Sentier patrimoine

Ancienne maison notariale, cet hôtel particulier construit en 1783 est situé au centre Douvaine, dans un parc d’environ 500m². Construction à l'architecture élégante, il est l'exemple typique des demeures de la région lémanique du XVIIIe siècle.Construit en 1783 par le notaire Jean-François Volland, cette vaste habitation raffinée prit très rapidement la dénomination de "manoir" (résidence de plaisance pour gens aisé bâtie à la campagne). Ce manoir se démarque par son architecture raffinée: construction typique des demeures de la région lémanique du XVIIIe siècle marquée par le balcon en fer forgé avec une porte-fenêtre cintrée. En 1888, la maison est vendu à Mr Chappuis, ainsi que les bâtiments "communs", la grange, l'écurie et les 5 ha qui constituent le parc actuel. Le Manoir est inscrit partiellement à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1995: sont ainsi protégés les façades, les toitures, le portail ainsi qu'une salle à manger et le vestibule du 1er étage. Le Manoir Chappuis ne se visite pas puisqu'il appartient aujourd’hui à un propriétaire privé.

Le Château de Troches est un château dit "de plaine", à l'architecture de type savoyarde, marqué par un grand parc qui s'étends à l'ouest. Le Château est aujourd'hui un site privé qui ne se visite pas.Les bases du Château de Troches datent du XIIIème siècle. La famille noble de Troches est mentionnée dès le XIIIème siècle avec Guillaume de Troches, prieur de Nyon, puis Peillonnex en 1286. Au milieu du XIVème siècle, le Château est propriété de la famille Ternier. En 1341, Girard de Ternier cède la maison forte à Amédée III de Genève. Le domaine revient en 1445 à Amédée VIII, duc de Savoie. Il est vendu plus tard à Antoine Passerat, en faveur duquel le domaine est érigé en baronnie en 1682. Le Château passe ensuite entre les mains de plusieurs propriétaires, lesquels effectuent de nombreux travaux. Mais, à la fin du XVIIIème siècle, les bâtiments sont en piteux état. En 1854, Charles-Félix Trédicini de Saint-Séverin en devient le propriétaire par héritage. Les lieux appartiennent encore aujourd'hui à ses ascendants.

L’église de Douvaine qui doit sa fondation au court du XIIème siècle grâce à la paroisse dont le patron est Saint Loup, a connu une histoire et une évolution architecturale riches.Le prieuré de Douvaine est mentionné pour la première fois dans une bulle du pape Eugène III en 1153 mais il est certain qu’une communauté religieuse a existé en ces lieux dès le VIe siècle et qu’un premier bâtiment fut édifié au Xe. Lors de la révolution de 1789, tout le matériel de l’église fut détruit ou volé. La grande cloche resta vaillamment dans le clocher et on sauva de justesse la petite, descendue pour être emmenée à la fonte. Après la Révolution, M. le curé Revilliod fit réparer l’église, placer un maître-autel, un autel du Rosaire et une chaire, refondre la petite cloche. L’église restaurée présentait trois nefs à voûte surbaissée mais un incendie détruisit presque totalement l’édifice. Elle fut rebâtie sous le ministère de M. Benoît Bouvier, curé de 1863 à 1888. La reconstruction, dans un style pseudo-gothique avec des chapiteaux pseudo-romans, a permis de conserver le clocher primitif qui porte deux cloches et une horloge. L’église est aujourd’hui dotée de vitraux dus à M. Januarius, dit Decareli, et offerts par la municipalité sous le mandat du Dr Jacques Miguet, maire. Le clocher, seule pièce authentique, vient d’être restauré en 1988. Les vitraux du chœur et latéraux ont été restaurés en 1990/1991.