petite chapelle de style néoclassique datée de 1870.

Le moulin à eau de Quévy-le-Grand se situait sur la Wampe, entre la rue Lemaire et la rue des Martyrs, à 500 mètres en amont du centre de la localité, un peu en aval du confluent où se rejoignent le ruisseau du Barbet et la Wampe. Le relief indique toutefois la présence d'un barrage en travers de l'étroit vallon. Une probable vanne, remplacée en béton, est encore établie sur le cours de la rivière. Elle se prolonge par un sentier qui court sur le dessus de la levée de terre. En contrebas, un bâtiment très dégradé est peut-être le dernier vestige du moulin. Il s'agit d'une construction en brique sur un assez haut soubassement de moellons. La toiture a disparu et la bâtisse est à l'abandon. Sa situation par rapport au barrage suggère d'y reconnaître la trace d'un moulin. Celui-ci a été construit avant 1316. Source : www.molenechos.org

En 1910, la région de Quévy fut reliée au Borinage , à Mons et à la région du Centre par un réseau de lignes vicinales. Une de ces lignes passait à cet endroit, venant de la gare d'Aulnois en passant par Goegnies-Chaussée pour rejoindre l'ancienne sucrerie de Quévy puis Mons. Ces trams assuraient le transport des voyageurs mais aussi des marchandises. En effet, une carrière d'extraction de sable appelée "fosse à crapauds" utilisait le chemin de fer vicinal comme moyen de transport ainsi que l'ancienne sucrerie, en saison, pour le transport de betteraves et de pulpes. Cette sucrerie était située rue de l'Epinette, à l'endroit où est installée actuellement la société VanHeede Biomass Solutions. Elle mit fin à ses activités en 1989.

Au centre du petit square aménagé au carrefour avec la rue de la Fontaine se trouve un étonnant monument commémoratif. Il est composé d'un édicule composite comportant un haut socle cantonné de colonnes et portant une superstructure ouvragée à têtes de lion, encadrant divers motifs patriotiques. Un arbre remarquable apporte un peu d'ombre sur ce square. Il s'agit d'un marronnier à fleurs rouges. source : Thérèse Van Den Noortgaete (www.wallonie.be)

Lors de fouilles réalisées en 2012, un château fort a été découvert sur les terres de Quévy-le-Grand. Les fouilles avaient d'abord été entreprises afin de découvrir un ancien couvent mais c'est à la surprise générale que ce château datant du XXIIIème siècle est sorti de terre. Ce qui a le plus étonné les archéologues, c'est le fait qu'aucun écrit ne relatait l'histoire de cette bâtisse et que même la mémoire collective avait "oublié" la présence d'un tel site. Il faut savoir que la région comporte déjà un fort intérêt archéologique et que cette découverte écrit, alors, une partie de l'histoire locale. La première phase de fouilles a été clôturée fin 2012 et le château a été protégé puis recouvert afin de pouvoir le préserver. Source : www.wikipedia.org