CIRCUIT SAINT-URBAIN

Sur les hauteurs de Thionville, l'actuel quartier de Guentrange, ancien village, domine. Mémoire de l'activité viticole, le pressoir se mêle aux maisons d'architectes modernes. Il témoigne d'une réalité économique et sociale importante. Il s'impose par ses poutres démesurées et son mécanisme millimétré. 9,60 mètres de long pour 4 mètres de hauteur, un géant ! La première mention connue d'un pressoir date de 1468, période bourguignonne. Il est alors confié aux bourgeois et au vignerons de Thionville. Ce pressoir dit à bascule utilise un système bien rodé datant de l'époque romaine. Preuve de l'ingéniosité antique ! Sa carcasse vous impressionnera autant que la vue qu'il vous offre.

800 Protestants allemands demandent en 1876 la construction d'un lieu de culte qui leur soit dédié. Caractéristique de l'architecture protestante de la fin du XIXème siècle, le temple étonne par ses similitudes avec les églises catholiques. De style néo-gothique, très prisé par les Allemands, il présente un plan allongé, une tour, un chevet polygonal et surtout l'utilisation de la célèbre pierre de Jaumont. C'est surtout la grande rose de la façade qui rappellent les styles architecturaux des églises catholiques. La décoration intérieure et les vitraux colorés, là encore, s'intègrent dans le style néo-gothique. La sobriété des lieux rappellent les préceptes religieux valorisés par les Protestants.

Au croisement de deux rues, elle passe incognito. Au milieu des résidences du quartier, elle pourrait faire penser à une riche maison bourgeoise. Et pourtant la synagogue de Thionville accueille ses fidèles à chaque célébration. L'étoile de David permet de lui donner son identité religieuse et d'en reconnaitre son utilisation et son culte. Sa structure carrée lui donne sa prestance extérieure. Résolument moderne elle contraste avec les autres architectures religieuses. C'est le secret des synagogues, se confondre dans la masse et prendre l'aspect de l'environnement.