De la Belle Époque à l'Art Déco à Saint-Brieuc

18 rue de Rohan Ce bâtiment remarquable, témoin précieux de la Belle Époque briochine, date de 1909. Les nombreux décors et les matériaux variés (bronze, granit bleu poli, grès…) ont été choisis par George Robert Lefort, architecte guingampais, pour valoriser sa façade. Inscrit Monument Historique en 1995. Descendre la rue de Rohan puis, prendre la première à droite rue Michelet. Se diriger vers l’esplanade du théâtre (La Passerelle)

Place de la Résistance Saint-Brieuc conserve un des quatre théâtres à l’italienne de Bretagne depuis 1884. Derrière une façade “à l’Antique” avec allégories et bandeau sculptés, les 270 places se répartissent entre les loges, le parterre, les baignoires et le bruyant poulailler ! Reconnaîtrez vous les masques de la tragédie et de la comédie ? Inscrit Monument Historique en 1996. En face, l’hôtel des Postes s’impose en 1910, témoin des “nouveaux” modes de communication : télégraphe et téléphone. Ils ont d’ailleurs été représentés par le sculpteur briochin Elie Le Goff sur le fronton triangulaire de cet imposant monument. À gauche de la Poste, prendre la rue du Chapitre jusqu’à l’intersection avec la rue Leclerc (zone piétonne).

3 rue du Général Leclerc Immeuble de 1930 orné de mosaïques aux lignes antiquisantes. Derrière la marquise en verre et en fonte, les lettres en mosaïque bleue témoignent de la première fonction du bâtiment. La mosaïque témoigne d'un goût pour la polychromie et de la fragmentation proches des recherches stylistiques de l'Art déco. Le célèbre atelier rennais Odorico, fabricant de mosaïques de tradition italienne, a réalisé plusieurs décors de façades en centre-ville. Ouvrez l'œil ! Continuer dans la rue Leclerc à gauche jusqu'à l’intersection. En chemin, plusieurs immeubles remarquables témoignent de l’influence haussmannienne. La tête de Lion sculptée indique la présence historique d’une célèbre banque, tandis que l’immeuble d’angle à l’enduit rose pâle de 1891 est emblématique de l’immeuble “de rapport” : habitations aux étages et commerce au rez-de-chaussée. En face, un autre immeuble d’angle dessiné par Eugène Faure en 1925 montre une esthétique Art déco plus évidente avec le même type de lucarne, les bandeaux et linteaux en matériaux mixtes de granit et de grès rose. Descendre la rue Saint-Guillaume à gauche jusqu’à l’intersection, puis à droite sur la petite place Glais Bizoin.

1 rue Saint-Benoît Cet ancien grand magasin de 1935 se caractérise par le style "paquebot" aux formes épurées sur enduit blanc. Les grandes lettres de "La Quincaillerie bretonne", premier occupant du bâtiment, se devinent toujours au-dessus de l'entrée. Remonter la rue Saint-Benoît à droite. Au rond-point, tout droit allée Chaban Delmas. Tourner à gauche bd de la Commune jusqu’au lycée.

2 et 4 bd Hérault Cet établissement scolaire (1934) révèle le savoir faire de l'architecte guingampais Georges Robert Lefort, maître du béton et connaisseur de l'avant-garde des Arts bretons. On remarque particulièrement la richesse de styles entre les grilles « bretonnes » de l’entrée, le péristyle renaissance et le pavillon d’entrée surmonté d’une coupole avec colonnes de béton, la forme des fenêtres et la tour de l’horloge Art déco. Revenir sur ses pas et longer le parc des Promenades jusqu’au carrefour.

Place 8 mai 1945 Voici la seconde gare ferroviaire de Saint-Brieuc, reconnaissable par son arche centrale, tournée vers le nord de la ville et le boulevard suspendu au-dessus de la vallée de Gouédic. La maçonnerie en béton armé, les piles en briques bicolores, sont la signature de l’ingénieur Louis Harel de la Noë en 1903 pour ce projet urbain valorisant l’entrée de la ville. Pendant 50 ans, elle abritait les voyageurs du réseau ferroviaire départemental à destination de la côte. Traverser le carrefour en laissant l’ancienne gare sur votre gauche. Entrer rue Pierre Loti, première à droite

Aux N°2, 4 et 13, des immeubles d’habitation ont été aménagés à l’emplacement de l’ancienne prison entre 1927 et 1932. Le béton des ouvertures, les pierres locales, les ferronneries ornementales des balcons et des portes, la mosaïque décorative, les bow window, forment l’identité Art déco de ce lotissement d’entrée de ville. L’autre côté de l'îlot accueillait l’ancienne chambre de commerce (1931) et la maison Ti- Breizh (1928). Reconnaissable par la plaque de faïence en façade et la devise “Bon vent me pousse”, elle servit de maison d’habitation à Octave-Louis Aubert, éditeur, écrivain et grand promoteur du tourisme en Baie de Saint-Brieuc. Des objets symboles du renouveau des Arts bretons y ont même été exposés au rez-de-chaussée. Au bout de la rue Pierre Loti, descendre la rue Monseigneur Morelle à droite, puis à gauche avenue de la Libération. Traverser pour rejoindre la grande place piétonne Duguesclin.

Cette belle place située à l’entrée “Est” de la ville est entourée d’immeubles historiques dont l’ancien magasin “le Grand Bazar” et sa façade en enduit blanc, premier grand magasin moderne du département ouvert de 1913 à 1999. Au carrefour, entrer dans la rue du Combat des Trente à gauche.

Rue du Combat des Trente L’angle des rues Rousseau et Combat des Trente a été choisi pour la construction mitoyenne de la maison d’habitation et du cinéma de Paul Lavollée en 1929. L’architecte Jean Fauny choisit le béton recouvert de granit pour cette salle de divertissement qui pouvait accueillir 1000 spectateurs dans la salle et au balcon. Longer le bâtiment par la gauche et prendre la rue Jean Jacques Rousseau. Au bout de la rue, prendre à droite, puis tourner à gauche au feu.

20 boulevard Clémenceau En 1929, les frères Chaffoteaux, industriels originaires de l’est de la France et fondateurs des usines Chaffoteaux et Maury se font construire ici une résidence proche de l’avant-garde et du mouvement moderne : le toit plat terrasse, les arrondis de la façade, la sobriété de la décoration et les lignes gracieuses renvoient à l’esthétique Art déco. Aussi influencé par l’architecture industrielle et par la ligne des bateaux transtlantiques en vogue à cette époque, l’architecte Jean Fauny utilise ici un style moderne appelé «paquebot» qui s’inspirait de l’architecture balnéaire (hublots, toits terrasse...). Poursuivre le long du boulevard Clémenceau, puis prendre la première à droite face au cinéma. Emprunter les escaliers qui mènent sur l’esplanade George Pompidou.

Esplanade Pompidou Les conflits militaires à la fin du 19e s. ont favorisé l’implantation de casernes. L’amiral briochin Léopold Charner a donné son nom à l’une des trois casernes de la ville. L’aile principale a été réhabilitée en hôtel, tandis que le bâtiment de droite accueille des appartements et l’école des Beaux Arts de la ville (les formes colorées au pignon ont été imaginées par Vincent Mauger, comme pour prolonger l’atelier vers l’extérieur). Sortir par le boulevard Charner et tourner à droite.

Place François Mitterrand Mise en service en 1863 par la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest, la gare a été reconstruite en 1931 en granit au même emplacement. Elle a conservé son dôme spectaculaire et ses deux baies ornées de verrières. A voir également : ancien centre de tri postal à gauche de l’esplanade de la gare réhabilité en bar/restau en 2023. Descendre la rue de la Gare pour rejoindre l’Office de Tourisme, à gauche après le carrefour.