Autour de nos chapelles

Implantée en contrehaut de la vallée de la Lys, à proximité des sites de l'ancienne abbaye et du complexe castral disparus, l'église paroissiale Saints-Pierre-et-Paul a été reconstruite entre 1924 et 1926, suite à la destruction de l'ancien sanctuaire en 1915. Consacrée un an plus tard, sa reconstruction a été menée par l'architecte communal Jean Robert Vanhoenacker, secondé par ses confrères J. Van Beurden et J. Smolderen. Par son ampleur, par ses qualités architecturales et par son inscription dans le paysage, elle a été rapidement dénommée "Cathédrale de la Lys" et elle est un des bâtiments-phares de la commune. Elevée sur le plan basilical, elle a été bâtie en béton, briques jaunes et calcaire, et est coiffée de toitures d'ardoises. Résolument inscrite dans le style Art déco par les modénatures mises en œuvre et par le décor intérieur, l'église est conçue comme une œuvre d'art globale. Elle se compose d'une nef de trois travées, introduite par un portail de façade et éclairée par trois verrières hautes, flanquée d'une tour latérale, greffée de bas-côtés et suivie du transept et du chœur cernés par des chapelles et par la sacristie. Montée sur un soubassement saillant en moellons, sa construction est homogène et intègre les moellons de grès de l'édifice antérieur. Les façades Warneton sont ornées d'arcatures, de jeux de reliefs et de retraits de briques qui apportent une lecture dynamique à l'ensemble. L'intérieur, couvert de coupoles en béton et rythmé de piliers en pierre blanche d'Euville, présente une dynamique similaire avec les structures géométriques et les lignes anguleuses des arcs, des balcons et des consoles de la tribune d'orgues. L'intérêt se porte également sur le mobilier liturgique dessiné par les architectes et réalisé en céramique vernissée par les ateliers de la Maison Helman : banc de communion, lutrin, chaire, autels et confessionnaux s'intègrent totalement au lieu. Renforçant l'homogénéité et la conception globale, les orgues, les vitraux et les ferronneries dont le lustre central est la pièce maîtresse, sont contemporains et participent de la qualité de ce manifeste de l'Art déco. Lors de la reconstruction en 1924, deux tombeaux polychromés du 14e siècle ont été découverts et ont été replacés dans une crypte située sous la tour. Il s'agit des tombeaux de Robert de Cassel, seigneur de Warneton et d'Anselme Van de Walle, abbé de Warneton. Également sauvées du désastre lors de la guerre, les stalles de style baroque du début du 18e siècle, provenant de l'ancienne église abbatiale et exécutées par L. Gombette, ont été replacées dans le chœur.

Marquant le centre du village de sa prestance, l'église paroissiale Saint-Martin a été reconstruite après sa destruction lors de la Première Guerre mondiale. Une pierre de fondation datée de 1926 est insérée en façade et l'inauguration du nouveau sanctuaire a eu lieu un an plus tard. Conçue en béton, briques et calcaire selon les plans de l'architecte Jean R. Van Hoenacker, associé à J. Van Beurden et F. Smolderen, elle a été bâtie par l'entreprise d'E. Parmentier. Composée d'une tour de façade, d'une nef avec bas-côtés suivie d'un transept et d'un chœur à chevet plat, elle se caractérise par une influence Art déco bien perceptible dans son architecture d'esprit néo-roman : angles coupés, panneautages géométriques et modénature des baies... A l'intérieur, le traitement moderniste et Art déco est plus affirmé, tant dans les structures en béton que dans les décors ou le mobilier liturgique. L'homogénéité et le soin apporté au parement de céramique émaillée par exemple renforcent l'intérêt patrimonial de l'édifice.

A l’angle de la Chaussée de Warneton et de la Drève de la Bussche se dresse la chapelle dédiée à Notre-Dame de Groeninghe faites en briques et entourée d’une haie. Une double porte vitrée en protège l’entrée, elle-même située dans un renforcement. Cette chapelle, surmontée d’une croix en fer forgé, est la propriété de Mr et Mme Gaston-Bosschaert. Construite peu après la Première Guerre Mondiale, vers les années 1925, elle répond à un vœu fait par Mr et Mme Aloïs-Léonard Bosschaert, en 1918, au cas où la naissance des jumeaux attendus se fasse sans complications. Notre-Dame de Groeninghe principalement invoquée à Courtrai est surtout priée au moment des accouchements dans l’espoir de mettre au monde des enfants sains. La statue de plâtre a été plusieurs fois repeinte. Elle fut aussi endommagée par des vandales. Les vitraux ont également été restaurés par Xavier Coppe. La chapelle, entretenue par Mr Bosschaert, possède l’électricité. Malheureusement lors de travaux de réfection du chemin, le câble a été sectionné. Auparavant le produit du tronc suffisait à l’achat des bougies et aux messes que l’on faisait dire. Aujourd’hui encore on y apporte des bougies et la chapelle est abondamment fleurie au mois de mai. Durant les rogations, la procession s’y arrêtait le premier jour.

Rassemblant de nombreux monuments de style néo-classique ou Art déco érigés en calcaire, les allées principales du cimetière sont également parsemées de croix en fonte de la fin du 19e ou du début du 20e siècle. L'ensemble présente une réelle homogénéité. A l'entrée, un petit bâtiment d'accueil adopte l'esprit des années 1950.

Un musée vivant et unique… Garant d’une tradition textile ininterrompue sur le sol cominois depuis plus de 850 ans, le musée de la Rubanerie cominoise vous invite à percer tous les secrets du tissage, de sa mise en œuvre traditionnelle aux réalisations selon le procédé jacquard, en passant par la fabuleuse histoire de la fermeture à glissière et le tressage sous toutes ses coutures. Autour d’une trentaine de métiers tous en état de marche, venez explorer, en compagnie des rubaniers chevronnés et de passionnés, un patrimoine unique en son genre et découvrez les perles folkloriques de son héritage immatériel toujours vivace !

La chapelle Notre-Dame de Grâce, rue de la procession, est la plus ancienne chapelle de Comines encore existante. La mention la plus lointaine date du 16ème siècle. Elle est encore appelée « Chapelle Mère » mais le plan cadastral de Popp la qualifie plus justement de « Chapelle Meyer ». La statuette en bois polychrome a toute une histoire. Volée le 30 octobre 1974, elle fut retrouvée à Bruxelles le 21 décembre 1975 par un heureux hasard. La chapelle fut restaurée par le Service Technique communal.

Reconstruite après la Première Guerre mondiale, l'église paroissiale Saint-Chrysole a été érigée à partir de 1922 et a été consacrée en 1925. Bâtie en briques jaunes et calcaire sous toitures d'ardoises, par l'entrepreneur Lambin et selon les plans de l'architecte Jules Coomans, elle s'inscrit dans le style néogothique flandrien. Elle domine la Place par sa silhouette élancée, dont la verticalité est accentuée par la haute tour latérale en façade et par les clochetons ponctuant la tour et la croisée du transept. Elle présente une nef avec bas-côtés de cinq travées, un transept saillant bordé de galeries et un chœur de deux travées à chevet plat orné d'une rosace et flanqué de chapelles latérales et de la sacristie. A l'intérieur, le même style guide l'élévation comprenant triforium et fenêtres hautes sous les voûtes à croisée d'ogives, et se singularise par l'usage de la brique moulurée pour les éléments architectoniques et les profils d'arcs et voûtains. Séparant les nefs, les colonnes en calcaire rappellent le gothique tournaisien par les chapiteaux à crochets.

Mise en service au milieu du 19e siècle sur la ligne reliant Courtrai à Poperinge, la gare a été reconstruite après sa destruction lors de la Première Guerre mondiale. Actuellement, c'est un important édifice de style régionaliste typique de l'Entre-deux-guerres, érigé en béton, calcaire et briques sous toitures de tuiles à croupes ou demi-croupes. Animée par les décrochements de volumes et par les toitures transversales formant fronton, elle présente des façades largement éclairées par des baies organisées en triplet et prises sous arcs de décharge décoratifs. Le bâtiment central se distingue par la grande verrière structurée par les meneaux de calcaire et surlignée d'un cordon-larmier de même matériau. Chéneaux, menuiseries des portes et châssis de fenêtre sont, pour la plupart, préservés dans leur état d'origine, ce qui conforte l'intérêt patrimonial du bien

Etablie en retrait de voirie, la chapelle des Cinq-Chemins a été bâtie en 1959 selon les plans de l'architecte Ch. Vastesaeger dans un esprit contemporain inspiré de l'architecture post-Expo'58. Caractérisée par son volume sobre à toitures à faible pentes renversées, sa nef unique éclairée de grandes verrières axiale et latérale ornées des vitraux signés par Roger Coppe, elle est signalée sobrement par un petit campanile en façade. Œuvre du sculpteur G. Delafontaine, une statuaire monumentale en béton rappelant la dédicace du sanctuaire au Cœur Immaculé de Marie marque l'avant-plan, sur le terrain offert par Marie-Ange et Georgine Tack pour l'édification de la chapelle. A l'arrière, le jardin donne accès à l'ancienne conciergerie construite dans le même esprit mais plus sobre.

Marquant par sa présence imposante l'entrée dans la commune par la nationale 58, l'actuel moulin Soete est un moulin à pivot, comportant une base polygonale en maçonnerie de briques et une cage en bois élevée sur trois niveaux, ce qui en fait un des plus hauts d'Europe. Sa présence résulte d'une longue histoire : en effet, la tradition fait remonter l'existence d'un premier moulin vers 1700. Détruit en 1914, il est rapidement remplacé en 1920 par un moulin provenant de Flers dans le nord de la France. Exploité jusque vers 1965 par la famille de Jean-Baptiste Soete, il est progressivement abandonné et ruiné avant d'être restauré en 1987. Malheureusement victime d'un incendie en 1997, il est reconstruit et placé sur une butte artificielle en 2001. Depuis, équipé d'installations meunières traditionnelles, il fonctionne à des fins principalement pédagogiques.

Implantée en retrait de voirie et accompagnée du presbytère avec lequel elle forme un ensemble cohérent et auquel elle est reliée par un porche, l'Église paroissiale St-Eloi a été reconstruite en 1922, suite à la destruction de l'édifice précédent en 1917. Bâtie en briques et calcaire sur les plans de l'architecte Maurice Dujardin par l'entreprise Depessemier-Frères, elle s'inscrit dans le style néo-gothique. Composée d'une tour de façade à clocher polygonal coiffé d'une flèche élancée, d'une nef de quatre travées flanquées de bas-côtés et d'un transept, elle se termine par un chœur à pans coupés. Le soin apporté à sa réalisation et à son traitement décoratif, dont témoignent les remplages des baies en arc brisé, se confirme à l'intérieur qui possède également une grande homogénéité. Voûtés d'arêtes retombant sur des colonnes à chapiteaux à crochets, nef, bas-côtés et chœur préservent un mobilier complet de style néo-gothique.

Au numéro 17 de la rue de l’Amérique, là où la route forme un coude, se dresse une chapelle surmontée d’une croix en fer forgé. Elle fut construite en 1925 par un certain Depoorter, de Comines, sur l’ordre de Mme Lepercq, de Tourcoing, qui voulait que l’on plaçât une chapelle dans chacune de ses fermes. Elle appartient aujourd’hui à la famille Lemahieu. La statue en plâtre représente Saint-Joseph et l’Enfant-Jésus. Elle provient des dommages de guerre. Mr Lemahieu est allé lui-même la chercher à la gare de Comines avec son mulet. Sous le pastorat du curé Jean-Félix Fauquette, on y allait le 19 mars en procession, procession à laquelle participaient les enfants des écoles. Le produit du tronc servait à l’achat des bougies.

A l’angle de la Chaussée d’Houthem et de l’ancienne rue de Comines se dresse une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Paix. Elle se trouve sur la propriété de Jacques Libon qui en devint propriétaire en faisant l’acquisition du terrain loti alors par la fabrique d’église d’Houthem qui en refusa désormais l’entretien, l’abandonnant ainsi au nouveau propriétaire. Cette chapelle a été construite à l’initiative de Monseigneur Desmedt, alors évêque du diocèse de Bruges, qui encourageait les paroissiens des cités épargnées par la seconde guerre mondiale à rendre hommage et à prier Notre-Dame de la Paix. Les œuvres paroissiales se chargèrent de sa construction en 1945. On pénètre dans le sanctuaire par une double porte vitrée protégée par une grille. Une glycine envahit le mur. L’intérieur se compose d’un autel sur lequel on a placé la statue de plâtre de Notre-Dame de la Paix : elle représente une femme auréolée tenant d’une main un sceptre et de l’autre l’Enfant Jésus avec une colombe, symbole de la Paix. Sur la nappe de l’autel se trouvent un panier de roses artificielles et deux bougeoirs et devant l’autel, un candélabre en bois à trois branches. On peut aussi y voir un ex-voto : « En reconnaissance D D ». Au côté opposé à l’entrée est attaché un calvaire, placé là lors de la mission de 1952. Le Christ et la lanterne, dans un état de délabrement total, ont été enlevés. Il ne reste plus que la croix

Au centre du village, l'Église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption est un édifice néo-roman rebâti de 1922 à 1925 par l'entrepreneur Joseph Dujardin après sa destruction lors de la Première Guerre mondiale, en 1917. Accompagnée de son cimetière, elle présente une volumétrie bien équilibrée renforcée par l'échelonnement harmonieux de ses différentes composantes. Elle se compose d'une tour occidentale, d'une nef de quatre travées flanquées de bas-côtés, d'un transept saillant et d'un chœur avec abside et sacristie annexées. L'intérieur présente une grande homogénéité de traitement, est couvert d'un plafond de bois ou de voûtes de briques dans les bas-côtés, le tout étant scandé et animé par les colonnes, les arcades et les arcs doubleaux enduits et peints en blanc. Le mobilier préservé s'inscrit dans la mouvance Art déco propre à l'époque.

A l’angle du Cornet d’en Haut et de la rue de Wytschaete s’élève la chapelle « Michel » ou « Verhaeghe » dont la construction remonte à 1922 à la suite de la promesse faite par la famille Henri Verhaeghe-Mouret réfugiée à Larchant durant la Grande Guerre : Henri Verhaeghe contracta le typhus et la famille risquait la contamination d’où la promesse de construire une chapelle si tous revenaient sain et sauf à Houthem. C’est Edmond Lauraine qui entreprit la construction. La statue qui provient de Wervik fur repeinte il y a une quinzaine d’années par Albert Doolaeghe. L’originalité de la construction réside dans la présence de deux tourelles à base carrée surmontées de deux prismes pyramidaux. Au sommet du pignon de la façade domine une belle croix de pierre posée sur un socle. A l’intérieur on peut voir : une statue de Notre-Dame de Lourdes en plâtre peinte et deux grands bougeoirs dont on allume les bougies le samedi soir et aux jours de fête, aux murs, trois ex-voto avec inscriptions : « Offert en reconnaissance à Notre-Dame de Lourdes. M.G. », « Merci » et « Remerciements Ave Maria ».

En retrait de la chaussée, cette grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes a été érigée en 1879 à la demande de Maria et Leonia Desimpel et a été restaurée en 1924 par l'architecte Daniel Leleu et l'entrepreneur Arthur Dermaux, à la demande de Marguerite, Pierre et Roland De Simpel comme le confirment deux plaques commémoratives insérées dans la paroi à l'entrée. Erigée en briques et béton à la manière rustique, elle s'organise en petits espaces intérieurs et ménage un escalier menant à la statue de la Vierge.