Les Grands Magasins de Paris

Temple de la mode, le Printemps se distingue par son offre luxueuse et ses services. Fleuron des grands magasins à la parisienne, le Printemps, a toujours su s’adapter aux évolutions de la société française : c’est le premier à avoir proposé du prêt-à-porter masculin, en 1930. Aujourd’hui, sous une immense coupole multicolore de style Art déco, le Printemps de la Mode offre une expérience du shopping qui permet de se laisser aller au luxe des marques mythiques aussi bien que tendances. Un Personal Shoper est disponible sur rendez-vous. Le Printemps est créer en 1865 par Jules Jaluzot et Jean-Alfred Duclos, il s'agit du tout premier magasin doté de vastes vitrines et d'un grand marché couvert, soutenu par des colonnes, l'inauguration à été bénit par le curé de la Madeleine. En 1881, un incendie tragique se déclare, détruisant totalement les immeubles du Grand Magasin du Printemps la partie incendiée est reconstruite, et les anciens bâtiments ayant survécu sont eux aussi démolis, afin d'assurer l'harmonie et la modernité complète du nouvel édifice. En 1905, Gustave Laguionie succède à la direction, il fait installer, dans le grand hall, un grand escalier central et inaugure en 1910 ce qui est appelé les Nouveaux Magasins, coiffé d'une coupole et d'une terrasse. Une innovation architecturale pour l'époque perçu comme audacieux, qui ne passe pas inaperçu et qui émerveillent les visiteurs. Les premiers mannequins arrivent dans les vitrines du Printemps durant la Première Guerre mondiale et sont spécialement créés pour le Printemps. À partir de 1924, le Printemps Haussmann commence à organiser des expositions et créer l'événement au sein de ses bâtiments par des vitrines qui font venir tout Paris, le concept des vitrines animées de Noël est née. C'est en 1975 que la façade et la coupole du bâtiment d'Haussmann sont classés monuments historiques.

Le tout premier grand magasin parisien ! Il suffit de pousser la porte de cet écrin raffiné pour comprendre pourquoi il inspira tous les autres. De véritables « maîtres d’hôtels » prêts à exaucer le moindre des souhaits, des stylistes mises à votre disposition, un service de voituriers : le Bon Marché est une enseigne résolument haut de gamme. Dans ce magasin élégant et raffiné, les produits de luxe sont méticuleusement rangés dans différents espaces thématiques. « le Théâtre de la Beauté » pour le soins du corps, « l’Appartement de Mode » pour le prêt-à-porter, les chaussures et accessoires, « La Grande Epicerie de Paris » un véritable supermarché de luxe des mets et gourmandises du monde entier. Le premier magasin Au Bon Marché fut fondé en 1838 par les frères Paul et Justin Videau sous la forme d'une grande boutique de mercerie vendant aussi des draps, matelas et des parapluies. Ils s'associent en 1852 avec Aristide et Marguerite Boucicaut qui se lancent dans la transformation du magasin, développant alors le nouveau concept de grand magasin avec un vaste assortiment large et profond, des prix fixés à faible marge et indiqués sur une étiquette, un accès direct, le principe du satisfait ou remboursé et une mise en scène de la marchandise dans un espace de vente. En 1863, les Boucicaut rachètent les parts sociales des frères Videau, lesquels étaient effrayés par les idées commerciales du couple. En 1869, grâce à leur succès, les Boucicaut se lancent dans l'agrandissement du magasin. Pour attirer la clientèle féminine, Boucicaut crée les premières toilettes pour femmes, un salon de lecture pour leurs maris le temps qu'elles fassent leurs emplettes. Après les épouses, il cible les mères en distribuant des boissons, ballons rouges pour leurs enfants et organise aussi des promenades à dos d'âne. Les bourgeoises s'échapper du logis et passent de nombreuses heures dans le magasin à essayer les produits. Certaines d'entre elles s'endettent ou deviennent cleptomanes. La respectabilité du magasin étant remise en cause, Aristide Boucicaut fait engager des vendeuses qu'il fait loger dans les étages supérieurs du magasin. Avec une gestion paternaliste inspirée par le socialisme chrétien de Lamennais, Aristide Boucicaut crée notamment pour ses salariés une caisse de prévoyance et une caisse de retraite, un réfectoire gratuit, un jour de congé payé hebdomadaire. En 1910, à l'initiative de Mme Boucicaut, afin de loger ses clients à proximité, est créé l'hôtel Lutetia qui reste le seul palace de la rive gauche. Le groupe LVMH de Bernard Arnault rachète Le Bon Marché en 1984 pour en faire le grand magasin du luxe de la rive gauche.

Un haut lieu parisien de la mode et du luxe pour où les femmes du monde entier viennent s’habiller, se parfumer et prendre soin de leur beauté. Les Galeries Lafayette, grand magasin centenaire du boulevard Haussmann. Tous les grands noms y sont présents. De Chanel à Dior, en passant par Vuitton, Prada, Yves Saint Laurent, Balenciaga et tant d’autres…. Vous pouvez aussi bénéficier des conseils d’un personal shopper. Une section chaussures et bottes, sur plus de 3 000 m², propose plus de 150 marques, dont 75 en exclusivité. Un salon de pédicure est aussi présent pour chouchouter vos pieds où vous pouvez faire ajuster vos chaussures par un cordonnier et déguster les divins chocolats et macarons de Pierre Hermé. Les maris amateurs de bon vin pourront patienter dans la toute nouvelle Bordeauxthèque de la cave du Lafayette Gourmet. Plus de mille références les attendent et notamment une sélection des Grands Crus* les plus exceptionnels dans un magnifique cadre design. L'histoire du lieu commence avec Théophile Bader et son cousin Alphonse Kahn, commerçants juifs alsaciens venant de l'univers de la confection alors que les Boucicaut ou Jaluzot ont été précédemment vendeurs dans des magasins, s'associent en 1893 pour reprendre un magasin de nouveautés et ouvrent leur premier magasin en 1894 au 1, rue La Fayette. Ce magasin fait au départ 70 m² et s'agrandit au fur et à mesure, jusqu'à la construction d'une immense coupole en 1912. Depuis, plusieurs dizaines de magasins ont ouvert, que ce soit ailleurs dans Paris, en France et même à l'étranger. En 1951, Édith Piaf donne un concert devant les Galeries du boulevard Haussmann où est inauguré le plus haut escalator d’Europe. En août 1974, le remodeling du rez-de-chaussée entraîne la dépose de l’escalier d'honneur conçu par Théophile Bader en 1912. * L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Le BHV est réputé pour son vaste rayon bricolage, mais aussi pour ses espaces mode et décoration. La star du Bazar est incontestablement le bricolage. Au sous-sol de ce grand-magasin, on oublie les parfums et le prêt-à-porter pour découvrir l'immense rayon quincaillerie bien garni. Un autre espace insolite existe aussi : « La Niche », un lieu entièrement consacré aux animaux domestiques, ouvert en 2008 au 42 rue de la Verrerie. Un lieu très « Very Important Pet », comme il en existe déjà au Japon et aux Etats-Unis. Ce grand magasin possède une histoire très riche, le commerçant Xavier Ruel, arrivé de Lyon, commence par faire vendre quelques articles de bonneterie, par des camelots, dans de vastes parapluies. Il constate que, même en faisant tourner les vendeurs, les meilleures ventes sont toujours réalisées au coin de la rue de Rivoli et de la rue des Archives. Il décide donc, en 1856, d'établir son magasin à cet endroit. En 1880, il n'occupe toujours qu'une petite façade sur la rue de Rivoli. Puis l'activité s'étend à tout un îlot d'immeubles…En 1855, un événement peu banal va renforcer son destin. Alors que l’impératrice Eugénie passe devant son magasin, les chevaux de son attelage soudain effrayés s’emballent furieusement. Xavier Ruel se jette alors à leur tête et parvient à les maîtriser. Une somme lui est accordée pour cet acte héroïque. Cette récompense lui servira à agrandir son magasin qui sera baptisé le « Bazar Napoléon ». Xavier Ruel meurt en 1900, laissant derrière lui une entreprise comptant 800 employés. Henri Viguier son petit-fils, prend alors sa succession et parachève l’œuvre de son aïeul.